‎BOREL (Pétrus).‎
‎Madame Putiphar.. Seconde édition, conforme pour le texte et les vignettes à l'édition de 1839. Préface par Jules Claretie‎

‎Paris, Léon Willem, 1877 - 1878 2 tomes en un vol. in-8, XXII pp. (dont l'annonce des gravures sur acier), un f. n. ch., 287 pp., [3] ff. n. ch., 307 pp., avec 2 frontispices compris dans le chiffrage et 8 planches hors texte gravées sur acier en noir d'après Armajer, sous serpentes, demi-maroquin bouteille à coins, dos lisse cloisonné et orné en long, simple filet doré sur les plats, tête dorée (Babin, Lille). Rousseurs.‎

Reference : 226924


‎Deuxième édition.Ce sont les deux frontispices qui reprennent l'iconographie de l'originale ; les 8 gravures sur cuivre ayant été réalisées pour cette seconde édition (elles se vendaient séparément en deux états différents, ce qui explique la présence d'exemplaires sans les gravures, ainsi que d'exemplaires présentant une double suite, en noir et en bistre). Il s'agit là du plus important roman du "lycanthrope", Joseph-Pétrus Borel (1809-1859), une des figures majeures du romantisme français, longtemps méprisé et dévalué. Il est maintenant considéré désormais, à la suite de Breton, comme le représentant le plus autorisé du "frénétisme", romantisme exacerbé qui se caractérise par un désir d’absolu et une impossibilité de le réaliser, induisant un dilemme existentiel dont la douleur s’exprime par une ironie féroce, un cynisme permanent, des sentiments poussés à leur paroxysme, et bien sûr en prime quelques délires visuels (provoqués par la consommation de substances hallucinogènes, haschich, opium, alcools). Avec Madame Putiphar, on a affaire à un des rares équivalents français du gothic novel des Anglais de la fin du XVIIIe siècle ; et en même temps à une paternité revendiquée de l'écriture de Sade (ce qui explique en grande partie la réputation sulfureuse de Borel) : l'auteur avait prétendu être parti, pour imaginer sa folle histoire, des aveux d'un prisonnier de la Bastille, délivré le 14 juillet 1789 après une interminable incarcération. Sa fiancée aurait été attirée dans un piège par la marquise de Pompadour (= Madame Putiphar), grande pourvoyeuse des orgies royales du Parc-aux-Cerfs... A partir de cet argument, Borel propose la traversée aventureuse d'un siècle - le XVIIIe - qui n'est plus celui des Lumières mais celui de toutes les noirceurs. Vicaire I, 866. Escoffier 1343 (pour l'originale).Vignette ex-libris avec la devise "Les livres ont été la consolation de ma vie", gravée par Victor Lhomme (1870-1957). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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