Paris Flammarion 2008 in-16° Collection " Le Monde de la Philosophie " Tome 8 de la collection . Notes , bibliographie et chronologie par Alexandre Micha . Imprimé sur papier bien blanc . Présentation soignée et signet . Sous emboitage . ( Commandes multiples pour un seul frais de port compté ) . - 1214 p. , 950 gr.
Reference : 023247
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Le seul exemplaire - parmi ces 25 - répertorié relié en maroquin vert de l’époque à large dentelle. Paris, Jean-François Bastien, 1783. 3 volumes in-4, plein maroquin vert, plats ornés de larges dentelles dorées, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièce de titre et de tomaison de maroquin rouge, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque en maroquin vert à dentelle. Tome Ier: faux-titre; titre; portrait de Montaigne, xxiv pp. et 492 pp. Tome II: iv pp., 732 pp. Tome III: Faux titre, titre, 605 pp. 262 x 205 mm.
L’un des 25 exemplaires des Essais de Montaigne tiré in-4 en grand papier de Hollande en l’année 1783. «Imprimée sur très beau papier, et beaucoup plus soignée pour la correction que plusieurs autres du même éditeur. Elle contient une bonne table, et l’on y a suivi l’orthographe ancienne…» (Brunet, III, 1839). «Très bonne édition sans notes ni manchettes, sans les traductions des citations mais en en précisant les auteurs. L’édition de Bastien fit date dans la transmission des Essais. Il opéra en effet un retour aux sources, au-dessus de Coste, pour retrouver le texte de Montaigne: «J’ai, autant qu’il a été en moi, rendu cet auteur à lui-même». (Cf. P. Bonnet «un singulier éditeur de Montaigne au XVIIIe siècle», BSAM, 5è série, n° 13.) «Le charmant projet que Montaigne a eu de se peindre naïvement comme il l’a fait; car il a peint la nature humaine […] Un gentilhomme campagnard du temps de Henri III, qui est savant dans un temps d’ignorance, philosophe parmi les fanatiques, et qui peint sous son nom mes faiblesses et mes folies, est un homme qui sera toujours aimé.» Voltaire, 1734. Un bréviaire d'humanisme. Montaigne n'avait pas tort de dire de ce livre « consubstantiel à son auteur » que « qui touche l'un touche l'autre ». Comme il apportait non un système, mais une série de réflexions qui devaient leur unité à leur lien étroit avec son « moi », admirateurs et détracteurs ont exalté ou attaqué, dans les Essais, non une doctrine, mais une tournure d'esprit et une qualité d'âme. Les esprits critiques, plus soucieux de comprendre que de construire, épris avant tout de sincérité et de liberté, tels Voltaire ou Sainte-Beuve, ont aimé Montaigne et salué en lui leur maître. Les esprits rigoureux et systématiques, les êtres avides d'absolu, ceux qui ne croient pas pouvoir s'épanouir sans se donner et se dépasser, tels Pascal, Malebranche (ou Rousseau), irrités par son allure vagabonde, son penchant à l'égoïsme ou par la sérénité avec laquelle il accepte le relatif, ont haï et vilipendé Montaigne comme un représentant séduisant de leurs plus dangereuses tentations. Mais ses ennemis ont subi son influence et ses admirateurs l'ont trahi. Immense est envers lui la dette des classiques, qui se sont pourtant indignés de son désordre dans la composition et de son indiscrétion à étaler son « haïssable moi » jusqu'en ses particularités les plus vulgaires (telles que l'abondance de ses poils, son goût pour les melons, ou son incapacité à marcher sans se crotter !) Assez étrange, en revanche, fut l'enthousiasme du XVIIIe siècle qui, de ce conservateur, de cet ennemi de la violence et de la passion, de cet homme prudent et modéré, finit par faire le patron des réformateurs intempérants, des athées convaincus et même des révolutionnaires. Ces paradoxes témoignent de la vitalité et de la fécondité d'une œuvre dont il serait difficile d'exagérer l'importance. Les Essais, qui ont assimilé et nous ont transmis, sous une forme abordable et même charmante, tout l'acquis de l'Antiquité, sont en même temps la première en date et la plus décisive des œuvres modernes. Sans eux, aurions-nous les analyses lucides et vigoureuses de Pascal, la remise en question cartésienne, la sagesse de Molière et son sens du «naturel », la malice de La Fontaine, l'ironie de la critique voltairienne, le respect de Rousseau pour l'instinct et la nature, le culte gidien de la sincérité et les méandres subtils de l'analyse proustienne ? À propos de nos plus grands chefs-d'œuvre, on évoque Montaigne, parce que, le premier, il représente avec éclat la tendance fondamentale du génie français qui, de Pascal à Bergson, en passant par Racine, Vauvenargues, Stendhal ou Maine de Biran, produisit tant de psychologues et de moralistes. Malgré ses allures désordonnées et son mépris de la logique, ce gentilhomme gascon était bien français, par son esprit critique, sa méfiance à l'égard des grandes constructions métaphysiques, son bon sens et sa malice ; par son amour de la vie, son goût pour les plaisirs des sens et ceux de la conversation et par sa sociabilité comme par sa bonne grâce, sa franchise et son sens du courage, de la loyauté. Mais en même temps il fut admiré des Anglais au moment où ses compatriotes le dédaignaient et il ne fut pas sans influencer Goethe. C'est que, ennemi de tous les particularismes et faisant sien le fameux vers de Térence : « Homo sum et nil humanum a me alienum puto », il fut un humaniste au sens plein du mot ; l'adjectif humain vient spontanément à l'esprit pour le caractériser, peut-être parce qu'il n'a pas essayé de brusquer la nature pour la hausser au-dessus d'elle-même, mais aussi parce qu'il a su l'observer assez finement pour trouver le secret d'une harmonie qui, tout en donnant une bonne place aux plaisirs et à la douceur de vivre, n'exclut pas les joies et les efforts qui font la dignité d'une vie d'homme. Précieux et superbe exemplaire relié en maroquin vert de l’époque à large dentelle provenant des bibliothèques de la Princesse de Faucigny-Lucinge, puis Rothschild. Parmi les 25 exemplaires imprimés sur grand papier de Hollande en 1783, celui-ci est l’unique répertorié relié en maroquin vert de l’époque à large et belle dentelle.
1657 Paris : Charles. Angot, 1657. In-fol.: 24 x 36 cm, 1 f. de titre, 1 front., 14 ff. n. chiff, dAvis, épître, préface, vie de lauteur et table. 834 pp. chiff. 840 de texte des trois livres des Essais, 21 ff. n. chiff de tables et privilège, pièces limin., 840 p. et la table. Quatrième et dernière édition in-folio des Essais de Montaigne, reproduisant celle de 1652, contrôlée par Henri Estienne, après les éditions de 1595 et 1635 établies sous la direction de Marie de Gournay. (Tchemerzine, VIII, 435 / Desan, Éditer les Essais au XVIIe, 1999). Édition partagée entre Charles Angot, Pierre Lamy, Pierre Rocolet, Denis Béchet et Louis Billaine, Edme Couterot, la veuve de Mathurin Du Puis, Sébastien Huré et Frédéric Léonard, Jacques et Emmanuel Langlois, Pierre Le Petit, Jean-Baptiste Loyson et Jean Piot. (A descriptive bibliography of Montaigne's Essais, 1580-1700). Volume enrichi dun titre frontispice gravé avec le portrait de Montaigne, le même qui fut utilisé à pour lédition de 1635. Reliure moderne en parchemin à rabats. Dos à nerfs avec pièce de titre de lépoque en maroquin brun. Rousseurs. Beau volume.
Genève, G. J. Manget, an VII, 1799 2 volumes in-8, 461 pp. et XII-525 pp., avec 7 planches dépliantes hors-texte, basane fauve racinée, dos lisses ornés de semis géométriques et de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison brique et bouteille, encadrement de simple filet à froid sur les plats, hachuré doré sur les coupes (reliure de l'époque). Coiffes rognées, coins abîmés.
