A Paris, chez Prault, 1749 ; A Paris, chez Sébastien Jorry, 1749 ; A Londre [sic, Londres], Par les Libraires associés, 1748 (décembre) ; A Amsterdam, s.é., 1749. 4 ouvrages reliés en 1 vol. in-12 (168 x 98 mm) de 4 ff. n.fol., 96 pp. et 2 planches dépliantes ; ix pp., 1 f. n.fol. et 82 pp. ; 58 pp. et 1 f. n.fol. ; 22 pp. et 2 ff. bl. Reliure de l'époque de plein veau moucheté havane, armes dorées portées au centre des plats, dos à nerfs orné de caissons d'encadrement à froid, fleurons à froid, titre doré, armes dorées en queue, palette à froid en queue, filet doré sur les coupes, toutes tranches mouchetées, dentelle intérieure dorée.
Reference : 10810
Exemplaire aux armes de Gabriel-Jérôme de Bullion de Bonnelles, chevalier et comte d'Esclimont, originaire de Mâcon en Bourgogne. En 1713, le jeune chevalier de Bullion entra chez les mousquetaires du roi. Il devint colonel en 1718. Prévôt de Paris, il fut officier avec le grade de colonel au régiment de Provence, maître de camp, maréchal de camp. Il commanda son régiment à la prise de Nancy en 1733, puis fut employé à l’armée du Rhin de 1734 à 1735. Promu maréchal de camp le 1er mars 1738, il fut conservateur des Privilèges Royaux de l'Université de Paris. Réunion de quatre textes, chacun ici en édition originale. ''La tragédie de Catilina, à laquelle Crébillon avait travaillé plus de vingt ans, fut jouée pour la première fois le 20 décembre 1748 avec un succès dont le poète septuagénaire fut redevable à la cour et surtout à Mme de Pompadour, qui avait intéressé le Roi en sa faveur : « On parla devant Mme de Pompadour de ce grand homme abandonné, qu’on laissait vieillir sans secours parce qu’il était sans intrigue. C’était la prendre par son endroit sensible. Que dites-vous ? s’écria-t'elle. Crébillon est pauvre et délaissé ! Aussitôt elle obtint pour lui du Roi une pension de cent louis sur sa cassette… On parlait de Catilina comme de la merveille du siècle. Mme de Pompadour voulut l’entendre. Le jour fut pris pour cette lecture ; le Roi, invisible et présent, l’entendit. Elle eut un plein succès et, lorsque Catilina fut mis au théâtre, Mme de Pompadour, accompagnée d’une volée de courtisans, vint assister à ce spectacle avec le plus vif intérêt. Peu de temps après, Crébillon obtint la faveur d’une édition de ses œuvres à l’imprimerie du Louvre, aux dépens du trésor royal. Dès ce temps-là Voltaire fut froidement reçu et cessa d’aller à la cour.'' (Marmontel, in Mémoires). ''Lorsqu'on présenta à Voltaire, Denis le Tyran, première et dernière tragédie de Marmontel (i), le vieux poète dit : II ne fera jamais rien, il n'a pas le secret. — Le génie peut-être ? — Oui, l'abbé, le génie, et puis le bon choix des sujets ; l'homme de Nature opposé à l'homme civilisé ; l'homme sous l'empire du despotisme ; l'homme accablé sous le joug de la tyrannie des pères, des mères, des époux, les liens les plus sacrés, les plus doux, les plus violents, les plus généraux, les maux de la société, la loi inévitable de la fatalité, les suites des grandes passions''. (Diderot, in Salons). ''Dans le conte satirique Natilica (Catilina), tous les noms propres sont anagrammarisés : ainsi, Inebami, c'est Bien-Aimé (Louis XV) ; Lovatire, c’est Voltaire ; Rebnocill, c’est Crébillon.'' (Drujon). Quérard II, La France littéraire, p. 332 (pour Catilina) - Cioranescu II, Bibliographie de la littérature française du XVIIIème, 43021 & Quérard IV, La France littéraire, p. 551 (pour Denys le tyran) - Barbier IV, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 1102-b (pour la Lettre [...] puis V, 397-c (pour Natilica, dans une édition à la même date mais au format in-4) puis Quérard II, La France littéraire, p. 512 & Cioranescu I, Bibliographie de la littérature française du XVIIIème, 23405 et Drujon II, Les Livres à clefs, 681. Angles élimés. Coiffes arasées. Dos à l'éclat légèrement altéré. Discrète auréole claire en marge supérieure des feuillets. Rares rousseurs dans le texte. Du reste, bonne condition.
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