1910 1 Encre de Chine et crayons de couleurs, signé en haut à droite avec envoi (1910), 29 x 17 cm.
Reference : 15587
Georges RIP (1884-1941) est auteur de revues, d'opérettes et caricaturiste. Il représente l'écrivain Willy, co-auteur des Claudine avec son épouse Colette. L'auteur est représenté l'oeil rond et assoupi, les sourcils relevés, portant une moustache en guidon et barbichette. Son costume sobre s'agrémente d'un col cassé et d'une lavalière. Envoi de l'auteur dans la partie supérieure gauche : "pour Monsieur Bertic, en souvenir bien cordial de Oh ! Parle-m'en". Petits plis, déchirures et taches.
Librairie Chrétien
M. Jean Izarn
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Dupuis, Marcinele-Charleroi, Paris, Montréal, Bruxelles, Sittard, 1983; in-4° Broché, couverture illustrée en couleurs; 46pp.,(2)pp.
Couverture légèrement frottée, avec très petit manque au dos en pied, petites taches rousses en marge de 3 feuillets.Edition originale. (GrG)
s.d. (avril 1948), 21x30cm, 4 pages sur 4 feuillets.
| "Le nez en l'air, les bras volants, avec désinvolture, de la joie, comme dit Willy Ronis... des souliers noirs, un grand chapeau, une taille de guêpe, la jupe au vent, et pas la moindre idée d'à quoi tout ça peut servir, mais tout le soleil de la fin d'avril dans la voilette... et comme Paris, absurdement inimitable." | * Exceptionnel manuscrit autographe complet de Louis Aragon. 4 pagesau crayon sur 4 feuillets numérotés de sa main. Discrètre trace de décharge de rouille sur le premier feuillet et au verso du dernier. Pli horizontal sur l'ensemble des feuillets. L'article sera publié sous le titre "L'Art de prendre une photo pour Les Lettres Françaises" (Regards, 14 mai 1948). Aragon accompagne le grand Willy Ronis, le temps d'une séance photographique d'un portrait de mode pour LesLettres Françaises. Sur les pas de Ronis faisant virevolter son modèle, l'écrivainnous entraîne pendant quatre pages à travers un Paris enchanteuroù se mêlent vie populaire et élégance mondaine. "Il s'agissait d'illustrer Le Nez au vent, de Louis Chéronnet. La chronique avait pour thème : L'Elégance de Paris se déplace vers l'ouest, et plus précisément portait sur l'avenue Montaigne" commence Aragon dans sa chronique. Le temps d'une journée, l'écrivain documente avec fascination le travail du photographe dans l'un de ses décors de prédilection : les rues de Paris. Plusieurs tableaux se succèdent, dans le quartier Montorgueil,chez la chapelière, au studio de Ronis, dans l'avenue Montaigne,au théâtre des Champs-Elysées. Le maître mot, chez Aragon comme chez Ronis, est le mouvement. La photographien'a rien de statique, les impressions d'Aragon non plus. On saute, comme la modèle sur les clichés du photographe, d'un endroit à l'autre. Le portrait de l'élégante s'élargit, sous la plume de l'écrivain, à ses alentours, à la bouillonante vie de Paris qui s'arrête un instant le temps de contempler la silhouette de la mannequin animée par les instructions du photographe. Soixante ans plus tard, Ronis se souviendra de cette mémorable journée : "[Aragon] avait un très beau regard sur la photo. Il savait ce que c'était que l'image. Elsa aussi. Lui m'a fait travaillé quand il a fondé et dirigé les Lettres françaises. J'ai fait plusieurs reportages pour lui. Le premier petit reportage, c'était en 1947 ou 48, un reportage sur la mode avenue Montaigne. Aragon est venu avec moi, on avait choisi un mannequin. J'étais un peu intimidé par Aragon, c'était mon premier contact avec lui. Je voulais tirer le maximum de mon mannequin, je me démenais beaucoup car j'avais le trac. Me voir, ça l'a tellement amusé qu'il n'a pas fait le reportage écrit sur le mannequin mais sur moi travaillant. Je l'avais ensuite revu d'assez nombreuses fois, on se tutoyait." (Willy Ronis, entretien dansLibération,14 septembre 2009) Leurs chemins militants se croisèrent à de nombreuses reprises - Ronis contribua par ses clichés à témoigner des révoltes sociales qui secouent les années 1930 tandis qu'Aragon y consacra de nombreux articles. En 1949,le photographe suivra la journée commémorative de la tragédie d'Oradour-sur-Glane, à laquelle participent près de 400 artistes à l'initiative d'Aragon. Il sera également l'auteur de beaux portraits du couple Aragon-Triolet. Extraits du manuscrit : Willy Ronis m'avait donné rendez-vous à 10 h. 30, au coin de la rue Tiquetonne et de la rue Montorgueil. Paraît qu'il y photographiait des sportifs. Ah ! c'était ce restaurant où, jadis, on allait manger avec Vaillant-Couturier, et il y avait des types de l'AF [Action Française] qui nous fusillaient du regard... En fait de sportifs, Willy était là, dans son veston de velours, avec ses bésicles, qui prenait de droite et de gauche, au comptoir, un couple d'amoureux. Gentils, les amoureux... La petite, surtout... C'est peut-être un sport. [...] Il n'y a rien de plus solennel que Caroline Reboux. C'est le temple des chapeaux. S'il vivait de nos jours, c'est ici qu'Aristote écrirait. Caroline Reboux, elle, a fait les bibis de Nana et d'Eugénie de Montijo ; chez elle, Bel-Ami se tortillait la moustache en regardant dans les glaces les dames essayer leurs coiffures... La cour d'Angleterre n'a été, pendant trois règnes, chapeautée que de ces mains-là...Enfin, un photographe ici, c'est un scandale. J'ai laissé le mien dans l'antichambre. Mlle Paule, Dieu merci, était là ! Ah ! si je pouvais vous décrire Mlle Paule ! C'est la magie, Mlle Paule... Un jour, les Sardou de l'avenir mettront en scène Caroline Reboux, et Mlle Lucienne, et Mlle Paule... En attendant, que ne puis-je vous montrer les vitrines avec les chapeaux d'avant le déluge, c'est-à-dire ceux de 1900 ou de 1910, le chapeau de Réjane pour la première d'Alsace, ou si ce n'est pas lui... Elle m'a tout de suite compris. [...] Merveille du printemps, avenue Montaigne. Cette avenue qui va des fontaines de Lalique à une statue de Bourdelle. Le beau temps de Paris s'accroche aux lourdes fleurs blanches des marronniers. Le bitume est propre comme un sou neuf, et devant les maisons, consulats, ministères, commerces de luxe, hôtels, et cette porte cochère d'où s'échappent des soldats britanniques, il y a des petits jardins en banquettes, grilles et fusains, ici lilas, là magasins de luxe... Par quel bout la prendre, cette avenue du diable, pour ne faire de réclame gratuite à personne, ni à cette lingère, ni à ce couturier, ni à Kodak, ni aux ballets espagnols de cette gitane qui vient d'arriver ? Willy Ronis met Mlle X... en scène. Devant une porte, entre deux plates-bandes de fusains. Allez, tournez sur vous-même, que la robe s'envole et que je vous prenne en mouvement. Un drôle de demi-tour à droite, pas très militaire. Il s'agit d'atterrir devant l'objectif. Mais non, Mademoiselle, avec plus de laisser-aller... Je vous prends en mouvement... De la gaîté, Mademoiselle, de la joie... Willy Ronis montre comment faire, il pivote des omoplates dans son veston de velours. Et les gens s'arrêtent, un facteur sort de la porte cochère, la concierge, dans l'entrebâillement, secoue un chiffon... Une Antillaise regarde Mlle X..., elle est de toutes les couleurs, elle, pas de drame pour les chaussures... [...] Tandis que Mlle X... pirouette et que sa robe fait fleur, si vous voyiez l'air de fantôme de l'égoutier, pas du tout classique, qui descend dans la trappe : un fantôme rouquin qui ressemble à mon ami le peintre Pignon, avec un chandail à raies transversales jaunes et vertes, du dernier Sing-Sing... Mais Willy Ronis est insatiable. On revient devant le théâtre des Champs-Elysées, avec ses bas reliefs, on demande à un jeune homme habillé en battle-dress de ficher le camp du seul banc ensoleillé, et ici c'en est d'une autre. Mlle X... doit grimper sur le banc et en sauter, tandis que Willy accroupi