S.l. [Paris], 1760-1765 16 pièces en un vol. in-12, cartonnage Bradel de papier bleu, dos lisse, pièce de titre cerise, tranches rouges (reliure moderne). Bon exemplaire.
Reference : 176151
Habituellement plutôt modérées parmi les Compagnies judiciaires parisiennes, la Cour des Aides et la Chambre des Comptes entrèrent en 1760 dans la grande contestation parlementaire contre la monarchie : présidée par Malesherbes depuis 1750, la Cour des Aides articula un grand nombre de remontrances techniques précises, dépouillées de l'appareil rhétorique amphigourique et des rappels pseudo-historiques dont les Parlements étaient friands, mais qui allaient finalement plus loin sur le fond des affaires. Ceci dit, leur publicité fut bien inférieure à celle des Parlements, et donc leur retentissement moindre. Le principal grief retenu était la fiction juridictionnelle qui faisait passer pour des arrêts pris devant le Conseil du Roi (le Conseil de justice et finances en l'occurence) des décisions élaborées uniquement dans les bureaux du Contrôle général des finances. Cette dénonciation, provenant en réalité de la jalousie innée des Cours envers des organismes qui leur enlevaient la connaissance des causes, contribua pour beaucoup à discréditer l'oeuvre de "monarchie administrative" qui se perfectionnait au XVIIIe sicèle et corrélativement à accréditer la fameuse légende du "despotisme ministériel", que l'on retrouvera aux débuts de la Révolution.I. Récit de ce qui s'est passé à la Cour des Aydes de Paris. Contenant le procès-verbal, les arrêtés, objets & remontrances, avec la réponse du Roi. S.l., 1760, 47 pp. - II. Objets de remontrances, arrêtés par la Cour des Aydes de Paris. S.l.n.d. [1761], 30 pp. - III. Remontrances de la Cour des Aydes de Paris. S.l.n.d. [1761], 48 pp. - IV. Objet des remontrances de la Cour des Aydes, sur les Edit & Déclaration, publiés le 6 juin 1763 à la Cour des Aydes, en présence de M. le Prince de Condé. S.l.n.d. [1763], 24 pp. - V. Très-humbles et très-respectueuses remontrances que présentent au Roi notre très-honoré & souverain Seigneur, les gens tenant sa Cour des Aides de Paris. S.l.n.d., 118 pp. - VI. Réponses du Roi aux remontrances de la Cour des Aides de Paris ; lettres-patentes et de jussion adressées à cette Cour ; et ses itératives remontrances. S.l.n.d., 51 pp. - VII. Très-humbles et très-respectueuses remontrances que présentent au Roi notre très-honoré & souverain Seigneur, les gens tenans sa Cour des Aydes. S.l.n.d., 55 pp. - VIII. Très-humbles et très-respectueuses remontrances que présentent au Roi, notre très-honoré & souverain Seigneur, les gens tenant sa Chambre des Comptes de Paris. Sur la multiplicité des impôts, & la misère des peuples. S.l.n.d. [1760], 16 pp. - IX. Arrestés et remontrances de la Chambre des Comptes. Du 31 juillet 1761. S.l.n.d. [1761], 27 pp. - X. Extraits des registres de la Chambre des Comptes. Du 11 septembre 1761. S.l.n.d. [1761], 12 pp. - XI. Extraits des registres de la Chambre des Comptes. Du 17 décembre 1761. S.l.n.d. [1761], 6 pp. - XII. Déclaration du Roi. Du 17 mars 1762. S.l.n.d. [1762], 70 pp. - XIII. Extraits des registres de la Chambre des Comptes. Du 24 mai 1762. S.l.n.d. [1762], 24 pp. - XIV. Très-humbles et très-respectueuses itératives remontrances, que présentent au Roi, notre très-honoré & souverain Seigneur, les gens tenant sa Chambre des Comptes. S.l.n.d., 42 pp. - XV. Très-humbles et très-respectueuses remontrances de la Chambre des Comptes au Roi, sur l'édit de décembre 1764, concernant la libération des dettes de l'Etat. S.l., 1765, 60 pp. - XVI. Très-hmbles et très-respectueuses remontrances de la Chambre des Comptes au Roi, sur l'Edit d'août 1764, concernant l'administration des principales villes & bourgs du royaume. S.l., 1765, 72 pp. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Librairie Historique Fabrice Teissèdre
M. Fabrice Teissèdre
lecurieux@teissedre-librairie.fr
06 46 54 64 48
Les conditions d'achat sont celles en usage dans la librairie ancienne. Les commandes seront traitées par ordre d'arrivée et donneront lieu à une réponse de notre part en particulier quant à la disponibilité des ouvrages. Les envois se feront en recommandé et assuré à la charge du client.
