Grenoble, 1654 - 1679 80 pièces en un vol. in-4, 313 pp. chiffrées manuscritement en continu, basane brune, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, tranches mouchetées de rouge (reliure de l'époque). Importants manques de cuir en coiffe supérieure, coiffe inférieure rognée, coins abîmés, petites galeries de vers à certaines pièces.
Reference : 234911
Important recueil d'ordonnances et de déclarations parlementaires ou royales, la plupart très brèves, concernant le Dauphiné, et spécialement les impositions, et les dettes des communautés, ainsi que les Réformés.Les six premières pièces sont au format petit in-8 :I. Ordonnances de la Cour sur les articles présentez par le procureur de trois Estats de ce pays de Dauphiné. Publiées le 20 décembre 1650. Grenoble, Antoine Verdier, 1654, 40 pp. - II. Ordonnance de la Cour de Parlement de Dauphiné, faite sur la modération des frais de iustice, & règlement des procez. Publié en ladite Cour le 2 d'avril l'an 1547. S.l.n.d. [Grenoble, 1661], 16 pp. - III. Règlement fait par la Cour de Parlement de Dauphiné. Pour la réformation des formalitez & procédures de iustice, & abréviation d'icelles. Publié en audiance ce 3 décembre 1618. Grenoble, Antoine Verdier, 1665, 48 pp. - IV. Règlement fait par la Cour de Parlement de Dauphiné. Pour la réformation des formalitez & procédures de iustice, & abréviation d'icelles, en interprétation de celuy du 14 aoust 1618. Publié en audiance le 14 février 1656. Grenoble, Antoine Verdier, 1656, 16 pp. - V. Règlement fait par la Cour de Parlement de Dauphiné. Pour la réformation des formalitez de iustice : ensemble la taxe des droits des officiers d'icelle, tant subalternes qu'autres ; en exécution de l'Ordonnance du Roy du mois d'avril 1667. Grenoble, veuve d'Antoine Verdier, 1676, 28 pp., sans les pp. 17-24. - VI Règlement fait par la Cour de Parlement de Dauphiné, en interprétation de quelques articles de celuy fait par ladite Cour le 13 aoust de l'année dernière 1669 pour la réformation des formalitez de iustice, & taxe des droits des officiers d'icelle. Publié en audiance le 14 aoust 1670. Grenoble, veuve d'Antoine Verdier, s.d. [1670], 8 pp. Les autres au format in-4 :VII. Édict et déclaration du Roy contre les duels & rencontres verifiez en la Cour de Parlement de Dauphiné le 7 février 1655. Ensemble le règlement de Messieurs les Mareschaux de France sur ce sujet. Grenoble, Antoine Verdier, s.d. [1655], 16 pp., typographie en petit corps. - VIII. Édict du Roy, portant suppression de plusieurs offices de conseillers, secrétaires du Roy, Maison & Couronne de France (...). S.l.n.d., 14 pp. D'octobre 1658. - IX. Déclaration du Roy, portant defences à toutes personnes d'exercer aucuns offices héréditaires de procureurs, notaires (...), sans lettres de provision de Sa Majesté scellées du grand sceau de la Chancellerie de France . Grenoble, veuve d'Antoine Verdier, s.d., 8 pp. - IX. Édict du Roy, portant suppression de plusieurs offices de conseillers, secrétaires du Roy, Maison & Couronne de France (...). S.l.n.d., 12 pp. D'avril 1664. - X. Édit du Roy portant révocation de toutes les lettres de noblesse, depuis le premier Ianvier 1634 jusques à présent du mois de septembre 1654. S.l.n.d., une page. - XI. Édict du Roy, portant suppression des offices de receveurs particuliers des parroisses, des asséeurs, & auditeurs des comptes des communautez, et des secrétaires greffiers des villes & communautez de la province de Dauphiné : du mois de février 1664. S.l.n.d., 4 pp. - XII. Arrest de la Cour de Parlement de Dauphiné, sur les taux des chastelains, greffiers & autres officiers des communautez (...). S.l.n.d., 3 pp. - XIII. Arrest et règlement donné par le Roy en son conseil, entre les trois Ordres de Dauphiné, sur les tailles et impositions du 15 d'avril 1602. S.l.n.d., 8 pp. - XIV. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, donné en exécution & interprétation du règlement fait par Sa Majesté le dernier iour de mays 1634 entre les trois Ordres de la province de Dauphiné sur la réalité des tailles. S.l.n.d., 4 pp. - XV. Règlement fait par le Roy entre les trois Ordres de sa province de Dauphiné, en interprétation & modifications des arrests & règlemens donnez en son Conseil le dernier iour de May 1634 (...). S.l.n.d., 8 pp. - XVI. Arrest et règlement du Conseil d'Estat du Roy, sur les différens des trois Ordres de la province de Dauphiné, du 6 avril 1639. S.l.n.d., 4 pp. - XVII. Recueil de quatre arrests, ou règlemens de la Cour de Parlement, Aydes & Finances de Dauphiné, concernant l'imposition & exaction des tailles, des 10 avril 1609, deux du 14 aoust 1630 & dernier mars 1651. Grenoble, veuve d'Antoine Verdier, s.d., titre, 9 pp. - XVIII. Règlement général fait par la Cour de Parlement de cette province de Dauphiné, pour l'imposition & recouvrement des tailles de Sa Majesté en ladite province. Grenoble, veuve d'Antoine Verdier, 1668, titre, 13 pp. - XIX. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, Sa Majesté y estant, du 5 Ianvier 1662. Portant décharge des restes des tailles, taillons subsistances & autres impositions deües par ses sujets contribuables depuis l'année 1647, jusques & compris l'année 1656. S.l.n.d., 4 pp. - XX. Déclaration du Roy, portant révocation de toutes commissions , extraordinaire, mesme de celles des intendans de iustice ès provinces du Royaume (...).S.l.n.d., 4 pp. - XXI. Règlement fait par la Cour du Parlement de ce pays de Dauphiné, concernant l'imposition & exaction des tailles de lad. province, publié le dernier mars 1651. S.l.n.d., 4 pp. - XXII. Édict du Roy portant affranchissement des biens et héritages roturiers en Dauphiné, de toutes tailles, impositions, & levées de deniers (...). S.l.n.d. [1658], 4 pp. - XXIII. Arrest et règlement de la Cour de Parlement de Dauphiné, pour la vérification, liquidation, réduction, & payement de toutes les debtes deuës par les villes, bourgs & communautez de ladite province (...). Grenoble, veuve d'Antoine Verdier, s.d., 8 pp. - XXIV. Arrests et règlemens du Conseil d'Estat, pour le payment des debtes des communautez de la province de Dauphiné en fonds de terre. Grenoble, veuve Verdier, s.d., 8 pp. - XXV. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, pour l'exécution des arrests de sondit Conseil, des 21 avril 1650, & 5 février 1654, concernant le payement des debtes des communautez de la province de Dauphiné. [Grenoble], veuve Verdier, s.d., 4 pp. - XXVI. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, pour la vérification, liquidation, & payement des debtes de communauté (...). S.l.n.d., 7 pp. - XXVII. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, pour la liquidation, vérification & payement des dettes des communautez de la province de Dauphiné, du premier février 1666. S.l.n.d., 4 pp. - XXVIII. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, pour le payement des dettes de communautez. Du quinzième may 1676. Grenoble, veuve d'Antoine Verdier, s.d. [1676], 4 pp. - XXIX. Règlement général du XX aoust mil cinq cens un, fait au Parlement de Grenoble (...). Pour le fait des rentes en grains de la province de Dauphiné (...). Grenoble, veuve Verdier, s.d., 4 pp. - XXX. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, du 25 jour de Iuin 1636, pour le réachet des rentes. S.l.n.d., 4 pp. - XXXI. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, des 10 iour d'aoust 1641 & 12 février 1642 portant que les rentes deuës à l'Église, & qui sont du patrimoine ancien par fondation ou dotation, ne pourront estre rachetées. S.l.n.d., 4 pp. - XXXII. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, concernant les rentes, du cinquième aoust 1665. S.l.n.d., 4 pp. - XXXIII. Arrest du Conseil d'Estat, qui ordonne que les rentes deuës aux églises, bénéficières, & communautez ecclésiastiques, leur seront payées sur le pied de leur constitution, sans aucun changement ni réduction, du 18 iour de mars 1666. S.l.n.d., 4 pp. - XXXIV. Règlement de la Cour de Parlement pour le réachat des pensions & rentes acquises à prix d'argent (...). S.l.n.d., 4 pp. - XXXV. Arrest de la Cour pour le réachat & réduction des rentes, du 2 mars 1668. S.l.n.d., 4 pp. - XXXVI. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, portant suppression des bis-cantando dans la province de Dauphiné. Du 28 septembre 1643. S.l.n.d., 4 pp. - XXXVII. Déclaration du Roy, du quatriesme octobre mil six cens septante, concernant les pensions sur les cures & prébandes. S.l.n.d. [1670], 4 pp. - XXXVIII. Déclaration du Roy (...) au sujet des portions congruës (...). S.l.n.d. [1673], 4 pp. - XXXIX. Règlement du diocèse de Vienne, lequel tous les sieurs cure dudit diocèse doivent observer pour ce qui s'agit de leurs portions congruës : ensemble le pourpris & verger de la cure. S.l.n.d., 8 pp. - XL. Arrest de la cour de Parlement de Dauphiné, portant vérification & enregistrement de l'édict donné à Paris au mois de février mil cinq cens quatre-vingts, sur les remontrances du clergé de France généralement assemblé (...). S.l.n.d. [1667], 3 pp. - XLI. Arrest de la Cour de Parlement de Dauphiné, du vingt-neuviême may 1675. Contenant règlement pour le payement de la vingt-quatrième partie des dismes deuë annuellement par les ecclésiastiques (...). S.l.n.d. [1675], 4 pp. - XLII. Arrest de la Cour de Parlement de Dauphiné, donné en faveur des nobles possédans fonds roturiers en Dauphiné (...). S.l.n.d. [1661], une page. - XLIII. Arrest de la Cour de Parlement de Dauphiné : portant inionction aux chastelains & officiers des communautez de la vallée de Grésivodan, de rapporter au greffe de ladite Cour les estats & descriptions des bois situez dans leur ressort (...). S.l.n.d., 3 pp. - XLIV. Déclaration du Roy, portant règlement sur l'ordre qui doit estre observé en la célébration des mariages, & contre ceux qui commettent le crime de rapt. S.l.n.d., 4 pp. - XLV. Édict du Roy du mois d'aoust M. DC. LXIX. concernant les hypothèques & conservation de ses deniers (...). S.l.n.d. [1670], 4 pp. - XLVI. Arrest de la Cour de Parlement de Dauphiné, portant injonction aux sergens de mettre dans leurs exploits les noms & domiciles de leurs recors, ou témoins (...). S.l.n.d., 2 pp. - XLVII. Déclaration du Roy, portant qu'il sera procédé par sa Cour de Parlement de Dauphiné au jugement des procès qui se traitent pardevant elle (...). S.l.n.d. [1659], 3 pp. - XLVIII. Arrest donné au Conseil d'Estat, Sa Majesté y estant, le 19 mars 1663, portant règlement sur les convoys & enterremens des morts, de ceux qui font profession de la religion prétanduë réformée. S.l.n.d. [1663], 3 pp. - XLIX. Arrest de la Cour de Parlement de Dauphiné, portant règlement des frais & exécutions de iustice. S.l.n.d., 4 pp. - L. Arrest de la Cour, portant règlement pour la taxe des despens exécutifs obtenus par les parties contre les redevables d'iceux (...). S.l.n.d. [1664], 2 pp. - LI. Déclaration du Roy, pour obliger les pères des enfans de la R.P.R. qui se seront convertis à la Religion catholique, apostolique & romaine, de leur donner pension (...). S.l.n.d. [1665], 4 pp. - LII. Arrest de la Cour, concernant la taxe des officiers subalternes de cette province allans en commission. S.l.n.d. [1665], une page. - LIII. Déclaration du Roy, portant deffenses d'establir aucun monastère & communauté régulière ou séculière, sans l'expresse permission de Sa Majesté (...). S.l.n.d. [1665], 4 pp. - LIV. Déclaration du Roy pour les choses qui doivent estre observées par ceux de la Religion prétenduë réformée. S.l.n.d. [1669], 8 pp. - LV. Règlement fait par le Roy pour pourvoir aux entreprises, innovations & contreventions qui ont esté faites par ceux de la R.P.R. tant à l'Édit de Nantes, & à celui de 1629, qu'aux déclarations données en conséquence. S.l.n.d. [1664], 8 pp. - LVI. Arrest du Conseil d'Estat du Roy, qui fait défenses à tous notaires, tabellions, procureurs, huissiers, & sergens supprimez, en exécution de l'édit de 1664, de plus s'immiscer en la fonction de leurs offices (...). S.l.n.d. [1672], 4 pp. - LVII. Arrest de la Cour de Parlement de Dauphiné (...) contenant défences à toutes sortes de personnes de tenir des chèvres dans la plaine, aux lieux cultivez des montagnes, ou dans les bois & taillis (...). S.l.n.d. [1672], 4 pp. - LVIII. Édit du Roy, portant que les offices de notaires, procureurs, huissiers, sergens & archers, seront héréditaires. S.l.n.d. [1672], 3 pp. - LIX. Arrest de la Cour de Parlement, aydes & finances de Grenoble, portant enregistrement du bail à fermes des gabelles de Dauphiné (...). Grenoble, veuve d'Antoine Verdier, s.d. [1662], 4 pp. - LX. Déclaration du Roy, concernant le service que doivent rendre les officiers de la Religion prétenduë réformée dans la Chambre de l'Édict de Grenoble (...). S.l.n.d. [1663], 3 pp. - LXI. Édict du Roy, portant création des offices de trésoriers & controoleurs généraux des domaines. S.l.n.d. [1669], 8 pp. - LXII. Édit du Roy, portant révocation de la Chambre de iustice. S.l.n.d. [1669], 8 pp. - LXIII. Extrait parte in qua de l'Ordonnance du Roy pour les eaux & forests (...). S.l.n.d., 12 pp. - LXIV. Édit du Roy, pour le controolle des exploits. S.l.n.d. [1669], 4 pp. - LXV. Édit du Roy, portant règlement général pour les offices de iudicature du Royaume. S.l.n.d. [1669], 4 pp. - LXVI. Déclaration pour l'impression & usages des formules dressées en exécution des ordonnances des mois d'avril 1667, aoust 1669, & 1670. Grenoble, veuve Verdier, s.d. [1673], 8 pp. - LXVII. Déclaration qui ordonne le payement des droits seigneuriaux. Grenoble, veuve Verdier, s.d. [1673], 4 pp. - LXVIII. Édit pour la création des offices de banquiers expéditionnaires de Cour de Rome (...). S.l.n.d. [1673], 8 pp. - LXIX. Déclaration sur la forme de l'enregistrement des édits dans les compagnies supérieures. Grenoble, veuve Verdier, s.d. [1673], 7 pp. - LXX. Édit pour la conservation des hypothèques sur les rentes des tailles & autres revenus du Roy. Grenoble, veuve Verdier, s.d. [1673], 7 pp. - LXXI. Déclaration du Roy, portant règlement pour les consignations, condamnations & recouvrement des amandes. S.l.n.d. [1673], 8 pp. - LXXII. Déclaration du Roy, pour la vente du tabac. S.l.n.d [1674], 4 pp. - LXXIII. Déclaration du Roy, pour la marque de la vaisselle d'estain. S.l.n.d. [1674], 4 pp. - LXXIV. Édict du Roy, pour l'establissement des bureaux royaux, pour la seureté & dépost des saisies mobiliaires. Grenoble, veuve Verdier, s.d. [1674], 8 pp. - LXXV. Règlement fait par le Roy, pour les maistres des requestes de son hôtel. S.l.n.d. [1674], 4 pp. - LXXVI. Déclaration du Roy (...), portant réduction des banquiers & expéditionnaires en Cour de Rome, & légation d'Avignon (...). S.l.n.d. [1675], 8 pp. - LXXVII. Édit pour l'establissement des arts & mestiers en communautez, & fixer le nombre des barbiers, beigneurs, estuviers, & perruquiers dans l'estenduë du Royaume. Grenoble, veuve Verdier, s.d. [1673], 4 pp. - LXXVIII. Déclaration du Roy donnée pour le recouvrement du huitième denier du prix des biens alienez par les ecclésiastiques depuis l'année 1556 (...). S.l.n.d. [1675], 4 pp. - LXXIX. Déclarationdu Roy portant d'adjoûter à la peine du bannissement perpétuel hors du Royaume, cy-devant ordonnée contre les relaps & apostats, celle de l'amande-honorable, avec la confiscation de biens. S.l.n.d. [1679], 4 pp. - LXXX. Édit du Roy, donné à Saint Germain en Laye au mois d'avril 1679. Grenoble, veuve Verdier, 1679, 11 pp. Sur le rétablissement des leçons de droit canonique et civil dans toutes les universités du Royaume. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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MADEMOISELLE DE MONTPENSIER, DITE « LA GRANDE MADEMOISELLE » / MME DE LA FAYETTE / MME DE SEVIGNE / LA ROCHEFOUCAULD, ETC…
Reference : LCS-17847
Unique exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle. Paris, Charles de Sercy et Claude Barbin, 1659.2 volumes in-8 de : I/ (16) ff. dont 1 frontispice, 452 pp. mal chiffrées 454 (la pagination saute de 16 à 25, de 40 à 31, de 258 à 257, de 355 à 362) ; pp. 455-916 mal chiffrée 912 (la pagination saute de 758 à 755), 3 pp. pour la Clef des noms des portraits qui sont abregez dans la galerie de peintures. Veau brun granité, filet à froid encadrant les plats, dos à quatre nerfs ornés à la grotesque, filet doré sur les coupes, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 166 x 102 mm.
Edition originale mythique du siècle des Précieuses, la seconde très augmentée, et l’un des livres les plus rares de la littérature française du XVIIe siècle, ayant fait l’objet de nombreuses rééditions et études commentées aux XXe et XXIe siècles. (Réédition B.n.F - Hachette le 1er juin 2012, réédition Hermann le 16 mai 2013, etc…).Rahir, Bibliothèque de l’amateur, p. 607 ; Tchemerzine, IV, p 938 ; Lachèvre, Bibliographie des recueils collectifs, II, pp. 106-112 : 103 portraits dont 82 nouveaux. Edition b, à pagination unique décrite par Denise Mayer in Bulletin du Bibliophile, 1970, pp. 140-142.La même année fut publié à Caen un volume proche de format in-4 sous le titre « Divers Portraits ». Il ne contenait que 59 portraits.Ce recueil présente 103 portraits dont 82 nouveaux avec les deux les plus célèbres : - celui de Madame de Sévigné écrit par Madame de La Fayette ici en édition originale. Ce portrait constitue le premier texte imprimé de Madame de La Fayette.- celui de La Rochefoucauld par lui-même, premier texte imprimé de l’auteur des « Maximes ».Le recueil présente par ailleurs 16 portraits écrits par la Grande Mademoiselle (1627‑1693).Ces deux volumes sont ornés d’un superbe frontispice, véritable galerie de portraits, portant les armoiries de la Duchesse de Montpensier.Il fallut attendre l’étude approfondie de Denise Mayer consacrée à ce livre si important au siècle des Précieuses, le premier de la littérature française décrivant exclusivement des portraits et caractères, précédant de quelques années les La Bruyère, La Rochefoucauld et autres, pour déceler dans cette édition en 912 pages une véritable originale différente des Divers Portraits publiés à Caen la même année.Ce Recueil est d’une très grande rareté.Brunet ne cite qu’un exemplaire, celui de La Vente Libri en 1857 (II, 770).Tchemerzine (IV, 938) en mentionne deux dont l’exemplaire Rahir aux armes de La Grande Mademoiselle porté au prix colossal de 18 000 Fr Or sur le catalogue Fontaine de 1879.Un livre de bibliophilie se négociait alors à compter de 10 F Or , 1 800 fois moins.Le présent exemplaire en reliure de l’époque est le seul passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle en cette condition.Jacques Guérin mettait Les Divers Portraits à l’honneur de sa célèbre vente de 1984 et plaçait le titre de ce volume orné des armoiries de la Grande Mademoiselle « en frontispice de son catalogue ». Ce célèbre texte a fait l’objet de très nombreuses études récentes reproduites très partiellement ci-après : « Le Recueil des Portraits marque une date dans l'histoire littéraire entre la Clélie et les Caractères, entre Montaigne et la Princesse de Clèves : il suffit, pour s'en convaincre, de lire des portraits comme ceux, en prose, de Condé par Mademoiselle de Montpensier ou de l'abbesse de Caen par elle-même.Le Recueil des Portraits publié en 1659 par les soins de Mademoiselle de Montpensier est, selon le mot de Rebelliau, un « trésor des portraits », paru à l'heure où la mode du portrait, vieille de deux ou trois ans, est déjà sur son déclin.» (J. D. Lafond – xviiè Congrès de l’Association, Tours, le 29 juillet 1965).En 1659, Charles de Sercy écrivait : « Cet ouvrage qui est un ‘Recueil des Portraits de Leurs Majestez, de Vostre Altesse royale, & de tout ce qu'il y a de plus illustre dans nostre Cour, paroistra sans doute d'autant plus éclatant & plus merveilleux, qu'il n'a pour Artisans & pour Peintres que de grandes Princesses, ou Duchesses, & toutes les plus galantes Dames du Royaume, qui ont pris plaisir ou à se peindre elles-mesmes, ou à représenter leurs Amies d'une manière tout à fait tendre, délicate, & spirituelle’. »En février 2013, le professeur Leah Chang (Georges Washington Library) louait la nouvelle analyse des « Divers Portraits » réalisée par Sara Harvey.« La force du livre de [Sara] Harvey se trouve dans la relation qu'elle décrit entre le contexte historique durant lesquels les Divers portraits ont été produits, l'esthétisme du portrait littéraire et les caractéristiques physiques du livre lui-même. ( ... ) [Sara] Harvey nous prouve avec succès que la richesse apparente des Divers portraits n'était pas seulement un effet de style du portrait littéraire mais plutôt un instrument nécessaire dans les efforts de Mademoiselle de Montpensier pour clamer et promouvoir son statut de personnage central dans un cercle d'élites à l’influence culturelle et politique. » (Leah Chang, H-France Review volume 14-2014.)Le 16 mai 2013 sortait en librairie l’étude et édition critique des « Divers portraits » de Sara Harvey présentée ainsi par l’éditeur :« Cet ouvrage à une double vocation : il présente en première partie une lecture des Divers portraits de Mademoiselle de Montpensier et fournit, dans un second temps, la première édition critique complète de ce recueil de portraits littéraires publié à un tirage limité en 1659. L'étude proposée repose sur l'ambiguïté fondatrice des Divers portraits : œuvre de circonstance témoin d'une mode du portrait littéraire qui dura moins de trois ans (1656-1659) et livre d'apparat à prétention historique et mémorielle dédié à la gloire d'Anne-Marie-Louise de Montpensier.De la genèse des Divers portraits jusqu'à l'histoire de sa réception (xviiè-xxè siècle), les enjeux du recueil sont évalués sous l'angle de ce double statut de production mondaine et d'archive aristocratique. Afin de retracer les lignes de forces qui accusent de la singularité des Divers portraits, l'enquête fait dialoguer l'histoire littéraire et l'histoire du livre. Aussi accorde‑t‑elle une place centrale à l'histoire de la représentation de Mademoiselle de Montpensier dont la place est déterminante dans la constitution du recueil.L'édition critique des Divers portraits complète la lecture de cette galerie de portraits à plus d'un titre. Les nombreuses notes historiques, littéraires et linguistiques ancrent l'ouvrage dans son contexte social et culturel, alors que les notices annexées à chaque portrait, fournissent non seulement un éclairage biographique sur la communauté représentée dans le volume, mais apportent également des précisions sur l'architecture et la cohérence symbolique de l'œuvre collective. »En l’année 2005, Lucie Desjardins (Université de Montréal) écrit : « Dans les cercles précieux qui se réunissent autour de Mademoiselle de Montpensier et à la faveur de l'influence exercée par les romans de Madeleine de Scudéry, le portrait mondain devient un véritable divertissement de société dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Mais alors que le portrait romanesque s'élabore souvent sous la forme d'éloges hyperboliques adressés aux contemporains sous le couvert de personnages à clés, le portrait mondain, du moins si l'on en juge par le recueil de 1659, décrit généralement des êtres réels sans employer de pseudonyme et recourt à une technique assez fixe. Les auteurs proposent la représentation d'un modèle ou d'eux-mêmes en commençant généralement par une énumération des traits physiques à laquelle ils ajoutent une description de traits moraux. On retrouve, dans ce recueil, une majorité de modèles féminins, mais aussi plusieurs femmes portraitistes qui s'appliquent à décrire tantôt leurs propres qualités, tantôt celles des autres.En même temps, le portrait littéraire entretient des liens étroits avec l'art pictural, auquel il emprunte son vocabulaire (portraire, dessiner, peindre) et sa théorie qui, comme l’a montré Édouard Pommier est hantée, depuis la Renaissance, par le problème de la ressemblance.Par la mise en scène du moi, les portraits qui figurent dans les Divers portraits se trouvent à la fois à remplir les conditions de la mode en respectant ses règles, ses formules banales et convenues qui sont le fondement même de ce divertissement de société, mais aussi, paradoxalement, à introduire une distance critique entre le jeu et la réalité sociale. En effet, le portrait mondain se veut plus qu'un simple divertissement ; il invite à interroger non seulement sa représentation ou celle de l'autre, mais aussi l'importance et la valeur qui sous-tendent la représentation individuelle dans une société qui refuse de reconnaître la singularité de l'être. En ce sens, il témoigne peut-être d'abord et avant tout de la volonté et de la conscience qu'avaient les portraitistes de présenter une image de soi digne d'être offerte à la postérité et d'assurer une permanence de soi sur la scène d'un théâtre du monde où le fugitif l'emporte sur le durable.Enfin, ces différentes stratégies ne sont pas sans rappeler la posture d'un Montaigne décrivant le projet de se peindre dans l'avis au lecteur des Essais :C'est ici un livre de bonne foi, lecteur [...]. Je l'ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis […]. Si c'eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu'on m'y voit en ma façon simple, naturelle, ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moi que je peins. Mes défauts s'y liront au vif, et ma forme naïve autant que la révérence publique me l'a permis. »(Lucie Desjardins, 2005, Université de Montréal)Rappelons enfin que la critique récente la plus exhaustive parait en Février 2013, œuvre de Leah Chang (George Washington University) :« In this first critical edition of Mademoiselle de Montpensier's Divers portraits (1659), Sara Harvey makes available to scholars a lesser-known work by Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier. Known as "La Grande Mademoiselle", Mademoiselle de Montpensier is most famous for her proximity to the throne during the reign of her cousin, Louis xiv, for her role in the Fronde, and for her Mémoires (first published in the eighteenth century). The Divers portraits are particularly distinctive as a collaborative work, for the 1659 volume contained literary portraits and self-portraits authored by both the duchess and those in her circle during the years 1653‑1657. In an extensive introductory study that precedes the critical edition, Harvey immediately lays out the interpretive question that underpins an analysis of both the material volume and the historical circle that generated it. Why, she asks, was the book published as an ornate, limited edition livre d'apparat (akin to a highly decorative vanity publication) when the vogue for this kind of literary portrait would last only about three years in mid-century? And what is the scholarly interest for such a book today?As Harvey outlines, the critical approaches to the Divers Portraits have generally taken two forms. On the one hand, literary historians have been interested in the Divers portraits principally as representative of the genre and form of the literary portrait it elaborates, its production among a circle of mondain participants, and its reception among a narrowly defined and elite audience. On the other hand, historians of the book have approached the Divers portraits as a "patrimonial object" whose historical value is largely found in its memorializing objectives. Harvey situates her presentation of the Divers portraits between these two critical perspectives. How, she asks, does the collection walk the line as witness both to an aristocratic, memorial endeavor and to the fleeting mondain tasse for the literary portrait?At the heart of the Divers portraits, Harvey argues, is Mademoiselle de Montpensier herself. When she was born in 1627, the birth of the future Louis xiv was still nine years away. As the only child of Louis xiii’s younger brother, Gaston d’Orléans, and Marie de Bourbon, Mademoiselle de Montpensier was, as a young child, the scion of the Bourbon dynasty. Her prominent identity as the “first child of France” earned her international visibility, an exceptional education, and an enviable position as both object and patron of countless writers and artists. It was in this culturally dynamic milieu during her early years, Harvey shows, that Mademoiselle first became the object of numerous visual and literary portraits, which worked to celebrate the young duchess as the flower of French nobility within a genealogical narrative of royal dynasty, inheritance, and female heroic power. After the Fronde (1648-1653), the duchess’s interest in the literary portrait took on a different dimension. During her period of exile, beginning in 1653, the composition of portraits served to entertain the duchess, but also to explore and construct the centrality of her own royal identity. By assembling the Divers portraits and printing the volume in limited edition with careful attention to its aesthetic design, Mademoiselle de Montpensier marked the creation and publication of the literary portrait as an exclusive affair in which she was the central and directive figure. In its material production, then, the volume of the Divers portraits became both the medium and the material incarnation of the duchess’s self-promotion. Harvey divides her book into two distinct sections : an extensive, three-part introduction, followed by a critical edition of the 1659 text. The introduction is particularly notable and exhaustive in its detail. The three parts trace the production of the Divers portraits from its first publication to its reception post-facto through the nineteenth century. Part One covers the origins of the literary portrait, the intersections of the development of the genre as it was intertwined with Mademoiselle’s personal history, the moral and political uses of the portrait, and the ways in which the duchess used the portrait to develop a personal mythology. Part Two analyzes aspects of the material production of the book, including paratextual material, frontispieces, the uses of titles and ornaments, the arrangements of the portraits within the collection, and dedications. The third and final part examines the reception of the Divers portraits from the seventeenth century onward. Harvey closely compares the Divers portraits to the Recüeil de portraits et éloges, another portrait collection also published in 1659, with which the Divers portraits is often confused (the publication in the same year of both collections testifies to the popularity, if ephemeral, of the genre). This comparison highlights the précieux backdrop that informed the composition and publication of literary portraits, and shows how the two collections followed two distinct modes: while Mademoiselle’s Divers portraits was indeed inspired by the literary pastimes of the aristocracy, it also sought politically to glorify and memorialize that elite, while the Recueil belonged more properly to the mode of “gallant literature.” After a discussion of seventeenth-century commentaries on the portrait, Harvey concludes the introduction by tracing the nineteenth-century reception of the Divers portraits, emphasizing in particular the ways in which its material form—as livre d’apparat—ensured its continued attention by historians of the book and paved the way for its historical reception as a memorializing endeavor, as distinct from the category of littérature mondaine in which the literary portrait could otherwise be inscribed... » (Leah Chang – George Washington University).Remarquable exemplaire de ce livre célèbre a grandes marges (hauteur 166 mm), le seul conservé dans sa reliure strictement d’époque passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle.Il est complet de la clef imprimée à l’époque, « que nous n’avons vue nulle part » dit Rochebilière (Cat. I, 1882, n°713).Des bibliothèques Louis de Monmerqué (1780-1860), avec note autographe, et Jacques Dennery, avec ex-libris.
Premier tirage de ce recueil du Cabinet du Roi publié sur ordre de Louis XIV en divers formats et planches séparées. Paris, 1685-1686. Grand in-folio de 34 grandes planches. Petites déchirures aux pliures des vues 8, 9 et 13, restaurations sans manques aux vues 1, 6, 11,19 et 28. Maroquin rouge, double cadre de triple filet doré avec chiffre royal couronné aux angles, armes frappées or au centre, dos à nerfs orné du chiffre royal couronné, répété 7 fois, au sein de fleurs-de-lys et roulette fleurdelysée, filets dorés sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 560 x 420 mm.
Premier tirage de ce recueil du Cabinet du Roi publié sur ordre de Louis XIV en divers formats et planches séparées. Superbe recueil de 34 très belles estampes évocatrices du règne de Louis XIV. La plupart doubles ou plusieurs fois repliées, elles évoquent la vie de la Cour à Vincennes, Versailles et Fontainebleau, puis les campagnes de Flandre. Toutes présentent une réelle qualité artistique et sont animées sur fond architectural de groupes de personnages et cavaliers campés avec un bon sens du mouvement. Les 34 estampes dessinées par Van der Meulen, le peintre des conquêtes de louis XIV, sont gravées par R. Bonnart, Baudoin, Van Huchtenburg et Simoneau. Superbe recueil de vues de taille monumentale, somptueux panoramas du peintre bruxellois Adam Van der Meulen (1632-1690), appelé par Le Brun à Paris, nommé Premier peintre du Roi et directeur de la Manufacture des Gobelins. Il réalise plus de 150 planches pour le Cabinet du Roi. Van der Meulen accompagnait le roi dans tous ses déplacements et s'attachait à le portraiturer dans ses victoires et ses conquêtes, tout en représentant les villes conquises avec un réalisme de géographe. « Elève de Peter Snayers Van de Meulen apprit de celui-ci à dessiner les chevaux et la technique légère et transparente de l’école de Rubens. Il fut chargé de faire les modèles des tapisseries représentant les hauts faits de Louis XIV et accompagna le Roi dans tous ses voyages et toutes ses guerres. Ses tableaux reproduisent avec fidélité les compositions des troupes et jusqu’aux costumes de certains personnages et sont à ce titre des documents précieux. Quand il accompagna le roi dans les campagnes de Flandre en 1667, de Franche-Comté en 1668 et de Hollande en 1672, il prenait chaque jour les ordres du Roi, sur les épisodes que celui-ci désirait voir représenter. Il dessinait ainsi sur les lieux les campements, disposition des armées et sièges. Il peignait à la perfection les armées en campagne ». Benezit, VII, 366-367. Le recueil est ainsi réparti : - 11 Planches doubles : Vue du château de Vincennes, Vue du château de Versailles, La Reine allant à Fontainebleau, Vue de la ville et de la Citadelle de Cambray, Saint-Omer vu du costé du fort de Bournonuille, L’armée du Prince d’Orange, Vue de St Laurent de la Roche (x 2), Vue du chasteau Ste Anne (x 2), Vue du chasteau de Joux. - 10 Planches triples : Marche du Roi sur le Pont-neuf à Paris, Le Roi et sa calèche dans le bois de Vincennes, Vue du château de Versailles, Vue de la ville d’Ardrès, Entrée de la Reine dans Arras, Arrivée du Roy devant Douai, Arrivée du Roy au camp devant Mastrick, Valenciennes prise d’assaut, Le Roy s’étant rendu maitre de la ville de Cambray, Vue de Leuve. - 13 Planches quadruples : Vue du château de Fontainebleau, Vue de la ville de Béthune en Artois, Vue de la ville et du Port de Calais, Entrée du Roi dans Dunkerque, Vue de Tournay, Vue de la ville de L’Isle, Vue de Courtray, Vue de la ville et du siège d’Oudenarde, Vue de la Ville de Besançon, Dole prise dans la première conqueste que le Roy a faite, Vue de la Ville et faubourg de Salins, Vue de la Ville de Gray, Vue de l’Armée du Roy. Somptueux recueil de premier tirage. L’un des exemplaires de présent offerts par le Roi Louis XIV, conservé dans sa superbe reliure de présent en maroquin rouge aux armes et chiffre couronné du Roi Louis XIV. Les exemplaires du Cabinet du Roi peuvent être composés de vues différentes et comporter un nombre de gravures différent. Celui-ci est complet tel que paru avec ses 34 gravures. Provenance: Château de Vaux le Vicomte.
Édition originale de la plus grande rareté de ce précieux recueil d’architecture d’intérieur. S.l. [Paris], s.n. [Chéreau], s.d. [c. 1774-1775]. In-folio de 60 planches gravées, qq. rares rousseurs marginales. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièce de titre noire, tranches dorées. Reliure de l’époque. 391 x 251 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de ce précieux recueil d’architecture d’intérieur. Berlin 4054. « In-folio avec 60 planches publiées en 15 cahiers. Décorations intérieures de style Louis XVI » (Rahir Bibliothèque 337). “One of the major works of Boucher, son of the great painter. The plates show interior decoration at the height of the Louis XVI style (and the transition from Louis XV) which few works of the time had done.” L'architecte et graveur Juste-François Boucher (1736-1782), fils du célèbre peintre François Boucher, consacra ses premiers travaux essentiellement à la décoration sans pour autant négliger la serrurerie, le mobilier et l'orfèvrerie. Le Recueil de décorations intérieures en est le complément par la précision des détails. Le présent recueil est orné de 60 superbes planches hors texte d’architecture d’intérieur montrant des Décorations de Lambris, des Elévations d’alcoves, d’un Buffet à vaisselle, d’une Armoire, des Plans et Elévations d’une salle de Bain, d’une salle à manger avec un Buffet, d’une Chambre à coucher, de Bibliothèques aux côtés d’une Cheminée, etc. Superbe exemplaire de ce rarissime recueil recensant le mobilier du XVIIIe siècle, conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque, condition très rare pour cet ouvrage paru sous forme de cahiers. Aucun exemplaire de cette édition originale complet de ses 60 planches n’est apparu sur le marché public depuis le début des relevés en 1960. Un fac-similé de cet ouvrage a été édité en 1900.
