Paris, Didot, An VII (1799). 1799 1 vol. in 4° non rogné (315 x 240 mm) de : [2] ff. (faux titre, titre) ; II (extrait du registre) ; 83 pp. ; 9 planches, la plupart dépliantes. Ex-dono manuscrit sur le faux titre : donné par le citoyen A Sauzay, préfet du département du Mont-Blanc. (Trace de mouillure centrale sur les derniers feuillets, sans atteinte au texte, petite tache sur les 2 premiers feuillets, très rares rousseurs). Plein cartonnage d'attente muet gris. (Dos manquant).
Reference : 5716
Edition originale ce rapport sur les sépultures de Jacques Cambry (1749-1807), écrivain, historien et archéologue amateur, fondateur de l'Académie Celtique. Né à Lorient, fils dun constructeur de bateaux pour la Compagnie des Indes, il fait carrière localement sous la Révolution et le Directoire entre Lorient et Quimperlé. Administrateur du département de la Seine à partir de 1799, il a pour mission de visiter les cimetières de Paris et d'en constater l'état. Ainsi, les ayant trouvé dans état déplorable selon lui, il propose dy remédier dans ce rapport. Pour ce faire, il fait tout dabord un historique des types de sépultures à travers les âges. A ce propos, lauteur ne cache pas son goût prononcé pour les arts antiques et notamment les sépultures dont il fait l'apologie dans une prose passionnée et teintée dhumour : Mais, dira-t-on, que deviendra légalité si le riche repose dans un mausolée, et quune simple pierre couvre les dépouilles du pauvre? Eh quoi! le faste dun tombeau ne rappelle-t-il pas souvent lorgueil ou la stupidité de celui qui le fit construire? Néternise-t-il pas la haine pour un tyran, le mépris pour un bas flatteur? Ah! croyez-moi, la faux terrible de la mort établit un niveau que quelques frises élégantes, ou des arabesques bizarres, ou de pompeuses pyramides, ne peuvent détruire. Qui na pas dédaigneusement souri du luxe de quelques sépultures, et qui na pas versé de douces larmes dans un cimetière de campagne? (pp. 10 et 11). En matière de sépulture, Cambry prône la liberté d'agir conformément à ses goûts et à sa volonté. Dans la dernière partie, lauteur fait la présentation de son projet de cimetière, illustrée des 9 planches de l'architecte Molinos. Il projette ainsi de renommer Montmartre en "Champ de repos". Enfin, la dernière partie du rapport est consacrée à un projet darrêté de 29 articles dans lequel il réaffirme notamment le droit à la crémation dont la pratique est selon lui tombée en désuétude en raison dopinions religieuses défavorables. Exemplaire frais en cartonnage dattente de ce curieux rapport sur les sépultures. 1 vol. 4to untrimmed (315 x 240 mm) of : [2] ff (false title, title); II (extract from the register); 83 pp; 9 plates, most of them folding. Handwritten ex-dono on the false title: donné par le citoyen A Sauzay, préfet du département du Mont-Blanc. (Trace of central wetness on the last few leaves, without affecting the text, small stain on the first 2 leaves, very rare foxing). Full grey boards (spine missing). First edition of this report on the burials of Jacques Cambry (1749-1807), writer, historian and amateur archaeologist, founder of the Celtic Academy. Born in Lorient, son of a shipbuilder for the Compagnie des Indes, he had a local career during the Revolution and the Directoire between Lorient and Quimperlé. As administrator of the Seine department from 1799, his mission was to visit the cemeteries of Paris and assess their condition. Having found them to be in a deplorable state, he proposed to remedy the situation in this report. To this end, he begins with an historical overview of the different types of burial through the ages. In this regard, the author makes no secret of his fondness for the arts of antiquity, and in particular for burial mounds, which he extols in a passionate prose tinged with humor: But what will become of equality if the rich are laid to rest in a mausoleum, and a simple stone covers the remains of the poor? Isn't the pomp of a tomb often a reminder of the pride or stupidity of the man who built it? Doesn't it eternalize hatred for a tyrant, contempt for a low flatterer? Ah, believe me, the terrible scythe of death sets a standard that a few elegant friezes, or bizarre arabesques, or pompous pyramids, cannot destroy. Who has not smiled scornfully at the luxury of a few graves, and shed sweet tears in a country cemetery? (pp. 10 & 11). When it comes to burial, Cambry advocates the freedom to act according to one's tastes and will. In the final section, the author presents his cemetery project, illustrated with 9 plates by architect Molinos. His plan was to rename Montmartre Champ de repos. Finally, the last part of the report is devoted to a 29-article draft decree in which he reaffirms the right to cremation, the practice of which he believes has fallen into disuse due to unfavorable religious opinions. A fresh copy of this curious report on burials, in waiting boards.
J-F Letenneur Livres Rares
M. Jean-François Letenneur
11 bd du tertre Gondan
35800 Saint Briac sur Mer
France
librairie@jfletenneurlivresrares.fr
06 81 35 73 35
De l'Imprimerie De Pierre Didot l'aîné 23,5 x 31 Paris 1799 In-4, plats cartonnés d'attente, sans dos, an VII, [4] ff., 72 p., suivies de planches gravées par L'épine et Gallien, ou Niquet jeune d'après les dessins de Molinos architecte, suivies du projet d'arrêté du département de la Seine sur les Sépultures, [3]-76 à 83 pp. Première édition. Curieux rapport sur les sépultures de Jacques Cambry (1749-1807), originaire de Lorient, né d'un père constructeur de bateaux pour la Compagnie des Indes, voyageur cultivé et homme des Lumières, qui embrassa la cause révolutionnaire et fit carrière locale sous la Révolution et le Directoire entre Lorient et Quimperlé. Nommé administrateur du département de la Seine en 1799, il fut chargé "de visiter les cimetières de Paris et d'en constater l'état"...qu'il trouva "dans un si cruel abandon". Il place son introduction sous les auspices de "la nature et de la raison", et retrace dans une perspective historique les différentes manières d'enterrer les morts. Il défend pour chacun "la liberté d'agir conformément à ses goûts, à sa volonté. Sages, contentez-vous d'une urne simple; riches, élevez des tombeaux qui nourriront l'architecte...Celui qui veut confier ses dépouilles à la terre doit pouvoir les lui confier : celui qui veut que le feu les décompose doit avoir la liberté de les répandre dans l'espace...". A la suite, il fait l'apologie des cimetières de l'Antiquité et s'en fait également l'histoiren. La dernière partie du rapport est consacrée à un projet de cimetière et à sa description, étayée par les planches de l'architecte Molinos; Il serait appelé "Le champ de repos", "placé dans un lieu fort élevé, très aéré, Montmartre remplissant ces deux conditions..."Le rapport se termine par le "Projet d'arrêté" introduit par deux considérants: que le lieu des sépultures publiques doit avoir un caractère imposant et convenable à une grande cité; que, dans les temps anciens, la plupart des peuples ont été dans l'usage de brûler les corps, et que cet usage n'a été aboli, ou plutôt tombé en désuétude, que par l'influence qu'ont eues les opinions religieuses; qu'il est avantageux sous tous les rapports de les rétablir"...Absence de dos, quelques rousseurs sur les gardes, sinon pages de texte très fraiches, petite auréole en marge extérieure des planches, déchirure à la pl. n°6 sans manque. Rare. A relier.(LatB3) PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST