S.l., 1620 in-8, 22 pp., demi-basane cerise, dos lisse muet, pièce de titre de veau cerise au centre du plat supérieur (reliure moderne). Bon exemplaire.
Reference : 193191
Curieux occasionnel plutôt favorable à Luynes, ce qui est rare dans la production pamphlétiare du temps.Absent de SHF comme de Welsh. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Librairie Historique Fabrice Teissèdre
M. Fabrice Teissèdre
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Paris Editions Baudinière 1931 In-12, 288 pp. broché, couverture illustrée en couleurs, dessins dans le texte
Edition originale. Exemplaire portant un envoi dessiné de Cami au journaliste Etienne Rouchon. Dos à peine assombri. Henri Pierre Cami (1884-1958) fut un célèbre humoriste aux textes loufoques. "The greatest humorist in the world" (Charlie Chaplin) Libraire membre du S.L.A.M. (Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne) et de la L.I.L.A. (Ligue Internationale de la Librairie Ancienne). N'hésitez pas à prendre contact par mail pour des photographies et des détails supplémentaires, pour des recherches ou des estimations de livres anciens et rares.
Dumas (Jean-Baptiste), Stas (Jean Servais) et Boussingault (Jean-Baptiste Joseph Dieudonné)
Reference : 100537
(1930)
Armand Colin , Les Classiques de la Science Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1930 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur verte, titre en bleu, plastifiée In-8 1 vol. - 104 pages
4 planches hors-texte dépliantes (reproduction des planches originales, complet) 1ere édition, 1930 Contents, Chapitres : Avertissement, Notices biographiques sur Dumas, Stas et Boussingault - 1. Dumas et Boussingault : Recherches sur la véritable constitution de l'air atmosphérique - 2. Dumas et Stas : Recherches sur le véritable poids atomique du carbone - 3. Stas : Recherches nouvelles sur le véritable poids atomique du carbone - 4. Dumas : Recherches sur la composition de l'eau - 1. Jean Baptiste André Dumas, né à Alès (Gard) le 14 juillet 1800 et mort à Cannes le 11 avril 1884, est un chimiste, pharmacien et homme politique français. Il formula les principes fondamentaux de la chimie générale, mesura de nombreuses densités de vapeur, détermina de façon précise la composition de l'air, de l'eau et du dioxyde de carbone (anciennement gaz carbonique). Dumas travailla notamment sur la chimie organique. Il découvrit les amines et l'anthracène. Il établit la théorie des substitutions, en démontrant la possibilité de substituer l'hydrogène par du chlore dans les composés organiques. Il définit la fonction alcool et donna la composition des éthers. Il s'intéressa notamment au poids atomique du carbone. 2. Jean-Baptiste Joseph Dieudonné Boussingault, né à Paris le 1er février 1801 et mort à Paris le 11 mai 1887, est un chimiste, botaniste et agronome français, connu pour ses travaux de chimie agricole et pour la mise au point des premiers aciers au chrome. Il va être le fondateur de la chimie agricole moderne. Il est devenu célèbre par ses découvertes sur la dynamique de l'azote, le métabolisme des graisses, le rendement de la photosynthèse mais aussi la métallurgie des aciers et métaux précieux. Il fait des recherches sur la composition exacte de l'air atmosphérique, en collaboration avec Dumas, sur la composition en végétaux de l'alimentation des herbivores, sur la détection de l'arsenic. Il découvre plusieurs corps chimiques - 3. Jean Servais Stas, né à Louvain le 21 août 1813 et mort à Bruxelles le 13 décembre 1891, est un médecin et chimiste analytique belge. Il est principalement connu pour ses travaux sur la masse atomique des éléments chimiques qui ont participé à la création du tableau périodique des éléments. Jean Servais Stas entreprend des études de médecine à l'Université d'État de Louvain en 1832 et obtient son diplôme de docteur en 1835. C'est durant sa formation qu'il commence à faire de la chimie comme préparateur dans le laboratoire de Jean-Baptiste Van Mons. Il approfondit ses connaissances en chimie en France à l'École polytechnique de Paris sous la direction de Jean-Baptiste Dumas, avec qui il établit la masse atomique du carbone. (source : Wikipedia) couverture plastifiée sinon en bon état, bords des plats un peu jaunis, intérieur sinon frais et propre, papier légèrement jauni, cela reste un bon exemplaire, bien complet des 4 planches hors-texte dépliantes
Paris, Imprimerie de Chalon [puis :] Imprimerie de la Société littéraire, 1790 400 livraisons en 8 vol. in-8, vélin rigide, dos à nerfs, tranches mouchetées de rouge [vol. I-IV et VI-VIII], broché sous couverture d'attente de papier bleu, dos fendillé [vol. V] (reliure de l'époque). Mouillures au vol. V.
Exceptionnelle collection complète de ces Lettres bougrement patriotiques rédigées par le journaliste jacobin Antoine-François Lemaire (1758-?). Ce périodique, inspiré évidemment de celui d'Hébert, mais librement (après tout, la figure populaire du Père Duchêne, antérieure à la Révolution, était un bien commun de la littérature de revendication), parut de façon irrégulière de 1790 à 1792 (en tout 400 livraisons). A partir de la déclaration de guerre, le titre se transforma en La Trompette du Père Duchêne.Nous avons les livraisons suivantes, de 8 pp. chacune, la plupart comportant un sous-titre spécifique :I. [Volume I] 1. A tous les soldats de l'armée. - 2. Au peuple. - 3. Sur les assignats. - 4. Aux mécontens. - 5. Cinquième lettre. - 6. Sixième lettre. - 7. Septième lettre. - 8. Huitième lettre. - 9. Neuvième lettre. - 10. A tous les matelots de l'armée navale. - 11. Onzième lettre. - 12. Douzième lettre. - 13. Missionnaires à envoyer pour prêcher la Constitution. - 14. Moyen très-simple pour avoir la paix sans effusion de sang. - 15. Comparaison. - 16. Seizième lettre. - 17. Motion du Père Duchêne pour que tous les Français indistinctement se tutoyent. - 18. Un petit mot relatif au clergé. - 19. Sur le duel. - 20. Projet de bienfaisance du sieur Lafarge. - 21. Vingt-unième lettre. - 22. Au Fauxbourg S. Antoine. - 23. Vingt-troisième lettre. - 24. Comparaison. - 25. Terrible vengeance et générosité du peuple de Perpignan. - 26. Aux amis de la paix. - 27. Les ânes tous trouvés pour faire monter les écrivains aristocrates. - 28. Bienfaits de l'Assemblée Nationale et du Roi. - 29. Histoire d'un pauvre chien, brûlé vif en Espagne par l'Inquisition, pour avoir passé, de Barèges, des papiers patriotes. - 30. Sur le refus du serment par les évêques et curés. - 31. De la nécessité de former des sociétés fraternelles. - 32. Trente-deuxième lettre. - 33. Trente-troisième. - 34. Trois aristocrates de la première force arrivés à Paris. - 35. Trente-cinquième lettre. - 36. Un mot sur les troubles d'Avignon. - 37. Aux citoyens. - 38. Un coup de patte à l'aristocratie. - 39. Moyen facile de ramener la paix dans l'Église de France. - 40. Le plus utile, le plus satisfaisant des décrets. - 41. Réflexions sur une pétition des citoyens catholiques de Strasbourg, soi-disant au nombre de 30,000, adressée au Roi. - 42. Quarante-deuxième lettre. - 43. Petits moyens employés pour parvenir à de grandes choses dans la paroisse de Saint-Sulpice. - 44. Réflexions sur les menées des aristocrates en Alsace. - 45. Un mot sur l'impôt. - 46. Article premier, sur l'impôt. - 47. Au peuple, dont je veux être toute la vie le bon ami. - 48. Quarante-huitième lettre. - 49. Article second, sur l'impôt. - 50. Aux amis de la Constitution. -Entre les livraisons 9 et 10 : L'Ami des soldats. Par l'auteur des Lettres bougrement patriotiques. Paris, Imprimerie de Chalon, 1790, 16 pp. Première et partie et sa suite, qui a donné lieu à deux éditions différentes : l'une, avec une adresse identique à celle de la première livraison, se terminant sur les "Vers sur l'Ami du Roi, par M. Lafite" (c'est le cas ici) ; l'autre faisant suivre cette épigramme des mentions : "Signé, le véritable Père Duchêne" et "à demain ma dixième lettre". Cf. Tourneux, II, 11501. - Martin et Walter, Journaux, 56-a.II. [Volume II]. 51. Les lâches fanfarons. - 52. Troisième article, sur l'impôt. - 53. Suite des réflexions sur l'impôt. - 54. Au Roi, sur sa maladie. - 55. Nouveaux évêques nommés à Paris, à Strasbourg, à Auch. - 56. Sur le décret touchant les successions. - 57. Cinquante-septième lettre. - 58. Deux citoyens massacrés par le peuple à Douai en Flandres. - 59. Espièglerie de l'abbé Maury. - 60. Motion du Père Duchêne, sur les invalides. - 61. Vrai bref du pape. - 62. Encore des coups de pieds au cul. - 63. Un chapeau rouge renvoyé au pape. - 64. La mort d'un Homme [Mirabeau]. - 65. Convoi de Mirabeau. - 66. Dénonciation d'un ministre, par M. de Menou. - 67. Culs fouettés. - 68. Insurrection arrivée, dit-on, à Madrid, capitale de l'Espagne. - 69. Soixante-neuvième lettre. - 70. Soixante-dixième lettre. - 71. Démarche du Roi à l'Assemblée Nationale. - 72. Idées sur l'arrêté que le directoire du département de Paris a publié à l'occasion de la vente des églises où le service ne se fera plus. - 73. L'aristocratie confondue par la lettre envoyée par le Roi constitutionnel des Français, à toutes les cours étrangères. - 74. Charles Villette au véritable Père Duchêne. - 75. Fête civique. - 76. Encore un mot à Monsieur le Pape. - 77. Brûlure d'un pape de papier. - 78. Sur le décret qui nous fout des assignats de 5 livres pour 100 millions (...). - 79. Comment et quand tout cela finira t-il ? - 80.