Paris, 23 septembre 1832 in-folio, [3] pp. n. ch., couvertes d'une écriture régulière, soignée et très lisible, quelques ratures, en feuille. Manque de papier réparé en bas des deux feuillets, avec perte de quelques lettres.
Reference : 226663
Directement adressée au Roi, contre tous les usages, cette longue et profuse missive, dont on a ici un brouillon ou une copie, trace le portrait d'un solliciteur insistant et malheureux ("Je ne rappelerai point à Votre Majesté ce que j'ai pris la liberté de lui exposer par diverses suppliques. Le sort qu'elles ont eu dans votre cabinet, où sans doute on ne les a pas jugées dignes de passer sous vos yeux, puisque je n'en ai obtenu aucune réponse, m'avertit que je me suis abusé ...").Bernard-François-Anne Fonvielle, dit le chevalier de Fonvielle (1760-1839), aventurier instable et brouillon né à Toulouse, ancien Jacobin méridional, puis fédéraliste, passa au royalisme après le siège de Toulon, s'était beaucoup agité en tous sens et avait mené une activité de conspirateur sous le Directoire. Depuis la Restauration, il s'épuisait en sollicitations pour recouvrer une créance de 142 000 livres remontant au siège de Toulon, et pour obtenir une pension, alléguant de sa "fidélité" à la cause royaliste ; ce qui ne marcha pas avec la branche aînée, il l'essaya avec la branche cadette après 1830, et notre missive offre un bon exemple de sa manière larmoyante et répétitive, ainsi que de son style insupportable : mettant en avant son dévouement (bien récent) à la cause "gouvernementiste" et les opuscules qu'il avait publiés depuis 1830 en faveur du changement de régime, il revient sur la créance dont il s'estime lésé, et demande la réévaluation de la pension consentie par le ministère Villèle."Je jouissais d'une allocation de 6000 fr. par an sur les fonds du ministère de l'intérieur ; elle était le prix d'une concession par moi faite à Mr. de Corbière, qui me l'avait assurée ma vie durant. Successivement réduite, au mépris d'une convention positive, dont la déclaration des bureaux a vainement établi la réalité, elle n'est plus que de 2400 fr., mon unique moyen de subsistance. J'ai eu beau réclamer contre ce manque de foi ; j'ai eu beau exposer quelles étaient les conséquences d'un tel retranchement pour mon ménage composé de 11 personnes, la Restauration ayant commis le crime de laisser sans travail un homme tel que moi, après que deux pillages, en 1814, et 1815, m'auront chassé de mon domaine aux portes de Paris, et s'étant fait chasser elle-même sans m'avoir payé 142 000 fr. qu'elle me doit depuis 39 ans, et pour lesquels je n'ai rien obtenu depuis 16 ans, j'ai eu beau représenter que la révolution avait empiré mon horrible situation en faisant avorter une banque du bâtiment que j'étais à la veille d'instituer lorsque tonna le canon de juillet, ce qui m'a coûté au-delà de 40 000 fr., j'ai eu beau enfin appeler la justice ou même la pitié du ministère sur un père de famille exposé à périr avec tous les siens, tout est resté sourd à mes cris de détresse".Rétrospectivement, et sans doute cruellement, on voudrait ajouter : "et à raison ..." - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Paris, Crapelet, Delaunay, Lecointe et Plassan, 1824-1830. 555 g In-8, demi veau blond à coins, [2] ff., xxii-[1]-172-[8] pp., xxvi-[1]-68 pp., 150 pp., portrait, tableau généalogique dépliant.. Saffroy, 11453 pour le premier texte. Le premier plat ne tenant plus que par une ficelle est presque détaché. . (Catégories : Histoire, )
Paris, G.-A. Dentu, 1831. 230 g In-8, demi percaline, 152 pp.. A la fin a été relié le Triomphe de Louis Philippe d'Orléans, 4 pp. Cette seconde pièce semble très rare, elle ne présente ni mention d'imprimeur ni de date. . (Catégories : Restauration, )
P., NRF, N°14, 15 février 1910 ; in-8, broché. 188 pp.- 2 pages hors-texte de fac-similé d'écriture, 1 portrait de Philippe par Ch. Guérin reproduit en héliogravure. Très bon état.
