Paris, A. J. Kilian, Paris, Ch. Picquet, 1826 in-8, 10-XX-381 pp., fac-similé dépl., basane brune cailloutée, dos lisse orné, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Reference : 210120
Première et seule édition de ce livre rare.Le comte de Castres était le maréchal de camp d'état-major du régiment du Prince de Condé au moment de la Révolution puis dans les différentes campagnes des armées émigrées. Il édite en 1826, revenu en France depuis l'amnistie de 1802, le compte-rendu de sa mission d'exploration et d'information en Crimée, commandée dès 1792 par le Prince. Soucieux de trouver une terre d'asile convenable aux émigrés français dans l'éventualité d'un exil définitif, Condé sollicite l'aide de l'Impératrice Catherine de Russie qui proposa l'idée d'une colonie militaire française en Tauride (Russie méridionale). Le projet subit les aléas des choix du Prince pour l'Autriche, des changements de régime en France ou encore du point de vue de l'Empereur Paul de Russie et n'aboutit jamais.Porté par un verbe habile et élégant, l'ensemble des réflexions du comte forme un récit intelligent tant sur les évènements militaires ou politiques post-révolutionnaires que sur son observation technique et humaine durant sa mission. Une préface et une introduction à lire pour la finesse d'analyse des notes de l'auteur sur différents évènements contre-révolutionnaires. Témoignage sensibilisé mais parfois cruellement objectif sur l'ardeur auto-destructrice des émigrés. Intéressante conclusion sur le licenciement général de 1801.Mais la volonté du comte de Castres de louer son prince en exil et servir la Cause n'était-elle pas galvanisée par une chimère ? Une nouvelle Utopia ? Une nouvelle Rome ? On peut alors se demander si, en prince troyen, Condé n'aurait pas tiré plus de gloire qu'à jouer le tacticien grec en poliorcétique contre-révolutionnaire...Contient un fac-similé d'une lettre de Monseigneur le Prince de Condé à l'auteur, écrite à Uberlingen en Juillet 1797. Le prince y loue le dévouement de son maréchal en citant son attachement, son zèle et son intelligence.On peut aussi y trouver un tableau précis de la composition et de la force du corps de Condé à l'ouverture de la campagne de 1796 ainsi que les dispositions envisagées pour l'établissement d'une colonie d'émigrés français en Russie accordées par S. M. L'impératrice Catherine puis revues par S.M. l'Empereur Paul, entre 1793 et 1797.Quérard, II, 80. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Paris, Kilian, Picquet, 1826.
Première édition. Le Prince de Condé demanda à Catherine II de Russie un asile pour son armée. En janvier 1793, l'impératrice proposa aux émigrés français, un établissement sur la mer d'Azof, dans le cas ou la République française se consoliderait. Cette colonie aurait eu le Prince de Condé pour chef. Le projet n'aboutit pas, mais le Comte de Castries, Maréchal de camp, participa à un voyage préparatoire, qu'il relate ici. Avec un fac similé hors-texte d'une lettre du Prince de Condé. Exemplaire aux armes de l'impératrice Marie-Louise (1791-1847). Fille aînée de l'empereur François Ier d'Autriche, elle épousa en 1809 Napoléon Ier. Quand celui-ci est vaincu par la sixième coalition, Marie-Louise décida de ne pas le suivre dans son exil à l'île d'Elbe, et rentra avec son fils à la cour de Vienne. Le congrès de Vienne lui accorda, en 1815, les Duchés de Parme, Plaisance et Guastalla. Elle n'avait alors que 24 ans. Très bel exemplaire. /// In-8 de 10, 381, (2) pp. Demi-chagrin rouge, dos orné, armes dorées au centre des plats. (Reliure de l'époque.) //// /// PLUS DE PHOTOS SUR WWW.LATUDE.NET