‎[OUVRIERS]. ‎
‎Préfecture de police. Livret d'ouvrier..‎

‎Ll. dd., 1829 - 1882, 11 pièces in-16, brochées ou demi-vélin de remploi. ‎

Reference : 236719

‎Du 12 avril 1803 au 2 juillet 1890 la pratique administrative du livret d'ouvrier, essentiellement instrument de contrôle des déplacements, obligeait les détenteurs à faire viser leur dernier congé par le maire ou son adjoint, et de faire indiquer le lieu où il proposait de se rendre. Tout ouvrier qui voyageait sans être muni d’un livret ainsi visé était réputé vagabond, et pouvait être arrêté et puni comme tel. De surcroît, le patron gardait le livret pendant tout le temps où l'ouvrier travaillait chez lui ; il ne pouvait donc pas partir quand il le souhaitait. Toutefois, à partir de 1854, le livret était laissé aux mains de l'ouvrier (loi du 22 juin 1854). Si le livret d'ouvrier ne demeura obligatoire que jusqu'en juillet 1890, il faut noter que certains seront encore délivrés jusqu'en 1908. La collection que nous présentons couvre à peu près, pour le XIXe siècle, toute la période où ce document personnel était nécessaire, et offre ainsi un panel de situations variées intéressant au premier chef l'histoire sociale. Nous indiquerons pour chaque fascicule le nom de l'ouvrier, son lieu de naissance, son métier, son lieu d'inscription, la première date figurant sur le livret ; qu'il suffise de rappeler que, dans chaque cas, les mentions personnelles manuscrites sont précédées par la reproduction imprimée des dispositions légales et administratives concernant le livret (loi du 22 Germinal an XI, arrêtés et ordonnances de police).I. Jacques Lasserre, né à Montagnac (Dordogne), compositeur [de casse], à Paris [chez Firmin Didot], 11 août 1829. À noter que Firmin Didot certifie par ailleurs en marge que Lasserre est employé chez lui depuis le 17 octobre 1822.II. François Job, né à Bort (Corrèze = Bort-les-Orgues), compositeur à Paris [chez Barbou], 22 février 1836.III. Jean-Adrien Deleau, né à Paris, compositeur à Paris [chez Malteste], 15 novembre 1838.IV. Victor-Amédée Loubaud, né à Aubusson (Creuse), compositeur à Aubusson, 10 octobre 1852.V. Michel Gros, né à Saint-Girons (Ariège), tourneur à Toulouse, 14 mars 1856.VI. Gossez, né dans l'Aisne , ouvrier paveur en grès, 27 mars 1857.VII. François Prière, né à Lyon, ouvrier typographe à Carpentras, 20 novembre 1871.VIII. Pierre-Marie Démare, né à Sainte-Colombe (Loire = Sainte-Colombe-sur-Gand), terrassier à Millau (Aveyron), 15 décembre 1871.IX. Alfred-François-Eugène-Jean Didion, né à Paris le 18 décembre 1865, apprenti compositeur dans l'imprimerie de Georges Chamerot, 28 février 1878. Intéressant exemple de travail des enfants (la partie imprimée reproduit d'ailleurs les articles de la loi du 3 juin 1874 sur les travail des enfants et filles mineures employés dans l'industrie). Est de surcroît joint, en feuille volante, le certificat d'études primaires d'Eugène Didion, en date du 11 février 1878.X. Jean-Claude Lamère, né à Vendenesse-lès-Charolles (Saône-et-Loire), manoeuvre à Montceau-les-Mines, 3 février 1879.XI. Marie-Gaston-François Mathieux, né le 2 janvier 1868 à Paris, 19 avril 1882. Cf. IX. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