-85. Différentes espèces d'aristocrates et de patriotes. - 86.-87. Prenez-y garde, ou bien au foutard la liberté. - 88. Révolution de la Pologne. - 89. De la peine de mort. - 90. La contre-révolution telle qu'on doit nous l'apporter : on dit comme ça que c'est pour la fin de juillet. - 91. Aux émigrans. - 92. Quatre-vingt-douzième lettre. - 93. Ô les bons apôtres que les jeanfoutres d'aristocrates. - 94.-95. Les souhaits du Père Duchêne entremêlés de raison et de folies. - 96. Tempête patriotique arrivée à Turin. - 97. La liberté ou la mort. - 98.-99. Retour du Roi. - 100. Arrivée du Roi dans Paris. III. [Volume III]. 100. Arrivée du Roi dans Paris. - 101. Sur la déclaration de Louis XVI. - 102. Élection d'un gouverneur pour le Dauphin. - 103. Avis au coëffeur du Roi et de la Reine. - 104. Sur le changement de couleur des drapeaux des régimens. - 105. Vain et sot projet. - 106. Réponse de M. Alexandre Beauharnois, président de l'Assemblée Nationale, aux invalides. - 107. Le Père Duchêne aux ouvriers des ateliers de charité. - 108. L'opinion du Père Duchêne sur notre situation. - 109. Ça finira mal. - 110. Réunion de cagots et d'imbécilles pour empêcher qu'on rende à Voltaire les honneurs qu'on lui prépare. - 111. Encore un mot sur Voltaire. - 112. Au Roi des Espagnols. - 113. Copie d'une adhésion adressée au président de l'Assemblée Nationale (...). - 114. Aux amis de la liberté. - 115. Cent-quinzième lettre. - 116. Le bonheur et la paix, c'est tout ce qu'il nous faut. - 117. La division parmi nous fera triompher nos ennemis. - 118. encore un crime. - 119. Cent dix-neuvième lettre. - 120. Belle action d'un enfant de la liberté. - 121. Sur les faux Duchênes. - 122. Ça n'ira pas sans union. - 123. S'il y a des coupables au quartier de réserve, la liberté est au foutre. - 124. Sur M. Duveyrier. - 125. Adresse à tous les soldats étrangers. - 126. Adresse aux paysans armés par le conseil des prêtres, au nombre de cinq mille, dans le département de la Seine-Inférieure. - 127. Adresse aux Suisses. - 128. Cent-vingt-huitième lettre. - 129. Liste civile. - 130. Heureux présage pour l'assemblée nationale. - 131. Cent-trente-unième lettre. - 132. Mariage d'un prêtre. - 133. Tant mieux, la guerre, foutre. - 134. Encore un mot au Coq. - 135. Les aristocrates auroient-ils le dessus ? - 136. Cent-trente-sixième lettre. - 137. Grands motifs de consolation. - 138. Cent-trente-huitième lettre. - 139. Au Pape. - 140. Duchêne citoyen français, à Gustave Roi de Suède. - 141. Sur le titre de représentant du peuple donné au Roi. - 142. Cent-quarante-deuxième lettre. - 143. Cent-quarante-troisième lettre. - 144. Sur le marc d'argent. - 145. Sur la noblesse. - 146. Adresse aux citoyens de Paris armés pour aller sur les frontières, et maintenant campés à Senlis. - 147. Au Roi des Français. - 148. Récompense accordée par l'Assemblée Nationale aux habitans de Varennes (...). - 149. Bariolace de réflexions. - 150. Sur les contributions publiques.IV. [Volume IV]. 151. A la Garde nationale. - 152.-154. Suite de l'article sur les impositions. - 155. Nouvelle manufacture de princes. - 156. Cent-cinquante-sixième lettre. - 157. Aux soldats. - 158. Aux officiers. - 159.-160. De l'autorité royale. - 161. Des contributions nouvelles. - 162. La Constitution finie et présentée au Roi. - 163-169. Suite sur les contributions. - 170. Scapulaire d'un nouveau genre. - 171. Cent-soixante-onzième lettre. - 172. La Constitution acceptée par le Roi. - 173. Le Roi sans décoration. - 174. Cent-soixante-quatorzième lettre. - 175. Sur le décret en faveur des gens de couleur. - 176. Cent-soixante-seizième lettre. - 177. Le Père Duchêne à l'opéra. 178. Seconde dénonciation aux Gardes nationales (...). - 179. Cent-soixante-dix-neuvième lettre. - 180. Où en sommes-nous ? - 181. Réconciliation du Père Duchêne à moitié faite avec le Coq. - 182. Adieux à l'Assemblée nationale. - 183. Histoire diabolique. - 184. Adresse à la nouvelle législature. - 185. Adresse aux écrivains patriotes. - 186. Honneur aux braves soldats de la garnison de Lille. - 187. Grande peur faite aux petits enfans. - 188. [Sans titre]. - 189. Duchêne au salon de peinture. - 190. Ah ! pour Dieu, laissez-nous donc tranquilles avec votre foutue contre-révolution. - 191. Le premier coup de canon. - 192. Je vous l'avois bien dit que le soir vous diriez noir après avoir le matin dit blanc. - 193. Les intérêts des Parisiens. - 194. [Sans titre]. - 195. Guerre de la bonne compagnie contre la mauvaise. - 196. Rira bien qui rira le dernier. - 197. Sur la police. - 198. [Sans titre]. - 199. En dépit de l'enfer, la Constitution fera le tour du monde. - 200. [Sans titre].V. [Volume V, broché]. 200 (répétée). - 201. Réveillez-vous, Français. - 202. Grande désolation chez les aristocrates. - 203. Grand triomphe des patriotes. - 204. Nouvelle espièglerie aristocratique. - 205. Sur les jeux. - 206. Noble manière de recevoir les conjurés chez les princes. - 207. Sur les prêtres fanatiques. - 208. Discours prononcé le 23 octobre 1791 par M. Le Maire. - 209. [Sans titre]. - 210. Adresse au peuple sur les prêtres qui n'ont pas prêté le serment. - 211. [Sans titre]. - 212. Des décorations. - 213. Réclamation de braves officiers amis de la patrie. - 214. La liberté vengée. - 215. Ce qu'il faut faire. - 216. Les processions nocturnes. - 217. Sur le discours de M. Isnard. - 218. O la bonne besogne que j'en attends de cette assemblée nationale. - 219. Avis très-sérieux aux émigrés. - 220. [Sans titre]. - 221. Adresse à la jeunesse française. - 222. Belle action du sixième régiment de chasseurs (...). - 223. Haro sur les conspirations hypocrites. - 224. La coalition des aristocrates. - 225. L'excès du mal amènera le bien. - 226. Ce que le roi devroit dire aux prêtres aristocrates. - 227. Des lois sages ont fait des fous. - 228. [Sans titre]. - 229. Sur la proclamation du Roi. - 230. L'embarras des prêtres. - 231. Mauvais accueil à M. de La Queuille chez l'Empereur. - 232. Quelques vérités bonnes à dire. - 233. Réponse à des pauvretés, qui n'en mériteroient pas. - 234. Sur la Garde nationale parisienne. - 235. Sur les finances. - 236. Les dangers du nouveau maire de Paris. - 237. Conversation entre Brisefer, dragon patriote, et M. Cagotin, son oncle, curé aristocrate. - 238. En vérité nous sommes fous. - 239. Grande conversation entre le diable et le père Duchêne. - 240. Adresse aux habitans des campagnes. - 241. Honneur à un ci-devant noble, excellent citoyen. - 242. [Sans titre]. - 243. Garre la bombe ! - 244. Instruction publique. - 245. Nouvelles fausses répandues à dessein. - 246. Impossibilité d'une contre-révolution. - 247. Pensées du Père Duchêne. - 248. Une foule de bons Français amis de leur patrie et la liberté, reviennent en France. - 249. Aux émigrants. - 250. Réponse du président de l'Assemblée nationale, à la société des Whigs, constitutionnels anglais.VI. [Volume VI]. 251. Les grands intérêts de la patrie. - 252. Sur la pétition faite par quelques membres du département de Paris (...). - 253. Vous avez demandé à vous instruire sur les dispositions des esprits relativement aux affaires ecclésiastiques. - 254. Attaquerons-nous, n'attaquerons-nous pas ? - 255. Ne perdons pas courage. - 256. Conversation entre Bayonette, grenadier, et la Liberté, dragon. - 257. Sur le discours du Roi, prononcé à l'Assemblée nationale, le 14 décembre 1791. - 258. Encore un mot sur la guerre. - 259. Un petit mot à l'oreille de l'Assemblée nationale. - 260. Courts détails de la cérémonie qui a eu lieu dans la séance des amis de la Constitution, le 18 décembre 1791 (...). - 261. Très-grand, très-étonnant complot des Jacobins (...). - 262. Note sur l'opinion que j'ai manifestée relativement à la question de la guerre (...). - 263. Contraste frappant entre des soldats patriotes et des soldats vauriens (..). - 264. Utilité publique. - 265. La croisade de la liberté. - 266. Sur la notification de l'Empereur au Roi. - 267. État des frontières. - 268. Idées sur la guerre. - 269.-270. Sur une adresse que l'Assemblée nationale doit faire au peuple français. - 271. Marche des patriotes revenant de la chasse aux aristocrates. - 272. Aux peuples chez qui se retirent les émigrés. - 273. Réponse à l'Empereur sur sa notification au Roi. - 274. Un petit mot à l'oreille des soldats français. - 275. Séance des amis de la Constitution. - 276. Beau trait de patriotisme. - 277. Adresse aux femmes patriotes. - 278. Très-révérendissimes capucins évincés à Pau. - 279. Petit échantillon des gentillesses qu'on exerceroit sur les patriotes (...). - 280. Prédictions du père Duchêne. - 281. [Sans titre]. - 282. [Sans titre]. - 283. Réplique simple à tous les bougres qui font entendre que nous devons craindre la banqueroute. - 284. Aux troupes rassemblées sur les frontières. - 285. Extraits demandés par des abonnés. - 286. Prends garde à toi, maître Léopold (...). - 287. Principes des malheurs du peuple. - 288.-289. Nous n'avions qu'un fantôme de monarchie. - 290. Aux ci-devant nobles. - 291. Étrangers, apprenez ce que c'est que le citoyen français. - 292. Qu'est-ce que le Français libre ? - 293. Le tonnerre est patriote. - 294. Souscription pour la liberté de tous les peuples. - 295. Le fin mot (...). - 296. Bel exemple à suivre. - 297. Le plus parfait modèle des soldats français. - 298. [Sans titre]. - 299. Conversation véritable entre un bon villageois et le Père Duchêne. - 300. Moyens pour faire triompher la liberté.VII. [Volume VII]. 