[Service Educatif des Archives Départementales de Lot-et-Garonne, Diffusé par le Centre Départemental de Documentation Pédagogique de Lot-et-Garonne] - Service Educatif des Archives Départementales de Lot-et-Garonne ; Collectif ; POLIVKA, Pierre ; MATEU, A. ; NEMBRINI, J. L. ; CAILLAOUZE, S. ; CLEMENS, Jacques ; BAUMONT, S.
Reference : 55176
(1979)
7 vol. in-4 br. (les deux premiers en feuillets sous chemise), Service Educatif des Archives Départementales de Lot-et-Garonne, Diffusé par le Centre Départemental de Documentation Pédagogique de Lot-et-Garonne, Agen, 1979, 1981, 1982, 1983, 1984, 1986, 1987Rappel du titre complet : [ Lot de 7 recueils de Documents relatifs au Lot-et-Garonne ] Une société Rurale au XIXe siècle. Le Lot-et-Garonne de l'Empire à la République. Recueil de Documents n°1 [ Avec : ] "Le Grand Siècle". Un siècle de crises en Agenais. Recueil de Documents n°2 [ Avec : ] La Formation des Maîtres au XIXème siècle. Les Ecoles Normales de Lot-et-Garonne de F. Guizot à J. Ferry. Recueil de Documents n°3 [ Avec : ] Quatre ans derrière les lignes Allemandes pendant la Grande Guerre. Les troglodytes de Graide 1914-1918. Souvenirs et Journal de Victr Guilhem-Ducléon. Lieutenant au 20ème RI Marmande. Recueil de Documents n°4 [ Avec : ] Les Lois Scolaires de Jules Ferry en Lot-et-Garonne. Recueil de Documents [ Avec : ] Armand Fallières (1841-1931) de Mézin ç l'Elysée. Recueil de Documents n°6 [ Avec : ] Le Compagnonnage en Lot-et-Garonne.Recueil de Documents n°7
Bel ensemble en parfait état réunissant 7 recueil de documents évoquant l'histoire du Lot-et-Garonne. Peu commun, ainsi rassemblé et en parfait état. Prix du lot, non séparable.
MADEMOISELLE DE MONTPENSIER, DITE « LA GRANDE MADEMOISELLE » / MME DE LA FAYETTE / MME DE SEVIGNE / LA ROCHEFOUCAULD, ETC…
Reference : LCS-17847
Unique exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle. Paris, Charles de Sercy et Claude Barbin, 1659.2 volumes in-8 de : I/ (16) ff. dont 1 frontispice, 452 pp. mal chiffrées 454 (la pagination saute de 16 à 25, de 40 à 31, de 258 à 257, de 355 à 362) ; pp. 455-916 mal chiffrée 912 (la pagination saute de 758 à 755), 3 pp. pour la Clef des noms des portraits qui sont abregez dans la galerie de peintures. Veau brun granité, filet à froid encadrant les plats, dos à quatre nerfs ornés à la grotesque, filet doré sur les coupes, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 166 x 102 mm.
