S.l., Gallimard, (1947). Un vol. au format in-12 (182 x 122 mm) de 235 pp. Reliure d'édition de plein cartonnage crème, plats ornés de filets horizontaux en noir, entrelacs de larges fleurons lie-de-vin, citrouille et blanc, dos lisse à l'identique, titre et tomaison en pied frappés à l'oser lie-de-vin.
Reference : 29704
Un des exemplaires du tirage numéroté sur Alfa ; sous reliure d'édition réalisée d'après une maquette de Paul Bonet. ''A la fois séduisante et atroce, la guerre bouleverse le regard d’Apollinaire sur le monde et la littérature. Malgré ses contradictions, l’expérience du front devient pour l’auteur des Calligrammes un véritable champ d’expérimentations littéraires. Recueil de contes paru en 1916, Le Poète assassiné illustre le penchant d’Apollinaire pour la surprise et l’innovation artistiques. En arborant une architecture éclatée, il surprend par une écriture hétérogène qui mélange subversivement théâtre, prose et poésie.'' (Olivia-Ioana Costas). Huret, Les Cartonnages NRF, 21. Angles et coiffes légèrement élimés. Dos très légèrement bruni. Petit défaut (sans conséquence) affectant chacun des mors. Claires rousseurs sur les contre-plats et gardes ; très rares dans le corps d'ouvrage. Du reste, bonne condition.
Babel Librairie
M. Mathieu Salzgeber
3, Rue André Saigne
24000 Périgueux
France
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Conformes aux usages de la profession.
Paris, Bibliothèque des Curieux, 1916 1 vol. (115x 185 mm) de 316 p. et [1] f. Demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs, titre doré, date en pied, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée de Vermorel). Édition originale. Jointe : enveloppe d'expédition adressée à Apollinaire (1 enveloppe 145 x 110 mm, cachet de la Poste « Paris, 28 janvier [19]16 », avec son nom souligné 2 fois en rouge et bleu avec un espace entre les deux traits pour rappeler le drapeau français : elle est adressée à « Guillaume de Kostrowitsky / S=Lieutenant au 96 regt d'infanterie / Secteur Postal 139 ».
L'enveloppe est imprimée à l'en-tête de « Hotel de Castille 37 rue Cambon à Paris » : à cette date, deux personnalités proches d'Apollinaire y résident : Natalia Gontcharova et Mikhaïl Larionov, pour qui le poète avait donné, en 1914, la préface pour le catalogue de l'ouverture de la galerie Paul Guillaume, qui présentait les oeuvres des deux artistes. En mars, il écrit à leur sujet à Max Jacob : " MM. GONTCHAROVALARIONOF [sic] sont je crois toujours hôtel de Castille, rue Cambon, je leur ai envoyé un poème qu'ils voulaient publier à Paris [...] mais je crains qu'ils le publient en Russie sans le publier ici [...] si tu avais du temps tu irais le copier et me ferais plaisir " (lettre à Max Jacob, 14 mars 1916, collection R.B.L., 22 mai 2019, n° 9). Sous-lieutenant d'infanterie depuis le 18 novembre 1915, Apollinaire regagne Paris début janvier, après sa rupture avec Louise de Coligny-Châtillon, à qui il écrit pour la dernière fois le 18 janvier 1916. Son régiment entre en repos en janvier et février et Apollinaire a alors quelque loisir pour écrire et terminer les nouvelles d'un futur recuei de nouvelles, le deuxième après L'Hérésiarque et Cie (publié en 1910) : un ensemble de textes écrits entre 1900 et 1913, mais qu'il est en train, comme l'attestent les manuscrits, de considérablement remanier. Il retire cinq contes et en ajoute un dernier, le « Cas du brigadier masqué c'est-à-dire le poète ressuscité ». Début février, il peut écrire à son éditeur P.V. Stock qu'il a « l''intention de faire paraître un volume de nouvelles si je trouve un éditeur. Je l'intitulerai le poète assassiné (…)", et pour lequel il souhaite contacter les frères Briffaut, fondateurs de la maison d'édition Bibliothèque des Curieux. Apollinaire leur confiera l'édition de son recueil, en octobre. Il repart sur le front début mars, après une ultime permission à Oran chez Madelaine Pagès, avant de monter en ligne avec son unité à quelques kilomètres de Berry-au-Bac. mars : blessé le 17 mars par un éclat d'obus qui l'atteint à la tempe droite, il est transféré à l'hôpital italien du Quai d'Orsay, il est trépané le 9 mai et reçoit la Croix de guerre le 17 juin. Le recueil sera livré en librairie en novembre, avec, en frontispice, un portrait du « sous-lieutenant Guillaume Apollinaire » par André Rouveyre, répondant au dessin de couverture de Leonetto Cappiello : une illustration en couleurs montrant un cavalier au front sanguinolant. Le 9 novembre 1918, presque deux ans jours pour jours après la parution de ce livre, le poète mourrait de la grippe espagnole dans Paris presque libéré. Bon exemplaire, sans rousseurs. Reliure modeste ; couverture légèrement rognée en marge.
Édition originale. Envoi signé à Camille Bloch. Exemplaire admirablement conservé, offert à l'un des futurs éditeurs du poète. Paris, Bibliothèque des Curieux, 1916. 1 vol. (120 x 190 mm) de 1 f., 316 p. et 1 f. Broché, sous chemise et étui signé (Honnelaître). Édition originale. Envoi signé : « à Camille Bloch, son ami, Guillaume Apollinaire ».
