Edition de 1938 chez Just-Bernard, libraire, 2e édition, copie fidèle de l'édition de 1777, augmentée d'une notice sur l'auteur. - Avec une vue de Sancerre gravée, dépliante (30 x 20cm). Livre premier : Ancienneté de Sancerre et ses comtés - Livre second : Des sièges de la ville de Sancerre - Livre troisième : Partie écclésiastique - Livre quatrième : Partie naturelle.
Reference : R13102
Reliure amateur, dos cuir à 4 nerfs muet, couverture d'origine conservée, 276 pages, format 13 x 21 - Assez bon état, nombreuses rousseurs - Les frais d'envoi sont en sus, les envois se faisant en recommandé ou avec un suivi.
A chacun son livre
Mme Frédérique Boulas
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Marseille, Laffitte Reprints, 1975, in-8°, 268 pp, 2e édition copie fidèle de celle de 1777, augmentée d'une notice sur l'auteur, illustré d'une planche dépliante avec vue gravée de Sancerre, reliure simili-cuir brun de l'éditeur, dos lisse avec titres dorés, titre et blason de Sancerre dorés au 1er plat, bon état. Réimpression tirée à 300 exemplaires seulement de l'édition de Bourges, 1838
L'ouvrage comprend quatre parties : l'origine et la fondation de Sancerre avec ses seigneurs ; les sièges de la ville sous Charles IX, les Sancerrois sous la Ligue, leur révolte sous Louis XIII ; le calvinisme et le retour du catholicisme ; le commerce, les richesses et les curiosités du pays. Ordonné prêtre en 1729, Vincent Poupard, né à Levroux, était très attaché à Sancerre, sa paroisse, qu'il regardait comme une "seconde patrie" où il sut se faire aimer et respecter de tous. "La bonté du vin ne contribuerait-elle point à la santé et à la gaîté des habitants du Sancerrois", s'interroge l'auteur, qui s'étonne de trouver dans la population une certaine "gaillardise". C'est sans doute la vitalité ambiante qui permit aux habitants de repousser les Anglais au XVe siècle et "leur tuèrent trois cents hommes". Le fameux La Châtre dut, lui, se confronter à la résistance des Sancerrois lors du terrible siège de la ville en 1573. Après la capitulation, en guise de punition, il fit abattre les tours et les murailles, brûler les portes de la ville. Cette "révolte" résultait du changement de religion survenu quelques années plus tôt, quand le catholicisme fut aboli et les calvinistes devinrent dominants.
Sancerre Librairie Bourra 1877 in-8 broché de 254 pages II pp. Tables.
Nouvelle édition rédigée d'après l'ouvrage de l'abbé Vincent Poupard, par Gustave Bourra. Ouvrage agrémenté de 3 vues (avec rousseurs) et d'un plan lithographiés.
Bourges, chez Just-Bernard, 1838 in-8, XII-268 pp., vue dépliante, demi-maroquin bleu à bande, dos lisse, couverture conservée, tête marbrée (reliure moderne). Fortes rousseurs. La couverture d'origine est montée sur papier fort. La page de faux-titre a été reliée après le titre. La vue est montée sur onglet.
Vue lithographiée repliée de Sancerre en frontispice.Vincent Poupard était curé de Sancerre et publia son ouvrage pour la première fois en 1777. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Bourges, chez Just-Bernard, 1838, in-8 rel. 1/2 toile marron (14,5 x 22,5), XII-268 p., 2ème édition copie fidèle de celle de 1777, augmentée d'une notice sur l'auteur, illustré d'une planche dépl. avec vue gravée de Sancerre, reliure récente, dos muet, couvertures restaurées conservées, rousseurs éparses, bon état.
Voir le sommaire sur photos jointes.