Edition originale mythique du siècle des Précieuses, la seconde très augmentée, et l’un des livres les plus rares de la littérature française du XVIIe siècle, ayant fait l’objet de nombreuses rééditions et études commentées aux XXe et XXIe siècles. (Réédition B.n.F - Hachette le 1er juin 2012, réédition Hermann le 16 mai 2013, etc…).Rahir, Bibliothèque de l’amateur, p. 607 ; Tchemerzine, IV, p 938 ; Lachèvre, Bibliographie des recueils collectifs, II, pp. 106-112 : 103 portraits dont 82 nouveaux. Edition b, à pagination unique décrite par Denise Mayer in Bulletin du Bibliophile, 1970, pp. 140-142.La même année fut publié à Caen un volume proche de format in-4 sous le titre « Divers Portraits ». Il ne contenait que 59 portraits.Ce recueil présente 103 portraits dont 82 nouveaux avec les deux les plus célèbres : - celui de Madame de Sévigné écrit par Madame de La Fayette ici en édition originale. Ce portrait constitue le premier texte imprimé de Madame de La Fayette.- celui de La Rochefoucauld par lui-même, premier texte imprimé de l’auteur des « Maximes ».Le recueil présente par ailleurs 16 portraits écrits par la Grande Mademoiselle (1627‑1693).Ces deux volumes sont ornés d’un superbe frontispice, véritable galerie de portraits, portant les armoiries de la Duchesse de Montpensier.Il fallut attendre l’étude approfondie de Denise Mayer consacrée à ce livre si important au siècle des Précieuses, le premier de la littérature française décrivant exclusivement des portraits et caractères, précédant de quelques années les La Bruyère, La Rochefoucauld et autres, pour déceler dans cette édition en 912 pages une véritable originale différente des Divers Portraits publiés à Caen la même année.Ce Recueil est d’une très grande rareté.Brunet ne cite qu’un exemplaire, celui de La Vente Libri en 1857 (II, 770).Tchemerzine (IV, 938) en mentionne deux dont l’exemplaire Rahir aux armes de La Grande Mademoiselle porté au prix colossal de 18 000 Fr Or sur le catalogue Fontaine de 1879.Un livre de bibliophilie se négociait alors à compter de 10 F Or , 1 800 fois moins.Le présent exemplaire en reliure de l’époque est le seul passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle en cette condition.Jacques Guérin mettait Les Divers Portraits à l’honneur de sa célèbre vente de 1984 et plaçait le titre de ce volume orné des armoiries de la Grande Mademoiselle « en frontispice de son catalogue ». Ce célèbre texte a fait l’objet de très nombreuses études récentes reproduites très partiellement ci-après : « Le Recueil des Portraits marque une date dans l'histoire littéraire entre la Clélie et les Caractères, entre Montaigne et la Princesse de Clèves : il suffit, pour s'en convaincre, de lire des portraits comme ceux, en prose, de Condé par Mademoiselle de Montpensier ou de l'abbesse de Caen par elle-même.Le Recueil des Portraits publié en 1659 par les soins de Mademoiselle de Montpensier est, selon le mot de Rebelliau, un « trésor des portraits », paru à l'heure où la mode du portrait, vieille de deux ou trois ans, est déjà sur son déclin.» (J. D. Lafond – xviiè Congrès de l’Association, Tours, le 29 juillet 1965).En 1659, Charles de Sercy écrivait : « Cet ouvrage qui est un ‘Recueil des Portraits de Leurs Majestez, de Vostre Altesse royale, & de tout ce qu'il y a de plus illustre dans nostre Cour, paroistra sans doute d'autant plus éclatant & plus merveilleux, qu'il n'a pour Artisans & pour Peintres que de grandes Princesses, ou Duchesses, & toutes les plus galantes Dames du Royaume, qui ont pris plaisir ou à se peindre elles-mesmes, ou à représenter leurs Amies d'une manière tout à fait tendre, délicate, & spirituelle’. »En février 2013, le professeur Leah Chang (Georges Washington Library) louait la nouvelle analyse des « Divers Portraits » réalisée par Sara Harvey.« La force du livre de [Sara] Harvey se trouve dans la relation qu'elle décrit entre le contexte historique durant lesquels les Divers portraits ont été produits, l'esthétisme du portrait littéraire et les caractéristiques physiques du livre lui-même. ( ... ) [Sara] Harvey nous prouve avec succès que la richesse apparente des Divers portraits n'était pas seulement un effet de style du portrait littéraire mais plutôt un instrument nécessaire dans les efforts de Mademoiselle de Montpensier pour clamer et promouvoir son statut de personnage central dans un cercle d'élites à l’influence culturelle et politique. » (Leah Chang, H-France Review volume 14-2014.)Le 16 mai 2013 sortait en librairie l’étude et édition critique des « Divers portraits » de Sara Harvey présentée ainsi par l’éditeur :« Cet ouvrage à une double vocation : il présente en première partie une lecture des Divers portraits de Mademoiselle de Montpensier et fournit, dans un second temps, la première édition critique complète de ce recueil de portraits littéraires publié à un tirage limité en 1659. L'étude proposée repose sur l'ambiguïté fondatrice des Divers portraits : œuvre de circonstance témoin d'une mode du portrait littéraire qui dura moins de trois ans (1656-1659) et livre d'apparat à prétention historique et mémorielle dédié à la gloire d'Anne-Marie-Louise de Montpensier.De la genèse des Divers portraits jusqu'à l'histoire de sa réception (xviiè-xxè siècle), les enjeux du recueil sont évalués sous l'angle de ce double statut de production mondaine et d'archive aristocratique. Afin de retracer les lignes de forces qui accusent de la singularité des Divers portraits, l'enquête fait dialoguer l'histoire littéraire et l'histoire du livre. Aussi accorde‑t‑elle une place centrale à l'histoire de la représentation de Mademoiselle de Montpensier dont la place est déterminante dans la constitution du recueil.L'édition critique des Divers portraits complète la lecture de cette galerie de portraits à plus d'un titre. Les nombreuses notes historiques, littéraires et linguistiques ancrent l'ouvrage dans son contexte social et culturel, alors que les notices annexées à chaque portrait, fournissent non seulement un éclairage biographique sur la communauté représentée dans le volume, mais apportent également des précisions sur l'architecture et la cohérence symbolique de l'œuvre collective. »En l’année 2005, Lucie Desjardins (Université de Montréal) écrit : « Dans les cercles précieux qui se réunissent autour de Mademoiselle de Montpensier et à la faveur de l'influence exercée par les romans de Madeleine de Scudéry, le portrait mondain devient un véritable divertissement de société dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Mais alors que le portrait romanesque s'élabore souvent sous la forme d'éloges hyperboliques adressés aux contemporains sous le couvert de personnages à clés, le portrait mondain, du moins si l'on en juge par le recueil de 1659, décrit généralement des êtres réels sans employer de pseudonyme et recourt à une technique assez fixe. Les auteurs proposent la représentation d'un modèle ou d'eux-mêmes en commençant généralement par une énumération des traits physiques à laquelle ils ajoutent une description de traits moraux. On retrouve, dans ce recueil, une majorité de modèles féminins, mais aussi plusieurs femmes portraitistes qui s'appliquent à décrire tantôt leurs propres qualités, tantôt celles des autres.En même temps, le portrait littéraire entretient des liens étroits avec l'art pictural, auquel il emprunte son vocabulaire (portraire, dessiner, peindre) et sa théorie qui, comme l’a montré Édouard Pommier est hantée, depuis la Renaissance, par le problème de la ressemblance.Par la mise en scène du moi, les portraits qui figurent dans les Divers portraits se trouvent à la fois à remplir les conditions de la mode en respectant ses règles, ses formules banales et convenues qui sont le fondement même de ce divertissement de société, mais aussi, paradoxalement, à introduire une distance critique entre le jeu et la réalité sociale. En effet, le portrait mondain se veut plus qu'un simple divertissement ; il invite à interroger non seulement sa représentation ou celle de l'autre, mais aussi l'importance et la valeur qui sous-tendent la représentation individuelle dans une société qui refuse de reconnaître la singularité de l'être. En ce sens, il témoigne peut-être d'abord et avant tout de la volonté et de la conscience qu'avaient les portraitistes de présenter une image de soi digne d'être offerte à la postérité et d'assurer une permanence de soi sur la scène d'un théâtre du monde où le fugitif l'emporte sur le durable.Enfin, ces différentes stratégies ne sont pas sans rappeler la posture d'un Montaigne décrivant le projet de se peindre dans l'avis au lecteur des Essais :C'est ici un livre de bonne foi, lecteur [...]. Je l'ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis […]. Si c'eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu'on m'y voit en ma façon simple, naturelle, ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moi que je peins. Mes défauts s'y liront au vif, et ma forme naïve autant que la révérence publique me l'a permis. »(Lucie Desjardins, 2005, Université de Montréal)Rappelons enfin que la critique récente la plus exhaustive parait en Février 2013, œuvre de Leah Chang (George Washington University) :« In this first critical edition of Mademoiselle de Montpensier's Divers portraits (1659), Sara Harvey makes available to scholars a lesser-known work by Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier. Known as "La Grande Mademoiselle", Mademoiselle de Montpensier is most famous for her proximity to the throne during the reign of her cousin, Louis xiv, for her role in the Fronde, and for her Mémoires (first published in the eighteenth century). The Divers portraits are particularly distinctive as a collaborative work, for the 1659 volume contained literary portraits and self-portraits authored by both the duchess and those in her circle during the years 1653‑1657. In an extensive introductory study that precedes the critical edition, Harvey immediately lays out the interpretive question that underpins an analysis of both the material volume and the historical circle that generated it. Why, she asks, was the book published as an ornate, limited edition livre d'apparat (akin to a highly decorative vanity publication) when the vogue for this kind of literary portrait would last only about three years in mid-century? And