s.l.n.d. [1779]. 1779 Panorama sur papier contrecollé sur toile (605 x 2000 mm), constitué de 2 larges feuilles juxtaposées et d'une découpe de papier portant le titre, dessin à l'encre et à l'aquarelle (craquelures, jaunissement, restaurations anciennes). Toile montée sur cadre de bois, baguette d'encadrement de bois moulé.
Reference : 4672
Remarquable vue panoramique, exécutée à lencre et à laquarelle par lofficier de marine le Breton, représentant le face à face de la flotte britannique et de la flotte franco-espagnole devant Plymouth, le 26 août 1779, alors engagée aux côtés des américains. Exceptionnel document original resté inconnu des historiens. La France s'engage d'abord dans la guerre d'indépendance américaine par la fourniture de matériel et d'aides en faveur des insurgés, puis officiellement en 1778. L'aide française navale et terrestre et le soutien de ses alliés contribue de façon décisive à la victoire américaine, notamment par ses victoires sur mer et à la bataille de Yorktown, et se conclut par le traité de Paris de 1783 qui reconnaît l'indépendance des États-Unis d'Amérique. Louis Guillouet, comte d'Orvilliers (1710-1792) est nommé lieutenant général des armées navales le 6 février 1777. Il est chargé du commandement de l'armée navale, forte de 32 vaisseaux de ligne et divisée en trois escadres, qui était réunie au port de Brest pour engager la Marine royale dans l'océan Atlantique. Lors de la bataille d'Ouessant, en juillet 1778, il défait la flotte britannique de l'amiral Keppel. Au mois de mai 1779, d'Orvilliers sort à nouveau du port de Brest avec 30 vaisseaux de ligne, et se rend à la hauteur de La Corogne où la flotte espagnole doit se rallier à son pavillon. Mais trois mois dattente sécoulent et la moitié des équipages français est décimée par le scorbut, dont le fils unique de lamiral. Forte de 65 vaisseaux, la flotte franco-espagnole rassemblée remonte alors dans la Manche avec l'intention de débarquer en Angleterre près des ports de Portsmouth et Plymouth. Cependant, le déficit déquipages et des vents contraires ne permettent pas ce débarquement. Laffrontement des flotte se réduit donc à quelques combats individuels (dont la prise de l« Ardent » par 2 frégates Françaises le 17 août) et au face à face du 26 août 1779, représenté par notre panorama, qui aboutit au décrochage de la flotte britannique mais ne permet pas un débarquement. Exécuté sur papier à lencre et à laquarelle, notre gigantesque panneau figurant ce face à face, long de deux mètres, est luvre dun officier français présent sur les lieux : En haut à gauche, on peut lire en partie linscription « fait par Le Breton, officier sur le vaisseau le » Le titre, exécuté sur une pièce contrecollée placée en haut au centre de la scène, est Intitulé « Ligne de Bataille de larmée combinée de France et dEspagne sous le commandement de Mr le Cte dOrvilliers. Chassent larmée Angloisse dans la Manche le 26 Aoust 1779». Il est surmonté des armes de France (blason polychrome portant 3 fleurs de lys, entouré dun feuillage, coiffé de la couronne royale et flanqué de 6 pavillons, dune ancre de marine et dun canon). Les panoramas représentant des batailles navales sont peu communs. Gravés ou dessinés à la main, ils représentent rarement plus dune quarantaine de navires, sur une largeur nexcédant pas un 1,20 mètre de largeur. Lambition de lofficier Le Breton était ici de représenter ici la totalité des 2 flottes. Ainsi, près de 150 vaisseaux de toute taille sont représentés. Il a en outre inscrit la plupart des noms des navires de la flotte coalisée et indiqué le nombre des canons quils portaient. Pour la plupart de ces navires engagés dans la guerre dindépendance américaine, cette représentation est la seule iconographie subsistante. Ainsi, ce document sans équivalent pour ses détails, sa dimension et limportance historique de son contenu iconographique est dun intérêt majeur pour lhistoire maritime de la France, de lEspagne, de lAngleterre et de la jeune Amérique dont le sort est alors lié aux engagements maritimes. Le panorama a malheureusement subit les outrages du temps, avec des parties devenues illisibles et un jaunissement du papier. Cependant, voici ce que nous avons pu observer et déchiffrer : Sur la partie centrale et à gauche est représentée la Flotte franco-Espagnole, avec une centaine de bateaux, dont : LEscadre légère commandée par Latouche Tréville (a gauche) comprenant : Le St Michel de 64 canons, LExpania de 64 canons, La Couronne de 80 canons, Le Mignon de 64 canons, Le Triton de 64 canons, La Magiciene de 44 canons, La Catarina de 18 canons, Le Delocermel de 36 canons, Le Mutin de 18 canons, Le Senegal de 18 canons, Le navire hopital le Santa Vita, La Diane de 40 canons. Une autre petite escadre, au milieu, légèrement sur la gauche) : LEmerada, Le Jupiter, La Santa Rosa, Le London, Le Daswood, Le Menage, LEtourdy de 22 canons, La Concorde de 40 canons, La Junon de 40 canons, La Tartante de 40 canons, LEspiegle de 8 canons, La Curieuse de 42 canons, Le Chabbeau de 40 canons, Le Pluvieu, Le Saumon, LHorizon de 40 canons, La Grana de 18 canons. Sur une seule ligne, plus bas, sont représentés 45 navires Français reconnaissables à leurs pavillons et flammes mais dont les noms apparaissent en négatif ou sont illisibles. Au centre, on distingue le vaisseau Amiral, à côté dun vaisseau surmonté dune étoile rouge. A lextrémité à droite, une vingtaine de navires, la plupart espagnols, sont rangés sur une ligne oblique remontant vers la côte : Le St Nicolas de 74 canons, Le Monarque de 74 canons, Le St Pascal, Le Eugenie de 74 canons, Le Prince de 74 canons, LAtlante