la prend d'en bas. Voyons, voyonsmoiselle, de la joie, du dégagement... Il faut voirWilly Ronis, ses verres sur le nez, mimer l'affaire en lançant ses bras de tous les côtés... [...] J'ai été rechercher le cliché vers les 15 h. 30 chez Willy, à Sèvres-Lecourbe, une petite maison dont l'escalier est décoré de filets de pêcheurs. L'embarras du choix. Devant les contacts mouillés, Willy Ronis préfère cette épreuve-çi à cause du mouvement. [...]Et c'est au marbre que je retrouve Morgan, Daix et Marcenac. La photo où Mlle X... saute du banc a failli l'emporter ça fait plus Giraudoux, c'est vrai. Mais il s'agit de l'article de Chéronnet, et à la fin des fins c'est le choix du photographe qui triomphe : l'élégance se déplace vers l'ouest... A vrai dire, Mlle X... quittait le trottoir ouest de l'avenue Montaigne, entre une Buick et une Cadillac, toutes voiles vers l'est... Mais tout de même, la démonstration est faite : et du Palais Royal où rêvait Restif de la Bretonne, le chic de Paris s'est esbigné rue Montaigne [...] Dans le Paris de l'après-guerre, Aragon livre un superbe portrait d'un portraitiste de génie : Willy Ronis. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Dhouailly et Cie, Paris, 2001.
Un portfolio (55 x 41 cm) de couleur noire et à rabats de couleur rouge. Avec, sur le 1er plat, la signature du photographe WILLY RONIS agrandie (en lettres blanches) ainsi que son nom en caractères d’imprimerie, en rouge. Willy RONIS (1910-2009) est considéré comme un des Maîtres de la Photographie Humaniste française, à l’égal des plus grands. Ce portfolio comprend, dans cette version, 12 héliogravures choisies par Willy RONIS parmi ses clichés originaux selon l’ordre chronologique entre 1948 et 1994. _Après avoir été choisies ces photos ont été reproduites sur plaques de cuivre par le procédé de l’héliogravure au grain (résine) et ces plaques ont ensuite été pressées par le moyen d’une presse à bras sur un papier d’une grand qualité, le Hahnemühle, avec une encre spéciale. Précisons que les héliogravures ainsi obtenues sont toutes uniques. Elles sont comparables à des estampes puisqu’elles ont été encrées et pressées une à une, contrairement à ce qui se passe pour l’héliogravure industrielle. Signalons aussi que ce procédé de l’héliogravure au grain est le plus ancien des procédés de reproduction d’images photographiques. Il a été inventé au 19ème siècle par NIÉPCE et perfectionné par William Henri-Fox TALBOT (1841), Charles NÈGRE (1855), NIEPCE de SAINT-VICTOR (1856), Edouard BALDUS (1869) et Karl KLIC (1878). Les hélios de cette version à 12 hélios sont les suivantes : Carrefour Sèvres-Babylone (1948), Avenue Simon Bolivar (1950), Quai de Conti (1956), Champigny sur Marne (1957), La Péniche aux enfants ((1959), Quai de Montebello (1964), L’Isle-sur-la-Sorgue (1979), Pluie sur Beaubourg (1981), Les Feuilles mortes (1988), La Chevelure (1790), Valmorel, 1992, Marseille (1994). Toutes sont protégées par une serpente. A côté des 12 hélios que contient ce portfolio, il faut signaler la présence de 19 feuillets de texte imprimés à l’ancienne et en version bilingue (français-anglais, recto-verso). Il s’agit en particulier d’un avant-propos de l’éditeur, d’une brève biographie de Willy RONIS, d’une Introduction écrite par celui-ci, de 12 pages de commentaires également rédigés de sa main relatant les circonstances dans lesquelles chaque photo a été prise, d’un justificatif avec la signature de Willy RONIS (avec le numéro de l’exemplaire), d’une liste des héliogravures et enfin d’une page mentionnant les noms des collaborateurs et le dépôt légal (2001). Le présent portfolio, dont les 12 hélios ont été pressées directement sur Hahnemühle, est l’un des 10 venant après les 10 du tirage de tête dont les hélios ont été pressées, elles, sur Tosawashi, papier japonais. Chacune des 12 hélios est signée par Willy RONIS.Exemplaire en PARFAIT ETAT.