what is the scholarly interest for such a book today?As Harvey outlines, the critical approaches to the Divers Portraits have generally taken two forms. On the one hand, literary historians have been interested in the Divers portraits principally as representative of the genre and form of the literary portrait it elaborates, its production among a circle of mondain participants, and its reception among a narrowly defined and elite audience. On the other hand, historians of the book have approached the Divers portraits as a "patrimonial object" whose historical value is largely found in its memorializing objectives. Harvey situates her presentation of the Divers portraits between these two critical perspectives. How, she asks, does the collection walk the line as witness both to an aristocratic, memorial endeavor and to the fleeting mondain tasse for the literary portrait?At the heart of the Divers portraits, Harvey argues, is Mademoiselle de Montpensier herself. When she was born in 1627, the birth of the future Louis xiv was still nine years away. As the only child of Louis xiii’s younger brother, Gaston d’Orléans, and Marie de Bourbon, Mademoiselle de Montpensier was, as a young child, the scion of the Bourbon dynasty. Her prominent identity as the “first child of France” earned her international visibility, an exceptional education, and an enviable position as both object and patron of countless writers and artists. It was in this culturally dynamic milieu during her early years, Harvey shows, that Mademoiselle first became the object of numerous visual and literary portraits, which worked to celebrate the young duchess as the flower of French nobility within a genealogical narrative of royal dynasty, inheritance, and female heroic power. After the Fronde (1648-1653), the duchess’s interest in the literary portrait took on a different dimension. During her period of exile, beginning in 1653, the composition of portraits served to entertain the duchess, but also to explore and construct the centrality of her own royal identity. By assembling the Divers portraits and printing the volume in limited edition with careful attention to its aesthetic design, Mademoiselle de Montpensier marked the creation and publication of the literary portrait as an exclusive affair in which she was the central and directive figure. In its material production, then, the volume of the Divers portraits became both the medium and the material incarnation of the duchess’s self-promotion. Harvey divides her book into two distinct sections : an extensive, three-part introduction, followed by a critical edition of the 1659 text. The introduction is particularly notable and exhaustive in its detail. The three parts trace the production of the Divers portraits from its first publication to its reception post-facto through the nineteenth century. Part One covers the origins of the literary portrait, the intersections of the development of the genre as it was intertwined with Mademoiselle’s personal history, the moral and political uses of the portrait, and the ways in which the duchess used the portrait to develop a personal mythology. Part Two analyzes aspects of the material production of the book, including paratextual material, frontispieces, the uses of titles and ornaments, the arrangements of the portraits within the collection, and dedications. The third and final part examines the reception of the Divers portraits from the seventeenth century onward. Harvey closely compares the Divers portraits to the Recüeil de portraits et éloges, another portrait collection also published in 1659, with which the Divers portraits is often confused (the publication in the same year of both collections testifies to the popularity, if ephemeral, of the genre). This comparison highlights the précieux backdrop that informed the composition and publication of literary portraits, and shows how the two collections followed two distinct modes: while Mademoiselle’s Divers portraits was indeed inspired by the literary pastimes of the aristocracy, it also sought politically to glorify and memorialize that elite, while the Recueil belonged more properly to the mode of “gallant literature.” After a discussion of seventeenth-century commentaries on the portrait, Harvey concludes the introduction by tracing the nineteenth-century reception of the Divers portraits, emphasizing in particular the ways in which its material form—as livre d’apparat—ensured its continued attention by historians of the book and paved the way for its historical reception as a memorializing endeavor, as distinct from the category of littérature mondaine in which the literary portrait could otherwise be inscribed... » (Leah Chang – George Washington University).Remarquable exemplaire de ce livre célèbre a grandes marges (hauteur 166 mm), le seul conservé dans sa reliure strictement d’époque passé sur le marché depuis plus d’un demi-siècle.Il est complet de la clef imprimée à l’époque, « que nous n’avons vue nulle part » dit Rochebilière (Cat. I, 1882, n°713).Des bibliothèques Louis de Monmerqué (1780-1860), avec note autographe, et Jacques Dennery, avec ex-libris.
