‎SARRAUTE (Nathalie).‎
‎Ici.‎

‎ S.l., Gallimard, (1995). Un vol. au format in-8 (218 x 148 mm) de 181 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.‎

Reference : 29784


‎ Edition originale. Un des 60 exemplaires du tirage numéroté sur vélin pur-chiffon de Lana (seul papier). ''Avec Ici, Nathalie Sarraute pousse ses jeunes Tropismes à leur stade ultime de maturation. Dans une narration diffractée propre au Nouveau Roman, elle prend les mots au mot, en évalue l’usure, décortique des noms propres peu communs, tente de les situer, poursuit sa recherche perpétuelle de justesse.'' (Antoinette Fouque). Excellente condition. ‎

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‎Ici et là‎

Reference : RO30342911

‎Ici et là n°9 : La Gascogne : des terrroirs du Gers à la grande forêt des Landes. Pays d'ici : La Gascogne en images - Passé : les bastides, villes idéales, par M. D - Aventure : course landaise, l'amour vache, par François Baju - etc‎

‎Ici et là. Non daté. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 95 pages. Nombreuses illustrations en couleur, dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎


‎Sommaire : Pays d'ici : La Gascogne en images - Passé : les bastides, villes idéales, par M. D - Aventure : course landaise, l'amour vache, par François Baju - etc Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎

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Phone number : 05 57 411 411

EUR10.95 (€10.95 )

‎SOUBIRAN, Yvonne‎

Reference : 54723

(1928)

‎Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

‎3 cahiers manuscrits dont deux brochés (l'un oblong), 1928, 40 ff. et 1943, 36 ff. et l'autre cartonné (recueil de citations). Rappel du titre complet : Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎


‎Très remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

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‎Collectif‎

Reference : R260196231

(1996)

ISBN : 2040283153

‎Contes d'ici & d'ailleurs Sommaire: Regard sur contes d'ici et d'ailleurs, l'univers de l'oeuvre, contes d'ici et d'ailleurs.‎

‎Classiques Bordas. 1996. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 159 pages augmentées de photos en couleurs hors texte et de gravures en noir et blanc dans texte.. . . . Classification Dewey : 398.2-Conte populaire‎


‎Sommaire: Regard sur contes d'ici et d'ailleurs, l'univers de l'oeuvre, contes d'ici et d'ailleurs. Classification Dewey : 398.2-Conte populaire‎

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‎DUCHESNE, Mgr Louis‎

Reference : 63950

(1903)

‎[ Lot de 2 lettres autographes signées, à en-tête de l’Ecole Française de Rome ] 1 L.A.S. datée du 21 avril 1903: Mon cher ami, C’est aujourd’hui la Natale di Roma. Cet anniversaire m’a rappelé celui que vous vouliez célébrer dans les Débats, avec ma collaboration. J’en suis navré, mais ayant été submergé tous ces jours-ci, je n’ai pas eu un moment, même pour vous dire non. Maintenant que cette moutarde arriverait longtemps après dîner, je vous offre mes remords, qui sont encore cuisants. Joignons-y, comme fiche de consolation, la pensée que le jubilé de l’Ecole était un faux jubilé, inventé par la bienveillante traîtrise du ministère pour frapper les esprits du bloc et leur amener un plus grand nombre de décorations. Les chronologistes les plus expérimentés s’accordent à dire que l’Ecole a été fondée en mars 1873. On leur ferait de la peine en ne comptant depuis lors que 25 ans. Mais préparez tout de même une jolie tartine; vous la placerez dans vingt ans. Les Débats sont éternels. Si nous n’y sommes plus, ils y seront encore. Ici je vous embrasse avec autant d’effusion qu’il en a débordé, ces jours-ci dans les banquets ministériels»; [ On joint: ] 1 L.A.S. datée du 10 janvier 1910: [ … ] Non, je n’ai pas l’intention de m’occuper de la littérature de Dufourcq, car j’en pense trop de mal et ce n’est pas le moment de le dire à ce brave garçon, que j’aime bien et qui traverse en ce moment un gros ennui professionnel. Quant à Mgr Mignot, oh! mon ami, ne me demandez pas de parler des lires d’évêques. Les évêque me font trop d’effet. De plus celui-là, que j’aime non moins tendrement que Dufourcq se trouve dans une situation très particulière. N’insistons pas. Maintenant, tous mes vœux. Quand je verrai surgir du buisson quelque gibier à ma convenance et à ma portée, je le fusillerai très volontiers à votre intention. Pernot me donnera des conseils. Que n’est-il ici! Que ne suis-je aussi dans le bureau de papa Hébrard pour arrêter au vol les maladroits articles de Tardieu. L’affaire allait bien. Ce animal va la faire manquer. Silence et patience. Mille bonne amitiés».‎

