Paris, 1819-1820 9 pièces en un vol. in-4, demi-basane blonde à coins, dos lisse orné de guirlandes et fleurons dorés, pièce de titre fauve, tranches citron (reliure de l'époque). Dos frottée, dorure de la pièce de titre effacée, coins abîmés.
Reference : 203595
La plupart des pièces de ce recueil concernent la fondation et les premiers travaux de la Société royale pour l'amélioration des prisons, fondée en avril 1819 à l'initiative de Louis XVIII lui-même. Abondée par des subventions royales généreuses, composée d'environ 300 membres cooptés et choisis parmi les philanthropes les plus connus, cette société connut une activité considérable de 1819 à 1830, contribuant à attirer l'attention sur les conditions déplorables de détention qui sévissaient presque partout, et réussissant à introduire des améliorations notables. I. [DECAZES (Elie) :] Rapport sur les travaux du Conseil spécial des prisons, depuis l'époque de sa création jusqu'en janvier 1820. S.l.n.d. [Paris, 1819], 51 pp. - II. [DECAZES :] Circulaire. S.l.n.d. [Paris, 1820], 5 pp. - III. [DECAZES :] Rapport au Roi relatif à la Société royale pour l'amélioration des prisons. S.l.n.d. [Paris, 1819], 121 pp. - IV. Procès-verbal de l'installation de la Société royale pour l'amélioration des prisons. S.l.n.d. [Paris, 1819], 15 pp. - V. Conseil général des prisons du Royaume. Arrêté. S.l.n.d. [Paris, 1819], 8 pp. - VI. Conseil spécial des prisons du Royaume. Règlement. S.l.n.d. [1819], 6 pp. - VII. [BARBE-MARBOIS (François de) :] Visite des prisons des départemens de l'Eure et de la Seine-Inférieure, en octobre 1819, par un membre de la Société royale pour l'amélioration des prisons. S.l.n.d. [Paris, 1819], 44 pp. - VIII. Rapport fait au Conseil général de la Société royale pour l'amélioration des prisons. S.l.n.d., 154 pp. - IX. Extraits des lois et règlemens concernant l'administration de la police des prisons. S.l.n.d., 43 pp.Exemplaire de la bibliothèque de Neu-Hardenberg dans le Brandenburg (cachet humide) . - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Sans lieu, , 1735. In-4 manuscrit (17 x 22 cm) de (1)-399-(6) pp. à 16 lignes par page, table, veau fauve, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches dorées sur marbrure, triple filet doré d'encadremnt et fleurons aux angles sur les plats, signet de soie vert (reliure de l'époque).
Précieux recueil calligraphié de pièces satiriques daté 1735 qui couvre une période courte mais riche en événements dont le mouvement convulsionnaire autour de la tombe du diacre François de Pâris (1727-1732) ou la célèbre affaire de la demoiselle Cadière et du Père Girard (1731) accusé de subornation, traduits en épigrammes et chansons anonymes :Observations sur la Déclaration du Roy du 24 may 1730 au sujet de la bulle Unigenitus, Mémoire qui a causé la disgrâce de Messieurs les ducs d'Epernon et de Gesvres, Parodie de la lettre écrite le 22 juillet 1730 par le Père Girard à la demoiselle Cadière - Chanson sur l'air que je regrette mon amant, Chanson sur le Père Girard et Mademoiselle Cadiere sur l'air La Faridondon, Fable du Corbeau et de la colombe, Sonnet de Mademoiselle Cadière, Imprécations contre le Parquet du Parlement d'Aix, Épitaphe de Monsieur Paris par un jésuite, Épigramme au sujet de la fermeture du Cimetière de Saint Médard, Chanson sur Monsieur Herault Lieutenant Général de Police, Chanson sur la mort du Père Girard, Chanson sur l'exil de Monsieur l'abbé Pucelle, Lucifer dédommagé sur les miracles de Monsieur l'abbé Pâris, Chanson sur le voyage de Voltaire à Philisbourg par Monsieur de Montcrif etc.« Le poème satirique au XVIIIe siècle (…) se décline de mille manières. Ces textes se réclament des genres littéraires les plus divers, étant souvent des parodies de formes connues (…) on les chantera sur des airs à la mode, que ce soit "Joconde", "l’air des Pendus", "l’Alleluia". Le texte satirique surgit de nulle part, l’auteur anonyme se gardant bien de se faire connaître pour d’évidentes raisons. (…) il s’est trouvé des collectionneurs plus systématiques pour recueillir soigneusement toute cette littérature clandestine, parfois en se contentant d’accumuler les supports qui leur sont tombés entre les mains, dans un grand désordre d’écritures et de formats de papier. Cette pratique de collecte, à l’usage, se révèle plus rare qu’on ne pourrait le penser. Plus souvent les amateurs fortunés ont chargé un copiste de transcrire ces textes dispersés en leur donnant l’uniformité d’une écriture unique et la régularité de la disposition chronologique. Preuve que l’on tient à ces recueils, ils sont assez souvent par la suite enchâssés dans de superbes reliures. Ainsi naissent les « chansonniers » aux titres divers (Recueil de chansons choisies en vaudevilles pour servir à l’histoire anecdote ; Recueil de pièces sur les affaires du temps ; Recueil de poésies historiques et satiriques, chansons, parodies et autres pièces sur les affaires du temps et différents sujets, etc.) mais ayant même finalité. Il se trouvera même pour finir des « libraires » pas trop regardants sur le respect dû aux règlements de la police des livres pour donner forme imprimée à ces petits textes en des anthologies aux formes variées. Mais cet ultime avatar demeure marginal et on peut dire qu’une caractéristique fondamentale de cette production multiforme est d’être restée manuscrite » (Henri Duranton).Pâles mouilures marginales sur quelques feuillets, épidermures sur le plat supérieur et large mouillure sur le plat inférieur, coins émoussés.Henri Duranton, Textes versifiés satiriques du XVIIIe siècle, Université Jean Monnet Saint Étienne, 2012.
Avallon, À l'enseigne du Bonnet a Poil ; Rome, À l'enseigne des sept péchés capitaux, 1901-1902. 2 fort vol. in-4 manuscrits de 905 et 1182 pp., demi-maroquin vert à coins, dos lisse orné d’un bouquet pour le "Recueil" et d'un feuillage pour le "Parnasse", double filet doré sur les plats, tête dorée, étui (L. Dartus rel.).
Recueil en partie inédit, établi par Pingray membre de la Lice Chansonnière, qui a réuni 750 chansons et poésies grivoises en deux fort volumes dont les titres sont empruntés à des publications éponymes : I, (448 pièces). Grivoiseries. Recueil de chansons et Poësies Galantes du plus haut goût chantées dans les premières Maisons de Paris principalement à la Patte d'Chat "Allez-y voir !" dédié aux dames suivi du Panier aux ordures [Libreville à la Société pour la Propagation des Livres de l'Enfer, 1866], des Veillées d'un fouteur et de Morceaux choisis de Piron. Avallon à l'enseigne du Bonnet à poil Se trouve chez Mdame Onfout 69 rue Brisemote, 1901 ; II, (302 pièces). Le Parnasse satyrique du dix-neuvième siècle. Recueil de vers piquants et gaillards de MM. Béranger, V. Hugo, A. Barbier, A. de Musset, A. Delvau, F. Desnoyers, Baudelaire, Banville, Degrécourt, A. Glatigny, Portat, Nadaud, C. Monselet, Vacquerie, E. Debraux etc. etc. etc. Suivi de Chansons érotiques de P.-J. de Béranger (Supplément. Paris chez tous les Marchands de Nouveautés, 1834). Pigritia. Invidia Avaritia. Superbia. Furor Luxuria. Gula. Rome , à l'enseigne des sept péchés capitaux, 1902. Créée en 1831, la Lice chansonnière est une des plus célèbres goguettes parisiennes dont les membres sont appelés licéens ou lycéens où naquirent deux des plus célèbres chansons françaises : Ma Normandie de Frédéric Bérat et L'Internationale d'Eugène Pottier.Couvertures et titres calligraphiés à l'encre rouge et noire pour chaque tome, deux portraits photographiques probablement du compilateur R. Pingray contrecollés en frontispice avec deux envois autographes de celui-ci à Frédéric Stader ou Stadler assortis de deux épigraphes de son cru "Quand ça pourra venir, Ça me f'ra bien plaisir" ou encore "Le mou le mou n'est pas de mon goût En tout et partout A bas le mou". Dos passés (brunis), traces de frottement.
