Nantes 1857 Nantes, 1857. 1 ff. in-8. Encre noire. Bon état. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE du compositeur nantais Edouard Garnier à Victor Hugo au sujet d'une rémunération pour la mise en musiquede la "Vieille chanson du jeune temps" parue pour la première fois 1856 dansLes Contemplations. PARAPHE AUTOGRAPHE de Victor Hugo "R" indiquant sa réponse. Paris, 25 nov 1857 Monsieur Par suite d'une absence la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire ne m'a été envoyée, à mon grand regret, de Nantes ici que ces jours derniers. Votre réponse à ma demande m'embarrasse quelque peu. Je fais moi-même les frais de mes publications musicales. Ces sacrifices, toujours très onéreux pour un jeune artiste, ne m'ont jusqu'à présent aucunement profité, et bien que j'aie à haut degré l'amour et le respect de mon art je suis encore fort peu connu. Comment donc pouvoir fixer cette somme dont vous parlez à prélever sur le bénéfice problématique d'un éditeur qui en dehors de ma personnalité n'existe pas ? Tel est mon embarras. Vous m'avez bien écrit que cette somme si faible qu'elle soit sera bien reçue dans votre caisse de secours. Ces paroles m'encouragent à vous demander si vingt francs seront suffisants dans cette circonstance. Veuillez m'adresser vos observations à ce sujet. Certes une somme aussi misérable ne saurait entrer en comparaison avec l'extrême plaisir que j'aurais à publier la musique que m'a inspirée votre fraîche poésie ; mais puisque vous pourrez accorder également à d'autres la faculté de publier de la musique sur le même sujet, laissez-moi penser que vous aurez l'indulgence d'agréer ma proposition. Dans ce cas veuillez me dire à qui j'aurai à verser cette modeste offrande. J'attends donc votre réponse, cher et très illustre maître, et vous prie de croire à l'admiration ainsi qu'à la vive sympathie de votre humble serviteur. Edouard Garnier 8 rue héronnière Nantes (Loire inférieure) Critique et chroniqueur musical au Phare de la Loire, professeur d'harmonie au Conservatoire de Nantes, Edouard Garnieravait auparavant composé des mélodies sur les oeuvres d'Alfred de Musset, Gustave Nadaud, Hégésippe Moreau ou encore Théophile Gautier, réunies sous le titre de Larmes et Sourires. Une lettre de HugoàEdouard Garnier ( Hauteville , 25 octobre 1857 ) est citée dans Victor Hugo à la Bibliothèque municipale de Nantes - Inventaire des uvres et des études biographiques et critiques : en hommage au poète à l'occasion du centenaire de sa mort, 1885-1985. (Biblitohèque Municipale de Nantes, 1985)
Reference : 14996
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« Tu n’auras pas pu venir, mon pauvre doux adoré, voilà ce que je craignais, car outre le chagrin de ne pas te voir, j’ai la crainte que tu n’aies pas songé à te gargariser. Maintenant il n’est plus probable que tu puisses venir puisque la cérémonie est indiquée pour onze heures » Elle avait pensé aller chez Mme de Montferrier. « Ce serait tout à fait inutilement que je t’attendrais chez moi. Aussi ne le ferai-je pas. J’irai chercher un peu de diversion à toutes les idées tristes et poignantes qui m’occupent dans ce moment-ci […] Prends soin de toi, mon petit homme, prends garde aux refroidissements, ne te laisse pas trop entourer ni trop admirer pour ménager tes forces […] Je pense, j’agis et je vis en toi, par toi et pour toi Juliette ». Jolie lettre écrite le jour des funérailles de Balzac au Père-Lachaise au cours desquelles Hugo prononça un discours resté célèbre. Cette lettre résume la situation de Juliette Drouet vis-à-vis de Hugo : l’attente, les regrets, le soin constant qu’elle avait de l’aimé, la légère liberté qu’il lui accordait de sortir seule par rapport aux premières années de leur liaison, l’ennui et les maux physiques que lui causait cette vie néanmoins très retirée, et la jalousie toujours en éveil devant de possibles admiratrices trop enveloppantes.
