Munich, Lucas Straub pour Johann Wagner, 1658. 1658 1 vol in-4° (193 x 154 mm) de : [6] ff. (faux titre, titre, privilège, au lecteur) ; 362 pp. ; [1] f. blanc ; [9] ff. (index). Plein veau 19ème, double filet doré sur les plats, roulette sur les coupes, dos à nerfs orné, titre de maroquin fauve.
Reference : 4197
Édition originale de cet ouvrage en latin sur lHistoire de la Chine dû à Martino Martini (1614-1661), prêtre jésuite, missionnaire en Chine, premier géographe et cartographe moderne de la Chine. Cette Histoire de la Chine constitue la première partie dun projet titanesque que Martini naura malheureusement jamais eu le temps de terminer et fait directement suite à son Novus atlas sinensis (Amsterdam, 1655), son ouvrage le plus célèbre qui fit sa renommée en tant que géographe et cartographe de la Chine. Composé de 17 cartes des différentes provinces de Chine et agrémenté de nombreuses pages de texte, cest la description la plus complète de la Chine connue à lépoque. La qualité de ce travail de Martini est telle que même un siècle plus tard il est toujours le plus complet jusqualors. Après ce travail denvergure sur la Chine de lépoque, lauteur se lance dans la rédaction de sa longue Histoire dont le présent ouvrage concerne la naissance de lempire chinois et ses premiers exploits. Avant cela, Martini avait fait publier sa Grammatica Linguae Sinensis (1653), la toute première grammaire de la langue chinoise réalisée par un européen. Originaire de Trente en Italie, Martini entre dans la Compagnie de Jésus en 1632. Après avoir étudié les mathématiques et lastronomie sous la direction du grand savant Athanase Kircher, il approfondie ses connaissances en théologie à Coïmbre, au Portugal, avant dêtre ordonné prêtre en 1939. Il prend la mer en 1640 puis arrive à Macao en 1642 où il entame son étude du chinois. Ayant élu résidence à Hangzhou, il parcours ensuite les provinces chinoises jusquà Pékin pour recueillir des données scientifiques et surtout géographiques qui lui serviront pour son atlas susmentionné. Suite à linvasion des Manchous en 1644, il nhésite pas à sinvestir dans la défense des populations civiles. Rappelé à Rome dès 1650 afin de défendre lapproche missionnaire inculturée des Jésuites de Chine, il narrive quen 1655 au terme dun long et périlleux voyage passant notamment par les Philippines. Au cours de ce voyage de retour, il passe par Amsterdam, Anvers, Vienne et Munich où il organise limpression de ses ouvrages dès 1653. Lapproche inculturée que Martini est alors contraint de défendre à Rome consiste à accorder un respect tout particulier aux coutumes chinoises nallant pas à lencontre de la foi chrétienne voire même à les encourager. Celle-ci était courante chez les missionnaires Jésuites en Chine mais largement incomprise en Europe, les Franciscains et Dominicains y étaient particulièrement réfractaires. Afin dassurer sa défense, Martini dispose du Brevis relatio de numero et qualitate christianorum apud sinas (Rome, 1654), un long mémoire préparé par les missionnaires jésuites de Chine. A lissue dun long débat, lÉglise tranche en faveur des jésuites en 1656 bien que la controverse subsiste. De retour en Chine à Hangzhou dès 1658 après un voyage de deux ans entaché par la maladie et au cours duquel il est fait prisonnier puis libéré moyennant une rançon, il reprend son travail pastoral. Il meurt du choléra à lâge de 47 ans en 1661. Luvre de Martino Martini est considérable pour lavancement des connaissances européennes sur la Chine. Bien quil nait jamais put achever ce travail sur son Histoire, ses cartes de la Chine et sa grammaire du chinois firent grandement progresser lEurope dans ses relations avec lextrême orient. Bel exemplaire dans sa reliure 19ème. 1 vol 4-to(193 x 154 mm) of : [6] ff. ( half-title, title, privilege, to the reader) ; 362 pp. ; [1] blank f. ; [9] ff. (index). 19th century full calf, double gilt fillet on the boards, roulette on the edges, spine ribbed and decorated, tan morocco title. First edition of this work in Latin on the History of China by Martino Martini (1614-1661), Jesuit priest, missionary in China, first modern geographer and cartographer of China. This History of China is the first part of a titanic project that Martini unfortunately never had the time to complete and follows directly on from his Novus atlas sinensis (Amsterdam, 1655), his most famous work which made his reputation as a geographer and cartographer of China. Composed of 17 maps of the different provinces of China and enhanced with numerous pages of text, it is the most complete description of China known at the time. The quality of this work by Martini is such that even a century later it is still the most complete one. After this large-scale work on China at the time, the author launched into the writing of his long History, of which the present work concerns the birth of the Chinese empire and its first exploits. Before that, Martini had published his Grammatica Linguae Sinensis (1653), the very first grammar of the Chinese language by a European. A native of Trento, Italy, Martini joined the Society of Jesus in 1632. After studying mathematics and astronomy under the great scholar Athanasius Kircher, he deepened his knowledge of theology in Coimbra, Portugal, before being ordained a priest in 1939. He set sail in 1640 and arrived in Macao in 1642 where he began his study of Chinese. Having taken up residence in Hangzhou, he then travelled through the Chinese provinces as far as Peking to collect scientific and, above all, geographical data which he used for his aforementioned atlas. Following the Manchu invasion in 1644, he did not hesitate to get involved in the defense of the civilian population. Recalled to Rome in 1650 in order to defend the inculturated missionary approach of the Jesuits in China, he only arrived in 1655 at the end of a long and perilous journey passing through the Philippines. On his return journey, he passed through Amsterdam, Antwerp, Vienna and Munich where he organized the printing of his works from 1653. The inculturated approach that Martini was forced to defend in Rome consisted in granting special respect to Chinese customs that did not run counter to the Christian faith, and even in encouraging them. This was common among Jesuit missionaries in China, but largely misunderstood in Europe, and Franciscans and Dominicans were particularly resistant to it. In order to ensure his defense, Martini has the Brevis relatio de numero et qualitate christianorum apud sinas (Rome, 1654), a long memoir prepared by the Jesuit missionaries in China. After a long debate, the Church decided in favor of the Jesuits in 1656 although the controversy remained. Back in China in Hangzhou in 1658 after a two-year journey marred by illness, during which he was taken prisoner and then released on ransom, he resumed his pastoral work. He died of cholera at the age of 47 in 1661. Martino Martini's work is considerable for the advancement of European knowledge about China. Although he was never able to complete the work on his History, his maps of China and his grammar of Chinese greatly advanced Europe's relations with the Far East. Beautiful copy in its 19th century binding.
J-F Letenneur Livres Rares
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1659 Amsteldami [Amsterdam], Joannem Blaeu, 1659. In-12 (102 X 158 mm) veau brun, dos cinq nerfs ornés, caissons dorés, pièce de titre maroquin grenat, coupes ornées, tranches mouchetées rouge (Reliure de l'époque) ; 413 pages (dont titre), (1) page et (8) ff. d'index. Coiffe supérieure restaurée, fine déchirure sans manque habilement restaurée aux feuillets A4 et A5 (pp.7/8 et 9/10 de l'avis au lecteur), petite mouillure claire dans l'angle supérieur droit des pages 99 à 303.
SECONDE ÉDITION de l'UNE DES MEILLEURES HISTOIRES ANCIENNES DE LA CHINE. Elle est aussi RARE que la première parue l'année précédente au format in-quarto à Munich chez Lucas Straub. Elle contient également quelques bois gravés dans le texte. Né à Trente en 1614, MARTINI est considéré comme le PREMIER GÉOGRAPHE ET CARTOGRAPHE MODERNE DE LA CHINE. Admis à l’âge de dix-sept ans dans la Compagnie de Jésus. Après avoir fait sa philosophie au collège romain, où il suivit les cours d’Athanasius Kircher, il se rendit à Lisbonne pour y poursuivre ses études, puis s’embarqua pour l’Asie en 1638. Arrivé en Chine en 1643, il s’installa à Hang-Tcheou et devint supérieur de la mission. Pendant son séjour, Martini se consacra à l’étude de la langue et de la civilisation chinoise, ainsi qu’à l’astronomie. Après la conquête mandchoue, il fut traité avec beaucoup d’égards par l’empereur Ming, et put visiter un grand nombre de provinces chinoises. Rappelé à Rome pour y être nommé procureur, il s’embarqua en 1650: la traversée fut mouvementée, et le Père Martini aborda successivement Macassar, l’Irlande, la Norvège, l’Allemagne et la Belgique, très bien accueilli par les savants de ces pays à qui il apportait des renseignements précieux sur la nouvelle dynastie chinoise. Lors de son séjour à Amsterdam, il mit au point son célèbre "Novus Atlas Sinensis", rédigé durant la longue traversée. Son retour en Chine en 1657 fut marqué par une traversée désastreuse durant laquelle le navire fit pris par des pirates, mais Martini put finalement atteindre sa mission de Hang-Tcheou en 1658, où il mourut le 6 juin 1661. UN OUVRAGE IMPORTANT DANS L'HISTOIRE DES ÉTUDES SINOLOGIQUES : divisée en deux parties, cette «première décade», seule parue, traite de l’histoire de la Chine jusqu’à l’an 6 avant notre ère. Martini avait l’intention de la compléter, mais peu après son retour en Chine en 1658 il tomba malade et mourut trois ans plus tard. La plupart des informations contenues dans son ouvrage proviennent de sources chinoises et le livre du Père Martini demeura pour plus d’un siècle la seule histoire sérieuse de la Chine ancienne écrite par un européen. «Dans la première partie de ses Fastes, le Père Duhalde n’a donné autre chose qu’une traduction de l’ouvrage du Père Martini; et c’est encore là qu’ont puisé les auteurs de l’Histoire Universelle. Jusqu’au Père de Mailla, on n’avait rien de mieux, ni même d’aussi bon que Martini.» (Sommervogel). (CORDIER, BS, 580 - « Très bonne histoire des Missions des Jésuites en Chine », CHADENAT, 369 - SOMMERVOGEL, V-650, 10). NICE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
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