A Paris, Par la Veusve Mamert Patisson Imprimeur ordinaire du Roy, 1602. Petit in-8 (156 x 96 mm) de (4)-87 ff. 1 f.bl., maroquin rouge, dos lisse orné d'un double filet doré d'encadrement, double filet répété sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale très rare. Marque de Mamert Patisson au titre.Recueil des poésies galantes de Jean Bertaut publié par son frère Pierre en vertu d'un privilège du 25 février 1602 où le nom de l'auteur n'apparaît pas « omission, remarque Picot, naturelle en tête d'un recueil de vers amoureux assez compromettants pour un abbé ». Jean Bertaut (1552-1661) fut aimé des poètes de la Pléiade qui louaient son désinteressement et sa noblesse d'âme : Henri IV lui marqua sa faveur en le nommant aumônier de Marie de Médicis et évêque de Seez. C'est dans ce recueil capital du poète, comprenant stances, chansons, élégies et mascarades, que l'on trouve les poèmes les plus passionnés, les plus tendres et les plus harmonieux de ce disciple de Desportes et de Ronsard que Mademoiselle de Scudéry mettait au premier rang de ses modèles. A la fin, des mascarades s'adressent au chevalier de la Baleine, aux douze dames toutes couvertes d'étoiles, aux princes vêtus de fleurs en broderies, aux dames couronnées de myrthe, aux seize dames représentant les vertus, dont la reine était l'une, aux princes de la Chine, etc. Un premier recueil poétique de discours, épigrammes et hymnes, avait paru l'année précédente. Ex-libris manuscrit à l'encre du temps sur la garde supérieure Madame Seuil (…).Provenance : César de Cadenet ; ex-libris couronné au taureau ailé d'or de la famille provençale de Cadenet qui porte la devise « nec timeas nec optes ». La bibliothèque importante de Paul-François-César-Alphonse de Cadenet, marquis de Charleval, ancien garde du corps de Louis XVI, en particulier riche en ouvrages sur la Provence, fut léguée au marquis de Jessé-Charleval, suivant son testament du 21 avril 1824.Bel exemplaire. Quelques menues restaurations à la reliure.Brunet, I, 815 ; Renouard, 193 ; Catalogue Viollet-le-Duc, 1552 (pour l'édition de 1606) ; Frère, I, 98 ; Olivier-Hermal-Roton, pl. 2425 ; E. Perrier, Les Bibliophiles et les collectionneurs provençaux anciens, p. 258).
Dampierre, , 1800-1801. 2 pièces en 1 vol. in-12 de 52 et 120 pp., basane granitée, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin fauve, filet à froid d'encadrement sur les plats (reliure de l'époque).
Recueil imprimé pour sa fille par Guyonne-Élisabeth-Josèphe de Montmorency duchesse de Luynes (1755-1830), femme de lettres et traductrice.Nommée dame du palais de la reine Marie-Antoinette en 1775 - en charge jusqu'en 1789, puis dame d'honneur de la reine, elle tint un salon littéraire, traduisit de l'anglais en français et publia des textes.Retirée avec son mari dans le château de celui-ci à Dampierre (aujourd'hui Dampierre-en-Yvelines) en 1792, elle y établit en 1795 un atelier d'imprimerie dont elle tira en très petit nombre des ouvrages qu'elle composa parfois personnellement.Une quinzaine de publications dont The Life and adventures of Robinson Crusoë, Histoire de la vie et de la mort tragique de Vittoria Accorambona duchesse de Bracciano, Recueil de quelques articles tirés de différents ouvrages périodiques sortent de ses presses. Elle suspendit son activité d'imprimerie à la suite des décrets impériaux des 5 février et 18 novembre 1810 interdisant les imprimeries particulières ; elle laissa alors inachevée son édition française révisée du Spectator de Joseph Addison et Robert Steele.Reliés avec : [Motifs propres à enflammer de plus en plus notre dévotion envers le glorieux patriarche St Joseph. 1 feuillet in-12] ; Les Trois heures d'agonie de N. S. Jésus Christ sur la Croix. S.l.n.d. (2)-IV-54-[1] pp. ; Chant. Musique del signor Giordani. (2)-5 pp. ; Neuvaine en l'honneur de Sainte-Thérèse de Jésus, avec l'abrégé de Sa vie, la messe et l'office propre pour le jour de sa fête. Paris, Dumnil-Lesueur, 1807, 92 pp. Précédé de : Prose pour la fête de Sainte-Thérèse. S.l.n.d. 4 pp. Rousseurs.Rare recueil en reliure d'époque sorti des presses particulières du Château de Dampierre. Ex-libris moderne « J.M. » Reliure anciennement restaurée.Van der Haeghen, L'Imprimerie ducale de Dampierre, Le Livre, bibliographie rétrospective, 1885, p. 289-291.
Amsterdam, chez Ray, libraire, Iver, graveur, sur le Dam, 1762. Suite de 22 figures dont 1 titre gravé.Événemens mémorables, Déclaration du Roi. Arrêts du Parlement contre le Schisme. Les Sacremens administrés. Au Législateur Pacifique, 1755.Suite de 12 figures dont 1 titre gravé.Les deux suites reliées en 1 vol. in-4 (25 x 19 cm), demi-vélin souple, dos lisse, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Réunion de deux suites complètes très rares relatives à la suppression de l'Ordre des Jésuites.La première suite est signée « Montalais inv. » gravée par François Montulay (Cohen signale 19 figures contre 21 dans notre exemplaire).« Cet ouvrage semble avoir été composé à partir de planches indépendantes, les différents exemplaires consultés ne regroupant pas exactement le même nombre d’entre elles ou dans un ordre différent. Une large partie de ces tailles-douces toutes dirigées contre la Compagnie de Jésus sont signées d’un mystérieux « De Montalais invenit », à ce jour encore non identifié. Il s’agit sans doute d’une sorte de « marque séditieuse déposée » derrière laquelle ont travaillé différents graveurs ; le pseudonyme même de « Montalais » évoque celui de « Louis de Montalte » utilisé par Pascal pour publier Les Provinciales dont le Recueil de figures historiques gravures constituerait le pendant visuel au xviiie siècle » (Pierre Wachenheim, Emblèmes de la Robe : les représentations de la Justice dans l'imagerie pro-parlementaire sous le règne de Louis XV).La seconde suite Événemens mémorables non signée, mais attribuée à Nicolas Godonnesche, composée de figures allégoriques avec texte gravé, conforme à la table gravée in fine.« Il s’agit d’un recueil de douze gravures, Événemens mémorables. Déclaration du Roi. Arrets du Parlement contre le Schisme, Les sacrements administrés, publié en 1755 et que nous avons pu attribuer au graveur janséniste Nicolas Godonnesche. Ces estampes illustrent les faits qui se déroulent depuis 1752 autour de la controverse du refus des sacrements, marquée par l’exil du parlement entre 1753 et 1754. Le frontispice (figure 10), qui porte la date de 1755, témoigne de la volonté de réunir des pièces distinctes en un recueil complet et autonome. Cette démarche est consacrée par une table qui parachève le dispositif. Les Événemens mémorables sont en effet constitués a posteriori à partir de gravures parues, pour les premières d’entre elles, jusque là séparément au gré de l’actualité » (Pierre Wachenheim, Les Remontrances représentées : donner à voir les remontrances au XVIIIe siècle).Sont reliées ensemble 23 planches diverses illustrant le même épisode, gravées entre 1759 et 1764 par Jean-Pierre Norblin de la Gourdaine, Antoine Radigues, Jacques-Philippe Caresme, Courteille, Schauwab. Après avoir été expulsée du Portugal en 1759, la Compagnie de Jésus est bannie de France en 1763 suite à la condamnation du Parlement de Paris qui déclara, après examen de ses statuts, l'ordre « nuisible à l’ordre civil, destructeur de la religion et de la moralité, corrupteur de la jeunesse ». Ses collèges furent fermés et la Compagnie universellement supprimée en 1773.Provenance : bibliothèque Enrico Gazzera (1772-1838), abbé du diocèse de Mondovi (Italie), commandeur de l'ordre de Malte, membre de l'académie de Vaucluse, associé de l'Institut, avec son ex-libris armorié et la note manuscrite suivante : « Collection très rare des gravures, pamphlets etc. etc. qui ont paru à l'époque de la destruction des Jésuites » ; ex-libris "Gulielmi Bates 1885", possiblement William Bates, chirurgien du Borough Hospital de Birmingham, érudit et biographe, professeur de lettres classiques au Queen's College de Birmingham. Pâles mouillures et petites rousseurs éparses.Cohen-De Ricci, Guide de l'amateur de livres à gravures du XVIIIe siècle, 366, 857 ; Collection Michel Hennin. Estampes relatives à l'Histoire de France. Tome 101, Pièces 8702-8788.