Paris s.d. (ca 1918), 13,3x21cm, 2 pages sur un feuillet.
Lettre autographe signée inédite de Guillaume Apollinaire adressée à Max Jacob. Deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet à en-tête de la chambre des députés. Pliures inhérentes à l'envoi. Lettre inédite, au sujet du député Charles Régismanset, alors directeur du Ministère des Colonies : "Veux-tu dire à ton ami, que Régismanset m'a prié de te faire savoir que son cas ne comportait point d'atténuation au point de [vue] des sous-vêtements militaires." "La colonie a écrit en personne et émettant l'avis le plus défavorable car la maison en question a bénéficié pour l'heure d'une démobilisation importante...""Ces "colonies" ne sont guère lointaines. Il est détaché rue Oudinot, au cabinet du Ministre Henri Simon qui a été heureux d'avoir pu rendre service à un poète qu'il estime depuis longtemps. Ses attributions sont assez vagues. Affecté au service de la Presse, il supervise leBulletin d'Informations coloniales et étrangères, y collaborant parfois discrètement, tâche qui lui laisse assez de liberté dans son propre travail. Son chef direct, Charles Régismanset, lui-même écrivain, l'appelle chaque fois qu'un "broussard" de passage peut le renseigner sur les moeurs Bambara ou les féticheurs de Guinée." (Pierre-Marcel Adéma, Guillaume Apollinaire) "Viens tout de même me voir, dirait le père Janvier qui doit pour le moins parler aussi bien que le père de Victor Hugo, surtout viens avant janvier et toujours plus haut Excelsior, viens j'ai quelque chose d'éditorial à te dire." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Pierre MILLE (1864-1941) écrivain et journaliste français
Reference : DMI-1041
(1937)
Pierre MILLE (1864-1941) écrivain et journaliste français Lettre autographe signée à Léon DAUDET 1 f., 1 p., 19 octobre 1937, sans lieu. L'écrivain Pierre Mille est très honoré de recevoir prochainement, de la main de Daudet et avec sa signature, son "Hugo", à savoir La Tragique existence de Victor Hugo, paru chez Albin Michel en 1937. Envoi soigné.
s.l. [Paris] 12 juin (1851), 11,5x17,9cm, 4 pages sur un bifeuillet.
| «Tu es le soleil de mon âme et la joie de mes yeux » |<br>* Lettre autographe très probablement inédite signée adressée par Juliette Drouet à son amant Victor Hugo, quatre pages rédigées à l'encre noir sur un bifeuillet. Pliures transversales inhérentes à l'envoi, pli unifiant les deux feuillets renforcé d'une fine bande de papier encollé à peine perceptible. Absente de la très complète édition en ligne des lettres de Juliette Drouet à Hugo du Centre d'Études et de Recherche Éditer/Interpréter (Université de Rouen-Normandie). Très belle déclaration d'amour et d'admiration de Juliette Drouet, le lendemain de la plaidoirie d'Hugo défendant son fils. Charles Hugo avait ététraduit devant les assises, et condamné malgré l'intervention de son père, pour avoir vaillament fustigé la mise à mort de Claude Montcharmont. Le grand amour d'Hugo adresse cette lettre en des temps troublés, où père et fils se retrouvent au devant de la scène pour leurs prises de positionabolitionnistes. Scandalisé par l'exécution de Montcharmont, un braconnier du Morvan de 29 ans, Charles Hugofait paraître un articledans l'Evénementqui lui vaut un procès pour atteinte au respect dû aux lois : la Seconde république n'existe déjà plus que de nom, et la presse fait l'objet d'attaques fréquentes, encore aggravées ici par la notoriété des Hugo. Victortient à défendre son fils et livre un plaidoyer resté célèbre : "Mon fils, tu reçois aujourd'hui un grand honneur, tu as été jugé digne de combattre, de souffrir peut-être, pour la sainte cause de la vérité. A dater d'aujourd'hui, tu entres dans la véritable vie virile de notre temps, c'est-à-dire dans la lutte pour le juste et pour le vrai. Sois fier, toi qui n'est qu'un simple soldat de l'idée humaine