1930 Encre de Chine, initiales de l'artiste en bas à gauche, (1930), 25 x 21 cm.
Reference : 19220
Deux jeunes femmes se promènent au bois. Leurs chapeaux sont caractéristiques des années 1930, qui suivent les contours du crâne et s'associent à la forme du visage. Petits frottements sur les bords du dessin.Léon BENIGNI (1892-1948) a illustré Alfred de MUSSET (Bénézit, I, 624-25). Il travaille surtout pour la presse de mode en France et à l'étranger ; il participe aux revues Vogue, Frou-Frou, Fantasio, Femina, Modes et Travaux, L'Officiel, Art-Goût-Beauté, Art et Industrie... (France) ; Harper's Bazaar (Angleterre) ; Die Dame et Elegante Welt (Allemagne) ; La Donna (Italie) (Dico Solo, 67). Il réalise des publicités pour les marques suivantes : Rouge Baiser, RIVAL (rouge à lèvres), Mauboussin, le paquebot L'Atlantique, Frigeco, les fourrures Brunswick, les grands magasins (La Samaritaine, Le Bon Marché, La Grande Maison de Blanc, Le Louvre, Le Printemps), Ford... ; les couturiers HERMES, Jeanne LANVIN, Jacques FATH, WORTH, Jean PATOU, SCHIAPARELLI, ROCHAS, Paul POIRET, Pierre IMANS... ; il réalise des modèles pour les tissus Koechlin, les filatures Prouvost et la maison Clark's (Pages d'Or de l'édition publicitaire, p. 255).
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Édition originale ornée de 141 bois gravés entièrement coloriés à la main en 1522, dont le portrait à pleine page de Geyler, 40 bois à pleine page et 100 bois dans le texte. Strasbourg , J. Schott, 1522. In-folio, car. goth., 35 ff. (sur 37) ornés de 6 grands bois à pleine page; 118 ff. ornés d’1 bois gravé à pleine page ; (28) ff. (sur 29) ornés de 18 grands bois à pleine page ; 110 ff. ornés de 6 grands bois à pleine page ; 41 ff. (sur 42, manque le f. 38) ornés de 9 bois à pleine page. Port. sur bois au titre, attribué à Wechtelin. [Postille sur les quatre évangiles pour toute l’année, le carême et les fêtes de quelques saints.] Manque les feuillets xv-xvi de la 1ere partie, a1 de la 3e partie, xxxviii, soit 332 feuillets sur 336. Principales déchirures : page de titre de la 2e partie déchirée, une demi-page de texte manquante au feuillet lxiii, déchirure avec manque aux ff. C6 et E2 partie 2. Demi-vélin à nerfs, plats cartonnés décorés. Reliure de l’époque. 282 x 192 mm.
Édition originale ornée de 141 bois gravés entièrement coloriés à la main en 1522, dont le portrait à pleine page de Geyler, 40 bois à pleine page et 100 bois dans le texte. Geyler de Kaiserberg est un fameux prédicateur, né à Kaiserberg (Alsace) en 1445, mort à Strasbourg en 1510. Il étudia la philosophie et les belles-lettres à Fribourg en Brisgau, puis la théologie à Bâle. En 1478, il fut appelé à Strasbourg comme prédicateur. Sa réputation fut immense ; il s’élevait avec indignation contre l’incurie et les vices des moines dans un langage pittoresque et imagé qui, à cette époque, arrachait des larmes d’admiration, et qui, aujourd’hui, paraîtrait baroque et dépourvu de goût. On dut à ses prédications l’abolition de certaines cérémonies catholiques contraires à la dignité du culte divin. La chapelle de Saint-Laurent, où il prêchait, étant devenue trop petite, on construisit, en 1486, la magnifique chaire qu’on voit encore aujourd’hui dans la cathédrale de Strasbourg. « Ouvrage très rare ; avec beaucoup de gravures sur bois de la main de Hans Wechtlin (nommé Pilgrim), sur le titre le portrait de l’auteur. Incomplet ». (Catalogue de la collection de tableaux anciens et modernes de M. C. Rhaban Ruhl, n°596) Superbe illustration, principalement due à Hans Wechtlin, constituée d’un grand portrait de Geiler au titre, de quarante grands bois gravés à pleine page (huit de ces planches sont répétées, soit un total de 32 bois originaux), et de 100 bois gravés (quart-de-page ou de moindre taille), certains répétés. « L’art de Hans