‎[GUILLARD DE BEAURIEU (Gaspard)].‎
‎L'Élève de la nature. nouvelle édition augmentée d'un volume, & ornée de figures en taille-douce. I. La Solitude. - II. La Société. - III. Les Plaisirs champêtres‎

‎Amsterdam, et se trouve à Lille, J. B. Henry, 1771 - 1774 3 vol. in-12, [2] ff. n. ch., xij pp., 262 pp. ; [2] ff. n. ch., 262 pp., avec un frontispice gravé ; [2] ff. n. ch., xij pp.,; 226 pp., un f. n. ch. d'errata, avec 3 planches hors texte, dont un frontispice et deux plans, veau fauve marbré, dos lisses cloisonnés et fleuronnés, pièces de titre cerise, encadrement de simple filet à froid sur les plats, simple filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque). Disparate de reliure entre les vol. I & II d'une part, III d'autre part, 3 coiffes rognées, 2 mors supérieurs du vol. II fendus, coins abîmés, une mouillure claire au vol. II.‎

Reference : 234660

‎ll s'agit de l'ouvrage le plus célèbre de Gaspard Guillard de Beaurieu (1728-1795), mi-conte philosophique, mi-utopie, dans lequel l'influence rousseauiste opère à plein, mais qui témoigne également de préoccupations physiocratiques. Il fut d'ailleurs parfois attribué au philosophe de Genève, comme à Dupont de Nemours. Seul le volume III porte la date de 1771, et se présente en édition originale. La première édition était parue en 1764, en deux parties seulement.Ce conte philosophique dans lequel un jeune homme, d'abord élevé dans une cage de bois, est jeté sur une île déserte, puis éduqué par la nature à l'âge de quinze ans, sent furieusement son bon sauvage et sa pureté native de l'individu, tels que rêvés par le patriarche genevois. Chaque expérience est l'objet d'une découverte, soit sur le monde, soit sur lui-même. Ainsi, ce sujet imaginaire incarne t-il le scientifique des temps modernes, vierge devant les choses. Bien évidemment, face à la nature - toute pure - et loin de la civilisation - toute corrompue -, l'homme est fondamentalement bon selon le roman, la nature elle-même n'étant cependant pas exempte de maux que l'homme est appelé à corriger. L'ouvrage met ainsi en scène une nature idéale dans son rapport à un homme tout aussi idéalement évanescent, il est comme une expérimentation, celui de l'éveil des sens et de la pensée provoqués par la nature chez un être vide. La seconde partie projette le personnage dans la civilisation et le met en rapport avec ses semblables. Soboul & Hartig, p. 58. Quérard I, 245. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