‎BEAUTERNE (Robert-Augustin Antoine de)‎
‎Sentiment de Napoléon sur le christianisme.. Conversations religieuses recueillies à Sainte-Hélène. Avec des documents inédits de la plus haute importance, et des lettres du Cardinal Fesch, de MM. de Montholon, Hudson-Lowe et Marchant [sic].‎

‎Poissy, Olivier-Fulgence, Paris, chez tous les libraires, 1845; in-12, [4]-XXXII-207-[3] pp., demi-basane bouteille, dos lisse orné de filets dorés (reliure de l'époque). Rousseurs, mais bon exemplaire.‎

Reference : 238534

‎Première édition au format in-12, sans les illustrations de celles de 1841 (une lithographie et un fac-similé). La toute première édition de ce texte controversé parut en 1840, et connut une belle fortune, puisqu'il fut constamment réédité jusquau moins 1912 (chez Téqui), sans compter quelques reprises très modernes.L'auteur de l'ouvrage a fait l'objet de tant de confusions qu'il est nécessaire de donner quelques précisions : il s'agit de Robert-Augustin Antoine, dit de Beauterne (1803-1846), arrière-petit-fils de ce François Antoine (1695-1771), porte-arquebuse de Louis XV, dont toute la célébrité en son temps vint de ce qu'on lui attribua la mort de la fameuse Bête du Gévaudan ; et petit-fils de Robert-François-Marc Antoine de Beauterne (1748-1821), porte-arquebuse de Napoléon. Au mépris de la chronologie la plus élémentaire, on attribue souvent notre texte à Robert-François (ainsi Tulard ...). Le propos n'est pas moins étonnant : Robert-Augustin Antoine de Beauterne n’est pas un thuriféraire de Napoléon comme les autres, mais aussi un apologiste catholique, se présentant lui-même comme moraliste chrétien. La Mort d’un enfant impie fut son premier ouvrage, d’abord publié en huit fascicules, avant d’être vendu en un volume relié, explicitement présenté comme un cadeau idéal de première communion. Il connut deux éditions successives, en 1837 et en 1838. L’auteur y fait le récit de sa conversion personnelle, survenue au cours de l’adolescence, qu’il conclut par une réflexion édifiante sur la mort de Napoléon intitulée Mort de Napoléon religieux: La multitude ignorait complètement que son héros, fidèle à sa gloire et à ses aïeux catholiques, fidèle surtout à sa vieille et noble mère, était mort en héros chrétien. L’auteur ne cache pas son admiration pour le grand homme, considéré comme un modèle politique pour tous les Français. Mais difficile a priori de faire un modèle religieux de celui qui a retenu le pape Pie VII prisonnier pendant près de cinq ans… Qu’à cela ne tienne: Beauterne entend démontrer que Napoléon a toujours été un bon catholique, profondément attaché à la défense des intérêts de l’Église. Les réflexions distillées à son entourage pendant son exil à Sainte-Hélène en attesteraient.Davois I, 74. Cf. Paul Chopelin, «Napoléon Bonaparte, Conversations sur le christianisme, Monaco-Perpignan, Éditions du Rocher-Artège, 2014, 137 p.», Chrétiens et sociétésAnnotations manuscrites sur les premières gardes (citation du général Bertrand). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