‎2 lettres autographes signées, à en-tête de l’Ecole Française de Rome , à savoir: 1 L.A.S. datée du 21 avril 1903: Mon cher ami, C’est aujourd’hui la Natale di Roma. Cet anniversaire m’a rappelé celui que vous vouliez célébrer dans les Débats, avec ma collaboration. J’en suis navré, mais ayant été submergé tous ces jours-ci, je n’ai pas eu un moment, même pour vous dire non. Maintenant que cette moutarde arriverait longtemps après dîner, je vous offre mes remords, qui sont encore cuisants. Joignons-y, comme fiche de consolation, la pensée que le jubilé de l’Ecole était un faux jubilé, inventé par la bienveillante traîtrise du ministère pour frapper les esprits du bloc et leur amener un plus grand nombre de décorations. Les chronologistes les plus expérimentés s’accordent à dire que l’Ecole a été fondée en mars 1873. On leur ferait de la peine en ne comptant depuis lors que 25 ans. Mais préparez tout de même une jolie tartine; vous la placerez dans vingt ans. Les Débats sont éternels. Si nous n’y sommes plus, ils y seront encore. Ici je vous embrasse avec autant d’effusion qu’il en a débordé, ces jours-ci dans les banquets ministériels»; [ On joint: ] 1 L.A.S. datée du 10 janvier 1910: [ … ] Non, je n’ai pas l’intention de m’occuper de la littérature de Dufourcq, car j’en pense trop de mal et ce n’est pas le moment de le dire à ce brave garçon, que j’aime bien et qui traverse en ce moment un gros ennui professionnel. Quant à Mgr Mignot, oh! mon ami, ne me demandez pas de parler des lires d’évêques. Les évêque me font trop d’effet. De plus celui-là, que j’aime non moins tendrement que Dufourcq se trouve dans une situation très particulière. N’insistons pas. Maintenant, tous mes vœux. Quand je verrai surgir du buisson quelque gibier à ma convenance et à ma portée, je le fusillerai très volontiers à votre intention. Pernot me donnera des conseils. Que n’est-il ici! Que ne suis-je aussi dans le bureau de papa Hébrard pour arrêter au vol les maladroits articles de Tardieu. L’affaire allait bien. Ce animal va la faire manquer. Silence et patience. Mille bonne amitiés».‎


‎Ces deux lettres, remarquables de verve, furent adressées par le très fameux chanoine et historien catholique Louis Duchesne (1843-1922) à André Chaumeix, du Journal des Débats. Son œuvre majeure, l’Histoire ancienne de l’Eglise, sera mise à l’index en 1912. Mgr Duchesne fut le Directeur de l’Ecole Française de Rome au Palais Farnèse, de 1895 à sa mort en 1922.‎

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EUR250.00 (€250.00 )

‎MIRABEAU, Marquis de.‎

Reference : LCS-18354

‎L’Ami des hommes, ou Traité de la population. Nouvelle édition. Augmentée d’une quatrième Partie & de Sommaires. Précieuse édition en élégante reliure de l’époque dont quatre volumes sont ici en édition originale.‎

‎La publication de l’Ami des hommes en 1756 valut à Mirabeau un véritable triomphe. S.l., 1759-1760. Sept parties en 7 volumes in-12 de: I/ 1 front. x pp., (3) ff. de table. 391 pp.; II/ (6) ff. et 534 pp.; III/ (6) ff. et 526 pp., déch. au coin inf. de la p. 225 sans atteinte au texte; IV/ xj-267 pp.; V/ (1) f. et 376 pp. ; VI/ xii, 298 pp. et (2) ff. table; VII/ (2) ff., 228 pp. et (1) f. de table plus 6 tableaux repliés. Les deux dernières parties sont datées de 1760. A partir de la quatrième partie, le texte se trouve ici en édition originale. Plein veau brun marbré, dos à nerfs ornés, coupes décorées, tranches rouges. Reliure de l’époque. 165 x 91 mm.‎


