S.l., Gallimard, (1944). Un vol. au format in-12 (188 x 123 mm) de 173 pp., broché.
Reference : 30621
Ce recueil, qu'Apollinaire mit 15 ans à élaborer, annonce la quête de modernité, de jeu avec la tradition, de renouvellement formel de la poésie de l'auteur. Alcools constitue donc un recueil pluriel, polyphonique, qui explore de nombreux aspects de la poésie, allant de l'élégie au vers libre, mélangeant le quotidien aux paysages rhénans dans une poésie qui se veut expérimentale, alliant une quasi-perfection formelle et une grande beauté à un hermétisme, un art du choc, de l'électrochoc, qui valut à Apollinaire d'être qualifié de mystificateur. Alcools montre le poète déchiré sentimentalement par la rupture amoureuse, que l'histoire littéraire a retenue à travers des poèmes tels que Mai, Les Colchiques et, surtout, La Chanson du Mal Aimé. Après avoir assisté à une lecture par Blaise Cendrars de sa future publication, La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France, Apollinaire décida de transformer à son tour son futur recueil. Il y plaça Zone en ouverture, ce qui lui donna valeur de manifeste, et supprima toute trace de ponctuation, s'inspirant de l'innovation de Cendrars. Alcools ayant été publié avant la Prose du Transsibérien, on attribue souvent à tort la primeur de la suppression de la ponctuation à Apollinaire. Selon lui, en poésie, le rythme du vers et de la respiration suffisent. Au-delà de cette considération, cette suppression lui permit de faire naître des images inédites en rapprochant certains termes comme par accident. Ce procédé créeant également des ambigüités de sens, enrichissant les lectures possibles. Piqûres sur les plats. Papier oxydé. Du reste, belle condition.
Babel Librairie
M. Mathieu Salzgeber
3, Rue André Saigne
24000 Périgueux
France
06.84.15.59.05
Conformes aux usages de la profession.
Mercure de France, Paris 1913, 11,5x18,5cm, broché.
Édition originale, un des exemplaires de première émission numérotés à la presse, il n'a été tiré que 23 Hollande en grands papiers. Ouvrage illustré, en frontispice, d'un portrait de Guillaume Apollinaire par Pablo Picasso. Dos insolé comportant de discrètes restaurations. Notre exemplaire est présenté sous chemise en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier, étui de papier identique bordé de maroquin rouge, ensemble signé Boichot. Rare envoi autographe signé de Guillaume Apollinaire?: «?à Henri Ghéon dont j'aime la poésie, Guillaume Apollinaire?». Notre exemplaire comporte, en outre, cinq corrections à la plume de la main d'Apollinaire aux pages 71, 77, 92, 110 et 189. Un quatrain autographe à l'encre noire a été monté au verso du frontispice. *** Apollinaire envoya cet exemplaire au critique littéraire de La Nouvelle Revue Française, Henri Ghéon. Le poète prit soin de corriger lui-même les coquilles encore présentes dans cette toute première édition, corrections que l'on retrouve dans d'autres exemplaires du service de presse ou offerts par l'auteur. Après réception de son exemplaire, Ghéon consacra un article à Alcools («?Alcools, par Guillaume Apollinaire?», Nouvelle Revue Française, n° LVI, 1er juillet 1913), qualifiant le recueil de «?démarche aventureuse?». Les envois d'Apollinaire sur ce texte sont rares et recherchés. Le petit quatrain satirique autographe d'Apollinaire monté au verso du frobntispice, composé deux ans plus tôt, n'a pas la prétention poétique d'Alcools. Il partage toutefois avec ce célèbre recueil quelques détails qui éclairent la composition de la plus grande uvre d'Apollinaire. Publié, sous le pseudonyme de «Montade», dans le Mercure de France d'avril 1911 avec cinq virgules, le manuscrit du poème est composé sans aucune ponctuation, comme ceux de l'avant-gardiste Alcools. La forme même de ce petit poème révèle la curiosité d'Apollinaire et sa constante recherche de renouvellement du genre poétique comme en témoigne le chapeau qui introduira la publication auMercure de ce petit pamphlet: «Chantecler a été l'occasion pour les poètes français de reprendre un genre délaissé l'épigramme.(...) Le Rivoli de M. Fauchois a aussi inspiré des épigrammes. En voici deux qui sont bien tournés. L'une a été insérée dans l'Intransigeant : Après Beethoven, Amen! Après Rivoli, au lit! La seconde, parce qu'il y a plus de ruelles, court les brasseries: Le grand Napoléon, au jour de Rivoli, Avait fait, par ma foi, une belle trouvaille, Inutile vraiment puisque partout on lit Qu'à l'Odéon Fauchois a perdu la bataille» On notera l'appréciation du poète sur sa propre production, et son désir d'une poésie qui flâne, libérée du carcan de l'imprimerie, dans les rues et les bistrots, sans entrave de ponctuation ou de rectitude, à l'instar de la calligraphie plongeante de ces vers manuscrits, neuf ans avant Calligrammes. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Lausanne, L'Abbaye du Livre, 1946. Un vol. au format gd in-12 (193 x 143 mm) de 146 pp., broché.
Belle impression sur vergé d'édition. Ce recueil, qu'Apollinaire mit 15 ans à élaborer, annonce la quête de modernité, de jeu avec la tradition, de renouvellement formel de la poésie de l'auteur. Alcools constitue donc un recueil pluriel, polyphonique, qui explore de nombreux aspects de la poésie, allant de l'élégie au vers libre, mélangeant le quotidien aux paysages rhénans dans une poésie qui se veut expérimentale, alliant une quasi-perfection formelle et une grande beauté à un hermétisme, un art du choc, de l'électrochoc, qui valut à Apollinaire d'être qualifié de mystificateur. Alcools montre le poète déchiré sentimentalement par la rupture amoureuse, que l'histoire littéraire a retenue à travers des poèmes tels que Mai, Les Colchiques et, surtout, La Chanson du Mal Aimé. Après avoir assisté à une lecture par Blaise Cendrars de sa future publication, La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France, Apollinaire décida de transformer à son tour son futur recueil. Il y plaça Zone en ouverture, ce qui lui donna valeur de manifeste, et supprima toute trace de ponctuation, s'inspirant de l'innovation de Cendrars. Alcools ayant été publié avant la Prose du Transsibérien, on attribue souvent à tort la primeur de la suppression de la ponctuation à Apollinaire. Selon lui, en poésie, le rythme du vers et de la respiration suffisent. Au-delà de cette considération, cette suppression lui permit de faire naître des images inédites en rapprochant certains termes comme par accident. Ce procédé créeant également des ambigüités de sens, enrichissant les lectures possibles. Papier légèrement oxydé. Quelques rousseurs dans le corps d'ouvrage. Du reste, belle condition.
Édition originale du premier recueil de poèmes d’Apollinaire. Paris, Mercure de France, 1913. In-12 de 1 f. bl., faux-titre, titre, texte des pp. 7 à 200, 2 ff. de table, achevé d’imprimer, 1 f. blanc. Dans une riche reliure signée de Paul Bonet datée de 1962, couverture bi-partie, un tiers en box vert, deux tiers en box blanc, séparés verticalement. Un élégant décor vertical en box cache la séparation des peaux : ce décor abstrait est mosaïqué par de petites pièces où alternent le noir, le gris, le rouge, l’orange et le jaune. De chaque côté de ce motif sont mosaïquées de façon symétrique des petites formes géométriques variées : tons chauds (rouge, orange, jaune et blanc) sur le fond vert, et tons froids (noir, gris et vert) sur le fond blanc. Les deux plats sont ornés du même décor, de façon symétrique par rapport à l’axe du dos ; le box blanc est donc à droite sur le premier plat et à gauche sur le deuxième. Les doublures sont en daim blanc, les gardes en daim vert. Tranches dorées, couvertures spéciales de teinte brique conservées. Chemise de demi-maroquin vert à bandes et étui vert. Dimensions de la reliure : 184 x 115 mm.
