Paris, Jouaust / Librairie des bibliophiles, 1885. Un vol. au format in-12 (180 x 117 mm) de 2 ff. n.fol., lxxxiii - 158 pp. et 1 f. n.fol. Reliure de l'époque de demi-chagrin glacé vert-empire, dos à nerfs orné de filets gras à froid, titre doré, tête dorée.
Reference : 18395
L'ouvrage s'agrémente de délicats ornements typographiques. ''Fénelon justifie son entreprise de rédiger un traité sur L’Éducation des filles par la remarque, qui sert d’incipit au texte, selon laquelle « rien n’est plus négligé que l’éducation des filles », car on estime qu’ « il ne faut pas qu’elles soient savantes » mais « qu’elles sachent gouverner un jour leurs ménages, et obéir à leurs maris sans raisonner » Fénelon serait-il donc lui aussi, à l’instar d’un Poullain de La Barre, un ardent défenseur de la cause féminine ? Ou bien renouerait-il, malgré l’ambition de son projet, avec le préjugé dominant qui veut empêcher les femmes, au nom de leur faiblesse, de leur frivolité et de leur perversité congénitales, d’accéder aux charges politiques les plus élevées ? [...]'' (Patricia Touboul, in Revue d'histoire littéraire de la France CIX, p. 325). Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 641.Petites pertes de coloration affectant le dos. Quelques rousseurs dans le texte ; davantage marquées aux premiers et derniers feuillets. Du reste, bonne condition.
Babel Librairie
M. Mathieu Salzgeber
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Conformes aux usages de la profession.
Arras, Artois Presses Université, 1998, in-8 br. (16 x 23,5), 269 p., coll. "Etudes Littéraires et Linguistiques", très bon état.
George Sand fut, avec Michelet, avec Hugo, un des apôtres de l’éducation populaire, protesta contre l’insuffisante éducation des filles, alphabétisa et instruisit, outre les siens, bien des enfants autour d’elle. Autour de cette grande figure, ce recueil propose une enquête multiple, menée conjointement par historiens et littéraires. Plusieurs études historiques mettent en lumière des expériences originales, parfois sans lendemain, et quelques-unes des conquêtes réelles acquises au cours du siècle : paradoxalement, si le xixe siècle à l’échelle internationale voit l’instruction des filles rattraper partiellement son retard et naître une profession féminine, celle d’institutrice, ces ouvertures ne remettent jamais en cause l’image traditionnelle de la fragilité féminine, ni la vocation maternelle de la jeune fille. Autour de Sand, sont interrogées, en Angleterre, en Italie, aux Etats- Unis les représentations de l’éducation féminine diffusées par penseurs et écrivains. D’étonnantes discordances apparaissent, entre la vivacité des portraits de petites filles, de Sophie à Cosette ou à la Petite Fadette, et la brièveté, voire l’absence de récit d’éducation. Ou bien entre la ferveur éducative de Sand et son échec pédagogique auprès de sa propre fille : la part du non maîtrisé est considérable en matière d’éducation, comme le montre l’admirable et mystérieux récit de la vocation musicale de Consuelo. Michelet le disait : "toute éducation est initiation". Voir le sommaire sur photos jointes.
A La Haye, chez J. Rychoff Fils, 1739. Un vol. au format in-12 (163 x 103 mm) de 2 ff. n.fol. et 189 pp. ; 2 ff. n.fol., 1 f. bl. et 136 pp. Reliure de l'époque de plein veau glacé et moucheté havane, plats jansénistes, dos à nerfs richement orné de filets gras à froid, caissons d'encadrement dorés, important décor fleuronné doré, semis d'étoiles et de petits fleurons dorés, pièce de titre de maroquin vieux-rouge, titre doré, palette dorée en queue, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges.
Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps. A la suite de l'Education des filles, on trouve - avec page de titre séparée - Le Traité des études de Rollin. ''Fénelon justifie son entreprise de rédiger un traité sur L’Éducation des filles par la remarque, qui sert d’incipit au texte, selon laquelle « rien n’est plus négligé que l’éducation des filles », car on estime qu’ « il ne faut pas qu’elles soient savantes » mais « qu’elles sachent gouverner un jour leurs ménages, et obéir à leurs maris sans raisonner » Fénelon serait-il donc lui aussi, à l’instar d’un Poullain de La Barre, un ardent défenseur de la cause féminine ? Ou bien renouerait-il, malgré l’ambition de son projet, avec le préjugé dominant qui veut empêcher les femmes, au nom de leur faiblesse, de leur frivolité et de leur perversité congénitales, d’accéder aux charges politiques les plus élevées ? [...]'' (Patricia Touboul, in Revue d'histoire littéraire de la France CIX, p. 325). Angles et coiffe de tête élimés. Très légères marques d'usage affectant par ailleurs la reliure. Du reste, bonne condition.
P., Aux dépens de la Société, 1760 ; in-12. 2ff.-186pp.-3ff. Petit in-12, basane marbrée, dos à nerfs orné, pièce de titre rouge; coins frottés. Vignette ex-libris "Maurice Chardon du Ranquet" (vieille famille auvergnate).
Fénelon avait acquis une véritable expérience dans l'éducation des jeunes filles : en 1679 l'archevêque de Paris l'avait nommé supérieur de lInstitut des nouvelles catholiques, qui accueillait des jeunes filles de bonnes familles dont les parents s'étaient convertis au catholicisme. Il consigna ses réflexions à partir de 1681 dans un ouvrage qui était destiné au duc et à la duchesse de Beauvilliers (fille de Colbert) qui eurent treize enfants, dont huit filles. Cet ouvrage ne fut publié qu'en 1687 et connu un rapide succès.
A Paris, Saugrain, Quay Des Augustins Chez Emery, Pierre Martin, 1729., 1 ff, 299 pp., 4 ff. In-12, plein veau marbré, dos à 5 nerfs orné de fleurons, dentelle intérieure, tranches rougies, reliure d'époque par Padeloup le Jeune. Mors faibles, petits manques aux coiffes.
Agréable exemplaire dans une reliure signée Padeloup le jeune de ce texte célèbre, plaidoyer vibrant pour l'éducation des filles, les deux premiers chapitres insistant sur 1- la nécessaire éducation des filles de Royaume 2- l'obligation de réfléchir à la spécificité de celle-ci.
Paris, Charles Douniol, 1867 in-8, 32 pp., broché.
L'âpre controverse déclenchée par Mgr Dupanloup contre la loi du 10 avril 1867 votée à l'initiative de Victor Duruy (1811-1894), alors ministre de l'Instruction publique depuis 1863, a de quoi étonner de la part d'un homme qui encouragea à plusieurs reprises l'éducation féminine (Cf. Conseils aux femmes chrétiennes sur les études qui leur conviennent) : elle obligeait notamment les communes de plus de 500 habitants à créer et entretenir une école de filles, et c'est contre cette disposition que l'ire épiscopale se déchaîna. Mais c'est que le dispositif légal permettait l'encadrement des jeunes filles de 14 à 18 ans par des professeurs masculins, et c'est bien sûr là que les pires périls furent envisagés pour la vertu des innocentes personnes... - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT