S.l. [Paris], s.d. (1620) in-folio, titre-frontispice gravé par Thomas de Leu, [12] ff. n. ch. de texte, avec 22 belles planches à double page gravées sur cuivre par le même Thomas de Leu (plans ou élévations), nombreuses petites réparations de papier angulaires, veau fauve marbré, dos à nerfs cloisonné et fleuronné à l'imitation, pièce de titre cerise, double encadrement de dent-de-rat, triples filets et pointillés dorés avec fleurons d'angle sur les plats, encadrement de guirlande, filets et dent-de-rat dorés sur les contreplats (Samblanx-Weckesser).
Reference : 215560
Troisième édition, rare.Le feuillet de dédicace au Roi, daté du 1er juillet 1620, permet de reconstituer la date : il s'agirait donc de la troisième édition en français (mais la seconde parisienne), après l'originale parisienne de 1601 et la reprise de 1602 à l'adresse de Francfort (contenant 7 planches additionnelles). Une traduction allemande par de Bry parut également, à l'adresse d'Oppenheim, et connut au moins deux éditions.L'ouvrage de cet architecte savoisien aux dates incertaines (vers 1540 - vers 1620), converti au protestantisme vers 1580, forme à la fois une réussite esthétique indéniable, et une surprenante anticipation formelle. Trois thèmes se partagent le texte et les planches : villes fortifiées plus idéales que concrètes ; architecture religieuse ; architecture provée. Une vision d'avant-garde.Perret propose d'abord une série de cinq villes régulières fortifiées composées de différentes bases (allant du carré aux polygones), et inspirées à la fois par les citadelles de Turin et de Milan, et les programmes royaux initiés par Henri IV (places royales parisiennes par exemple). Puis l'auteur s'intéresse à la construction de temples huguenots, dont il propose trois modèles, vision originale que l'on ne trouve ordinairement pas mêlée aux traités de pure fortification militaire. Enfin, il se tourne vers différentes réalisations d'architecture privée : métairies, habitations, châteaux.Paradoxalement, la nouveauté et l'extrême sophistication des dessins a nui à la réception de l'ouvrage, considéré par les spécialistes comme un mixte peu propice à la réalisation concrète. Puis il a été classé dédaigneusement parmi les "curiosités" architecturales, recherchées pour la seule perfection ou joliesse des planches.Il est aujourd'hui considéré comme un ouvrage novateur, à coup sur avant-gardiste eu égard à sa date de parution.Brunet IV, 511-512 (édition de 1601). Jordan 2855 (idem). Marini, pp. 37-38 (donne une première édition de 1594 qui ne semble pas attestée, et qui doit provenir d'une confusion avec la date apposée sur la figure du frontispice représentant le siège de Paris).Cf. Laprade (Jacques de) : Un architecte méconnu du temps d'Henri IV, l'édition originale "Des fortifications et artifices, architecture et perspective" Paris 1601 de Jacques Perret, in : Revue française d'histoire du livre, n° 25, 1979.Bel exemplaire, avec armes des princes de Ligne (d'or à la bande de gueules) poussées au centre des plats.Relié en Belgique vers 1900, par Charles-Philippe de Samblanx (Bruxelles 1855-1943). Ce dernier avait fait son premier apprentissage chez le relieur Coppens, où il entra à l'âge de onze ans. Il passa bientôt chez Pierre Eenhaes, puis chez Dubois d'Enghien, qui l'employa de 1873 à 1876. Au sortir de cet atelier, il alla s'engager chez Josse Schavye ; mais après quelques mois, en 1877, il tenta de s'établir à son compte. Sa tentative ayant échoué, il rentra chez Schavye en qualité de premier ouvrier. Cinq ans plus tard, il s'établit à nouveau, et cette fois définitivement, cela, paraît-il, grâce aux encouragements et à l'aide de l'un de ses premiers clients, le ministre catholique Van den Peereboom. Il alla s'installer rue de Cologne, et les premières reliures qu'il signa portent cette adresse. Dès ses débuts, en 1882, il fit la connaissance de Jacques Weckesser, sujet suisse, encore novice dans le métier, mais bon dessinateur et fort zélé pour l'apprentissage de la dorure. En 1883, il épousa une cousine germaine de ce dernier, et devint ainsi le cousin par alliance de Weckesser, avec qui il s'associa. Samblanx demeura cependant seul titulaire de la firme jusqu'en 1889, date du décès de sa première femme. A partir de cette date, et jusqu'à la fin de l'association, en 1909, les reliures furent signées De Samblanx-Weckesser., ce qui permet donc de dater avec une certaine précision notre reliure. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Librairie Historique Fabrice Teissèdre
M. Fabrice Teissèdre
lecurieux@teissedre-librairie.fr
06 46 54 64 48
Les conditions d'achat sont celles en usage dans la librairie ancienne. Les commandes seront traitées par ordre d'arrivée et donneront lieu à une réponse de notre part en particulier quant à la disponibilité des ouvrages. Les envois se feront en recommandé et assuré à la charge du client.