Wechtlin, artiste cité au début du XVIe siècle dans les archives de la ville de Strasbourg, est connu uniquement par la série des quarante-trois gravures sur bois représentant différents épisodes de la vie de la Vierge et de la vie du Christ. Ces gravures n’apparaissent jamais toutes dans un même livre et la première d’entre elles à avoir été imprimée se trouve dans un ouvrage de 1506 (...) sorti des presses de Johann Knobloch (...). Par la suite, et hormis deux exceptions qui peuvent s’expliquer par un prêt ponctuel, l’ensemble des bois se trouve en la possession de l’imprimeur Johann Schott. (...) Devant la force de ces images et leur impact sur les fidèles, il n’est pas étonnant que Johann Schott ait pu facilement les réutiliser pour illustrer d’autres textes religieux (...). Les estampes de Hans Wechtlin ont certainement été vendues à l’unité, car elles remplaçaient facilement, et à moindre coût, les petites peintures de dévotion. Le prédicateur strasbourgeois Johann Geiler y fait d’ailleurs allusion dans un de ses sermons : « Si tu ne sais pas écrire ni même lire, alors prends pour toi une image où est dessinée la visite de Marie à Élisabeth, tu en achètes une pour un pfennig, regarde-là et considère combien elles ont été heureuses, et reconnais‑le dans la foi ». (...) Johann Schott est l’imprimeur strasbourgeois qui a commandé très tôt et presque systématiquement des bois sur mesure à des peintres, et l’art de Hans Wechtlin est, en ce début de siècle, un des plus novateurs à Strasbourg » (Alice Klein). Les gravures sur bois de notre recueil avaient donc pour fonction d’instruire, d’émouvoir et de marquer les esprits. Le fait que ces gravures soient ici coloriées renforce encore l’impact que ces images pouvaient avoir sur les lecteurs, et le caractère précieux de l’objet. Hans Wechtlin était peintre à la cour du duc René II en 1506 et fut actif à Strasbourg jusqu’à la fin de la deuxième décennie du XVIe siècle. « En 1516, le peintre et dessinateur Hans Wechtlin se trouve désigné comme membre de la maitrise de la corporation des peintres et indiqué comme un des principaux maîtres dans les différends qui surgirent entre la Municipalité, le Conseil des Vingt et les gâte-métiers, et ceux où fut mêlé Hans Hage, établi depuis 1506 à Strasbourg. Il faut remarquer que dans les registres de Strasbourg il est nommé toujours comme peintre, mais jamais comme graveur sur bois, de manière à nous laisser dans l’incertitude quant à cette dernière attribution […] Il se rapproche dans son style de celui de Hans Baldung Grün, mais avec moins de fantaisie et d’énergie dans le dessin. Ses premières gravures sur bois, comme celles de la Passion de 1508 et quelques-unes de ses pièces en clair-obscur, appartiennent encore à l’ancien style allemand de composition du commencement du XVIe siècle, tandis que ses clairs-obscurs postérieurs dénotent un développement plus libre de son talent et plus analogue à l’époque… » (J.D. Passavant, Le peintre-graveur). Hans Wechtlin was a German Renaissance artist, active between at least 1502 and 1526, whose woodcuts are his only certainly surviving work. He was the most prolific producer of German chiaroscuro woodcuts, printed in two or more colours, during their period in fashion, though most of his output was of book illustrations. He was born in about 1480-85, presumably in Strasbourg, then in Germany and now in France, where his father, also called Hans Wechtlin, was a cloth merchant. Most of his identified works are woodcut book illustrations, the first, scenes from the Life of Christ, are from a Strasbourg book of 1502, and the last is a Strasbourg title-page of 1526. In 1505 he began a year of employment as a painter to René II, Duke of Lorraine in Nancy. After he left Nancy he was in Wittenberg in 1506‑1507, where he must have met the court