P., Anthropos, 1975, in-8°, xii-398 pp, présentation par Géralde Nakam, 2 cartes et 11 fac-similés, glossaire, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Ce livre constitue un document d'une qualité historique – et même poétique – exceptionnelle. Assiégés par les troupes royales de janvier à août 1573, les habitants (hommes et femmes, catholiques et protestants, bourgeois, artisans, vignerons), solidaires des réfugiés (gens de guerre, savants, ministres du culte) organisent, démocratiquement, avec cet esprit de « commune » qui se fit jour, un temps, dans la Réforme française, leur défense armée puis, quand la famine les étreint, leur survie. Tandis que Paris célèbre des fêtes somptueuses, la faim tue à Sancerre. — "Géralde Nakam, Maître-assistant à l'Université de Paris III, présente en ce livre le texte de sa thèse de doctorat de l'Université de Paris-Sorbonne, soutenue en 1970. Venue à Jean de Léry par l'étude du chapitre de Montaigite consacré aux Cannibales, elle avait estimé que la narration du siège de Sancerre méritait une considération égale à celle que d'ordinaire on porte au Voyage fait en la terre de Brésil. Il est vrai que cette "histoire mémorable" est bien remarquable et qu'une édition nouvelle s'imposait. Géralde Nakam a reproduit avec le plus grand soin (respectant en particulier la ponctuation originale, ce qui devrait être un exemple à suivre) la première et unique édition du XVIe siècle (1574, s.l.). Elle fait précéder son édition d'une très substancielle introduction de 170 pages où la plupart des questions que le lecteur peut se poser trouvent une réponse. Après une utile mise au point bibliographique, Mlle Nakam rappelle les causes et le déroulement du blocus de Sancerre, de février à août 1573, avant d'étudier la narration qu'en fait Jean de Léry, Ce ministre protestant, qui avait connu à 23 ans les splendeurs des côtes brésiliennes, est contraint au lendemain de la Saint-Barthélémy de se réfugier dans la citadelle des bords de Loire. Abandonnant le récit de son voyage au Nouveau-Monde pour celui des souffrances de ses compatriotes, il découvre que les barbares ne sont pas ceux que l'on croit. Son coeur se serre, il ne cache pas ses sentiments devant la passion des Sancerrois, qu'il partage. Mais il fait effort pour décrire en "anthropologue" ce qu'il voit et ce qu'il entend. Par scrupule d'historien, et peut-être aussi un peu pour dominer son chagrin, il apporte à sa narration un souci maniaque de l'exactitude et de la précision. Il est, à cet égard, un des premiers historiens du quantitatif ; à elles seules en témoigneraient les surprenantes listes qui figurent à la fin de son livre, comme autant de "pièces justificatives" : jour par jour, le nombre de coups de canon tirés contre Sancerre, le catalogue des blessés, celui des morts qui est aussi martyrologue. Géralde Nakam dégage parfaitement les traits essentiels de cette méthode historique : rigueur intellectuelle, rapprochements et comparaisons, acuité de l'observation, constant souci de ne pas se laisser guider par la haine, un certain refus d'être "écrivain". Elle montre comment Léry a su rythmer son récit, pourtant étroitement dépendant de la chronologie, en mettant à profit un talent certain de l'esquisse, en sachant par périodes susciter l'émotion du lecteur, comme en ces chapitres X et XI où il isole le phénomène de la faim "et les aspects qu'il revêt au cours de six terribles semaines : son extraordinaire ingéniosité, ses manifestations économiques, sociales, cliniques, pathologiques même". Peu à peu les assiégés perdent le sens du réel et s'abandonnent aux actes les plus sauvages ; seul Léry paraît conserver la tête lucide, soutenu par la conviction que les présentes épreuves sont comme la projection.de celles que connut jadis le peuple hébreu (Sancerre, nouvelle Jérusalem), et par la certitude que l'échec est signe d'élection et de victoire. Homme généreux, attentif aux autres, et qui à chaque ligne rend manifestes son amour de la vie et son élan vers toutes ses richesses. Un homme dont la devise résume bien le caratère : "Plus voir qu'avoir". Le travail de Géralde Nakam, accompagné d'un glossaire, d'un index (qui malheureusement ne renvoie qu'à l'introduction), de pièces justificatives, de cartes et d'une bibliographie, permettra de faire connaître cet auteur un peu oublié dont "la sensibilité et l'énergie sont d'un grand prix en cette période malade" qu'est le dernier tiers du XVIe siècle." (Claude Longeon, Université de Saint-Etienne)