301. L'Assemblée nationale au peuple. - 302. Preuve sans réplique qu'on ne veut que des patriotes dans la garde du Roi. - 303. Extrait d'un discours prononcé à Annonai (...). - 304. Sur les bruits du départ projetté du Roi. - 305. Rêve après une ribotte. - 306. [Sans titre]. - 307. Réflexions sur la lettre de Pierre Manuel au Roi. - 308. [Sans titre]. - 309. Guerre de corruption contre la liberté prouvée par un fait. - 310. Honneur au brave patriote Luckner. - 311. Encore une réponse aux jeanfoutres qui voudroient et qui annoncent la banqueroute. - 312. Si vous voulez la paix, préparez la guerre. - 313. Entretien entre M. Bigotin, mon voisin, et moi Père Duchêne. - 314. [Sans titre]. - 315. Abbé foutu en prison par des chasseurs du 6e régiment (..). - 316. À ceux qui ont changé. - 317. Guerre de certains directoires contre les municipalités. - 318. Manoeuvres des écrivassiers aristocruches. - 319. Les barbouilleurs aristobrigands (...). - 320. À tous les Français de tous les partis. - 321. Rapport du père Duchêne qui a rêvé qu'il étoit ministre de l'intérieur. - 322. Apostrophe aux ennemis des sociétés patriotiques. - 323. Patriotes, craignez la division. - 324. Spectacles. - 325. Séance perdue. - 326. Encore du boucan au spectacle. - 327. Discours destiné à être prononcé à la société des amis de la Constitution. - 328. On veut nous lasser, c'est le plan. - 329. Délivrance des soldats de Châteauvieux. - 330. Conte pour rire. - 331. Le carême prenant. - 332-333. Réflexions chaudes d'un Français sur les idées froides d'un Allemand. - 334. Excommunication annoncée par la trompette infernale (..). - 335. Au peuple, sur les troubles du Royaume. - 336. Réflexions d'un ami de la constitution (...). - 337. Des lois, mais non du sang. - 338. Honneur aux femmes patriotes. - 339. Réflexions sur le zèle de la jeunesse française. - 340. Petite querelle du Père Duchêne avec un aristocrate. - 341. Grand remue-ménage dans le ministère. - 342. Mort de l'Empereur. - 343. De quel côté sont les brigands ? - 344. Lettre d'un ci-devant noble au père Duchêne. - 345. Profitons du moment, sans quoi le diable brouillera tout. - 346. Bonnets rouges. - 347. Cloches à fondre. - 348. Conseils au peuple. - 349. Lettre au Père Duchêne sur les bonnets rouges. - 350. Opéra d'Adrien.VIII. [Volume VIII]. 351. Fête civique des élèves de l'Académie de peinture. - 352. Peine de mort. - 353. Aux prêtres qui rétractent leur serment. - 354. Ils sont les braves à faire crever de rire. - 355. Décret sur les colonies. - 356. Le pape en colère. - 357. Nous ne sommes pas au bout. - 358. Trait sublime de patriotisme. - 359. Lettre écrite au Père Duchêne. - 360. Châteaux brûlés. - 361. Insolence bohémienne. - 362.-363. Moyens d'avoir la paix. - 364. Effets perdus ou trouvés. - 365. Les ténèbres. - 366. Motion civique de M. L... - 367. Assassinat du roi de Suède. - 368. Abolition de l'habit de prêtre. - 369. Quoi ! toujours des brigandages. - 370. Conversation du Père Duchêne avec un vieux Allemand. - 371. Nouveau passe-tems du Pape. - 372. [Sans titre]. - 373. Le coup de grâce aux prêtres turbulans. - 374. Fête de la liberté. - 375. Revenons aux prêtres. - 376. [Sans titre]. - 377.-378. Les souhaits du Père Duchêne. - 379. Patriotes, on veut vous désunir. - 380. Qui menace a peur. - 381. Voilà pourtant la guerre, foutre ! - 382. Opinion sur la guerre. - 383. Premier pas des patriotes vers la victoire. - 384. [Sans titre]. - 385. Adresse au peuple sur la guerre. - 386. Adresse à tous les soldats de la patrie. - 387. Plus de tolérance pour le crime ! - 388. [Sans titre]. - 389. Dons patriotiques, offerts avec enthousiasme. - 390.-391. Citation sur les prêtres en général. - 392. Sur la malheureuse affaire de Tournai. - 393. Sur la guerre et la défiance. - 394. Prévoyance, force, activité, surveillance, union, courage et fermeté. - 395. L'expérience naît du malheur. - 396.-398. Réponse à la proclamation des gouverneurs des Pays-Bas. - 399. Avis à mes lecteurs. - 400. Grands moyens de défense pour la France.Martin & Walter, Journaux, 1031. La collation de notre exemplaire correspond exactement à celle, détaillée, de cette bibliographie, que l'on trouvera aux pp. 479-484. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Paris, Robert Foüet, 1636. 2 parties en un vol. in-8 (161 x 100 mm) de (16)-255-(1) pp. (la dernière chiffrée par erreur 255, saut de pagination 128 à 179 sans manque) 1 f. blanc ; (16)-526 pp. (sans l'ultime feuillet blanc Kk8), veau fauve, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin vert, triple filet doré d'encadrement sur les plats, tranches dorées (reliure du XVIIIe siècle).
Première édition collective et posthume des oeuvres palisséennes en deux parties : Maniere veritable (publié en 1563 sous le titre “Recepte véritable") et Discours admirables (1580) réunis en 1636 sous le titre attrayant Le Moyen de devenir riche par le libraire parisien Robert Foüet alors que Bernard Palissy était tombé dans l’oubli.Bernard Palissy (v. 1510-1589), céramiste renommé à la cour de Catherine de Médicis et inventeur des "rustiques figulines", se distingue également comme philosophe, écrivain et pionnier de la géologie. Protestants convaincu, il fut ministre à Saintes avant de devenir émailleur du Roi à Paris, où il enseigna l’histoire naturelle. Ses convictions religieuses lui valurent d’être arrêté à près de 80 ans ; il échappa au bûcher mais mourut emprisonné à la Bastille.Ses écrits reflètent son esprit novateur. La Recepte véritable, composée de quatre traités, propose des réflexions sur la gestion des ressources, la philosophie naturelle, la conception de jardins et l’architecture militaire. Dans ses Discours admirables de la nature des eaux et fontaines, il rejette les doctrines alchimiques, critique l'or potable de Paracelse, et explique les phénomènes des eaux minérales et de cristallisation, posant ainsi les bases d’une cristallographie scientifique.Visionnaire, Palissy incarne l’alliance entre art, science et foi à une époque de bouleversements religieux et intellectuels.Provenance : bibliothèque de Louis-Léon-Félicité de Brancas de Lauraguais (1733-1824) avec son ex-libris armorié aux initiales BCDL gravées dans les angles, sur le premier contreplat (ne figure pas au Catalogue d’une collection de livres choisis, provenans du cabinet de M *** (Paris Guillaume De Bure, fils aîné, 1770). Plus connu sous le nom de comte de Lauraguais, il compte parmi les grands bibliophiles du XVIIIe siècle. Membre de l'Académie des Sciences, il fit construire atelier et four à céramique dans son hôtel de Lassay et fut le premier en France, avec l'aide de Darcet, à expérimenter la fabrication de la porcelaine dure (faite avec du kaolin) dont le Japon et la Saxe avaient jusqu'alors gardé jalousement le secret et que Sèvres développera avec succès quelques années plus tard. Il dut se défaire de sa bibliothèque en 1770 pour faire face à une situation financière dramatique (Olivier-Hermal-Roton, 740). Cachet “Amblard avocat” sur le titre.Très bon exemplaire. Traces de frottement, habile restauration dans la marge intérieure du titre, sans perte de lettres, faite au moment de la reliure au XVIIIe siècle ; petites taches, rousseurs, renforts sans gravité. Petite fente au bas de la charnière du premier plat.Brunet, IV, 319 ; Dorbon, n°3450 ; inconnu à Caillet (édition 1777) ; Duveen, p. 446 ; Debure, n°1503 « ouvrage singulier et recherché, dont les exemplaires se trouvent peu communément » ; voir : Juliette Ferdinand, Bernard Palissy Artisan des réformes entre art, science et foi, 2019.
s.d. (ca 1920), 620 ff. sous trois chemises de 25x33cm, en feuilles sous chemises.
