Saint-Louis-du-Sénégal, 16 février 1848, in-folio, [5] ff. n. ch., couverts d'une écriture régulière et très lisible (environ 35 lignes par page), en feuilles.
Reference : 237047
Notable métis de l'île de Gorée et de Saint-Louis du Sénégal, Barthélémy Durand Valantin (1806-1864) fut maire de Saint-Louis de 1848 à 1851 et aussi le premier député du Sénégal à l'Assemblée constituante, puis à l'assemblée législative.Le texte offre un exemple admirable de l'inertie administrative française, en usage même aux colonies : nommé maire de Saint-Louis par le directeur de l'administration des colonies, Durand Valantin se trouvait dans l'incapacité de prendre officiellement ses fonctions, en dépit de l'appui du gouverneur de la colonie, en raison de l'opposition d'un sieur Petiton, chef du service administratif par intérim (!), qui voyait dans cette nomination nombre d'irrégularités de procédure. En réalité, le point d'achoppement majeur était la subordination du maire au gouverneur et non au service administratif, comme il semble que c'était le cas ailleurs : "La dépendance du maire à l'autorité exclusive du chef de la colonie, qu'implique naturellement sa nomination par le ministre, au lieu de le placer, comme à Cayenne, sous les ordres du directeur de l'intérieur, qui n'est autre au Sénégal que le chef du service administratif ..." La lettre développe ensuite toutes les objections possibles à ces arguties juridiques, mais l'auteur, bien au fait de nos usages immuables, est peu optimiste ; il explique lumineusement d'ailleurs que ces vétilles "ne dénotent véritablement que ces déplorables tendances de l'administration locale à sacrifier toujours à de vaines questions de forme et de prérogative les idées les plus fécondes pour les convenances et la prospérité du pays".Le destinataire de cette longue missive était le Conseiller d'État Joseph-Henri Galos (1842-1873), gendre du général Foy et alors directeur de l'administration des colonies, depuis 1842 ; mais, en raison de la date de sa rédaction (seulement 6 jours avant le début de la Révolution de février) et des délais d'acheminement des courriers depuis l'Afrique, il est probable qu'elle fut remise à son successeur. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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LUCAS (Charles) - Recueil provenant de la bibliothèque personnelle de Charles Lucas
Reference : 37107
Ensemble de 62 pièces reliées en 4 volumes in-8°, 3 de demi-chagrin vert, dos à nerfs et un de demi-maroquin vert, dos lisse orné d'un décor romantique doré (reliures de lépoque).
Précieux recueil de 62 pièces (dont 15 en double), composé en partie de ses propres uvres, constitué par Charles Lucas pour sa bibliothèque personnelle. Chaque volume est précédé d'un index de sa main.Charles Lucas (1803-1899) est l'homme "qui, sans conteste, pendant le XIXe siècle, a le mieux incarné les ambitions et les ambiguïtés de la réforme pénitentiaire (...) et a fondé la Science des prisons" (J.G. Petit).Il personnifia le libéralisme pénal de la Restauration, jetant les bases d'un système pénitentiaire qui récusait l'emprisonnement perpétuel. Guizot le nomma inspecteur des prisons dès le changement de régime, en 1830. Il demeura trente-cinq ans à ce poste.À partir de 1830, l'engouement pour l'amélioration du système pénitentiaire suscita des centaines d'ouvrages. Charles Lucas se constitua une très riche bibliothèque spécialisée, augmentée des nombreuses brochures que l'inspecteur général des prisons recevait. On trouve ici une importante réunion de 21 plaquettes traitant de la colonie agricole du Val d'Yèvre qu'il avait fondée, en 1841, pour recevoir des jeunes délinquants. Après avoir acheté 140 ha de marais au Val dYèvre près de Bourges, Charles Lucas soumit son projet au ministère de lIntérieur qui ne le retint pas. En 1846, il décida de se lancer personnellement dans "laventure". La construction coûta 450.000 francs et lEtat alloua 80 centimes par jour et par colon qui furent transférés de la prison de Fontevraud dès 1847 : 100 en 1850 puis 400 en 1860. En 1865, Charles Lucas devenu aveugle fut remplacé par son fils docteur en droit. En 1872, la colonie fut louée, puis acquise par lEtat et "nationalisée". La loi de 1912 sur les tribunaux pour enfants entraîna une réduction progressive des effectifs jusquen 1924 pour le Val dYèvre ferma définitivement.
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