painter, Lucas Cranach the Elder. He became a citizen of Strasbourg in 1514, and by 1519 was a master of the painter’s guild there. He left 19 single-leaf woodcuts, apparently made in the period 1505-15, and is mainly remembered for his 12 chiaroscuro woodcuts, which are all extremely rare. The dating of these has been much discussed by art-historians, as part of the very tangled issue of the development of the German chiaroscuro woodcut. Bartrum assigns them "towards the end" of the 16th century. No surviving paintings are attributed to him, although a few drawings have been, tentatively. As with most artists in woodcut, art historians now consider that Wechtlin probably just designed the woodcuts, leaving the block-cutting to a specialist "formschneider" who pasted the design to the wood and chiselled the white areas away. The quality of the final woodcuts, which varies considerably, depended on the skill of the cutter as well as the artist. His best known book illustrations in his own time were 135 woodcuts from Sebastian Brant's 1502 edition of Virgil's Aeneid, "perhaps the most influential book illustrations ever produced in Europe", though the attribution to him is not universally agreed. This was the first printed Virgil with illustrations. En tête du volume se trouve relié : Beringer, Jacob. Das Nüw Testament kurtz und grüntlich in ein Ordnung und Text die vier Evangelisten mit schoenen Figuren durch auss geführt sampt den anderen Apostolen : und in der keiserlichen Stat Speyer volendet durch Jacobum Beringer Leuiten. Strasbourg, Johann Schott, 1527. In-folio de 217 feuillets, 63 grands bois à pleine page enluminés à l’époque, manquent le titre et les 3 feuillets xii, xiii et ccv avec deux bois, 2 ff. avec des bois coupés aux 2/3. Édition originale de ce Nouveau Testament, dans la traduction luthérienne, « harmonisé » par Jacob Beringer, chapelain de la cathédrale de Spire et sympathisant luthérien. Ouvrage illustré de 63 grands bois à pleine page en coloris d’époque, attribués pour certains à Henrich Vogtherr (1490-1556). Cinq de ces illustrations ont été caviardées en raison de la présence de scènes de nudité ou de représentations du diable. Jacob Beringer a combiné entre eux les quatre Évangiles pour en faire un récit continu, pratique relativement courante au XVIe siècle. « D’où la conception de grandes planches précédées d’un résumé de huit vers et présentant simultanément plusieurs scènes qui s’inscrivent dans l’espace et visualisent les événements ou paraboles principaux, selon l’ordre chronologique. L’esprit en est analogue à celui de vitraux narratifs, mais l’espace restreint de la feuille et la non séparation des épisodes aboutissent à des collages parfois disparates, mais qui, dans les meilleurs planches, celles de Voghterr pour les Épîtres, sont d’un effet visuel assez étonnant, grâce à une composition habile, où un humour bonhomme et faussement naïf est souvent présent. Huit illustrations sont de Voghterr (titre - ici absent -, pl. 27 des Évangiles, 7 et 11 des Actes des Apôtres, 5 à 7 et 11 des Épitres), les autres provenant de deux mains différentes, deux compagnons restés anonymes. On sent tout de même que Voghterr a été le maître d’œuvre et qu’il a supervisé l’ouvrage de ses aides, esquissant plus d’une fois une composition ou un personnage (...). Les illustrations, surtout celles de la main du maître, contiennent d’assez nombreuses attaques anticatholiques (…). En‑dehors du frontispice et de quelques planches de Voghterr d’une composition claire et équilibrée malgré les contraintes particulières qui lui étaient imposées, on aurait tendance à juger trop sévèrement la majorité des autres planches, souvent trop foisonnantes et dont les nombreux petits personnages parfois malhabiles prêtent à sourire. Mais le plaisir de la narration est si