de 64 canons, Le Gertrudia de 40 canons, Le St Eusina de 40 canons, La Ste Trinidade de 110 canons, Le Velasco de 64 canons, Le St Depaula, La Galice de 74 canons, LYsidao de 64 canons, LEgalle de 52 canons, Le Sybilosa de 74 canons, LAsilto de 74 canons. Sur la droite est représentée La flotte anglaise denviron 45 navires semble fuir devant la flotte franco-espagnole. La légende et les noms des bateaux nest pas inscrite mais on peut voir les pavillons et flammes britanniques. Au-dessus, La ligne dhorizon est marquée sur toute la longueur gauche par la cote anglaise sur laquelle est représentée un port fortifié avec le drapeau britannique (Portsmouth). Un autre port fortifié est visible sur la partie droite ainsi quune cité sur les hauteurs des falaises. Panorama on paper laminated on canvas (605 x 2000 mm) consisting of 2 large juxtaposed sheets and a cutout of paper bearing the title, drawing in ink and watercolor (cracks, yellowing, old restorations). Remarkable panoramic view, executed in ink and watercolor by the naval officer Le Breton, representing the face to face between the British and the Franco-Spanish fleet working alongside the Americans in front of Plymouth, August 26, 1779. Exceptional original document remaining unknown to historians. France first engaged in the American War of Independence by supplying equipment and aid to the insurgents, then officially in 1778. The French naval and land aid as well as the support of its allies contributed significantly to the American victory, in particular by its victories at sea and at the battle of Yorktown. The war ends with the Treaty of Paris of 1783 which recognizes the independence of the United States of America. Louis Guillouet, count of Orvilliers (1710-1792) was appointed lieutenant general of the naval armies on February 6, 1777. He was in charge of the command of the naval army, made up of 32 ships and divided into 3 squadrons, which was based at the port of Brest to engage the Royal Navy in the Atlantic Ocean. At the Battle of Ouessant in July 1778, he defeated Admiral Keppel's British fleet. In May 1779, d'Orvilliers left the port of Brest with 30 ships, and went to La Coruña where the Spanish fleet had to rally to its flag. Three months passed by and half of the French crews were decimated by scurvy, including the admiral's only son. With 65 vessels, the assembled Franco-Spanish fleet went back to the English Channels with the intention of landing in England near the ports of Portsmouth and Plymouth. However, the shortage of crews and headwinds did not allow this landing. The confrontation of the fleets is, therefore, reduced to a few individual fights (including the capture of the "Ardent" by 2 French frigates on August 17) and the face-to-face meeting of August 26, 1779, represented by our panorama, which results in the stalling of the British fleet but does not allow for a landing. Executed on paper in ink and watercolor, our gigantic panel of two meters long is the work of a French officer present on the scene: At the top left, we can read in part the inscription "fait par Le Breton, officier sur le vaisseau le " The title, executed on a laminated piece of paper placed at the top center of the scene, is Entitled "Ligne de Bataille de larmée combinée de France et dEspagne sous le commandement de Mr le Cte dOrvilliers. Chassent larmée Angloisse dans la Manche le 26 Aoust 1779". It is surmounted by the arms of France (polychrome coat of arms bearing 3 fleurs-de-lys, surrounded by foliage, wearing the royal crown and flanked by 6 flags, a naval anchor and a cannon). Panoramas depicting naval battles are unusual. Engraved or drawn by hand, they rarely represent more than forty ships, with a width not exceeding four feet in width. Officer Le Breton's ambition was to represent all of the two fleets here. Thus, nearly 150 vessels of all sizes are represented. He also recorded most of the names of the ships of the coalition and indicated the number of guns they carried. For most of these ships engaged in the American War of Independence, this depiction is the only iconography remaining. Thus, this unparalleled document for its details, size and the historical importance of its iconographic content is of major interest for the maritime history of France, Spain, England and America whose fate is then linked to maritime engagements. The panorama has unfortunately suffered the ravages of time, with parts becoming illegible and the light-induced yellowing of paper. However, we were able to observe and decipher: On the central part and on the left is represented the Franco-Spanish Fleet, with a hundred boats, including: The Light Squadron commanded by Latouche Tréville (on the left) comprising: The St Michel with 64 cannons, L'Expania with 64 cannons, La Couronne with 80 cannons, Le Mignon with 64 cannons, Le Triton with 64 cannons, La Magiciene with 44 cannons, La Catarina with 18 cannons, Le Delocermel with 36 cannons, Mutineer with 18 guns, Senegal with 18 guns, the hospital ship the Santa Vita, La Diane with 40 guns. Another small squadron (in the middle, slightly to the left): L'Emerada, Le Jupiter, La Santa Rosa, Le London, Le Daswood, Le Menage, L'Etourdy de 22 cannons, La Concorde de 40 cannons, La Junon de 40 guns, La Tartante of 40 guns, L'Espiegle of 8 guns, La Curieuse of 42 guns, Le Chabbeau of 40 guns, Le Pluvieu, Le Saumon, L'Horizon of 40 guns, La Grana of 18 guns. On a single line, below, are represented 45 French ships recognizable by their flags and flames but whose names appear in negative or are illegible.
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