Reliure plein vélin ivoire de l'époque à coutures apparentes (vélin hollandais). Reste de titre à l'encre au dos (presque effacé). Légers frottements. Exemplaire frais, non restauré. Papier de qualité plus ou moins médiocre selon les tomes, parfois uniformément teinté. Collationné complet. Ce recueil est extrêment rare selon les différentes sources consultées. Sa mise en oeuvre semble hératique (nom d'éditeurn, dates et mention d'édition assez fantaisistes). Il semble pourtant que ce soit tout ce qui a paru de cet ensemble composé de chansons bacchiques, lestes et gaillardes. On lit dans le catalogue de livres provenant de la bibliotheque de monsieur Leroux de Lincy, n°225 (vélin, même collation) : "Recueil extrêmement rare, dans lequel on trouve un certain nombre de chansons relatives au règne de Louis XIV (vendu 58 francs à la vente Silvestre en 1845, ex. relié vélin comme le nôtre). "Il s'y trouve un grand nombre de couplets hostiles à Louis XIV". On trouve un autre recueil quasi identique à la date de 1688, est-le même ? Et un autre en 12 parties datées de 1696, qui ne semble pas être le même que notre exemplaire. On lit par ailleurs dans le catalogue de la bibliothèque de monsieur Cigongne à propros d'un exemplaire identique au nôtre : "Tome I. 3è édition (6 parties intitulées t. I à VI, et 1ère partie d'un 2ème volume, datée de 1690). Sur l'imprimé à Paris (Hollande), 1691. Petit in-12. maroquin olive par Trautz-Bauzonnet (n°1228 du catalogue Cigongne), avec ce commentaire : "On croit que c'est tout ce qui a paru de ce recueil.".
On y trouve des pièces en vers qu'on ne trouve pas ailleurs dans les autres recueils du même genre. Quelques chansons sont en flamand et d'autres en gascon. Elles n'ont pas de titre pour la plupart, on y donne juste l'air sur lequel il fallait les chanter. On ne sait pas sur quel air il fallait chanter ce petit couplet : Mon mari j'ai résolu De vous faire cornette Au régiment des cocus Car si jamais il en fut Vous l'êtes, vous l'êtes, vous l'êtes. ou encore cette chanson bacchique : Sans le secours de la bouteille, L'on passerait mal ses jours, Toutes les douceurs des amours, N'ont point de charme qui réveille, Un amant n'est jamais content, Un buveur est toujours content. et encore un peu plus leste : Margot et son gros fessier Font un concert magnifique ; Son voisin le Savetier Se pâme à cette musique : Tous deux chantent nuit et jour, Sans note blanche ni noire : Margot chante un air de cour, Et son cul un air à boire. Enfin citons cet air nouveau sur l'air de J'avais cent francs etc. Passons le temps, Auprès de nos maîtresses, Caressons les sans cesse, Vivons contents : Un tendre amant Doit être complaisant Sans être un inconstant, Un tendre amant Doit aimer sa maîtresse, Et la baiser souvent. De la plus grande rareté dans cette condition. La plupart des grands bibliophiles du XIXe siècle ne possédaient pas ce recueil (ou en reliure neuve du XIXe siècle). Aucun exemplaire dans Morgand (Bulletin de la librairie Morgand et Fatout, 1876-1904). Aucun exemplaire dans la bibliothèque de Viollet-le-Duc. Egalement absent des bibliothèques Rothschild, Lachèvre, etc. Il n'y a actuellement aucun exemplaire à la vente. Provenance : il est possible que notre exemplaire, relié en vélin d'époque, soit l'exemplaire provenance de la bibliothèque de monsieur Méon (n°1915, vente de novembre 1803, catalogue des livres précieux, singuliers et rares, chez Bleuet jeune). Ce même exemplaire est encore sans doute le même qui a passé ensuite dans la bibliothèque de monsieur George Buchanan (n°475, vente de 1849 par la Maison Silvestre par L. Potier). Exemplaire passé ensuite dans la bibliothèque de Leroux de Lincy (n°225, vente de 1865, vendu 58 francs). Il n'y a cependant aucune provenance attestée dans l'exemplaire. Très bon exemplaire en condition d'époque (vélin hollandais).
Phone number : 06 79 90 96 36
À Nancy, Chez la Vve Cusson, Lamort, 1733-1786 15 tomes en 17 vol. in-4, veau fauve marbré, dos à nerfs orné de fleurons et de guirlandes dorés, ou basane fauve marbrée, dos à nerfs orné de fleurons et de filets dorés (rel. de l'époque). Manques à certaines coiffes, certains mors fendus, mais exemplaire convenable dans l'ensemble.
