Paris, Jean de Bonnot, 1987. Un fort vol. in-8 (208 x 137 mm) de xxxii - 382 pp. Reliure d'édition de plein skyvertex acajou à l'imitation de maroquin à grains longs, plats ornés d'une composition figurative en noir, dorée et argentée, dos lisse à l'identique, titre doré, tête dorée.
Reference : 30744
Belle impression sur vergé agrémentée de charmantes compositions à pleine-page de Martin Van Maele. Un des exemplaires du ''tirage spécial / exemplaire de tête'' ; revêtu de la signature de l'éditeur. Le but du présent ouvrage visait à la réhabilitation de ''la sorcière'', doublé de l'intention d'esquisser en ces pages un «hymne à la femme, à la fois bienfaisante et victime.» Car, à parution, la figure de la sorcière avait tout entière disparue derrière l’image du diable. En outre, le livre dénonce et accuse l’église d’avoir fomenté une chasse aux sorcières à travers les âges, cela, depuis les temps médiévaux jusqu'au XVIIIème siècle. Aussi, ceci suscita-t-il un scandale. Mais l’auteur - se défendant - invoqua là un simple travail d’historien et de romancier. En somme, il réfuta avoir été mû par quelque intention visant à mettre en accusation l'institution cléricale. Ce livre reste néanmoins une véritable démonstration de la fonction utile et salutaire de la sorcière face au savoir officiel détenu par l’Eglise, développé ici à partir d’un épisode historique. De plus Michelet utilise savamment le style poétique et, cet ouvrage paraissant d’une vraisemblance telle, qu'elle confère à l'ensemble un intérêt plus grand encore. Discrètes altérations superficielles affectant le premier plat. Du reste, très belle condition.
Babel Librairie
M. Mathieu Salzgeber
3, Rue André Saigne
24000 Périgueux
France
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Conformes aux usages de la profession.
Club français du livre, 1959, in-8°, xxxviii-346 pp, préface de Roland Barthes, reliure pleine toile rose décorée de l'éditeur, ouvrage réalisé d'après les maquettes de Jacques Daniel, exemplaire numéroté, bon état
Dans cet essai – qui se lit comme un roman –, le grand historien de la Révolution désensorcelle la sorcière : il la réhabilite, en montrant qu'elle n'est que le résultat d'une époque. Dans la société féodale du Moyen Age, elle est l'expression du désespoir du peuple. A travers la sorcière, c'est à la femme que Michelet s'intéresse : elle dont la servitude absolue la conduit à transgresser les règles établies par l'Eglise et le pouvoir. Il met en avant sa féminité, son humanité, son innocence : ce par quoi elle subvertit tout discours visant à la cerner. En l'arrachant aux terrifiants manuels d'Inquisition et aux insupportables comptes rendus de procès, en faisant sentir ce qu'il y a d'insaisissable dans la figure de la sorcière, il la rend à sa dimension poétique. La Sorcière de Jules Michelet fut longtemps interdit par la censure, mais publié sous le manteau et amputé par ses premiers éditeurs de pages essentielles. Découvrez ce chef-d’œuvre démoniaque à la sensualité inattendue. La jeune sorcière diaboliquement perverse, que met en scène le plus rationnel des historiens français, est un hommage à l’ambiguïté de la séduction exercée par le Dieu Pan sur ses adoratrices.
