‎VOURRIC.‎
‎Harmonie du droict divin, avec le droict humain touchant l'usure, les intérests, & la constitution de rente.. Divisée en trois chapitres. Dont le premier montre que l'usure consiste au profit provenant du simple prest, & que ce profit abusivement appelé intérest est défendu de Dieu & du Roy. - Le second montre qu'il a de vrays & légitimes intérests, & qu'elles sont les conditions qui les séparent des intérests vulgaires. - Le troisième qu'il y a une voye non usuraire & très licite, par laquelle sans achepter des fonds, & sans courir les hazards du commerce l'on peut avec des deniers comptans accroistre ses facultez ; c'est la constitution de rente peu connuë aujourd'huy, & encore moins pratiquée par la dépravation de nostre siècle, quoy que l'usage en soit absolument nécessaire à quantité de personnes de toutes conditions, mesmes aux tuteurs & curateurs au regard des deniers de leurs mineurs, & quoy qu'on y puisse trouver la seureté temporelle, moyennant qu'on se serve des minutes mises à la fin de cet ouvrage‎

‎Avignon, Pierre Offray, 1667 petit in-4, [2] ff. n. ch. (titre, approbation), pp. 9-84, sign. B-L, manque la sign. A, mais le texte lui-même est complet, dérelié. Quelques salissures en marge de certains ff.‎

Reference : 234613

‎Rarissime; L'auteur était avocat au Parlement de Toulouse, mais il reprend les conceptions théologiques les plus strictes concernant le prêt à intérêt.La constitution de rente fut massivement employée en France aux XVIIe et XVIIIe siècles pour pallier l'absence de système de crédit bancaire, la religion catholique interdisant de toucher des intérêts. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, l'immense majorité du crédit en France passait par ce système, extrêmement imparfait : en effet, crédit garanti sur un bien immobilier, et remboursable par anticipation, mais à l'initiative du créancier, ce type d’emprunt imposait au prêteur une perte de contrôle du capital : il ne peut exiger de remboursement. Ce système permet à la rente de contourner la législation qui prohibait l’usure.Seulement deux exemplaires au CCF (Méjanes et Montauban). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