Dhouailly et Cie, Paris, 2001
Un portfolio (55 x 41 cm) de couleur noire et à rabats de couleur rouge. Avec, sur le 1er plat, la signature du photographe WILLY RONIS agrandie (en lettres blanches) ainsi que son nom en caractères d’imprimerie, en rouge. Willy RONIS (1910-2009) est considéré comme un des Maîtres de la Photographie Humaniste française, à l’égal des plus grands. Ce portfolio comprend 12 héliogravures choisies par Willy RONIS parmi ses clichés originaux selon l’ordre chronologique, entre 1948 et 1994. Après avoir été choisies ces photos ont été été reproduites sur plaques de cuivre par le procédé de l’héliogravure au grain (de résine) et ces plaques ont ensuite été pressées par le moyen d’une presse à bras sur un papier de haute qualité (ici le Tosawashi encollé sur du Hahnemühle) avec une encre spéciale. Les héliogravures ainsi obtenues sont toutes uniques. Elles sont comparables à des estampes puisqu’elles ont été encrées et pressées une par une, contrairement à ce qui se passe pour l’héliogravure industrielle. (Précisons que ce procédé de l’héliogravure au grain est le plus ancien des procédés de reproduction d’images photographiques. Il a été inventé au 19ème siècle par NIÉPCE et perfectionné par William Henri-Fox TALBOT (1841), Charles NÈGRE (1855), NiÉPCE de SAINT-VICTOR (1856), Edouard BALDUS (1869) et Karl KLIC (1878)).Les hélios de cette version à 12 hélios sont les suivantes : Carrefour Sèvres-Babylone (1948), Avenue Simon Bolivar (1950), Quai de Conti (1956), Champigny sur Marne (1957), La Péniche aux enfants ((1959), Quai de Montebello (1964), L’Isle-sur-la-Sorgue (1979), Pluie sur Beaubourg (1981), Les Feuilles mortes (1988), La Chevelure (1790), Valmorel, 1992, Marseille (1994). Toutes sont protégées par une serpente.A côté des 12 hélios que contient ce portfolio, il faut signaler la présence de 19 feuillets de texte, imprimés à l’ancienne et en version bilingue (français-anglais, recto-verso). Il s’agit en particulier d’un avant-propos de l’éditeur, d’une brève biographie de Willy RONIS, d’une Introduction écrite par celui-ci, de 12 pages de commentaires également rédigés de sa main relatant les circonstances dans lesquelles chaque photo a été prise, d’un justificatif, d’une liste des héliogravures et enfin d’une page mentionnant les noms des collaborateurs et le dépôt légal (2001).Précisons que le tirage total de cette édition a été limité à 130 portfolios (après l’impression desquels les plaques de cuivre ont été détruites) et que seuls les 20 premiers contiennent 12 hélios , qui sont toutes signées par le photographe.Précisons également que, sur les 20 portfolios de tête, seuls les 10 premiers (dont le présent exemplaire) contiennent des hélios spécialement pressées sur Tosawashi, un papier japonais extrêmement fin encollé sur un support d’Hahnemühle. Le Tosawashi avait été choisi dans le but de rendre au mieux les nuances de gris les plus fines des photos de Willy RONIS.Et notre exemplaire, qui porte le N°9 présente la signature manuscrite de Willy RONIS au colophon, comme chacun d’ailleurs des 130 portfolios de cette édition. Il est en PARFAIT ETAT.
London, George C. Harrap & Co. Ltd, vers 1910, In/4 reliure éditeur en percaline verte illustrée, illustrations en couleur de Willy Pogany.