Sous un titre et une couverture prémonitoires, Apollinaire publiait à l’automne 1916 un recueil de contes conçu avant la guerre ; il en retrancha cinq et ajouta, pour le clore, un nouveau qui inspira le dessin de couverture de Leonetto Cappiello, « Le cas du brigadier masqué ou Le poète assassiné ». Lorsque paraît le livre, son auteur est encore convalescent après avoir été grièvement blessé à la tempe par un éclat d’obus. Fragilisé par plusieurs trépanations, rendu à la vie civile et décoré de la Croix de guerre, il renoue avec la vie artistique et littéraire. Son ami André Rouveyre, croqua le portrait du sous-lieutenant Guillaume Apollinaire que l’on retrouve au frontispice. Le 9 novembre 1918, presque deux ans jour pour jour après la parution du livre et deux jours avant l’armistice, le poète devait mourir de la grippe espagnole. Bel exemplaire admirablement conservé, offert à l’un de ses futurs éditeurs : Camille Bloch éditera en 1920 un Portrait de Guillaume Apollinaire aux armoiries par Louis Marcoussis. Ce libraire-éditeur officia d’abord rue du Petit Pont, puis rue du Bac – en appartement –, puis au 146 boulevard Saint Germain, puis au 366 rue Saint-Honoré, avant de s’installer au 10 rue de l’Odéon. Il publia de nombreux ouvrages de littérature (Gourmont, Paulhan…) ainsi que d’importants ouvrages de bibliophilie. En tant que libraire, il participa activement à la constitution des bibliothèques des couturiers Jacques Doucet et Jean Patou. Une bibliographie rédigée par Maurice Imbert lui est consacrée, qui recense toutes ses éditions publiées (Catalogue des ouvrages édités par Camille Bloch, chez l’auteur, 1989). Des bibliothèques Camille Bloch (envoi) et Marcel Lecomte (ex-libris).
APOLLINAIRE (Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky, dit Guillaume).
Reference : 1373
(1916)
Paris, L'Édition, Bibliothèque des curieux, 1916. In-12 (119 x 187 mm), 1 f. blanc, 316 pp., 1 f. blanc. Demi-chagrin bleu foncé, dos lisse, auteur, titre et date dorés, petit point rouge sang en rappel de la couverture, tête dorée, non rogné, couvertures conservées, des rousseurs (P. Goy & C. Vilaine).
Édition originale. Cet ouvrage, dont il n'existe pas de grands papiers, comprend seize contes publiés pendant la convalescence du poète. Il est illustré d'un portrait-frontispice d'Apollinaire par André Rouveyre et d'une couverture en couleurs par Capiello représentant un cavalier blessé à la tête. De la bibliothèque d'André Saglio. Exemplaire enrichi d'un émouvant envoi autographe d'Apollinaire alors en convalescence à l'hôpital militaire : "À monsieur Saglio. Souvenir très cordial de Guillaume Apollinaire. Sous-lieutenant en traitement à l'Hôpital du gouvernement italien 41 quai d'Orsay". Peintre, décorateur et costumier français, André Saglio (Versailles, 1869-Paris, 1929) fut commissaire du gouvernement français pour les expositions des Beaux-Arts de 1890 à 1921. Il créa les décors et les costumes de nombreux spectacles au théâtre des Arts de 1910 à sa mort. Au début de la guerre, en septembre 1914, il se fit infirmier puis s’engagea en tant que volontaire dans l’artillerie comme canonnier de 2e classe. Envoyé au front, il y restera jusqu’en août 1916. Le 16 juillet, il fut nommé sous-lieutenant à la bataille de Verdun. Exténué, malade, il ne retourna pas au front. Guillaume Apollinaire s'engagea lui aussi dans l'Armée française en 1914. En novembre 1915, dans le but de devenir officier, il fut transféré à sa demande dans l'infanterie dont les rangs étaient décimés. Il entra au 96e régiment d'infanterie avec le grade de sous-lieutenant. Le 17 mars 1916, il fut blessé à la tempe par un éclat d'obus. Évacué à Château-Thierry puis transféré à Paris, il y fut trépané le 10 mai 1916 et entama une longue convalescence. Fin octobre, son recueil de contes Le Poète Assassiné fut publié. L'Hôpital du gouvernement italien pour les blessés de Guerre Français fut un des hôpitaux complémentaires de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. Il fut fondé à l’entrée de l'Italie en guerre aux côtés des Alliés par l'épouse de l'ambassadeur d'Italie en France, Donna Bice Tittoni. Très bon exemplaire en reliure signée.
Paris, Bibliothèque des Curieux, 1916 In-12, broché sous couvertures illustrées par Cappiello.
Edition originale. Pas de grands papiers. Couverture illustrée en couleurs par Cappiello, portrait-frontispice d'Apollinaire par Rouveyre. Le Poète assassiné fut publié en octobre 1916. Ce second recueil de contes, projeté à l'automne de 1913, avait été remis à l'éditeur en juillet 1914. Mais la guerre ainsi que la blessure d'Apollinaire en retardèrent la publication. Sa convalescence lui permit tout de même d'y ajouter quelques pages intitulées Cas du brigadier masqué, c'est-à-dire le poète ressuscité. Très bel exemplaire broché en parfait état de préservation. Petites rousseurs aux premiers feuillets.
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APOLLINAIRE Guillaume Le poète assassiné. In 12 reliure éditeur, d’après la maquette de Paul BONET titre, 236 pages, exemplaire numéroté 349 sur alfa des papeteries Navarre. NRF 10 octobre 1947 très bon état.