‎COLNET DU RAVEL (Charles-Joseph de).‎
‎L'Hermite de Belleville, . ou Choix d'opuscules politiques, littéraires et satiriques de Charles Colnet, tirés de la Gazette de France et autres recueils périodiques, précédés d'une notice sur la vie de l'auteur, et de deux fragmens inédits de l'Art de dîner en ville.‎

‎Paris , Bureau de la Gazette de France, Vve Le Normant, G. Dentu, 1833, 2 vol. in-8, 400 pp. ; 400 pp., demi-chagrin havane, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés, têtes dorées, couvertures imprimées conservées (rel. du début du XXe). Rousseurs‎

Reference : 237221

‎Édition originale posthume de ce recueil de mélanges, pour la plupart des recensions d'ouvrages parus sous la Restauration et intéressant l'histoire de la Révolution et de l'Empire (Mémoires de l'abbé Morellet, Mémoires de M. Girouette, Mémoires de Rivarol, de Dumouriez, de Louis-Philippe, etc.), mais aussi des matières de goût et de gastronomie, que l'auteur prisait fort (dont une recension sur la Physiologie du goût de Brillat-Savarin, I, pp. 360 sqq.). Il avait fait paraître dès 1810 un spirituel poème sur L'Art de dîner en ville qui eut de nombreuses rééditions.Charles-Joseph Colent du Ravel (1768-1832), ancien grand-vicaire de Soissons, journaliste, satiriste et monarchiste fervent, s'était retiré à Belleville dès 1829, d'où le titre donné au recueil, censé au demeurant faire suite à L'Hermite du Faubourg Saint-Germain (1825).Absent de Vicaire, Bibliographie gastronomique, comme de Bitting.Exemplaire du "prince" Juan Pedro Aladro Kastriota (1845-1914). Né plus simplement (et illégitimement) Juan de Aladro de Perez y Valasco, il avait fait une carrière de diplomate espagnol des plus classiques, mais se déclara à partir de 1900 prétendant au trône d'Albanie sur la base d'une hypothétique descendance de la famille Kastrioti, qui avait dirigé une principauté albanaise aux XIVe et XVe siècles (il ajouta audacieusement ce patronyme à son nom). Tout cela était bien beau, mais le trône d'Albanie n'existait pas encore, le pays demeurant toujours sous domination ottomane, et les puissances ne voulant pas d'un candidat catholique en raison des confessions majoritaires (orthodoxie et islam sunnite) du pays. L'intéressante vignette ex-libris qui est apposée sur les premières gardes des deux volumes, très rare et légendée en tosque, offre un résumé des prétentions de son auteur : on y trouve, sous une couronne royale, un écu partitionné, présentant les armes du futur royaume et les portraits du prétendant et de sa femme, Juana Renesse y Maelcamp, épousée en 1912 seulement, ce qui permet de dater la reliure. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