Très importante source pour l'histoire de Lorraine, notre ensemble couvre la période 1698-1784 sans interruption, et contient les différents suppléments ainsi que les tables.Composition de l'exemplaire :– Tome I : 1698-1712.– Tome II : 1713-1723.– Tome III : 1724-1729. (A la suite du tome III, le tome V a été relié, ce dernier figure en double dans notre exemplaire).– Tome IV concerne les monnaies entre 1698 et 1729.– Tome V (relié à la suite du tome IV), Titre : Recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, depuis le règne du duc Léopold, jusqu'à celui de sa majesté le roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar : 1729-janvier 1737.– Tome VI : Titre : Recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, du règne de sa majesté le roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar. Janvier 1737-1742.– Tome VII : 1743-1748. Suivi du Supplément aux ordonnances et réglements de Lorraine (1734-1740).– Tome VIII : 1749-1752.– Tome IX (relié à la suite du tome VIII) : 1753-1758.Notre exemplaire contient un autre Tome IX qui a la particularité de présenter le Supplément au tome IX.– Tome X : 1759-février 1766.– Tome XI : Titre : Recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, du règne de sa majesté Louis XV : février 1766-1769. Suivi de Table des matières contenues dans les ordonnances des ducs de Lorraine, depuis le commencement du règne du duc Léopold, jusqu'à la fin de celui du roi Stanislas, excepté de celles contenues au quatrième volume, qui est celui des monnaies.– Tome XII : 1770-1772. Suivi de Supplément aux édits et ordonnances de Lorraine, depuis l'année 1745 jusqu'en 1773 exclusivement.– Tome XIII, première partie : Titre : Recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, du règne de leurs majestés Louis XV et Louis XVI : 1773-1775. (Précédé du Supplément cité ci-dessus).– Tome XIII, seconde partie : 1776-mars 1778. Suivi de la able alphabétique ou abrégée du treizième volume du recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, jusqu'en 1778 exclusivement, et du supplément aux Xe, XIe et XIIe volumes, par M. Riston.– Un tome de Supplément aux édits et ordonnances de Lorraine, contenant la Table des matières contenues dans les ordonnances de Lorraine, une Table abrégée chronologique des ordonnances et réglements de Lorraine jusqu'en 1773, une Table alphabétique ou abrégée du recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, jusqu'en 1773 et d'une Table alphabétique ou abrégée du treizième volume du recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, jusqu'en 1778 exclusivement, et du supplément aux Xe, XIe et XIIe volumes, par M. Riston.– Tome XIV : Titre : Recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, du règne de sa majesté Louis XVI : 1774-1781.– Table alphabétique ou abrégée du quatorzième volume du recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, jusqu'en 1781 inclusivement, et du supplément depuis 1774 inclus, par M. Riston.– Tome XV : Titre : Recueil des édits, déclarations, lettres-patentes, et arrêts du Conseil enregistrés au Parlement et à la Chambre des comptes de Nancy ; ensemble des arrêts de réglements rendus par ces deux tribunaux, etc. : 1782-1784. Suivi de la Table alphabétique ou abrégée du XVe volume du recueil des ordonnances et réglements de Lorraine, jusqu'en 1785 exclusivement.Camus, 1810 (qui n'indique que 12 volumes). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Phone number : 06 46 54 64 48
s. d. (vers 1750) 2 tomes reliés en 1 vol. in-12° (194 x 126 mm) 239 pp - 238 pp., papier filigrané au cornet avec contremarque SC (non identifié, inconnu à Gaudriault), demi-veau moucheté, dos à 5 nerfs, tranches rouges (reliure de l'époque)
Recueil manuscrit de 8 comédies "messéantes", dont une inédite Recueil manuscrit de 8 parades, dont une pièce inédite de Charles Collé. Le terme « parade » désigne à l'origine les comédies jouées devant les théâtres populaires dans le but d'attirer les badauds à l'intérieur. Mais au XVIIIe siècle, ces farces sont adoptées comme divertissement mondain : les bourgeois rejouent entre eux des scènes aperçues à la foire, et bientôt leurs amis du grand monde se pressent pour assister à ces spectacles. La parade de société séduit autant qu'elle inquiète : burlesque, absurde, anti-théâtrale, le genre fait appel à des références érudites tout en jouant sur la « messéance ». Dans Le Remède à la mode, par exemple, Isabelle simule une colique : son amant Léandre se présente chez elle grimé en docteur pour lui administrer un lavement, tandis que son fiancé les observe par le trou de la serrure. Grimm, dans sa correspondance du 15 septembre 1756, exprime tout son mépris pour le genre : "C'est un ramassis de malpropretés, d'obscénités, de balourdises, d'extravagances démesurées, de mauvais compliments jetés à la face des gens, de calembours et de noms propres scatologiques, avec des coquilles, des liaisons et du zézaiement dans la prononciation." On compte parmi les plus célèbres auteurs de parade aussi bien des chansonniers et dramaturges (Charles Collé) que des magistrats, comme Thomas Gueulette, bibliophile et historien du théâtre qui, de ses 26 ans à sa mort, fut substitut du procureur du Roi. Plusieurs dizaines de ces parades furent imprimées sans le consentement de leurs auteurs en 1756 dans l'ouvrage Théâtre des Boulevards, ou recueil de Parades. (3 vol. Mahon : Gilles Langlois, 1756) L'éditeur est un nommé Corbie. On ne le connait que par l'anecdote suivante, tirée d'un manuscrit autographe de Collé, qui se plaignait de la manière infidèle dont plusieurs de ses parades y sont imprimées : « Soyez sûrs et certains, que toutes les parades qui sont zenterrés vives dans ce damné Théâtre des boulevards sont de la faciende de M. de Sallé (secrétaire de Maurepas), à l'exception de l'Isabelle grosse par vertu, qu'est de Fagan ; une qu'est de Montcrif, en vers (l'Amant Cochemard), une qu'est de Piron (le Marchand de merde), et trois ou quatre autres de moi, qui m'ont été volées par un Savoyard décrotteur. » L'ouvrage, divisé en 2 tomes titrés 3 et 4, comprend : Tome 3 : - une lettre au président Hainaut (Hénault) le remerciant d'avoir assisté à une pièce. Conseiller au parlement de Paris en 1705, puis président de la Première chambre des Enquêtes en 1710, Charles-Jean-François Hénault signa lui-même quelques parades. - Le Remède à la mode (1729), parade de Thomas Gueulette et Charles-Alexandre Salley pp. 7-88. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Isabelle grosse par vertu (1738), de Thomas Gueulette et Christophe-Barthélémy Fagan de Lugny. pp. 89-123. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Ah ! que voilà qui est beau ! (1730), de Thomas Gueulette et Louis-César de la Vallière. pp. 124-18. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - Léandre Ambassadeur (1720), de Thomas Gueulette, pp. 185-239. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II Tome 4 : - Caracataca et Caracataque, Thomas Gueulette, pp. 1-111. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - L'amant poussif, pp. 112-159. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. II - Léandre hongre, de Charles Collé. pp. 160-222. Parue dans Théâtre des boulevards, ou Recueil de parades, t. I - L'Enfant Rouge, pièce inédite de Charles Collé, pp. 223-238 Cette dernière pièce semble n'être documentée que dans un manuscrit conservé à la bibliothèque de Versailles (Ms L 60) sous le titre « uvres de Monsieur Collé non imprimées ». Avec l'indication « L'Enfant rouge, parodie d'une scène d'Athalie. » Elle met en scène un dialogue entre Madame Pataclin, séductrice, et le très naïf Balthazar. PROVENANCE : Pierre Enckell (1937-2011), ex-libris manuscrit à l'encre bleue sur la première garde blanche. Journaliste, lexicographe et auteur d'un article sur Charles Collé, « Un air de folie et d'indécence » (paru à titre posthume dans Charles Collé (1709-1783) : Au cur de la République des Lettres [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2013). L'annotateur de l'article décrit le manuscrit détenu par Pierre Enckell comme la seule autre copie connue du texte de L'Enfant Rouge (p. 27) Les bibliothèques publiques françaises ne détiendraient qu'une dizaine de recueils de ce type, avec plus ou moins de pièces. Bibliographie : 1. Jennifer Ruimi, «La joyeuse mise à mort d'Aristote dans les parades de société » dans Théâtres en liberté du xviiie au xxe siècle. Genres nouveaux, scènes marginales ?, 2013, 2. Moureau, Françoise, « Le Recueil Corbie ou les parades en liberté (1756) : théâtre secret et gens du monde au XVIII siècle », (Revue d'histoire du théâtre, n°1-2, 2004, p. 121-133). Coins rognés, frottements sur les coupes.