| Un inestimable testament poétique du mentor de Marcel Proust, qui dort à l'abri des regards depuis la mort de son auteur|<br>* L'ensemble de poèmes manuscrits autographes en grande partie inédits de Robert de Montesquiou-Fezensac est rassemblé par le comte en un recueil intitulé Le Dernier Pli des neuf voiles, dont la composition s'étend de son tout premier recueil (Les Chauves-Souris, 1892) jusqu'à son dernier triptyque (Offrandes, 1915). Ensemble manuscrit de 620 feuillets. 532 feuillets inédits, de premier jet, manuscrits au recto et numérotés au crayon, conservés dans 3 chemises en demi-maroquin rouge à coins de l'époque, étiquettes de maroquin rouge avec auteur et titre doré?; les poèmes sont ensuite placés dans des chemises avec titre manuscrit et numérotation prévue pour leur parution. Selon une note de l'auteur, «?les différences d'encre n'ont pas de signification, simple hasard de copie?». Rares feuillets de la main de son secrétaire Henri Piniaud?: f.20 du «?Huitième voile?» et f.29 du «?Neuvième voile?». 23 feuillets présentent les textes imprimés ou tapuscrits des poèmes et sont enrichis de corrections de la main de Montesquiou. Un jeu d'épreuves imprimées se trouve en tête de la première chemise, ainsi qu'un calque au crayon d'après Aubrey Beardsley réalisé par l'auteur et accompagné de ses indications manuscrites. Sublime ode au dandysme, à l'homosexualité et la beauté, cette promenade mondaine et poétique de Montesquiou plonge le lecteur dans le Paris fin-de-siècle et décadent décrit dans la Recherche du temps perdu de son ami Marcel Proust. Empreint de son enthousiasme légendaire pour l'Art pictural, décoratif, théâtral et floral, le recueil livre également des centaines de vers endeuillés par la disparition de l'amant du comte, Gabriel Yturri. Grâce à ce recueil de poèmes de Robert de Montesquiou-Fezensac dont on avait perdu toute trace depuis 1986, il est désormais possible d'achever la réhabilitation du poète aristocrate qui a longtemps incarné et façonné l'esprit parisien. Montesquiou a laissé en mai 1920 des instructions manuscrites pour la publication posthume du recueil, initialement annoncée en deux volumes, et jamais réalisée. à sa mort un an plus tard, les poèmes seront légués à son secrétaire Henri Pinard, qui les vendra à une date inconnue. Passés aux enchères le 24 novembre 1986, ils sont mentionnés dans le colloque Loire-Littérature en 1989. Ce manuscrit considérable de Montesquiou se construit comme une véritable «?demeure de poésie?» à l'image de ses célèbres appartements d'esthète décrits par Huysmans, où les «?voiles?» en enfilade contiennent des dizaines de poèmes inédits écrits parallèlement à ses précédents recueils. L'auteur a lui-même indiqué la parenté de chaque «?voile?» avec un recueil publié, annonçant ici la complétion totale de son uvre par l'ajout de poèmes qui dormaient encore dans ses papiers. Les trois épaisses chemises renferment des trésors de rareté et de curiosité, parfois tracés sur des feuilles colorées, souvent contrecollés sur de plus grandes feuilles rigoureusement ordonnées en attendant leur parution. Des poèmes écrits sans rature, fluides, à l'écriture galbée et précieuse côtoient de nombreux autres manuscrits de premier jet?: biffures et corrections témoignent également du travail en cours sur les nouveaux poèmes?; elles ont été appliquées dans les épreuves imprimées de l'ouvrage, présentes en tête de la première chemise du manuscrit. Quelques poèmes sont repris tels quels de recueils déjà parus mais sont légèrement modifiés, selon les explications données par l'auteur. Montesquiou ajoute également quelques bandes de notes manuscrites détaillant ses intentions. Le manuscrit renferme un florilège poétique d'art sacré, de fleurs rarissimes et de mobiliers anciens ornant ses célèbres appartements parisiens «?autour desquels s'étaient bâties tant de légendes?» (Jacques Saint-Cère) qui alimentèrent les personnalités de Des Esseintes, du baron Charlus, de Dorian Gray et du paon vaniteux dans le Chantecler d'Edmond Rostand. Montesquiou était d'ailleurs accablé par les traits de ces célèbres fantômes de fiction dont il serait le dénominateur commun, la matrice originelle. Les goûts qui ont forgé ces personnages poussant le raffinement à l'excès ne sont pourtant jamais loin?: porcelaines de Saxe, tasses de chine, mobilier Empire... un véritable musée de papier se construit au fil des vers, reconstituant les intérieurs si célébrés du comte?: «?[...] quand je [touchais un laque, Un ivoire, un objet [qui séduit le regard, Et du cristal [limpide ou de l'albâtre opaque Je sentais me [frôler l'effleurement de l'art?» Les «?voiles?» du recueil manuscrit regorgent de poèmes orientalistes et symbolistes où l'on croise les tableaux de Gustave Moreau, l'extase de Sainte-Thérèse du Bernin qui «?frissonne d'amour?» ou le Saint-Sébastien, martyr fétiche de l'uranisme, transpercé par les flèches de l'amour et du désir. On retrouve également les manuscrits de ses curieuses dédicaces florales et parfumées sur des papiers colorés, dans le plus pur esprit d'un Des Esseintes, réunies dans le Commentaire descriptif d'une collection d'objets de parfumerie. Ce titre hautement scientifique désignait des impressions poétiques nées d'expériences olfactives?: «?Les subtiles cassolettes / Où dort le dernier soupir / De la mort des violettes / Dans un reste d'élixir?». L'omniprésence des titres latins rappelle également la bibliothèque de son alter ego huysmansien, grand bibliomane comme Montesquiou. Dans l'intimité de l'idylle de