Paris, Jouaust / Librairie des bibliophiles, 1885. Un vol. au format in-12 (180 x 117 mm) de 2 ff. n.fol., lxxxiii - 158 pp. et 1 f. n.fol. Reliure de l'époque de demi-chagrin glacé vert-empire, dos à nerfs orné de filets gras à froid, titre doré, tête dorée.
Reference : 18395
L'ouvrage s'agrémente de délicats ornements typographiques. ''Fénelon justifie son entreprise de rédiger un traité sur L’Éducation des filles par la remarque, qui sert d’incipit au texte, selon laquelle « rien n’est plus négligé que l’éducation des filles », car on estime qu’ « il ne faut pas qu’elles soient savantes » mais « qu’elles sachent gouverner un jour leurs ménages, et obéir à leurs maris sans raisonner » Fénelon serait-il donc lui aussi, à l’instar d’un Poullain de La Barre, un ardent défenseur de la cause féminine ? Ou bien renouerait-il, malgré l’ambition de son projet, avec le préjugé dominant qui veut empêcher les femmes, au nom de leur faiblesse, de leur frivolité et de leur perversité congénitales, d’accéder aux charges politiques les plus élevées ? [...]'' (Patricia Touboul, in Revue d'histoire littéraire de la France CIX, p. 325). Vicaire I, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 641.Petites pertes de coloration affectant le dos. Quelques rousseurs dans le texte ; davantage marquées aux premiers et derniers feuillets. Du reste, bonne condition.
Babel Librairie
M. Mathieu Salzgeber
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Conformes aux usages de la profession.
P., Aux dépens de la Société, 1760 ; in-12. 2ff.-186pp.-3ff. Petit in-12, basane marbrée, dos à nerfs orné, pièce de titre rouge; coins frottés. Vignette ex-libris "Maurice Chardon du Ranquet" (vieille famille auvergnate).
Fénelon avait acquis une véritable expérience dans l'éducation des jeunes filles : en 1679 l'archevêque de Paris l'avait nommé supérieur de lInstitut des nouvelles catholiques, qui accueillait des jeunes filles de bonnes familles dont les parents s'étaient convertis au catholicisme. Il consigna ses réflexions à partir de 1681 dans un ouvrage qui était destiné au duc et à la duchesse de Beauvilliers (fille de Colbert) qui eurent treize enfants, dont huit filles. Cet ouvrage ne fut publié qu'en 1687 et connu un rapide succès.
Arras, Artois Presses Université, 1998, in-8 br. (16 x 23,5), 269 p., coll. "Etudes Littéraires et Linguistiques", très bon état.
George Sand fut, avec Michelet, avec Hugo, un des apôtres de l’éducation populaire, protesta contre l’insuffisante éducation des filles, alphabétisa et instruisit, outre les siens, bien des enfants autour d’elle. Autour de cette grande figure, ce recueil propose une enquête multiple, menée conjointement par historiens et littéraires. Plusieurs études historiques mettent en lumière des expériences originales, parfois sans lendemain, et quelques-unes des conquêtes réelles acquises au cours du siècle : paradoxalement, si le xixe siècle à l’échelle internationale voit l’instruction des filles rattraper partiellement son retard et naître une profession féminine, celle d’institutrice, ces ouvertures ne remettent jamais en cause l’image traditionnelle de la fragilité féminine, ni la vocation maternelle de la jeune fille. Autour de Sand, sont interrogées, en Angleterre, en Italie, aux Etats- Unis les représentations de l’éducation féminine diffusées par penseurs et écrivains. D’étonnantes discordances apparaissent, entre la vivacité des portraits de petites filles, de Sophie à Cosette ou à la Petite Fadette, et la brièveté, voire l’absence de récit d’éducation. Ou bien entre la ferveur éducative de Sand et son échec pédagogique auprès de sa propre fille : la part du non maîtrisé est considérable en matière d’éducation, comme le montre l’admirable et mystérieux récit de la vocation musicale de Consuelo. Michelet le disait : "toute éducation est initiation". Voir le sommaire sur photos jointes.
Paris, Pierre Aubouin, Pierre Emery et Charles Clousier, 1687. In-12 de (2)-275-(8) pp. 1 f. blanc, 2 pp. (table), 2 pp. (catalogue), veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Édition originale (deuxième tirage) du premier ouvrage de Fénelon. « Le plan d'études proposé par Fénelon aux jeunes filles de son temps témoigne des deux tendances contraires qui se partageaient son esprit : d'une part, la haute culture intellectuelle d'un lettré passionnément épris des oeuvres de l'antiquité ; d'autre part, les préjugés d'un prêtre catholique qui s'effraie d'un trop large développement de la pensée. Sachons gré à Fénelon d'avoir dans une certaine mesure lutté contre ces préjugés, d'avoir déclaré qu'il voulait suivre la route contraire à « celle de la crainte et d'une culture superficielle des esprits » ; d'avoir enfin écrit un livre où respire un si tendre amour de l'enfance, un si délicat sentiment de sa faiblesse ; un livre tout plein de douceur et de bonté, où une pédagogie aimable et souriante se substitue à la pédagogie dure et revêche du moyen âge ; un livre enfin dont on peut dire que presque tout ce qu'il contient est excellent, et qu'il ne pèche que par ce qui y manque » (Ferdinand Buisson).Très bon exemplaire. Tchemerzine-Scheler III, 164 ; Rochebilière, 576.
A La Haye, chez J. Rychoff Fils, 1739. Un vol. au format in-12 (163 x 103 mm) de 2 ff. n.fol. et 189 pp. ; 2 ff. n.fol., 1 f. bl. et 136 pp. Reliure de l'époque de plein veau glacé et moucheté havane, plats jansénistes, dos à nerfs richement orné de filets gras à froid, caissons d'encadrement dorés, important décor fleuronné doré, semis d'étoiles et de petits fleurons dorés, pièce de titre de maroquin vieux-rouge, titre doré, palette dorée en queue, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges.
Exemplaire revêtu d'une agréable reliure du temps. A la suite de l'Education des filles, on trouve - avec page de titre séparée - Le Traité des études de Rollin. ''Fénelon justifie son entreprise de rédiger un traité sur L’Éducation des filles par la remarque, qui sert d’incipit au texte, selon laquelle « rien n’est plus négligé que l’éducation des filles », car on estime qu’ « il ne faut pas qu’elles soient savantes » mais « qu’elles sachent gouverner un jour leurs ménages, et obéir à leurs maris sans raisonner » Fénelon serait-il donc lui aussi, à l’instar d’un Poullain de La Barre, un ardent défenseur de la cause féminine ? Ou bien renouerait-il, malgré l’ambition de son projet, avec le préjugé dominant qui veut empêcher les femmes, au nom de leur faiblesse, de leur frivolité et de leur perversité congénitales, d’accéder aux charges politiques les plus élevées ? [...]'' (Patricia Touboul, in Revue d'histoire littéraire de la France CIX, p. 325). Angles et coiffe de tête élimés. Très légères marques d'usage affectant par ailleurs la reliure. Du reste, bonne condition.