Tête de série de cette publication qui se poursuivit jusqu'en 1812 pour former six volumes renfermant 18 essais, et qu'il est très rare de rencontrer dans leur intégralité. Nous avons ici les neuf premiers essais, qui portent sur la mendicité et le paupérisme en Bavière, l'alimentation des pauvres, les cheminées à foyer ouvert, la diffusion de la chaleur, le combustible, le tout à finalité économique et sociale.Benjamin Thompson, comte de Rumford (1753-1814), Américain loyaliste, quitta son pays natal après la reconnaissance de son indépendance et entra en 1785 au service de Charles-Théodore duc de Bavière : nommé lieutenant-général dans les armées bavaroises, il fut également chargé du département de la guerre et de la direction de la police. C'est dans le cadre de ces dernières fonctions qu'il se signala par une administration éclairée soucieuse de réformes et de réduction du paupérisme. Ce fut notamment l'un des premiers initiateurs en Europe des soupes populaires. Les Essais de nos deux volumes répercutent les améliorations qu'il voulut apporter à la condition popualire, et étaient originellement parus en langue anglaise en 1796-1797. A la mort de l'Electeur (en 1799), il quitta la Bavière, et vint se fixer en France en 1802, et épousa la veuve de Lavoisier. Sabin 95 466 (pour les éditions en anglais). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Genève, G. J. Manget, an VII, 1799 2 volumes in-8, 461 pp. et XII-525 pp., avec 7 planches dépliantes hors-texte, broché, couv. muette de l'époque. Manque au dos. Ex-libris Etienne Teillard.
Tête de série de cette publication qui se poursuivit jusqu'en 1812 pour former six volumes renfermant 18 essais, et qu'il est très rare de rencontrer dans leur intégralité. Nous avons ici les neuf premiers essais, qui portent sur la mendicité et le paupérisme en Bavière, l'alimentation des pauvres, les cheminées à foyer ouvert, la diffusion de la chaleur, le combustible, le tout à finalité économique et sociale.Benjamin Thompson, comte de Rumford (1753-1814), Américain loyaliste, quitta son pays natal après la reconnaissance de son indépendance et entra en 1785 au service de Charles-Théodore duc de Bavière : nommé lieutenant-général dans les armées bavaroises, il fut également chargé du département de la guerre et de la direction de la police. C'est dans le cadre de ces dernières fonctions qu'il se signala par une administration éclairée soucieuse de réformes et de réduction du paupérisme. Ce fut notamment l'un des premiers initiateurs en Europe des soupes populaires. Les Essais de nos deux volumes répercutent les améliorations qu'il voulut apporter à la condition popualire, et étaient originellement parus en langue anglaise en 1796-1797. A la mort de l'Electeur (en 1799), il quitta la Bavière, et vint se fixer en France en 1802, et épousa la veuve de Lavoisier. Sabin 95 466 (pour les éditions en anglais). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
1725 Paris: Par la société, 1725. Complet en 3 vol.in-4: 3 ff. n. chiff. [faux-titre, front., titre], xcvi pp. [préface, préface de Mlle de Gournay, Vie de lauteur, Jugements et critique], 3 ff. n. chiff. [avis des librairies, table], 362 pp. [Essais. Livre I], 7 ff. n. chiff. [table des matières]; II/ 1 f. n. chiff. [titre], 540 pp. [table, Essais. Livre II], 8 ff. n. chiff. [table des matières]; III/ 1 f. n. chiff., [titre], [tables, Essais. Livre III, Lettres de Montaigne], 7 ff. n. chiff. [table des matières]. Seconde édition donnée par Pierre Coste, plus complète que la précédente (Londres, 1724). Gueullette et Jamet aîné y ont fait dimportantes additions. Avec un portrait de Montaigne gravé en frontispice par Chereau le Jeune. (Tchemerzine, VII, p. 443). Reliures uniformes de lépoque en veau brun. Dos à cinq nerfs avec pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge et caissons ornés aux petits fers. Roulettes aux coupes et aux chasses. Toutes tranches rouges. Gouttières du 1er vol. fendues, tout comme une gouttière de queue au vol 2 et au vol. 3, manques aux coiffes de tête. Reliures toutefois de belle présentation et parfaitement solide. Papier remarquablement blanc et propre.