Montesquiou, le manuscrit renferme l'ultime hommage du poète à son amant. Présenté ici dans son état final, son recueil à la mémoire de «?son fidèle Yturri?», intitulé Le Chancelier de Fleurs, est complété grâce aux soixante-dix poèmes inédits sur son compagnon. Le jeune Argentin flamboyant et ombrageux de neuf ans son cadet, que le poète, du haut de sa vénérable lignée, anoblit en «?don Gabriel de Yturri?», partagea sa vie durant vingt années. Ce dernier s'éteignit des suites de son diabète en 1905, deux mois seulement avant la mère de Marcel Proust. La sensibilité des deux amants les avait encore davantage rapprochés d'eux-mêmes et éloignés des autres, se complaisant dans la préciosité artistique, l'amour de la Beauté et du bibelot dont ces poèmes sont l'éclatant témoignage?: «?Pourtant vous êtes là, sur ce [papier sensible, Comme mon cur. Tous deux [nous sommes fiers de nous Lui, de garder encor votre image [visible, Moi, de faire durer ce qui reste de [vous?» («?Premier voile?»). L'union Montesquiou-Yturri est si fusionnelle qu'un doute plana longtemps sur le véritable auteur des vers publiés sous le nom du comte. Montesquiou n'hésite pas à placer des allusions facétieuses à son attirance homosexuelle qu'il condamne - pour le moins hypocritement - chez ses contemporains et ses prédécesseurs, notamment dans un sonnet sur Philippe d'Orléans, installant une statue lascive d'Antinoüs et Hadrien?: «?Accoudés l'un à l'autre, ils sont debout et nus / Leur mollesse les unit, mais leur type contracté [...] Seul, le passant lettré sait ce qui les diffame / Et que, pour sa gouverne, en ce lieu les a mis / Monsieur frère du Roi, qui n'aime pas Madame?!?» («?Sixième voile?»). à la mort d'Yturri, Montesquiou inconsolable publie Le Chancelier, recueil poétique et biographique en l'honneur de ce messager tant aimé, qui portait les fameux bouquets que le poète offrait à ses proches. Leur relation houleuse et passionnelle transpire de ces lignes macabres aux accents désespérés, dévoilées après sa propre disparition?: «?Vous qui m'avez, d'hier, devancé [dans la tombe. Vous avez en cela, qui ne m'est [point offert. Déjà le jour descend, le soir naît, la [nuit tombe. Et je demeure seul, comme [l'anneau de fer.?» Avec la publication du Dernier Pli des neuf voiles, Montesquiou espérait le triomphe posthume de ses uvres poétiques, tandis que ses mémoires - qui, eux, ont été édités - assureraient sa renommée en tant que chroniqueur de son temps. Jaloux de son protégé Marcel Proust, désormais couronné de gloire et d'honneurs, Montesquiou se souvient amèrement des temps où son jeune disciple s'initiait auprès de lui aux arcanes de la haute société et aiguisait ses aspirations littéraires. Les deux hommes accusent en 1905 le deuil d'une mère vénérée et d'un compagnon irremplaçable, qui les unit étroitement. Proust a par la suite fameusement sacrifié son amitié avec le comte pour son grand uvre, exposant sans pitié ses vices au travers du baron de Charlus, en qui Montesquiou s'était aisément reconnu malgré les dénégations de l'écrivain. Leurs caractères capricieux et la réclusion de Proust eurent raison de cette amitié fraternelle, qui influença néanmoins grandement le style et la substance de la Recherche du temps perdu. Passées ses déceptions avec les littérateurs, Montesquiou se montre plus clément avec les poètes, et notamment l'inconstant D'Annunzio avec lequel il eut des relations troublées, mais aussi Paul Verlaine dont il fut proche durant les dernières années de l'auteur des Poèmes saturniens. Dans une version tapuscrite avec corrections manuscrites du «?Sonnet anniversaire?», marquant les 25 ans de la mort du clochard céleste, il mentionne sa destructrice et paroxysmique relation avec Rimbaud?: «?Ce hasard t'a conduit en de [tristes méandres?; Les uns furent [cruels, à force [d'être tendres?; Les autres [furent beaux, [à force d'être [amers?». L'ensemble manuscrit contient également des hommages aux icônes artistiques du Tout-Paris, les acteurs Charles Le Bagy, Ida Rubinstein, Réjane, mais surtout Sarah Bernhardt, le corpus de Montesquiou s'enrichissant de deux poèmes jusqu'alors inconnus dédiés à l'actrice. Proche du cercle des inverties, Montesquiou multiplie également les offrandes poétiques à ses muses aux penchants lesbiens. Le «?premier voile?» du manuscrit renferme le tout premier poème encore inédit dédié à la poétesse Lucie Delarue-Mardrus, amante de Nathalie Clifford-Barney, qui avait fameusement éconduit le jeune Philippe Pétain. Elle fut rivale d'Anna de Noailles dans les affections de Montesquiou, qui consacre également un poème à cette dernière. Oscillant entre admiration et haine de la gent féminine, on retrouve des sonnets dédiés aux grandes personnalités qui l'entourèrent, telles la marquise de Casa-Fuerte, Mme Edmond Rostand, la princesse Bibesco, la comtesse Piccolomini, mais aussi des vers au vitriol sur les courtisanes célèbres, la Pompadour («?Elle est épouvantable en même temps qu'exquise?», («?Deuxième voile?»), ou encore la Païva «?la belle Juive qui s'empare de Paris / Pour y faire un choix sinistre de maris?» («?Deuxième voile?»). Le «?seigneur des Hortensias?», signe ses adieux au travers de centaines de feuillets manuscrits inédits et dévoile une pièce de sa demeure poétique encore inexplorée. Son personnage de fiction a longtemps fait de l'ombre à sa qualité d'auteur, qui retrouve sa juste place dans cet exceptionnel ensemble perdu depuis un siècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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