A PARIS chez la veuve d'Abel L'Angelier et veuve de Mathieu Guillemot, (1614) corrigé à la plume 1615. Page de titre gravée, préface 8ff, 921 pp, 1 bl ; Tables 23 ff. Titre-frontispice et 68 planches gravées sur cuivre. Bandeaux et culs-de-lampe gravés sur bois et sur cuivre. 2 vignettes gravées sur cuivre.Ouvrage relié un fort volume in-folio en plein veau brun de l’époque, plats ornés d’un triple filet doré, dos à six nerfs, pièce de titre, doré sur tranches. Exemplaire aux marges exceptionnellement larges, réglées sur papier fin et doré sur tranches, portant sur la page de titre l’ex-libris manuscrit « Des livres de Claude Expilly 1619, du don de Madame L’Angelier » , augmenté d’un portrait gravé par Thomas de Leu, daté de 1596. Première reliure portant des traces d’usure. Quelques feuillets roussis. HOFER (Baroque Book Illustration) n°23.Jean-Marc Chatelain « livres d’emblèmes et de devises une anthologie » Klincksiek, n°66.
Reference : 3024
"Les tableaux de Platte Peinture" de Philostrate comptent parmi les livres baroques les plus spectaculaires du XVIIe siècle. Chaque sujet étant illustré d'une gravure sur cuivre à pleine page légendée d'une poésie. L'argument consistant en la description et au commentaire de l'image. Cette antiquitée, rêvée ainsi restituée sous forme de galerie de tableaux est mise en mot par Blaise de Vigenere, disputant ainsi la qualité de la langue à l'exubérance du trait de la gravure.Blaise de Vigenere avu publié chez Nicolas Chesneau sa traduction des images de Philostrate Lemnien en deux volumes non illustré.Le projet entrepris par Abel L'Angelier et terminé par sa veuve est extrêmement ambitieux, il s’agit d’illustrer par l’image les figures de rhétorique de Philostrate. Par ce stratagème, l’image rentre en concurrence avec le texte et s’inscrit dans une dynamique baroque qui fera de ce livre le référent d’une génération de publications sur l’ensemble du XVIIe siècle. Une dizaine d’années aura été nécessaire à la mise en place du projet. Le peintre dessinateur Antoine Caron fournit une large part des tableaux imaginaires gravés par L. Gaultier et Th. de Leu. D’autres artistes travaillants dans l’esprit de Caron furent gravés par Jaspar, Isaac et possiblement deux graveurs inconnus.L’esthétique des gravures reprend les grands principes de l’art baroque, c’est-à-dire le mouvement, le tournoiement, l’emphase, et l’usage d’images choc. Cette imagerie issue de la contreréforme s’oppose au dénuement voulu par les tenants de la religion réformée. Cet ouvrage eut ainsi un retentissement considérable et fut abondamment copié tant en emblematas qu’en art décoratif.Précieux exemplaire aux marges exceptionnelles, réglées sur papier fin et doré sur tranches, portant sur la page de titre l’ex-libris manuscrit « Des livres de Claude Expilly 1619, du don de Madame L’Angelier » , augmenté d’un portrait gravé par Thomas de Leu, daté de 1596 que Claude d’Expilly utilisa comme ex-libris dans les ouvrages de sa bibliothèque.Claude Expilly 1561-1636, avocat général au parlement de Grenoble et président du parlement du Dauphiné avait publié en 1596 chez Abel l’Angelier un recueil de poèmes dédié à Gabrielle d’Estrées illustré du portrait gravé par T. de Leu qui avait également réalisé les bandeaux et culs de lampes. La proximité du poète de cours Claude Expilly avec la maison Abel l’Angelier expliquant ainsi le don de ce magnifique ouvrage portant son ex-libris.Seconde émission d'un des principaux livres représentant l'École de Fontainebleau (la date au titre 1614 a été modifiée en 1615, mais l'achevé d'imprimer est toujours du 2 janvier 1614). Cette galerie de tableaux imaginaires donna prétexte au peintre Antoine Caron de composer une impressionnante série d'images baroques. Plusieurs fois rééditées (1617, 1619, 1630, 1637) ses planches ont servi de modèles à de nombreux artistes. Elles sont gravées par Jaspar Isaac, Léon Gaultier, Thomas de Leu et d'autres restés anonymes. Ex-libris manuscrit sur la page de titre : ''Des livres de Claude Expilly 1619. du don de Madame L'Angelier.'' Portrait gravé par Thomas de Leu que Claude Expillly utilisa souvent comme ex-libris. Claude Expilly (1561-1636) avocat général au Parlement de Grenoble (1604) et Président du Parlement du Dauphiné (1616) avait publié en 1596 chez Abel L'Angelier un recueil de poèmes dédié à Gabrielle d'Estrées.
L'Oeil de Mercure
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