Oslo 1867 Oslo, 1867. 1 feuillet plié en deux, 3 pages. Papier de deuil, tampon à froid D.I. Lettre autographe signée de Delphine Ingres, née Ramel, dernière femme de Jean-Auguste-Dominique Ingres, adressée au professeur et écrivainCharles Ernest Beulé (1826-1874) qui fut l'auteur en 1867, de L'Éloge de Ingres. Lettre écrite sur papier de deuil, le décès du peintre eut lieu le 14 janvier 1867. " 6 mai 1867, Monsieur, quoique bien indigne de la mission dont vous m'avez chargé, j'ai été assez heureuse pour vous de joindre un défenseur enthousiaste, de la science que vous voulez soutenir ; c'est Mr. Jules Lacroix, traducteur de Perse et Juvénal et autres, qui, outre cela est un Helléniste de fond et de coeur ! C'est donc avec un grand empressement qu'il a accueilli votre proposition en y mettant la juste condition, de voir son nom inscrit parmi ceux des souscripteurs, ce que j'ai cru pouvoir lui assurer. Il m'a promis d'autres souscripteurs et doit m'envoyer leurs noms et leurs adresses. Je suis heureuse, Monsieur, que ma faible intervention ait pu vous être de q.q. utilité, en me donnant aussi l'occasion de faire à de véritable champions de la science. Recevez, Monsieur, l'expression de mes sentiments très affectueux et veuillez, je vous prie, en assurer aussi, Madame Beulé. D.Ingres."
Reference : 5802
Signé par l'auteur
Librairie Le Pas Sage
Nicolas Lieng
80, rue Joseph de Maistre
75018 Paris
France
contact@librairie-le-pas-sage.com
09 88 40 55 75
Prix nets. Port en recommandé à la charge du client. Règlement par chèque ou virement. Expédition après réception du paiement. <br />
s.l. (Paris) s.d. [5 ou 12 janvier 1860], 13,6x21cm, deux pages sur un feuillet remplié.
Lettre autographe signée de Gustave Flaubert adressée à l'archéologue Charles-Ernest Beulé. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet remplié. Le destinataire de cette lettre a apposé neuf lignes manuscrites, brouillon de sa future réponse, à la suite de la lettre de Flaubert. Cette lettre a été retranscrite et reproduite sur le site internet du Centre Flaubert de l'Université de Rouen. Le transcripteur de cette missive précise: «Les lignes écrites sous la signature sont-elles de Beulé ou de Flaubert-lui-même ? L'écriture ressemble à la sienne. Stéphanie Dord-Crouslé suggère que Flaubert a pu aller voir Beulé et écrire sous sa dictée ces éléments qui répondent aux questions posées.» Cette hypothèse nous semble peu probable dans la mesure où l'on connaît la réponse de Charles-Ernest Beulé à ce courrierelle-même numérisée par le Centre Flaubert et datée du 10 février 1860. Cette réponse ne nous paraît pas induire une visite de Flaubert chez Beulé. Il nous semble plus vraisemblable que Beulé ait inscrit sous la lettre de Flaubert un brouillon de sa future réponse du 10 février 1860 qui ne sera qu'une reformulation élégante de ses notes. Beau et important témoignage des recherches colossales qu'entreprit Flaubert pour la rédaction deSalammbô. «Commencé en 1857, le roman paraît en 1862, période où l'Antiquité revient à la mode et où Carthage est « au goût du jour » grâce aux fouilles récentes de Charles-Etienne Beulé à Byrsa (1859) et dans les ports puniques.» (Vanessa Padioleau, «Flaubert et Carthage : Salammbô, roman polymorphe» in Revue Flaubert, n° 9, 2009) C'est donc à l'un des spécialistes de la question que Flaubert adresse ses questions, commentant sa récente lecture d'Ammien Marcel: «J'ai appris, dans ce même Ammien, que les Carthaginois ont pris Thèbes, en Egypte [...] Qu'est-ce que cela veut dire? Ce passage est, je crois, peu connu?» La tâche de Flaubert n'est pas mince: on ne connaît à l'époque rien ou presque sur la période de la Révolte des Mercenaires qui s'étendit sur deux années, de 240 à 238 av. J.-C. Il entame alors un travail de fourmi, appuyant ses recherches sur les textes des grands historiens de l'Antiquité qu'il lit en latin dans le texte. La lettre que nous proposons en montre d'ailleurs sa grande maîtrise : « J'ai appris, dans ce même Ammien que les Carthaginois ont pris Thèbes, en Egypte, livr[e] xvii, ch. iv. "Hanc inter exordia pandentis se late Carthaginis, improviso excursu duces oppressere Poenorum" [« À l'époque où Carthage commençait sa large expansion, les généraux des Phéniciens vainquirent celle-ci par une attaque à l'improviste »]. » Malgré ces recherches des plus approfondies, la porte de Carthage ne connaîtra qu'une très brève description dans la version finale deSalammbô. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
1 page 1/2 in8 - trés bon état -
Il vient de dévorer son livre dans la soirée - "C'est l'oeuvre d'un digne et fervent disciple d'Homère, de Phidias et de Socrate";.."celle d'un philosophe, d'un poète et d'un artiste" - Leur académie a eu la main heureuse en le nommant son secrétaire - Son instinct d'artiste l'avait plutôt "pressenti que deviné" - "Je suis dans une veine de misanthropie et de doute sur l'avenir de l'art en songeant que pas un ne m'avait indiqué votre drame antique" - Comme compensation à cette inexplicable froideur, il n'aborde plus une personne sérieuse sans lui demander: "Avez vous lu Phidias?"[paru en 1863] - Il félicite ceux qui sont assez jeunes pour jouir longtemps de ses travaux -