Édition originale du premier recueil de poèmes d’Apollinaire. Le recueil est composé de textes pour la plupart éparpillés dans diverses Revues et qui offrent le reflet mêlé de la poésie d’Apollinaire entre 1898 et 1912. Au cours de la correction des épreuves, le poète a systématiquement supprimé toute ponctuation de ses textes, procédé qui fut considéré comme une innovation importante et qui fut vivement critiqué ; « Le rythme même de la coupe des vers, voilà la véritable ponctuation. », expliquait Apollinaire en 1913. (Collection littéraire Lagarde et Michard, XXe siècle, p. 41 ; Histoire de la Littérature Française, Hatier, XXe siècle, p. 86). Parue après la rupture de la liaison d’Apollinaire avec le peintre Marie Laurencin, cette œuvre assura la gloire du poète et exerça une influence considérable sur la poésie de la première moitié du siècle. « Dans Alcools, la poésie d’Apollinaire atteint sa cime la plus haute et la plus pure, tant on sent de sincérité, d’authenticité dans l’émotion, même dans les morceaux qui peuvent paraître d’une drôlerie artificielle ou relevant du pur caprice de la fantaisie ». (Dictionnaire des Œuvres, I, p. 75). « L’univers d’ « Alcools » est un univers de fuite, d’éloignement, de disparition : c’est l’eau qui coule, les bruits qui meurent, l’amour qui se défait, les êtres qui passent, le temps qui nous sépare de nous-mêmes... La gravité, la tendresse, l’ironie, le jeu verbal composent le visage multiple de la poésie ». Cet exemplaire est unique car il est conservé dans ses couvertures spéciales d’origine, de teinte brique, portant, imprimée au bas du premier plat, soulignée et encadrée de noir, la mention suivante : « Collection particulière de l’imprimerie E. Arrault et Cie. Cet exemplaire ne peut être vendu ». C’est en effet chez E. Arrault et Cie, à Tours, que fut imprimé l’édition, tandis que la couverture ne fut pas imprimée par cette maison mais à Poitiers chez G. Roy ; c’est la couverture jaune que l’on connait, portant la mention : « avec un portrait de l’auteur par Pablo Picasso ». Cette mention ne figure par sur la couverture du présent exemplaire, non plus que le portrait, bien entendu, en regard de la page de titre. L’imprimerie Arrault fit donc tirer cette couverture pour son propre exemplaire d’archives, qui se présente ainsi, aujourd’hui, comme une curiosité bibliophilique exceptionnelle. La somptueuse reliure de cet exemplaire unique fut réalisée par Paul Bonet en 1962. Ce relieur renommé utilisa ici sa technique de prédilection, le mosaïquage, auquel il donna une vitalité nouvelle en créant une opposition subtile entre des peaux aux tons et aux formes extrêmement variés. Paul Bonet expliquait d’ailleurs en 1933. « Ma conception de la reliure : Au point de vue technique : me servir de tous les acquis ; rechercher constamment de nouvelles constructions dans la structure du corps d’ouvrage ; employer tous les matériaux ; ne pas se borner à un procédé, chercher et innover sans cesse... Au point de vue décoratif : dans la limite du possible, le décor d’une reliure doit être la synthèse décorative du livre ; se tenir entre l’abstrait et le concret, faire en sorte qu’une reliure tente d’exprimer l’âme du livre... ». Yves Devaux. L’Univers de la bibliophilie, p. 406. Cette reliure symbolise effectivement de façon abstraite les thématiques de l’eau et du feu, celle de la mort et de la renaissance développées dans Alcools. Paul Bonet les exprime ici par l’opposition des tons chauds et des tons froids, par une composition subtile et abstraite hautement symbolique. Unique exemplaire conservé dans ses couvertures d’origine spécialement conçues pour lui, afin de devenir l’exemplaire d’archives de l’imprimerie Arrault en 1913.
MASSON ET CIE. 1947. In-8. Relié. Etat d'usage, Coins frottés, Dos abîmé, Intérieur frais. XIX + 616 pages - un tampon sur la page de garde - dos partiellement désolidarisé - coins frottés.. . . . Classification Dewey : 540-Chimie et sciences connexes
TOME VIII : QUINONES CETENES ALDEHYDES ALCOOLS ET CETONES ALCOOLS OSES ET HOLOSIDES GENERALITES SUR LES HETEROSIDES AMIDON CELLULOSE LICHENINE SOIES ARTIFICIELLES INDUSTRIES DES MATIERES AMYLACEES INDUSTRIES DES SUCRES CARBONISATION DES BOIS ALDEHYDES PHENOLS ET CETONES PHENOLS. Classification Dewey : 540-Chimie et sciences connexes
Paris Le Club du meilleur livre 1953 1 vol. Relié in-8 carré, cartonnage éditeur d'après une maquette de Massin, rhodoïd en couleurs d'après Robert Delaunay, 169 pp. Excellente édition, recherchée pour le livret in-fine au format in-12 qui reproduit les premières épreuves corrigées d'Alcools. Tirage limité (Huret, Le Club du meilleur livre, n°4). Cet exemplaire comprend en outre un rare livret de 12 pages in-12, "Nouvelles observations à propos d'Alcools" par Tristan Tzara. En parfaite condition.