‎[AFFAIRE MAUBREUIL] ‎
‎Extrait et examen de l'adresse au Congrès et à toutes les puissances de l'Europe,. envoyée à Aix-la-Chapelle, à tous les souverains, à leurs ambassadeurs, à leurs ministres et aux différens cabinets, relative à l'assassinat de Napoléon et de son fils, attentat (selon Marie-Armand de Guéry de Maubreuil, marquis d'Orvault) ordonné par la Russie, la Prusse et les Bourbons ; dans laquelle sont exposés les principaux moyens tour-à-tour adoptés par eux pour le masquer aux yeux du monde entier, et les différentes intrigues d'un grand nombre de personnages.‎

‎Düsseldorf, s.n., 1820; in-8, [2] ff. n. ch., 224 pp., broché sous couverture d'attente de papier rose. Manque la seconde couverture. Qqs mouillures marginales.‎

Reference : 222095

‎Il s'agit d'une réfutation de l'écrit principal qui véhicula une des deux "affaires Maubreuil" (l'autre étant constituée par ses démêlés avec Talleyrand), celle qui consista en une rocambolesque adresse au Congrès. Il y eut trois éditions successives de cet étonnant libelle, et elles sont toutes les trois rares.L'aventurier breton Guerry de Maubreuil (1782-1855 ou 1869), exemple typique de ces nobles déclassés que la Révolution jeta dans l'intrigue et les missions secrètes, était un ancien écuyer de Jérôme Bonaparte et il fut employé en 1814 pour récupérer l'argent et les diamants de la reine de Westphalie. Impliqué judiciairement dans cette affaire "délicate" sous tous les gouvernements successifs depuis le gouvernement provisoire jusqu'à celui de la Seconde Restauration, il ne trouva asile qu'à Londres, où il rédigea une justification, dans laquelle il prétend qu'une "mission" plus importante lui aurait été confiée par Talleyrand en même temps que la récupération de l'or et des bijoux : rien moins que l'assassinat de Napoléon et de son fils, acte qui aurait définitivement rassuré les puissances coalisées. Cette publication fit beaucoup de bruit : il s'en vendit un grand nombre d'exemplaires en Angleterre, et elle déclencha un incident à la Chambre des Députés grâce à une interpellation de Manuel ; les ambassadeurs de France, de Russie et de Prusse se plaignirent auprès du gouvernement anglais...Cf. Davois II, 227 (pour le texte de l'Adresse). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