BOUCHER, François / LONDERSEEL, Assuerus van / BOUCHARDON, Edme.
Reference : LCS-17828
Ce recueil est du plus haut intérêt pour la connaissance des métiers et des costumes sous Louis XV. Certaines des gravures sont de véritables estampes de mode. Paris, chez Huguier, vers 1735. Plein veau havane marbré, dos à nerfs richement orné, pièces de titre en maroquin rouge, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 318 x 238 mm.
12 planches in-4 gravées par Le Bas et Ravenet d’après les dessins de Boucher. 1. Gaigne Petit – 2. A Racomoder les vieux souflets – 3. Des noisettes au litron – 4. Balais Balais – 5. Charbon Charbon – 6. A. Ramonner du Haut en bas – 7. A la crème – 8. Des patez – 9. Chaudronier chaudronier – 10. Des radix des raves – 11. La Laittiere – 12. Au vinaigre. Ce recueil est du plus haut intérêt pour la connaissance des métiers et des costumes sous Louis XV. Certaines des gravures sont de véritables estampes de mode. « Le père de Boucher, dessinateur de broderies, fut le premier maître de l’enfant. Mais devant les dispositions dont il témoignait, il se décida à le faire travailler sous une direction plus autorisée que la sienne. François Boucher entra dans l’atelier de Le Moine, dont il imita bientôt la manière, dans Le jugement de Suzanne. Il n’y resta que fort peu de temps, quelques mois à peine, puis vint travailler chez le père du graveur L. Cars, lequel était éditeur. Mariette nous dit à ce sujet que Boucher y dessinait pour les planches de Cars et qu’il recevait pour ce travail 60 livres par mois, non compris le logement et la table. Ce fut ainsi qu’en 1721 il fit les illustrations de l’Histoire de France de Daniel, gravées par Baquoy. Entre temps, il avait commencé à s’adonner à l’art de la gravure et ses premiers essais décidèrent M. de Julienne à lui confier le soin de graver les dessins de Watteau. Le jeune artiste, encore très épris de son art, travaille à la fois le dessin, la gravure et la peinture. Les 24 livres par jour que M. de Julienne lui donnait pour prix de son travail lui faisaient la vie assez facile, mais Boucher voulait entrer à l’Académie et s’efforçait de perfectionner sa technique. En 1723, il emporta le premier prix au concours de l’Académie, avec Evilmerodach délivrant Joachim. Il avait à peine 20 ans. Mais il ne possédait pas encore la faveur dont il devait jouir plus tard et l’influence contraire du duc d’Antin ne lui permit pas d’obtenir son envoi à Rome comme pensionnaire du roi. Deux ans plus tard, néanmoins, ayant réuni quelque argent, et grâce à la générosité d’un tiers, il fit le voyage d’Italie en compagnie de Carle Van Loo. Il ne semble pas d’ailleurs que Boucher ait tiré grand enseignement de l’étude des écoles italiennes, tout au moins de celles de la grande époque classique. Ses goûts le portaient naturellement vers une forme plus badine et moins étudiée, et des maîtres transalpins c’est assurément Albani, Tiepolo et Baroccio qui produisirent avec lui la plus grande influence. Agréé à l’Académie, dès son retour d’Italie en 1731, il devint immédiatement le peintre mondain, le portraitiste, semi-officiel des femmes à la mode, épouses ou maîtresses des financiers et des mythologies galantes, telles Vénus commandant des armes à Vulcain pour Enée. Il illustra dans le même temps, Molière et La Fontaine » (Benezit). - [Relié avec] : Londerseel, Assuerus van. (Anvers 1572 – Rotterdam 1635). Probablement élève de Peter van des Borcht. On lui doit notamment des bois dans le goût de Virgile Solis pour des figures de la Bible. On lui doit également des gravures d’ornements pour les joailliers, ainsi que cette remarquable suite de masques et danseurs constituée de 9 estampes à pleine page, vers 1600, à ce jour non répertoriée. - [A la suite] : Actions glorieuses de S. A. S. Charles Duc de Lorraine, 13 planches. - [Puis] : Médailles du Règne de Louis XV (par Godonnesche ou Fleurimont), 56 planches. - [Et] : Recueil de différentes Charges dessigné à Rome par Carloo Vanloo, Peintre du Roy, c. 1737. 12 planches. Premier tirage de cette superbe suite de 12 portraits d’hommes en pied de nations étrangères, gravées par Le Bas et Ravenet d’après Van Loo. - 30 planches diverses et portraits de la Marquise du Châtelet et de Voltaire, gravés par Fessard, J. P. Le Bas, Frère, Surugue, Aveline, d’après Jeaurat, Boucher, Wouvermans, Téniers, Watteau, etc. - [Enfin] : Bouchardon. Études prises dans le bas peuple, ou les cris de Paris, 1737-1746. In-4. 60 planches. Ce rare recueil se compose de 5 séries de 12 planches chacune, représentant les types des différents marchands et ouvriers ambulants de Paris. Ces planches, dessinées par Bouchardon, ont été gravées à l’eau-forte par Caylus et terminées par Fessard. Il est très rare de trouver une suite complète des 60 estampes. Première suite, 1737. Et se vendent à Paris chez Fessard. 1 pte. tache sur 1 pl. Seconde suite, 1737. Chez Fessard. Troisième suite, 1738. Chez Fessard. Quatrième suite, 1742. Chez Fessard. Cinquième suite, 1746. A Paris chez Joullain. « Très beau recueil dû au comte de Caylus » (Cohen). La signature du Comte de Caylus, auquel est dû ce très beau recueil, se retrouve encore, à la pointe, sur certaines des planches. La cinquième suite figure ici avant les numéros, comme dans le célèbre exemplaire Charles Cousin, Lord Carnavon, cité par Cohen en maroquin de Hardy. L’illustration superbe, montée sur onglets, constitue la plus belle suite de dessins exécutée par Bouchardon. Mêlant dans ceux-ci élégance et réalisme, ce grand sculpteur, excelle dans la représentation d'attitudes très variées et très vivantes et reproduit ainsi d'une façon très personnelle et pittoresque le monde si multiforme des petits métiers ambulants de Paris au début du XVIIIe siècle : porteur d'eau, vendeur de moulins, écosseuse de pois, écureuse, lanterne magique, vendeur de lardoirs, vinaigre, vendeuse de cerneaux, de petits pâtés, de pommes cuites au four, porteur d'eau, crocheteur, cureur de puits, raccomodeur de seaux et de souflets, mort aux rats, peaux de lapin, lacets, cotterets, balais, café, barbier, vielleux, diseuse de bonne aventure, tonnelier, crieuse de vieux chapeaux etc... Des planches de très belle facture, très pures et à très grandes marges. Remarquable et unique ensemble de 192 gravures sur très grand papier fort des XVIIe et XVIIIe siècles vraisemblablement réunies et reliées vers 1750 pour le roi Louis XV ou son entourage proche comme l’atteste la fleur de lys surmontée de la couronne royale frappée en queue du dos. Les estampes coûtèrent 64 livres, prix considérable au XVIIIe siècle et la reliure 4 livres. De la bibliothèque Edouard Rahir avec ex-libris adjugé au prix de 6 000 F le 7 mai 1935 (n°732).
Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. A Paris, chez Pierre Le Petit, Imprimeur et Libr. Ordinaire du Roy, 1671. Avec privilège de sa Majesté. 3 volumes in-12 de : (16) ff., 418 pp. ; (6) ff., 414 pp. ch. 424, (4) ff., correction manuscrite p. 65 ; (4) ff., 368 pp. Frontispice gravé non signé, en tête de chaque volume. Plein maroquin rouge janséniste, armoiries frappées or au centre des plats, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Martin Held. 153 x 88 mm.
Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. Ce « Recueil est composé avec goût et renferme plusieurs morceaux qu’on chercherait vainement ailleurs ». (Brunet). « Fouquet, dans le moment de sa plus grande fortune, et, à ce qu’il croyait, de sa plus haute faveur, fut arrêté à Nantes le 5 septembre 1661, c’est-à-dire dix-neuf jours après avoir donné à Louis XIV et à toute sa cour une fête splendide dans son superbe château de Vaux. Les rigueurs du roi à son égard firent craindre qu’on eût le dessein de le faire périr. La Fontaine s’adresse dans cette élégie aux nymphes de Vaux ; il leur confie ses douleurs sur le malheur de son ami, et il les supplie de fléchir le roi en faveur de celui qui a embelli leurs demeures avec tant de magnificence. Cette Élégie fut publiée d’abord dans le Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, Cologne, 1667, in-12, t. II, p. 195 avec ce titre : Pour le malheureux Oronte ; ensuite dans les Fables nouvelles et autres poésies de M. de La Fontaine, 1671, in-12, p. 105, avec ce titre : Pour M. F. ; et enfin dans le Recueil de poésies, 1671, t. III, p. 340, avec ce titre : Pour Monsieur Fouquet. « Élégie. Pour M. Fouquet. Remplissez l’air de cris en vos grottes profondes ; Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes ; Et que l'Anqueuil enflé ravage les trésors Dont les regards de Flore ont embelli ses bords. On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes ; Chacun attend de vous ce devoir généreux : Les Destins sont contents, Oronte (Fouquet) est malheureux. Vous l'avez vû naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du Sort les faveurs incertaines, Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux autels. Hélas qu'il est déchu de ce bonheur suprême ! Que vous le trouveriez différent de lui-même ! Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits : Les soucis devorans, les regrets, les ennuis, Hôtes infortunés de sa triste demeure, En des gouffres de maux le plongent à toute heure. Voilà le précipice où l'ont enfin jetté Les attraits enchanteurs de la prospérité ! Dans les palais des Rois cette plainte est commune, On n'y connaît que trop les jeux de la fortune, Ses trompeuses faveurs, ses appâts inconstants ; Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps. Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu'on croit avoir pour soi les vents & les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs ; Le plus sage s'endort sur la foi des Zéphirs. Jamais un favori ne borne sa carrière ; Il ne regarde point ce qu'il laisse en arrière ; Et tout ce vain amour des grandeurs & du bruit, Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit. Tant d'exemples fameux que l'histoire en raconte, Ne suffisaient-ils pas, sans la perte d'Oronte (Fouquet) ? » « Ce Recueil de Poésies composé par Loménie de Brienne contient 24 pièces de La Fontaine : l’Épitre au prince de Conty, la Paraphrase du psaume XVII, dans le Tome I : l’Élégie pour Fouquet, une Ode au Roy, quatre fragments de Psyché, et 16 fables dans le tome III. L’achevé d’imprimer est du 20 décembre 1670. On trouve souvent le 3ème volume séparément. » (Tchemerzine). « Cette édition formée par Henri Loménie de Brienne ou Lucile Hélie de Brèves, suivant son pseudonyme, contient 24 pièces de La Fontaine. Au tome I, l’Épitre au prince de Conty et (pp. 413 à 418) la paraphrase du psaume XVII ; au tome II, aucune pièce ; au tome III (pp. 340 à 368), l’Élégie pour Fouquet, une ode au Roy, quatre fragments de Psyché et seize fables. – Le Tome II a le même titre que le tome III, sauf la virgule qui suit rue Saint Jacques et contient, dans les deux derniers feuillets, un privilège portant les dates du premier. Il faut reconnaître que La Fontaine y est le plus favorisé des auteurs par le nombre de ses pièces. M. P. P. Plan, dans un article du Mercure de France : Un texte non cité de La Fontaine (Tiré à part : Paris, Champion, 1903. Pièce in-8), lui attribue même la Préface du tome I. Les bibliographes semblent aussi, en disant que le tome III est rare à trouver avec les deux autres, en faire une édition séparée, ne veulent-ils pas parler plutôt du tome qui seul porte le titre de Poésies chrestiennes ? » (Rochambeau). Précieux exemplaire provenant des bibliothèques de Louis XIV (1638-1715) avec son chiffre entrelacé frappé au pied du feuillet de titre de chacun des trois volumes ; Pierre Michel Marie Double, évêque de Tarbes avec ses armoiries sur les plats ; Léopold Double (1812‑1881) ; baron Lucien Double (1848-1895) avec son ex-libris. Le baron Lucien Double (1848-1895) a été élevé au milieu des livres de la bibliothèque de Louis XIV que son père, Léopold, avait acquise en 1848. Ses deux centres d’intérêt étaient les livres de provenance royale ou princière et les livres d’une haute curiosité bibliographique (incunables, etc.). Sa bibliothèque fut dispersée à Paris en 1897.