‎Précieuse édition de «l’Ami des Hommes » contenant les sept parties reliées dès leur parution avec tomaison individualisée. Tchemerzine, IV, 750. Édition originale des quatre derniers volumes, le texte des trois premiers étant déjà paru. Les deux derniers volumes sont ici corrigés, et une huitième partie fut publiée en 1760. La dernière partie ici présente contient bien les six tableaux dépliants. La publication de l’Ami des hommes en 1756 valut à Mirabeau un véritable triomphe. Mais c’est après cette publication qu’il rencontra Quesnay et ce n’est qu’en 1760 qu’il adhéra à la doctrine des physiocrates dont il deviendra l’un des plus influents propagandistes. En 1756, débute la parution deL’Ami des hommes ou Traité sur la population, l’ouvrage qui va contribuer à la renommée de son auteur, Victor de Riqueti, marquis de Mirabeau, issu d’une lignée de négociants italiens établis à Marseille, anoblis au XVIe siècle, riches en terres érigées en marquisat depuis Louis XIV. Plus qu’à ses domaines en Provence ou en Limousin, il s’intéressera à sa terre du Bignon près de Paris, plus accueillante à une agronomie appliquée. Mais cet aristocrate introduit dans les milieux éclairés parisiens, outre la gestion de contentieux familiaux, que nous ne pourrons esquiver, a déjà publié en 1747 unTestamentencore confidentiel, annonciateur d’un Mémoire concernant l’utilité des états provinciaux, qui a été remarqué, gardant la réputation ambiguë d’un plaidoyer pour les libertés de la province, empreint encore de nostalgie nobiliaire. Utile référence pour aborderL’Ami des hommesconsidéré par toute une tradition, en cours de réexamen aujourd’hui, comme l’un des textes fondateurs de la doctrine physiocratique. On y trouve énoncés des principes comme le primat de l’agriculture, créatrice de la « vraie richesse », et la condamnation de la finance, du luxe et de la « cupidité », dans un monde sous la conduite de propriétaires (qui sont encore des seigneurs) et d’un « roi pasteur ». Plus que comme une exigence d’ordre moral, c’est donc comme une science que se présente la doctrine nouvelle à laquelle le marquis se rallie, en même temps que toute une école se forme, avec l’abbé Baudeau, Dupont de Nemours,… L’influence croissante de Lemercier de la Rivière contribue à accentuer la rigidité théorique des énoncés et pour toute une partie des philosophes (Diderot, Galiani), les physiocrates deviennent une «secte ». En 1767, Quesnay a traité du « Despotisme de la Chine », et Lemercier de la Rivière élabore en ces années le concept de « despotisme légal ». Dans ce concert, le marquis de Mirabeau a tenu sa partie, en publiant en 1760 une Théorie de l’impôt qui lui vaut un embastillement de huit jours, mais aussi en 1763 une Philosophie rurale, puis entre 1767 et 1768 desLettres sur la dépravation, la restauration et la stabilité de l’ordre rural, qui illustrent la continuité de son approche moralisante. On sait le déclin de la « secte » lors des années de la crise politique et sociale de 1770-1776, qui ont vu la chute de Turgot, sympathisant du mouvement. “A key economic work of the period, issuing from that group of French Enlightenment economists termed the Physiocrats, a circle that included Mirabeau, Turgot and Quesnay. Immediately preceding Adam Smith's theories (which are fundamental to modern economics) Physiocracy was arguably the first consistent and rigorous theory of economics, espousing a theory that the wealth of nations rests on agriculture. The term laissez faire is identified with this circle; it was popularized by Vincent de Gournay, a physiocrat and intendant of commerce in the 1750s, who likely adopted the phrase from François Quesnay’s writings on China. This work was issued simultaneously in quarto and duodecimo and is scarce complete in either edition”. (Kress 5735 ; Higgs 1631). Bel exemplaire dont les sept parties sont tomées de 1 à 7 au dos de chacun des volumes conservé dans ses reliures en veau marbré de l’époque.‎

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