À Lille, De l'Imprimerie de C.M. Peterinck-Cramé, 1789 in-4, 8 pp.,
Reference : 226322
C'est le texte de la très importante "séance royale", dans laquelle Louis XVI, dans l'appareil traditionnel d'un lit de justice, et sans la présence de Necker, essaie de reprendre la main face aux initiatives des députés des États-Généraux, qui viennent de se déclarer "Assemblée Nationale". Reprenant les deux déclarations de Necker, mais les remaniant profondément avec l'aide de Barentin, Louis XVI dresse un programme de réformes royales en 35 points, programme accordé d'en haut, qui est comme le testament politique de la monarchie française, et sera réutilisé consciemment par Louis XVIII dans l'élaboration de la Charte constitutionnelle de 1814. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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1789 [Besançon], De l'Imprimerie de J.F. Daclin, 1789, 1 plaquette in-8° (220 x 145 mm) en feuilles pliées en 2 non reliées, de 19 pp.Nom inscrit à l'encre brune en tête de la première page gratté, prix noté à l'encre brune en bas de la première page (cinq sous), rares rousseurs au dernier feuillet blanc, bon exemplaire entièrement non rogné par ailleurs.
Edition originale, ici exemplaire imprimé par Jean-François Daclin à Besançon, de cette plaquette historique reprenant les discours et déclarations du Roi pendant la séance royale du 23 juin 1789 pendant les Etats généraux de 1789, dans une salle de l'hôtel des Menus-Plaisirs de Versailles, à la suite du serment du Jeu de paume. Elle marque un tournant dans les préludes de la Révolution française. Le roi expose un programme de réformes qui sera souvent repris par les aristocrates ou monarchistes à l'Assemblée constituante. Il déclare que le clergé est prêt à faire des sacrifices, à condition que rien de ce qui touche à la religion ne soit changé sans son accord ce qui suppose le maintien des dîmes. Louis XVI admet que les impôts et les emprunts soient votés par les États généraux, qui pourront établir le budget. Il consent à l'égalité devant l'impôt, à la liberté individuelle, à la liberté de la presse, à la création dans toute la France d'États provinciaux. Il donne son accord pour la réorganisation de la justice et des douanes et l'abolition totale du servage.Son discours se termine par : "Si vous m'abandonnez dans une telle entreprise, seul je ferai le bonheur de mes peuples", ce qui semble impliquer la dissolution des États généraux. Le roi ajoute : "Je vous ordonne, Messieurs, de vous séparer tout de suite et de vous rendre demain matin chacun dans les chambres affectées à votre ordre pour y reprendre vos séances". La noblesse se retire immédiatement. Le tiers état et une partie du bas clergé restent immobiles. Surpris, quelques membres de la noblesse s'attardent sur l'estrade. Le Tiers reste environ une heure silencieux, alors que les ouvriers commencent à déplacer sièges et tentures. Le grand maître des cérémonies, Henri-Évrard de Dreux-Brézé, s'adresse alors à Bailly, doyen de l'Assemblée et du Tiers, pour lui rappeler l'ordre du roi. Bailly rétorque : "La Nation assemblée ne peut recevoir d'ordre". C'est alors que, selon la légende, Mirabeau se serait avancé pour dire : "Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple, et qu'on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes".Dreux-Brézé l'annonce à Louis XVI qui aurait répondu "Eh bien foutre ! Qu'ils restent !". L'Assemblée constituante prend aussitôt trois décrets fondamentaux : confirmation de sa constitution en Assemblée nationale, proclamation de l'inviolabilité de ses membres, décision d'interrompre le paiement des impôts si l'Assemblée constituante venait à être dissoute. (Sources Wikipédia)
1789 In-8, broché, couverture de papier moderne, 16 p. Paris, Baudouin, imprimeur de l'Assemblée nationale, [1789].
Edition à la date de l'originale. Contient les discours et déclarations du roi lors de la séance historique du 23 juin 1789, par lesquels Louis XVI expose le programme de réformes qui sera repris par les Monarchistes tout au long de la Révolution puis de la Restauration au XIXe s. "Le dernier acte public que Louis XVI fait de sa pleine autorité (...) quand il vient à l'Assemblée tenter d'arrêter le transfert de souveraineté opéré à leur profit par les députés du Tiers-Etat. Les deux déclarations qu'il fait lire ce jour-là indiquent jusqu'où il est prêt à incliner sa tradition: une monarchie contrôlée par des Etats généraux, non pas jusqu'à une société nouvelle" (F. Furet & M. Ozouf, 'Dictionnaire critique de la Révolution française').(Godechot, 'Chronologie', p. 59. Cf. Martin & Walter, IV 2: 2004. Tourneux, I, 1006).Bon exemplaire.
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