Blois, J. Marchand, 1871 in-16, 24 pp., broché.
Reference : 226302
L'opuscule commence par des généralités électorales ("L'Empire nous a donné pendant dix-huit ans la comédie du suffrage universel mystifié"), mais il tourne en fait exclusivement autour des délibérations des conseils municipal de Blois et général de Loir-et-Cher sur la dotation du château de Blois en faveur du prince impérial (1860).Né à Blois, l'avocat Édouard de Sonnier (1828-1896) sera député de Loir-et-Cher de 1876 à 1889, inscrit au groupe de l'Union républicaine. Seulement trois exemplaires au CCF (BnF, Strasbourg et Vendôme). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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13,5 x 20,8 Mont-de-Marsan / Paris 1866 Trois lettres à en-tête du Cabinet du Ministre de l'Instruction Publique, dont la première entourée d'un liseré noir 1. Au lycée de Mont de Marsan, 15 octobre 1866. Monsieur le Sénateur, La réalité dépasse les espérances. Aujourd'hui 190 internes sont inscrits. Demain il y en aura 200. La maison est trop petite. Si le Conseil Général m'abandonnait la magnanerie que le département consent déjà à me prêter, je la transformerais en une élégante chapelle et je donnerais l'ordre de commencer immédiatement la construction nécessaire pour augmenter d'un tiers le lycée. Je sais bien que le conseil ne se réunira que dans dix mois, mais vous connaissez assez les dispositions de vos collègues pour me dire si je puis compter sur l'assistance du département en une affaire où son intérêt est engagé autant que celui de la ville. Croyez Monsieur le Sénateur à mes sentiments de haute considération." [Signature] "V. Duruy" 2. "Paris, le 17 novembre 1868. Monsieur le Sénateur et cher Collègue. Je pars demain pour Compiègne où je dois passer huit jours. Vous voyez qu'il m'est impossible de présider notre session du Conseil général. J'espère que cette lettre vous trouvera encore dans vos Landes et que vous n'aurez point à faire par ce froid le long voyage de Paris à Mont-de-Marsan. Croyez mon cher Collègue à mes sentiments les plus dévoués. [Signature] "V. Duruy" 3. "Paris, le 31 décembre 1868. Mon cher Collègue. Je vous écris sur une table qui tremble sous une montagne de dossiers. J'ai beau la débarrasser le soir, la marée montante revient toujours. Trois ou quatre jours d'absence en cette saison me mettraient en retard pour un mois. Il faut donc renoncer au plaisir d'aller revoir vos collègues, Mont de Marsan, St Séver et ce département que je trouve si beau, parce que je n'y rencontre que des gens aimables et que j'y vois les idées justes pousser très vite.. Voulez-vous présenter au Conseil mes regrets et mes excuses. J'espère que M. Malgras chargé d'une mission d'importance générale dans les 3 académies du midi aura disposé son itinéraire de manière à se trouver vers le 12 à Mont de Marsan. Je souhaite qu'il puisse avoir l'honneur de vous entretenir de l'état de l'instruction primaire dans les Landes, dont il vient de fouiller tous les recoins. Faites lui raconter devant votre collègue de Mimizan son excursion dans cette commune et son étonnement d'y trouver un excellent orphéon auquel j'envoie une bannière. Mais je m'oublie à causer avec vous comme si nous étions sous les ombrages de la pépinière et j'entends déjà rouler dans ma cour les voitures des 77 corporations société etc etc que j'aurai à recevoir tout le long du jour, avec des fleurs de rhétorique ! Plaignez-moi. Votre tout dévoué, V. Duruy. Si j'avais pu me rendre à Mont de Marsan, j'aurais essayé d'entraîner le Conseil à St Séver pour donner une marque d'intérêt à la succursale de votre lycée. M. Malgras a été fort satisfait de l'Ecole nationale de Dax et de son nouveau jardin d'expériences. ah ! nous ferons quelque chose avec la bonne volonté de tous." Victor Duruy a été un des grands ministres de Napoléon III, en charge de l'Instruction Publique. (1863-1869). Cette correspondance avec Charles Corta (1805-1870) sénateur proche de l'Empereur et vice-président du Conseil général des Landes, est une bonne illustration de l'oeuvre éducative de Victor Duruy à travers la France sous le Second-Empire. Le lycée impérial de Mont-de-Marsan, inauguré le 15 octobre 1866, et la création de son "enseignement secondaire spécial" devinrent une référence en France. Ces trois lettres témoignent également de l'attachement de Victor Duruy au département des Landes. Victor Duruy avait été élu au Conseil général des Landes en 1867 et deviendra successivement vice-président puis président du Conseil général en novembre 1868 jusqu'en 1871. Pour mémoire les invitations à Compiègne par le couple impérial étaient réservées aux proches de l'Empereur et aux personnalités qui comptaient sous le Second Empire. Très bon état. PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST