[1683]. 149 x 103 mm.
Reference : LBW024cc
Carte gravée de la Virginie, publiée dans la Description de l'Univers, véritable encyclopédie géographique abondamment illustrée, éditée en français en 1683 et en allemand l'année suivante. D'abord ingénieur des camps et armées du roi de Portugal, Alain Manesson-Mallet fut nommé, dès son retour en France, maître de mathématiques des pages de la petite écurie de Louis XIV. On a également de lui Les Travaux de Mars (1671) et La Géométrie pratique (1702). Bel exemplaire.
Librairie Le Bail
Didier Le Bail
13 rue Frédéric Sauton
75005 Paris
France
33 01 43 29 72 59
Amsterdam, Th. Lombrail 1707, in-12, (4 ff.), 432 pp. (8 ff.), illustré de 12 planches (sur 14), relié plein cuir époque , dos à nerfs avec pièce de titre , charnières fendues , manque au dos , coiffes et coins usés , bord du papier faible .
Seconde édition de la traduction française de cette étude parue d'abord à Londres en 1705. La première édition française, imprimée à Orléans, parut la même année à Paris. La Virginie avait été, à la fin du XVIe siècle, la première colonie anglaise du Nouveau Monde. peuplée alors et entre autres par les Powhatans , le peuple de Pocahontas . À la fin du volume, un tableau dépliant fournit un dénombrement de la population dans les divers comtés de Virginie pour l'année 1703. L'ouvrage donne une relation très exacte de cette colonie au début du XVIIIe siècle et se divise en quatre parties : histoire chronologique de la Virginie depuis 1585 à 1700, les productions naturelles du pays, la religion, mœurs et coutumes des Indiens, et le gouvernement et la police établis par les Anglais. Robert Beverley Jr. (c.1667-1722) était un historien de la Virginie coloniale, ainsi qu'un planteur et une personnalité politique, il nous livre une vision de l'implantation des premiers colons.
Superbe exemplaire conservé dans une magnifique reliure en maroquin rouge à grande plaque dorée dite «à l’indienne» attribuable à Simier. Paris, L. Curmer, 49 rue Richelieu, 1838. Grand in-8 de lvi pp., 315 pp., 1 frontispice, 1 portrait, 1 carte et 30 planches pour Paul et Virginie; La Chaumière indienne occupe les pp. 317 à 418avec 4 planches ; la Flore de Paul etVirginie occupe les pp. 419 à 458; (14) pp. Les 37 gravures sont protégées par des serpentes. Relié en plein maroquin rouge, dos lisse et plats très richement ornés de grandes plaques dorées orientalisantes dites «à l’indienne», roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées, gardes de papier blanc moiré. Reliure de l’époque attribuée à Simier. 254 x 161 mm.
Edition célèbre de Paul et Virginie, considérée comme l’une des plus belles productions de la période romantique. Carteret, III, 532; Vicaire, VII, 42-48. On trouve à la suite de Paul et Virginie: La Chaumière indienne et la Flore de Paul et Virginie. L’abondante illustration se compose d’environ 450 vignettes dans le texte, dessinées par Meissonier, Français, Tony Johannot, Isabey, Paul Huet, Marville, Steinheil, … gravées sur bois par Lavoignat, Brévière, Porret, … de 29 planches hors texte dessinées et gravées sur bois par les mêmes artistes, de 7 portraits gravés sur acier par Cousin, Pelée, Pigeot et Revel et d’une carte coloriée de l’Ile de France. «L’éditeur avait le désir que ‘Paul et Virginie’ fût relié convenablement par des relieurs de son choix, ‘reliures très soignées, analogues à l’ouvrage, d’un prix modéré, reliures en basane, mouton, veau, maroquin, chagrin, cuir de Russie, vélin, soie, moire, velours, etc.; des demi-reliures et cartonnages, par conséquent, des reliures à tous prix, mais nous avons fait disposer une reliure magnifique et toute spéciale. M. Simier, relieur du roi, est chargé de ce travail. Hélas! presque tous ces exemplaires reliés de leur temps sont très piqués, surtout les gravures hors texte, et ces taches d’humidité sont la cause que les amateurs, avec raison d’ailleurs, préfèrent constituer un bel exemplaire en reliure moderne». (Carteret). Très bel exemplaire d’une grande fraicheur, dans une magnifique reliure en maroquin rouge à grande plaque dorée dite «à l’indienne» attribuable à Simier.
Paris, Calmann-Lévy, 1880. 480 g In-8, demi maroquin bleue nuit à coins, tête dorée, [2] ff., 256 pp., [1] ff.. Illustré de 12 vignettes de Henry Maigrot. Mention de onzième édition. Petits frottements, dos légèrement passé. . (Catégories : Littérature, )
La plus luxueuse édition illustrée de Paul et Virgnie. Reliure de Simier. Paris, De l'Imprimerie P. Didot l'aîné, 1806. 1 vol. (235 x 320 mm) de faux-titre, front., titre, xcii, 194 p. et [3] f. Maroquin bleu à long grain, plats à encadrements ornés de larges roulettes et filets à froid et dorés, dos richement orné, roulette intérieure, tranches dorées (reliure signée de Simier R. du Roi). La plus luxueuse édition illustrée de Paul et Virgnie, en partie originale et qui fixe le texte définitif. Elle est illustrée d'un portrait de l'auteur et de 6 planches hors texte, gravées sur cuivre par Bourgeois de la Richardière, Bovinet, Mecou, Prot, Ribault, Roger et Tillement.
Les éditions de Paul et Virginie sont nombreuses : c'est le best-seller de l'époque, dès le XVIIIe siècle. Si l'édition la plus célèbre est évidemment la fameuse édition Curmer de 1838, richement illustrée et destinée à un large public, la plus luxueuse et la plus belle des éditions est éditée trente ans auparavant, par l'imprimerie de Firmin Didot, en 1806, sur un beau papier d'Essone. Une édition à l'opposé de la Curmer : peu d'illustrations, un tirage très limité, un grand format et un prix élevé. Les exemplaires en sont le plus souvent luxueusement reliés, par les meilleurs ateliers de l'époque. Cette édition est supervisés par l'auteur, y adjoignant un préambule inédit où il revient sur la création des gravures, oeuvre de Lafitte (« Enfance de Paul et Virginie »), Girodet (« Le Passage du torrent »), Baron Gérard (« Arrivée de M. de la Bourdonnais »), Moreau le jeune (« Les Adieux de Paul et Virginie »), Isabey (« Les tombeaux ») et Prudhon, pour la plus célèbre d'entre elles : « Le Naufrage de Virginie ». « Comment M. Prud'hon a-t-il pu renfermer de si grands objets dans un si petit espace ? où a-t-il trouvé les modèles de ces mobiles et fugitifs effets que l'art ne peut poser, et dont la nature seule ne nous présente que de rapides images ? [...] Si M. Prud'hon réussit par la pureté de ses crayons et l'élégance de ses formes à rendre des divinités, il intéresse encore davantage, selon moi, en représentant des mortelles [...]. Il est selon moi le La Fontaine des dessinateurs. » C'est la dernière édition parue du vivant de l'auteur, et revue par ses soins. Cachet armorié au faux-titre non identifié ; ex-libris Joël Dupont, ancien conservateur du Musée Barbey d'Aurevilly. Bel exemplaire, très frais. Cohen, 993 ; P. Thoinet, « Répertoire bibliographique et iconographique de Paul et Virginie », Bulletin du bibliophile, n° 41, 1961, p. 167 (« rien n'égale la noblesse de cette composition in-4. [...] C'est à mon avis une très belle réussite de l'art du livre »).
BERNARDIN de SAINT-PIERRE (Jacques-Henri) - SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin, notice de).
Reference : 27631
(1856)
Paris, Furne et Cie, 1856. Un fort vol. au format in-4 (257 x 162 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., xl - 330 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné émeraude, filets gras et maigres à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné d'un décor ''à la grotesque'' comportant filets gras en noir, doubles caissons d'encadrement dorés, important décor fleuronné doré, filets maigres dorés, titre doré, tranches dorées.
Exemplaire revêtu d'une reliure décorative du temps. Il s'ouvre sur un portrait-frontispice figurant l'auteur tiré sur Chine appliqué signé de Laffite. L'iconographie - outre de très nombreuses (environ 450) figures dans le texte et larges ornements typographiques figuratifs - est complétée par une carte de l'île Maurice sur Chine appliqué en coloris gommés, ainsi que 6 portraits sur Chine et 29 planches hors-texte. Réimpression de la célèbre édition Curmer de 1838, considérée telle l'une des meilleures productions de l'illustré romantique. Issus de deux familles différentes, Paul et Virginie sont élevés en commun comme frère et sœur, dans la splendeur naturelle des paysages tropicaux de lîle Maurice. Mais à l'adolescence, des sentiments amoureux naissent entre les deux personnages. La mère de Virginie, Madame de la Tour décide alors de l'éloigner de Paul en envoyant sa fille étudier en France, laissant Paul à son chagrin. Plusieurs années après, Virginie annonce son retour sur l'île, mais le navire qui la ramène de France est pris dans une tempête... Appartenant au registre pathétique, Paul et Virginie décrit avec force les sentiments amoureux et la nostalgie du paradis perdu. Au-delà du cadre exotique et de la description d'une société idyllique, Bernardin de Saint-Pierre expose dans ce roman sa vision pessimiste de l'existence. A la suite, est imprimé le texte intitulé ''Flore'', se proposant de décrire les principales espèces rencontrées au cours de la lecture de ''Paul et Virginie'' ainsi que de ''La Chaumière indienne''. Pour l'édition Curmer de 1838 : Vicaire VII, Manuel de l'amateur de l'amateur de livres du XIXème siècle, 71 - Carteret III, L eTrésor du bibliophile, p. 552. Angles élimés. Dos passé. Exception faite des planches sur Chine, l'ouvrage ne présente que peu de rousseurs.