Charles Louis Philippe est mort à Paris le 21 décembre 1909. Il était l'un des fondateurs de la NRF. Ce numéro de la jeune revue lui est entièrement consacré. Il s'ouvre par un hommage de Claudel, puis on trouve les textes de : Michel Arnauld, L'uvre de Charles-Louis Philippe - Anna de Noailles, La Mère et l'Enfant - Marcel Ray, L'Enfance et la Jeunesse de Charles-Louis Philippe - Marguerite Audoux, Souvenirs - Régis Gignoux, Dans l'Île Saint-Louis - Émile Guillaumin, Charles-Louis Philippe en Bourdonnais - Charles-Louis Philippe, Journal de la Vingtième Année - Lettres - Les «Charles Blanchard» - André Gide, Journal sans dates. Suivent les notes de : Maurice Beaubourg, Quatre histoires de pauvre amour, par Charles-Louis Philippe, Édition de l'Enclos - Jean Schlumberger, La bonne Madeleine et la pauvre Marie, par Charles-Louis Philippe (Bibliothèque artistique et littéraire) - Henri Ghéon, La Mère et l'Enfant, par Charles-Louis Philippe (Bibliothèque artistique et littéraire) - Bubu de Montparnasse, par Charles-Louis Philippe (Édition de la Revue Blanche) - Edmond Pilon, Le Père Perdrix, par Charles-Louis Philippe (Bibliothèque Charpentier) - André Ruyters, Marie Donadieu, par Charles-Louis Philippe (Fasquelle) - Élie Faure, Croquignole, par Charles-Louis Philippe (Fasquelle) - Léon Werth, Les contes du «Matin», de Charles-Louis Philippe, Principaux articles sur Charles-Louis Philippe.On joint un article de Marcel Ray (1878-1951, normalien, journaliste, diplomate), ami d'enfance de CH.-L. Philippe, qui livre des souvenirs sur l'écrivain et des textes inédits composés lorsqu'il était lycéen au Lycée Banville à Moulins en 1893-1894
Paris: Marchand, 1800. In-8, 195 x 127, (2 ff.), frontispice, xxxij-282 pp., (3 ff.). — Demi-veau moucheté, dos lisse orné, tranches rouges (reliure de l’époque).
Édition originale peu courante. Elle est ornée d’un portrait frontispice de Louis Philippe Joseph d’Orléans (1747-1793), dit «Philippe égalité». «Ce recueil, que l’on offre à la méditation du lecteur, n’est ni l’histoire de d’Orléans, ni celle de ce qu’on nomme sa faction; c’est un amas de pièces authentiques qui pourront servir aux contemporains pour fixer leur opinion vacillante sur le caractère et les vices de cet homme…» (Introduction).L’Histoire retiendra de Louis-Philippe d’Orléans le rôle décisif qu’il joua dans la mort de son cousin Louis XVI le condamnant sans appel au gibet par son seul vote. Les lettres qui composent ce recueil furent écrites entre 1787 et 1791 et adressées à des personnalités très diverses: Louis XVI, Marie-Antoinette, Montmorin, Lafayette, sa femme, ses enfants… Elles font notamment référence à son exil à Villers-Cotterêts. Reliure frottée, manques aux coiffes. Premiers feuillets et frontispice fortement brunis. Tache autour du cachet sur le faux-titre.Provenance: cachet humide sur le faux-titre au chiffre IFC non identifié.
Paris, Au Bureau de la Revue Britannique, 1850. 80 g In-8 broché, 86 pp.. Extrait de la Revue Britannique. Usures en bordure de la couverture. . (Catégories : Histoire, 1848, )