Paris, Maret, an III (1795) in-8, 408 pp., pp. 337-352 chiffrées par erreur 353-368, demi-basane, dos lisse, pièce de titre cerise, tranches jaunes mouchetées de rouge (reliure de l'époque). Dos renforcé à l'aide de toile blanche, un mors supérieur fendu, rousseurs.
Reference : 235886
Quoique rédigé dans un esprit constamment hostile au défunt, ce célèbre rapport constitue un document de première importance sur l'action de Robespierre et de ses partisans. Élu à l'Assemblée Législative en 1791, puis à la Convention, ami de Danton, Edme-Bonaventure Courtois (1753-1816), voulait en effet prendre sa revanche après le 9 thermidor en demandant à faire partie de la commission chargée d'inventorier les papiers trouvés chez Robespierre.RELIÉ AVEC : I. COURTOIS : Ma catilinaire, ou Suite de mon Rapport du 16 Nivôse, sur les papiers trouvés chez Robespierre et autres conspirateurs. Paris, Desenne, an III [1795], iv pp., pp. 5-26. Tourneux, I, 4294. - II. LECOINTRE (Laurent) : Les Crimes de sept membres des anciens comités de salut public et de sûreté générale, ou Dénonciation formelle à la Convention nationale ; contre Billaud-Varennes, Barère, Collot-d'Herbois, Vadier, Vouland, Amar et david, suivie de pièces justificatives, indication d'autres pièces originales existantes dans les comités, preuves et témoins indiqués à l'appui des faits. Paris, Maret, s.d. [1794], [2] ff. n. ch., 244 pp., typographie en petit corps. Entré dans la réaction thermidorienne à la chute de Robespierre, Lecointre (1742-1805) dénonça Collot d'Herbois, Billaud-Varennes, Barère et Vadier. À la suite d'une enquête, sa dénonciation fut reconnue calomnieuse et il se vit obligé de donner sa démission de secrétaire de la Convention et la société des Jacobins le raya de la liste de ses membres. Signature autographe de Lecointre authentifiant l'ouvrage. Martin et Walter, 20305. - III. DULAURE (Jacques-Antoine) : Supplément aux crimes des anciens comités de gouvernement, avec l'histoire des conspirations du 10 mars, des 31 mai et 2 juin 1793, et de celles qui les ont précédées ; et tableau de la conduite politique d'un représentant du peuple, mis hors la loi. Paris, chez les marchands de nouveautés, et chez le citoyen Louvet, an III [1795], [2] ff. n. ch., 140 pp. Il s'agit d'une justification de la fuite de Dulaure, député du Puy-de-Dôme à la Convention, et porté sur la liste des Girondins, lequel crut bon de passer le gros de la Terreur réfugié en Suisse. Martin & Walter, 11 761. Tourneux I, 4054.Le second ouvrage de Courtois, dans ce recueil, est très rare. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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[Réaction thermidorienne] – SALADIN (Jean-Baptiste Michel) – COURTOIS (Edme-Bonaventure).
Reference : 119668
P., chez Rondonneau et Baudouin, & Imprimerie Nationale des Lois, 28 Ventôse, an III [18 mars 1795], & Nivôse An III, 2 vol. in-8°, (2)-260 & 408 pp, 2 ouvrages en un fort volume in-8 de (2)-260, 408 pp, reliure demi-veau fauve, dos lisse, pièce de titre de maroquin noir (“Pièces diverses - R”), doubles filets dorés, tranches rouges (rel. de l'époque), dos et plats frottés, coins émoussés, bon état
Importante réunion des éditions originales du rapport du conventionnel Jean-Baptiste Michel Saladin contre les anciens membres des comités, et du célèbre rapport du conventionnel Courtois, très lié à Danton. — 1. Proche de Philippe-Égalité, Saladin, député du département de la Somme à la Convention nationale, siégea sur les bancs de la Montagne. Après le 2 juin 1793, il se rapprocha du côté droit. Décrété d'accusation le 3 octobre 1793, il fut emprisonné aux Écossais. "Réintégré à la Convention par le décret du 18 frimaire an III (8 décembre 1794), il devint aussitôt l'un des plus virulents réacteurs, membre de la Commission des Vingt et Un chargée d'examiner la conduite des membres des anciens comités de salut public et de sûreté générale, il en fut le rapporteur (séance du 12 ventôse an III). Ce très long texte constitue son intervention la plus célèbre : il fut le fondement de toutes les accusations thermidoriennes contre le régime de l'An II et la tradition historiographique contre-révolutionnaire ne cessa d'y puiser des arguments, jusqu'au XXe siècle." (Soboul, Dictionnaire de la Révolution p. 953). Détail : Pp. 1 à 104 : rapport ; pp. 105 à 260 : pièces justificatives. Edition originale (Martin et Walter 30835 ; Tourneux 4405). – "Ce rapport, qui fut imprimé officiellement est un document curieux : c'est le procès fait à la Révolution" (Larousse) — 2. Edition originale du célèbre rapport du conventionnel Courtois. Edmé-Bonaventure Courtois (1750-1816), fils de boulanger et ami de collège de Danton, se fit connaître grâce à la publication de ce document accablant sur Robespierre mais favorable aux Thermidoriens. Il mit six mois à écrire ce rapport déloyal dans lequel il falsifia des pièces et détourna certaines phrases de leur contexte originel. Deux parties composent cet ouvrage : la première est constituée du rapport en lui-même, la seconde contient des lettres et des note. (Martin et Walter, 8635 ; Tourneux I-4293) – "Chargé de l'examen des papiers de Robespierre, de Couthon et de Saint-Just, il s'acquitta de sa tâche en homme de parti et même avec une déloyauté aujourd'hui notoire." (Larousse). – En application des mesures contre les régicides, Courtois fut banni en 1816 (Fierro, 370).