A La Haye, s.é., 1746. 2 parties reliées en un volume au format in-12 (172 x 106 mm) de 1 f. bl., xxiv - 182 pp. et 1 f. bl. ; 2 ff. n.fol., 128 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein veau glacé et marbré havane, double filet doré encadrant les plats, armes marquisales dorées frappées au centre de chacun d'entre-eux, dos lisse orné d'un filet d'encadrement doré, triples filets dorés, fleurons dorés, semis de petits cercles dorés, palette dorée en queue, filet doré sur les coupes, tranches rouges.
Reference : 23060
Edition originale rare ; complète de ses deux parties (ici reliées en un volume). Le frontispice fait en revanche ici défaut. Exemplaire revêtu sur chacun des plats des armes dorées surmontées d'une couronne de Marquis de Jean-Joseph de Bourguignon-Bussière de La Mure ; avec sa devise : Surrectus contra hostem. ''Rare provenance d'une famille noble établie aux Antilles''. L'ouvrage est constitué d'un ''recueil d'anecdotes facétieuses et de recherches historiques'' (in Gay) uniquement dévolues au manteau, qu'il soit de cheminée, troussé ou mal taillé. Barbier III, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 34-b - Quérard II, La France littéraire, p. 92 - Cioranescu I, Bibliographie de la littérature française au XVIIIème, 16263 - Conlo, Le Siècle des Lumières, 46403 - Cohen II, Guide de l'amateur des livres à gravures du XVIIIème siècle, 210 - Gay, III, Bibliographie des ouvrages relatifs aux femmes, à l'amour, etc., 23. Légers frottements affectant les plats (davantage marqués sur les mors). Ors du dos passés. Pièces de titre absente. Quelques rousseurs ou tâches claires dans le texte. Dernier feuillet de texte présentant une plissure. Du reste, belle condition.
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M. Mathieu Salzgeber
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La Haye, sans nom, 1746. 2 parties en 1 volume in-12, plein veau époque, dos à nerfs orné de fleurons et de filets dorés, titre doré, coupes filetées, toutes tranches jaspées.XXIV, 182 pp; 2 ff non chiffrés, 128 pp, 1 f non chiffré. Edition originale illustrée d'un frontispice gravé par Fessard, d'après Cochin fils. Ex-libris aux chiffres de Richard d'Aubigny, contrecollé sur le contreplat supérieur. Manques aux coiffes, 2 coins frottés, mors supérieur légèrement fendillé, quelques rousseurs. Bel exemplaire.
La première partie de ce curieux ouvrage traite du manteau sous toutes ses formes: le mari manteau, le manteau de cheminée, le manteau court, le manteau de lit, le manteau troussé, le manteau mal taillé etc... La deuxième partie, plus technique, décrit les manteaux des saints, des pairs et des ducs, les blancs manteaux etc...
La Haye, 1746 In-12 de XXIV, 182 pp., (1) f. bl., (2) ff., 128 pp., (1) f. d'errata, maroquin rouge, triple filet gras et maigres doré en encadrement sur les plats, dos lisse orné de caissons de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin vert, filet doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque).
"Édition originale de ces œuvres badines du comte de Caylus. Frontispice gravé par Fessard d'après Cochin fils : à l'entrée d'une boutique un homme invite à venir voir des manteaux. ""Cochin a dessiné deux ou trois frontispices pour les œuvres badines de l'amateur dont il s'éloignera et dira tant de mal dans les Mémoires inédits. Peut-être ces dessins ont été peu payés - Il mettait toujours des prix si bas aux ouvrages qu'il faisait faire, qu'à peine les artistes y trouvaient-ils leur nécessaire"" (Christian Michel, Charles-Nicolas Cochin et le livre illustré au XVIIIe siècle, n°60). Réunie autour de Mlle Quinault - ""Nicole"" - et du comte de Caylus - ""Blaise"" -, la Société du bout-du-banc, fut un des cercles littéraires les plus marquants du XVIIIe siècle. Active dans les années 1740, cette société, mêlant beaux esprits et élite nobiliaire - Moncrif, Duclos, Crébillon fils, Piron, Voisenon, d'Argental, Pont-de-Veyle, Mme Geoffrin, Mme du Châtelet, Maurepas, etc. - publia une dizaine de recueils facétieux, composés à plusieurs mains. Parmi ceux-ci, il semble en revanche que Les Manteaux puissent être donnés entièrement à Caylus. La publication de ces ""caprices de société"" ou ""bagatelles"" témoigne d'une volonté manifeste du célèbre antiquaire de dépasser l'usage privé de tels amusements, au sein d'une assemblée restreinte de participants privilégiés, afin de les divulguer auprès du public des salons. À travers une vingtaine de courts textes, Caylus, décline de manière plaisante les multiples acceptions que peut revêtir le vocable prosaïque de ""manteau"". Dans la première partie, il parodie les productions littéraires de son temps - contes et nouvelles, chansons, roman chevalerie ""tiré d'un manuscrit de la Bibliothèque du Roy"" - ; dans la seconde, il joue avec les codes des écrits historiques et scientifiques, faisant montre d'une érudition malicieuse où abondent notamment les références fantasques aux auctoritates. Par leur jeu autour d'une contrainte littéraire imposée, le principe de variations multiples à partir d'un même sujet ou le pastiche de textes scientifiques, Les Manteaux peuvent être lus comme un avant-coureur inattendu des facéties de deux fameux oulipiens : les Exercices de style de Queneau ou le Cantatrix Sopranica L. de Georges Perec ! Très bel exemplaire en maroquin de l'époque. Des bibliothèques Maurice Cohen, monogramme ""MCC"" et devise ""haud immemor"", et Paul-Charles-Théodore Eudel (1837-1911), (OHR, pl. 242, 4), avec ex-libris. Cohen, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 210. - Nicholas Cronk et Kris Peeters, Le comte de Caylus : les arts et les lettres, 2004. - Jacqueline Hellegouarc’h, ""Un atelier littéraire au XVIIIe siècle: la société du bout-du-banc"", Revue d'histoire littéraire de la France, 2004/1 (Vol. 104)."
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