apparent, de nombreux détails si savoureux qu’il ne faut pas bouder son plaisir et considérer ces images comme des bandes dessinées avant la lettre ». (Muller). Ce graveur vécut principalement à Augsbourg, Wimpfen, Strasbourg, Zürich et Vienne. A travers l’évolution de la vie mouvementée de cet artiste contemporain de Luther (1490-1556), nous notons une double influence. D’une part, celle de la Réforme sur les productions artistiques : celles-ci changent de nature, de support, de thème et de fonction, pour devenir essentiellement des images imprimées illustrant ou accompagnant l’écrit. D’autre part, l’influence inverse de l’art sur la Réforme : les transformations artistiques et esthétiques ont accompagné - et parfois précédé- les idées de la Réforme, l’art de la gravure ayant surtout un rôle pédagogique, didactique, et propagandiste. Mais pas uniquement ; il sait parfois être également ludique et décoratif. Les caractéristiques principales de ce graveur sont : - la dialectique très présente chez Vogtherr entre l’art engagé (propagande religieuse) et l’art ornemental (jouissance privée). - l’appartenance et la fidélité de l’artiste à la Réforme sans laquelle "il serait sans doute resté un artiste, ou plutôt un artisan de second ordre". - son insertion (mais de manière moins radicale que Dürer) dans le mouvement social et politique qui a abouti à la guerre des paysans de 1525, surtout à travers la figuration du Karsthans, le paysan évangélique des Flugschriften, les tracts illustrés et polémiques. - la spiritualité propre de Vogtherr, très anti-cléricale, et nourrie d’une véritable spiritualité évangélique. Vogherr graveur étant aussi écrivain, les sources écrites sont prises en considération. Parmi les images les plus intéressantes pour un bibliste et théologien, mentionnons sa collaboration à la Leieinbibel de 1540, une Bible entièrement en images (186 gravures), ses 200 vignettes pour la Bible de Köpfel - die gantz Bibel - (1529-1530), ses métaphores visuelles de la foi (Le navire des pèlerins ; le réformateur en jardinier), d’étranges gravures comme L’homme divinisé (Der vergottet Mensch), où textes et images s’interpénètrent en une sorte de profession de foi mystique. En matière d’image, la Réforme ne fut pas uniquement iconoclaste ; elle fut aussi iconographe, c’est-à-dire qu’elle utilisa l’image comme une écriture. Recueil exceptionnel dont les 204 gravures, 103 à pleine page et 101 in texte, ont été magnifiquement peintes à la main à l’époque. Bibliographie : Premier titre : Dacheux 8 ;. VD16 G 788 ; Alice Klein, Les gravures d’illustration de Hans Wechtlin, peintre et graveur à Strasbourg à l’aube du XVIe siècle. Ritter 986. Illustration : 141 bois gravés (portrait de 19 x 16 cm environ, 40 bois de 21,5 x 16,5 environ, et 100 bois de 8 x 5 cm environ). Second titre : Pietsch 114 ; Bibelsammlung der Wurttembergischen Landes-bibliothek, Stuttgart 1987, n° E 167 & 168 VD16 B 4378 ; Frank Muller, Heinrich Voghterr l’Ancien. Un artiste entre Renaissance et Réforme, pp. 244 à 246 ; Ritter 2309.
Paris, Chez S.-C. L'Huillier, 1812. Première édition. Imprimerie de H. Perronneau. In-12 relié demi basane, xxxii-419 p. 1 planche et 1 table dépliantes. Nombreux tableaux. Bon état : rousseurs discrètes. Reliure légèrement frottée en bas du dos.
Il s'agit d'un ouvrage majeur de la littérature illustrée de la dynastie Qing (1644-1912). Chine, Pékin, 1696. In-folio de (52) pp. Trace d’une petite galerie de vers anciennement restaurée. L’ensemble est monté sous forme de dépliant « à l’accordéon » (Leperello). Cachet rouge en tête du volume. L’album est protégé par deux plats en bois massif. Il est conservé dans sa rare reliure du XVIIIe siècle, identique à celle de la Bibliothèque Nationale, Département des Estampes. Pièce de titre en papier sur le plat supérieur. 348 x 282 mm.
