Paris, Plon, 1980. Collection "Terre Humaine", Un volume de format petit in 8° de 494 PP.; 14 illustrations et 5 cartes in texte; 32 illustrations photographiques hors texte. Reliure de l'éditeur en pleine toile noire, titres argentés. Jaquette photographique.
Reference : 9390
Important index. Bon état.
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Plon, 1977, in-8°, 472 pp, 14 illustrations et 5 cartes dans le texte, 32 photographies hors texte, lexique technique, index, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine), envoi a.s.
Le grand métier est d'abord la mémoire d'une des professions les plus dures dans les mers les plus cruelles, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, île aux Ours, mer de Barents... Ce livre relate, dans le moindre détail, la vie de cette unité de soixante volontaires que constitue un chalutier ; volontaires d'autant plus rudes qu'ils sont Normands et... "à la part". En comparant ce texte traversé d'embruns, de glace et de courage au désuet "Pêcheurs d'Islande", on mesurera le pas franchi. Le grand métier est un cas à part dans Terre Humaine. L'un des buts essentiels de cette collection est – on le sait – de donner la parole à des hommes obscurs, c'est-à-dire à ceux-là mêmes qui n'osent – ou ne peuvent – la prendre. Mais le plus difficile, pour atteindre ce but, est, précisément, cette "prise de parole", à mieux dire cette "prise d'écriture" de la part d'hommes beaucoup plus riches et intelligents que ce qu'ils parviennent à exprimer et qui se trouvent aussi démunis devant cette page à écrire qu'un écrivain devant un champ à labourer. On sait – et Terre Humaine en multiplie les exemples – que l'on pallie cette difficulté en demandant à un "habitué" de tenir la plume afin de traduire ce que l'auteur ressent ou a vécu ; mais une traduction, même la meilleure, demeure une traduction. Le mérite extrême de Jean Recher, issu d'une famille où, de père en fils, de mémoire d'homme, on est marin, est d'avoir voulu écrire lui-même, coûte que coûte. En ce livre, qui fera date, la morue, cet autre "Moby Dick" – tout poisson qui n'est pas de cette espèce étant considéré comme du "faux poisson" –, règne en maîtresse..., abhorrée quand elle se refuse. adorée quand elle se donne, c'est-à-dire qu'elle permet les plus lourdes "palanquées". Avez-vous jamais vu passer, sur une jetée déserte, quelques-uns de ces vieux marins pêcheurs, le regard creux, absent, tourné vers la mer ? Cette relation avec la mer est, pour la première fois, captée et ressentie quand Jean Recher décrit le plus fort d'une pêche dans une tempête avec la richesse d'une vague déferlante, "grosse" de tous ces "termes du métier", dont le sens parfois nous échappe, mais que nous entendons, à notre extrême étonnement, comme une phrase immémoriale, aussi mouvante que celle du flux de la mer. Ce témoignage irremplaçable est aussi un livre politique : à la honte des pouvoirs qui se sont succédé, la grande pêche française, jusqu'alors à la pointe de la pêche mondiale et d'une tradition ininterrompue de quatre cent cinquante ans, subit une crise si profonde que Fécamp, jadis forêt de mâts, désarme ses navires. Jean Recher, capitaine du dernier chalutier français, le "Vikings", vient d'aller le conduire en Norvège pour y être vendu... et, comme un million de Français, il pointe au chômage.
Plon, 1977, in-8°, 472 pp, 14 illustrations et 5 cartes dans le texte, 32 photographies hors texte, lexique, reliure toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Terre humaine). Edition originale sur papier courant
Le grand métier est d'abord la mémoire d'une des professions les plus dures dans les mers les plus cruelles, celles de l'Arctique : Terre-Neuve, Groenland, île aux Ours, mer de Barents... Ce livre relate, dans le moindre détail, la vie de cette unité de soixante volontaires que constitue un chalutier; volontaires d'autant plus rudes qu'ils sont Normands et... "à la part". En comparant ce texte traversé d'embruns, de glace et de courage au désuet "Pêcheurs d'Islande", on mesurera le pas franchi. Le grand métier est un cas à part dans Terre Humaine. L'un des buts essentiels de cette collection est – on le sait – de donner la parole à des hommes obscurs, c'est-à-dire à ceux-là mêmes qui n'osent – ou ne peuvent – la prendre. Mais le plus difficile, pour atteindre ce but, est, précisément, cette "prise de parole", à mieux dire cette "prise d'écriture" de la part d'hommes beaucoup plus riches et intelligents que ce qu'ils parviennent à exprimer et qui se trouvent aussi démunis devant cette page à écrire qu'un écrivain devant un champ à labourer. On sait – et Terre Humaine en multiplie les exemples – que l'on pallie cette difficulté en demandant à un "habitué" de tenir la plume afin de traduire ce que l'auteur ressent ou a vécu ; mais une traduction, même la meilleure, demeure une traduction. Le mérite extrême de Jean Recher, issu d'une famille où, de père en fils, de mémoire d'homme, on est marin, est d'avoir voulu écrire lui-même, coûte que coûte. En ce livre, qui fera date, la morue, cet autre "Moby Dick" – tout poisson qui n'est pas de cette espèce étant considéré comme du "faux poisson" –, règne en maîtresse..., abhorrée quand elle se refuse. adorée quand elle se donne, c'est-à-dire qu'elle permet les plus lourdes "palanquées". Avez-vous jamais vu passer, sur une jetée déserte, quelques-uns de ces vieux marins pêcheurs, le regard creux, absent, tourné vers la mer ? Cette relation avec la mer est, pour la première fois, captée et ressentie quand Jean Recher décrit le plus fort d'une pêche dans une tempête avec la richesse d'une vague déferlante, "grosse" de tous ces "termes du métier", dont le sens parfois nous échappe, mais que nous entendons, à notre extrême étonnement, comme une phrase immémoriale, aussi mouvante que celle du flux de la mer. Ce témoignage irremplaçable est aussi un livre politique : à la honte des pouvoirs qui se sont succédé, la grande pêche française, jusqu'alors à la pointe de la pêche mondiale et d'une tradition ininterrompue de quatre cent cinquante ans, subit une crise si profonde que Fécamp, jadis forêt de mâts, désarme ses navires. Jean Recher, capitaine du dernier chalutier français, le "Vikings", vient d'aller le conduire en Norvège pour y être vendu... et, comme un million de Français, il pointe au chômage.
Paris Rombaldi 1979 In 8 Reliure demi-cuir . Collection " La France retrouvée " Sous une belle reliure de chez cet éditeur connu pour sa qualité et imprimé par Maury . La pêche à la morue a un statut particulier dans le monde de la pêche , les terre-neuvas ont toujours connu de rudes conditions de travail . Illustré de photographies en noir et blanc , de cartes marines . Bretagne . Métier . Pêche . - 480 p. , 700 gr.
Couverture rigide Très Bon État . 1° Édition Chez Cet Éditeur
Le Grand Livre du Mois / Librairie Plon. 1977. In-8. Relié toilé. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 479 pages augmentées de nombreuses photos et illustrations en noir et blanc hors texte.. . . . Classification Dewey : 799.1-Pêche
"Collection : ""Le Temps"". Classification Dewey : 799.1-Pêche"