et démocratique, tu es assis sur ce banc où s'est assis Béranger, où s'est assis Lamennais !" Malgré l'historique intervention d'Hugo, Charlesest condamné à six mois de prison et 50 francs d'amende - une décision que fustige amèrement Juliette, submergée par l'angoisse àl'issue du procès :"J'ai beau savoir que cet arrêt inique est non seulement supporté avec courage par vous tous, mais accepté avec orgueil et avec joie par le plus directement intéressé dans cette malheureuse condamnation, la fatigue et l'inquiétude que j'ai éprouvé pendant toute cette interminable journée d'hier m'a laissée une douloureuse courbature physique et morale". 12 juin jeudi matin 7h [1851] Bonjour, mon pauvre sublime petit homme, bonjour,mon pauvre généreux homme. [...] Pourvu que l'émotion et la fatigue ne t'aient pas fait mal. [...] Jusque là ma pensée sera si souvent de la crainte à l'espérance et de l'espérance à la crainte avec cela que j'ai la tête brisée depuis hier. J'ai beau savoir que cet arrêt inique est non seulement supporté avec courage par vous tous, mais accepté avec orgueil et avec joie par le plus directement intéressé dans cette malheureuse condamnation, la fatigue et l'inquiétude que j'ai éprouvé pendant toute cette interminable journée d'hier m'a laissée une douloureuse courbature physique et morale dont je n'ai pas encore pu triompher jusqu'à présent. Je compte beaucoup sur la salutaire réaction que me causera le bonheur de te savoir pas plus satisfait que ce jour dernier [...]Ce que je sais ce qui ne s'embrouille jamais dans mon cur c'est que je t'aime à l'adoration et que tu es le soleil de mon âme et la joie de mes yeux. Superbe lettre, témoignage du désir commun de justice qui habitaient les plus célèbres amants du XIXe siècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. [Paris] 25 juin Lundi soir 7h3/4 [1849?], 13,3x20,7cm, 4 pages sur un bifeuillet.
| «Le bon Dieu a pu mettre des limites à la mer. Mais il ne l'a pas osé pour l'amour» |<br>* Lettre autographe inédite signée adressée par Juliette Drouet à son amant Victor Hugo, quatre pages rédigées à l'encre noir sur un bifeuillet.Timbre à sec en haut à droite du premier feuillet. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Très belle déclaration d'amour de Juliette Drouet à Victor Hugo et sa famille : «Ô tu es un homme béni, mon adoré, et toute ta ravissante famille avec toi. L'excès de mon amour se répand sur elle et je sens que je mourrais avec bonheur pour vous tous.» Cette lettre inédite fait probablement suite au week-end que passèrent Victor Hugo et Juliette Drouet à Rouen: «Je suis revenue comblée de bonheur, de joie, d'amour et d'adoration, mon cher bien aimé, la journée d'hier restera dans mon cur comme une des plus belles, des plus douces, des plus réjouissantes, un ravissant souvenir prend place dans mon cher petit musée d'amour parmi les plus charmants et les plus illustres de ma chère petite collection.» Ce séjour s'est achevé par une rencontre entre l'amante d'Hugo et l'un de ses fils: «Jamais je n'oublierai l'admirable soirée d'hier et le rire d'enthousiasme de ton beau garçon. J'aurais désiré l'embrasser comme une fille pour l'adorable amabilité qu'il répandait autour de nous et quand son enthousiasme allait du chef d'uvre du bon Dieu aux tiens.» La comédienne met sur un pied d'égalité le «chef-d'uvre du bon Dieu» et ceux écrits par son amant, mais elle invoque également le livre de Job pour décrire la puissance de son amour: «Le bon Dieu a pu mettre des limites à la mer et lui dire : tu n'iras pas plus loin. Mais il ne l'a pas osé pour l'amour aussi le mien déborde sur vous de toutes parts et je ne sais pas moi-même où il s'arrêtera. » Superbe lettre, témoignage de l'inconditionnel amour de Juju pour Toto. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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