Leyde, Gerhard Potuliet, 1738 in-4, [19] ff. n. ch. (titre, dédicaces et préfaces, table orthographique), 634 pp., [15] ff. n. ch. d'index, avec des reproductions de monnaies dans le texte, demi-veau havane, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre prune, tranches mouchetées (rel. du XIXe siècle). Dos très frotté, épidermures.
Reference : 182967
Édition originale de cette version de Sigebert Haverkamp (1684-1742), longtemps estimée comme la meilleure, et dont les exemplaires ne sont pas courants, en dépit d'une remise en vente à la date de 1767.Le plus célèbre et le plus lu des disciples d'Augustin fut en même temps le plus infidèle à son intuition théologique, par le durcissement et la systématisation qu'il donnait à toutes les grandes intuitions du docteur africain : prêtre né à Brague, il avait quitté en 414 l'Espagne envahie par les Suèves pour rejoindre son mentor à Hippone. Ce dernier l'envoya en Palestine prêter main forte à Jérôme dans son combat contre les Pélagiens (415). Cela amena Orose à participer au synode de Jérusalem de juillet 415, et c'est comme documentation à charge qu'il rédigea pour les pères conciliaires son Apologeticus de arbitrii libertate, dans lequel toutes les maximes augustiniennes sont forcées. Mais les évêques orientaux ne voyaient aucune raison de condamner Pélage, tout comme leurs actuels successeurs considèrent les débats sur la grâce comme un faux problème de la théologie latine. Orose revint donc en Afrique, et c'est alors qu'il reçut commande d'Augustin d'un dossier historique pour compléter la démonstration effectuée dans les livres I-V du De Civitate Dei. C'est ainsi que naquit le livre des Historiae contra Paganos, tableau de l'histoire universelle depuis Adam jusqu'en 418, où est lié de manière eschatologique le destin de l'Empire, comme cité terrestre, à celui de l'Église, comme cité céleste. Augustin dut se résoudre à désavouer ces confusions dans le livre XVIII du De Civitate Dei, rédigé en 425. Le mal était fait : au Moyen Âge, on lut davantage Orose que son maître, et ses vues millénaristes allaient devenir une des sources majeures de ce que Mgr Arquillière a dénommé "augustinisme politique".Brunet, IV, 237. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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