Strasbourg, Hartmann, 1932 fort gr. in-8, LVI-982 pp., 5 planches, 2 cartes dépliantes, index, bradel demi-percaline rouge (rel. amateur de l'époque).
Reference : 219849
Thèse tirée à 425 exemplaires numérotés. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Strasbourg, P. Hartmann, 1932, gr. in-8°, lvi-982 pp, 5 planches et 2 cartes dépliantes hors texte, biblio, index, reliure demi-chagrin havane, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. conservée (rel. de l'époque), dos très lég. frotté, bon état. Edition originale. Thèse rare tirée seulement à 425 exemplaires numérotés
"Cette très importante thèse est le fruit de longues et patientes recherches, portant sur les dépôts d'archives alsaciens et parisiens, comme sur l'imprimé ; il est visible que M. Ponteil n'a négligé aucune source notable ; sa documentation est extrêmement riche. Le sujet qu'il a traité n'a pas simplement un intérêt local ou régional ; il éclaire singulièrement l'histoire de la France à l'époque de la monarchie censitaire. A première vue, on peut être un peu effrayé par l'abondance des détails ; mais, en réalité, ceux-ci n'ont jamais rien d'oiseux et c'est sans doute grâce à eux que nous avons l'impression de la vie. D'autre part, il est difficile, en un compte-rendu, de donner une idée vraiment précise de tant de richesses. Cependant, quelques traits essentiels se dégagent du travail approfondi, impartial et objectif de M. Ponteil. Il apparaît, tout d'abord, que Strasbourg, sous Louis-Philippe, comme sous la Restauration, a été un centre très actif, très vivant, de l'opposition de gauche, libérale et démocratique, renforcée encore par une situation économique assez pénible. Les hommes qui avaient contribué le plus activement au mouvement de 1830 furent vite déçus par le gouvernement de Louis-Philippe, qui ne tarda pas à adopter une politique de « résistance ». Ainsi s'explique l'opposition vigoureuse, ardente, qui marqua la période de 1831 à 1835 et qui, pour être moins bruyante et moins disposée à l'insurrection que dans d'autres régions de la France, inquiéta fort cependant le gouvernement. Comme ailleurs, ayant ses forces vives dans la petite et moyenne bourgeoisie, et ne se recrutant pas exclusivement, comme on l'a dit à tort, dans le monde protestant, elle dispose de notables ressources intellectuelles. Elle a comme principal organe un vaillant journal, le Courrier du Bas-Rhin, et s'appuie sur les actives sections des Amis du Peuple, de la société des Droits de l'homme et du Cercle patriotique. De plus en plus, elle fait pièce au « pays légal », qui ne consiste, en vertu du régime censitaire, qu'en un nombre infime d'électeurs. L'auteur montre fortement aussi que l'opposition politique s'ouvre largement aux influences de l'étranger, ce qui s'explique par la situation géographique de Strasbourg et aussi par le bilinguisme de l'Alsace. Les relations ont été actives avec les libéraux de l'Allemagne du Sud et de l'Ouest. La population strasbourgeoise a accueilli avec enthousiasme les réfugiés politiques et notamment les Polonais obligés de fuir leur patrie, après la défaite de l'insurrection de 1831. Il y a là des faits d'une portée générale, qui ont été bien mis en lumière. M. Ponteil a insisté aussi, comme il convenait, sur l'influence des questions économiques. L'Alsace souffre dans les premières années de la monarchie de juillet ; ainsi s'expliquent l'émeute, de juin 1832, suscitée par l'impôt sur l'entrée du bétail étranger (« émeute des boeufs ») et aussi, à la même époque, les troubles antisémites, violents surtout dans le Haut-Rhin. Après 1837, se manifeste une certaine accalmie, à laquelle a contribué d'ailleurs le nouveau préfet Sers – qui succédait au roide Choppin d'Arnouville – et qui s'efforça de réaliser un vaste programme de travaux publics (chemins de fer, régularisation du cours du Rhin, canaux), qui donna une satisfaction au moins partielle aux besoins matériels du pays. Cependant l'apaisement politique n'était qu'apparent, en dépit des victoires électorales de la politique du « juste milieu », en 1842 et surtout en 1846. Après 1840, une polémique religieuse assez virulente, compliquée encore par la lutte confessionnelle entre catholiques et protestants, donne un nouvel aliment aux passions politiques. Puis, en 1846-1847, une crise alimentaire très grave, jointe à une crise industrielle, crise de croissance de la grande industrie, bientôt prédominante, donna un accent nouveau à l'opposition républicaine et démocratique, qui se préoccupe de plus en plus des questions sociales. Voici que commence, comme dans toute la France, la campagne des « banquets », qui devait provoquer la Révolution de février 1848. Celle-ci surprit les autorités départementales, aussi bien que le gouvernement central. Et cependant l'ardeur de la campagne « réformiste », que M. Ponteil met bien en relief, aurait dû les éclairer. On voit bien aussi que le régionalisme alsacien très accusé n'empêche nullement l'opinion strasbourgeoise d'être ardemment nationale : la Révolution française avait exercé une puissante action sur la mentalité alsacienne. La conclusion de l'ouvrage donne un aperçu intéressant des événements de 1848 à Strasbourg." (Henri Sée, Revue d'histoire moderne, 1934)
Strasbourg, Hartmann, 1932 fort gr. in-8, LVI-982 pp., carte dépl., broché. Dos usé.
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Strasbourg, Hartmann, 1932 fort gr. in-8, LVI-982 pp., 5 planches, 2 cartes dépl., index, toile bleue, couv. cons.
Thèse. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
P. Hartmann Broché D'occasion bon état 01/01/1932 982 pages