Edition originale de cet album commandité par l’empereur chinois Kangxi en 1696, comportant ses poèmes et ses sceaux. Il y eut plusieurs tirages de cette édition et le présent exemplaire ne présente pas le tout premier tirage des bois. Il s'agit d'un ouvrage majeur de la littérature illustrée de la dynastie Qing (1644-1912) que le savant Yao Shi commenta de la façon suivante : « Que ceux qui verront cet album ne le regardent pas à la légère ». L’ouvrage présente 46 poèmes composés et calligraphiés par l'Empereur de Chine, Kangxi 康熙. Cet empereur, contemporain de Louis XIV, régna de 1662 à 1722. C’était un souverain tolérant qui laissa la Chine ouverte aux influences bouddhistes et chrétiennes en utilisant les connaissances mathématiques, géographiques et astronomiques des Jésuites. L’album est orné de 46 superbes gravures sur bois de grand format (24 x 24 cm) qui illustrent chacun des poèmes de l’empereur. Elles représentent les travaux des champs et la vie quotidienne des paysans chinois au XVIIe siècle. Ces gravures furent réalisées à partir de peintures sur soie de Jiao Bingzhen. Après avoir commandité la publication du présent album réunissant ses poèmes, Kangxi ordonna la gravure de répliques fidèles sur des planches de bois des superbes peintures sur soie de Jiao Bingzhen, 焦秉貞 (1689-1726), afin de les diffuser sous forme d'imprimé. A cette époque, la sériciculture n'était plus la technique secrète jalousement gardée. Les peintures originales sur soie sont aujourd'hui perdues, et le présent ouvrage est une reproduction xylographique ordonnée par l'empereur Kangxi en 1696. Les poèmes de l'empereur, imprimés dans l’espace laissé vide au-dessus des gravures, furent traduits par Bernhard Fuehrer, célèbre sinologue de l'université de Londres. Les 46 illustrations sont les suivantes: Première partie: Les travaux des champs : 1. Le trempage des semences ; 2. Le labour ; 3. Le hersage ; 4. Le hersage en profondeur ; 5. Le nivellement ; 6. Les semailles des pousses ; 7. La poussée des jeunes plants ; 8. L'amendement ; 9. L'extraction des jeunes plants ; 10. Le repiquage ; 11. Le premier sarclage ; 12. Le deuxième sarclage ; 13. Le troisième sarclage ; 14. L'irrigation ; 15. La moisson ; 16. La mise en meules sur l'aire ; 17. Le battage ; 18. Le pillonage ; 19. Le criblage ; 20. Le vannage ; 21. Le passage à la meule ; 22. L'engrangement ; 23. L'offrande aux esprits. Deuxième partie: Les travaux de la soie : 24. Le bain des graines ; 25. Le deuxième sommeil ; 26. Le troisième sommeil ; 27. Le grand réveil ; 28. Le filage ; 29. La répartition des claies ; 30. La cueillette des feuilles de mûrier ; 31. La montée sur les litières ; 32. Le chauffage des claies ; 33. Le délitage ; 34. Le triage des cocons ; 35. L'enfouissement des cocons ; 36. Le trempage de la soie ; 37. Les papillons ; 38. L'offrande de remerciement ; 39. La trame ; 40. Le tissage ; 41. Le travelage ; 42. La chaine ; 43. La teinture ; 44. Le tissage à ramages ; 45. La coupe de la soie ; 46. La confection des vêtements. Précieux exemplaire de ce superbe ouvrage commandité par l’empereur chinois en 1696, conservé dans sa rare reliure du XVIIIe siècle constituée de deux plats de bois massif. Nous avons pu localiser 3 exemplaires de ce rare ouvrage : à la B.n.F. (Département des estampes), Oxford Library et Amsterdam.
1894 Deux pages et demie sur un feuillet double (129 X 140 mm) de papier vergé bleuté, rédigées à l'encre noire.
BELLE LETTRE AUTOGRAPHE signée par le poète symboliste et romancier belge Georges RODENBACH (1855-1898) adressée au poète, romancier et journaliste français Jules BOIS (1868-1943). Ce dernier vient de publier "La Porte héroïque du ciel" (1894), dont Rodenbach fait l'éloge avec un certain lyrisme: «Maintenant que j'ai pu refaire du silence autour de moi et me reculer hors de la vie, avec quelle émotion d'art j'ai lu votre beau poème nouveau, La Porte héroïque du ciel, d'une conception si noble et si personnelle qui eût été digne de Vigny. [...] Comme votre poète a de hautes paroles devant la tentation, les amants, les courtisanes, l'exaltation solitaire de l'orgueil d'Apollonius de Tyane. On pourrait dire de Corneille qu'il fut l'avocat de l'héroïsme. Votre poète en est le prêtre. Le débat avec Jésus sur le mal est de la plus sévère beauté; et votre conclusion: La Peur c'est l'Enfer, clôt magnifiquement ces crises d'âme et de pensée. Dans l'exécution, que de trouvailles, de vers envolés et tout d'une pièce vibrant dans le blanc de la page, comme certains volatiles qui se mettent à nager en naissant. [Etc.]» Auteur d'ouvrages sur l'ésotérisme, personnalité sulfureuse proche de Joris-Karl Huysmans et ami notoire de l'abbé Boullan qui fut condamné pour escroquerie et satanisme, Jules BOIS est aussi l'auteur d'un ouvrage intitulé "Le Satanisme et la magie" (1895), qui contient une étude sur Huysmans. DOCUMENT EN BEL ÉTAT. FINE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
Phone number : 06 21 78 12 79
Reference : LCS-18406
Seconde édition des sermons strasbourgeois de Geyler von Kaiserberg, ornée de la très rare danse des morts ainsi que du très beau frontispice «criblé». Strasbourg, Johannes Grüninger, 1515. In-folio de (6) ff., 214 ff. (le dernier est marqué CXVI par erreur). Peau de truie sur ais de bois, plats biseautés estampés à froid avec décors d'entrelacs et de fleurs, dos à nerfs, fermoirs métalliques, traces d'écoinçons et de cabochons, trace d'attache d'une chaîne. Reliure de l'époque. 280 x 190 mm.
Seconde édition de cette série de trois sermons prêchés à la cathédrale de Strasbourg entre 1495 et 1497 illustrée d'un ensemble de "danses macabres" et d'un encadrement de titre "criblé" par Hans Wechtlin. Ritter, 971; Kristeller 155; Muller II:35, 126; Muther 1435; Schmidt 146. See Minns, Dance of Death Collection, 194. La danse des morts de Geyler von Kaysersberg est très rare. «Ces sermons furent traduits en latin par Jacques Biethen, de Riquewihr, et dédiés par lui à Conrad Wickram, vicaire général du diocèse de Strasbourg, et à Clément Daniel, curé de Ribeauvillé, ex aedibus domini mei Petri Wickram, summae aedis concinatoris. Biethen dit que Geiler lui-même avait désiré la publication de ces sermons, prêchés en 1495, en partie dans la cathédrale, en partie à Sainte-Madeline et à Saint-Nicolas-aux-Ondes.» “Second edition of Geiler’s sermons, illustrated with the same unusual set of woodcuts representing danse macabre subjects that appeared in the first edition of 1514. Geiler, sometimes called the German Savonarola, was a “preacher at the Strassburg cathedral, who attracted huge audiences while advocating reform. Inspired by the ideals of humanism, Geiler composed and delivered sermons that were at once learned and passionate, and above all, accessible to a broad audience.” Carlos M.N. Eire, Reformations: The Early Modern World, 1450-1650 (2016). The title page is printed in the dotted manner or manière criblée or Schrotblatt, a technique found in Germany and France in the late 15th and early 16th centuries, in which the design is created from punches or stamps on a metal plate. Seven woodcuts and numerous woodcut initials also decorate the book”. Geyler, nommé aussi Kaisersberg de l’endroit où il fut élevé, fameux prédicateur, naquit à Schafhouse le 16 mars 1445. Il perdit en bas âge son père, notaire à Ammerweiler, et se rendit à Kaisersberg (en Allemagne), auprès de son grand-père. Il fut élevé chez son grand-père, en Alsace, étudia les belles-lettres à Fribourg en Brisgau et la théologie à Bâle, où il devint docteur en 1475. Il se distingua bientôt dans l’éloquence sacrée à Fribourg et à Wurtzbourg, et remplit pendant 30 ans, à partir de 1478, les fonctions de prédicateur à la cathédrale de Strasbourg. «Les dominicains avaient occupé jusqu’alors la chaire de la cathédrale de cette ville; mais des disputes scandaleuses qu’il avaient eues en 1454 avec Jean Cruizer, curé de St-Laurent, et avec les autres curés de la ville, et des propositions indécentes qu’ils avaient débités dans la chaire de vérité, firent perdre peu après à ces religieux la prérogative de prédicateurs-nés de la cathédrale. Geyler s’y livra au saint ministère avec le plus grand zèle pendant trente années consécutives. Ses sermons forment un mélange du sacré et du profane, de latin et d’allemand. Geyler s’y élève sans cesse avec force contre les désordres des moines de son temps. Le choix de ses images et de ses expressions, qui blesseraient aujourd’hui nos oreilles délicates et n’exciteraient que le rire, touchait alors nos ancêtres jusqu’aux larmes, et convertissait quelquefois les pêcheurs les plus endurcis. On doit à l’éloquence de Geyler l’abolition de plusieurs abus contre la décence et la majesté du culte divin, tels que les cérémonies qui se faisaient dans la cathédrale le jour des Innocents et pendant la semaine de la Pentecôte, ainsi que les assemblées nocturnes de la Dédicace. C’est aussi à ses exhortations que la ville de Strasbourg doit la première idée d’une école publique. Les sermons de Geyler attiraient un si nombreux auditoire que la place de la chapelle de St-Laurent, où était la chaire de la basilique, devint bientôt trop étroite pour pouvoir contenir la foule. On construisit alors en 1486 cette chaire magnifique qui existe encore aujourd’hui, sur les dessins de Jean Hammerer, architecte de fabrique, et d’après les idées de Geyler lui-même. Cet orateur sacré était fort considéré par Maximilien Ier, à cause de sa probité et de son érudition; cet empereur l’appela souvent à sa cour, le consulta sur les matières les plus importantes, et le protégea contre les ennemis que suscitait à l’orateur la hardiesse avec laquelle il prêchait… Aucun de ses contemporains ne possédait peut-être une bibliothèque aussi considérable et aussi bien choisie que la sienne. Il avait l’habitude d’écrire tous ses sermons tantôt en latin, tantôt en allemand; ces manuscrits passaient ensuite entre les mains de ses amis et de ses admirateurs, qui les ont publiés en partie de son vivant, en partie après sa mort; car il n’avait pas la patience de soigner lui-même l’impression de ses ouvrages… Tous les ouvrages de Geyler sont curieux par les détails qu’ils renferment sur les usages et les mœurs du temps de l’empereur Maximilien Ier.» (Michaud, Biographie universelle). L’ouvrage comporte un frontispice gravé sur bois «criblé» comprenant les initiales E.F. G.W. V.A. attribué à Hans Wechtlin ainsi que 7 gravures sur bois mettant en scène des danses macabres, dont une à pleine page. Elles sont attribuées selon les spécialistes à Hans Baldung Grien. “Kristeller describes the full-page "Figura Mortis" cut (showing death slaying a whole family) as "a Dance of Death scene of the most moving character."” Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque en peau de truie estampée à froid sur ais de bois. Mention manuscrite sur le titre : Monastère St Anne Bamberg.