E.N.S. Fontenay aux Roses. 1978. In-4. Broché. Etat d'usage, Couv. partiel. décollorée, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 291 pages - nombreuses illustrations en noir et blanc dans et hors texte. Texte dactylographié. Page de titre quasiment désolidarisée.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
"Sommaire : Nicole Jacques-Chaquin : La Sorcière et le pouvoir - Essai sur les composantes imaginaires et juridiques de la figure de la sorcière - Michèle Gally : Médée, ou le vertige d'un autre monde - Martine Chatelain : Elupubrations - Maxime Preaud : ""de Melencolia D."" La mélancolie démoniaque - Michèle Ouerd : Dans la forge à cauchemars mythologiques, sorcières, praticiennes et hystériques - Marie Gautheron-Planel : La sorcière et le psychanalyste - Maurice Molho : Remarques sur la symbolique caldéronienne (A propos de La vida es sueno) - Elisabeth Guazzelli et Claude Sammer : ONe ne badine pas avec l'alambic, ni avec les sorcière. Bande dessinée Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues"
Fleurus Presse. 2005. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 49 pages - nombreux dessins en couleurs dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire : Ivachko et la sorcière - les trois oranges - Jorinde et Jorindel - la grotte de Cunégonde - les aventures de Loulou - tableau : la sorcière de Lucien Lévy-Dhurmer - mille et un dessins - l'abécédaire des sorcières - une histoire qui fait du bien : Ivachko et la sorcière. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Bayard Presse Jeune. 1997. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement pliée, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 71 pages - nombreuses illustrations en couleurs dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 843.0692-Livres d'enfants
Sommaire : Timothée, fils de sorcière - jeux spécial halloween - jeux chouette on se déguise ! - le cadeau magique - jeux joeyux anniversaire - sorcière contre robot - jeux gros robot. Classification Dewey : 843.0692-Livres d'enfants
Hachette, 1902, in-12, iv-283 pp, préface de Pierre de Ségur, pièces justificatives, broché, dos fendu recollé, état correct. Peu courant
"Tout enfant, Marie-Anne de La Ville lut Corneille Agrippa et s'essaya à évoquer quelques démons subalternes. Après plusieurs années passées au couvent de la Visitation à Paris, elle entra dans une bande de chercheurs de trésors dont le prestige de la jeune sorcière ne fit qu'augmenter le nombre. Autour d'elle et de Divot, archer du lieutenant criminel de robe courte, qui employait ses loisirs à différentes entreprises de magie pratique, vint se grouper un assez étrange contingent de pauvres hères et de filous : la Jésu, soeur de Divot, la femme Damour, ravaudeuse de tuniques de soldats, le prieur Pinel, prêtre commendataire, le berger Picot, l'Africain Acmet, qui se disait fils de l'empereur du Maroc et était pour l'heure page du cardinal de Fürstenberg, Cuxac, garde des tableaux du roi, le garçon chirurgien Frémont, le curé Piéton, qui se prétendait le filleul de Mme de Maintenon, enfin un noble, quelque peu aventurier et alchimiste par nécessité, Antoine de Saint, seigneur de Bréderodes. Pendant trois ans, Anne les dupa à peu près tous en leur faisant espérer la découverte imminente d'un trésor enfoui aux environs d'Arcueil. Pour empêcher leur crédulité de faiblir, elle simulait d'innombrables évocations, vendait des grimoires, préparait des parfums magiques, conversait avec les esprits, celui notamment du poète latin Santeuil et du peintre Lebrun. Un moment, elle fut en passe de devenir la sorcière à la mode : la comtesse de Grancey, le marquis de Feuquières (l'auteur des Mémoires sur la guerre), l'abbé Baillet, principal du colIège de Narbonne, M. Destouches, neveu de M. Camus de Beaulieu, se hasardèrent à aller consulter Marie-Anne. Mais, en février 1703, la bande est arrêtée sur lettre de cachet délivrée par M. de Pontchartrain ; interrogée par M. d'Argenson, Marie-Anne dévoila tous les détails de ses grossières supercheries et fut condamnée à la prison perpétuelle. Treize ans après, on obtint du Régent, à l'insu de d'Argenson, la délivrance de la sorcière, mais, dès 1717, elle fut enlevée par un capitaine au long cours et de nouveau arrêtée, cette fois sous l'inculpation de fausse monnaie ; elle ne sortit de l'Hôpital qu'en 1725, lors du mariage de Louis XV et Marie Leczinska. Cette histoire de chercheurs de trésors n'est guère plus qu'un copieux fait-divers : M. de Coynart l'a raconté en 247 pages qui se lisent sans ennui. Un document utile sur le monde interlope de la basse magie au XVIIIe siècle." (P. Alphandéry, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1903)