1854-1870. 614 x 891 mm.
Reference : LBW-8247
Très grand et beau plan de la commune de Montrouge en 1870, dressé par Onésime Théodore Lefèvre en 1854, puis révisé en 1870. Il a été lithographié par Avril Frères et Louis Wuhrer pour l'Atlas communal du département de la Seine, et finement aquarellé à l'époque. En 1870, la commune de Montrouge, aujourd'hui dans les Hauts-de-Seine, faisait partie du canton de Sceaux, ancienne division administrative créée en 1800, au sein de l'arrondissement de Sceaux et du département de la Seine. Le département de la Seine, nommé département de Paris à sa création en 1790, comprenait trois districts ou arrondissements, et seize cantons. Il fut dissous en 1968, pour former les départements de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Ce très grand plan figure Montrouge et les communes limitrophes de Vanves, Malakoff, Gentilly, Arcueil, Bagneux et Châtillon, ainsi qu'une partie du quartier de Montsouris dans le 14ème arrondissement de Paris. Au sud de Montrouge, on peut voir le fort du même nom, l'un des seize forts détachés de l'enceinte de Thiers, qui abrite aujourd'hui des services du ministère de la Défense, notamment un groupement de gendarmerie. Construite entre 1841 et 1844, à la demande du roi Louis-Philippe, qui souhaitait faire construire autour de la capitale une enceinte bastionnée qui rendrait la ville imprenable, l'enceinte de Thiers, du nom de l'homme politique qui conçut le projet, était constituée de 94 bastions, et englobait non seulement Paris, mais aussi les communes environnantes annexées à Paris en 1859, telles Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Auteuil, ou encore Passy. Tout autour de cette enceinte, on fit construire, entre 1840 et 1846, 16 forts détachés (forts d'Issy, de l'Est, de Vanves, d'Aubervilliers, de Romainville, de Bicêtre, de Charenton, d'Ivry, de Montrouge, de Nogent, de Rosny, etc). Une importante légende accompagne la commune de Montrouge : liste des établissements communaux (mairie, écoles, asile, cimetière, église etc) et des établissements publics (Collège Saint-Joseph et Asile des Vieillards) ; route nationale de Paris à Toulouse ; routes départementales ; chemin vicinal de grande communication, chemin vicinal ordinaire et chemins ruraux ; nomenclature des rues ; signes conventionnels. Six teintes ont été utilisées : en rose, la route nationale de Toulouse à Paris ; en jaune, la route départementale de Châtillon à Paris ; en vert, la route de Bagneux, chemin vicinal de grande communication ; en violet, le chemin vicinal ordinaire de Montrouge à Châtillon ; en bistre pâle, le chemin rural de Fontenay à Paris et Montrouge ; et en orange, les voies urbaines. Dans le 14ème arrondissement de Paris, on peut voir les réservoirs de la Vanne Montsouris, le quartier de cavalerie et école de dressage, ou encore la Clinique des Aliénés, actuel hôpital Sainte-Anne. La commune de Malakoff est nommée Village de Malakoff ou de la Nouvelle Californie. C'est ainsi que fut nommée Malakoff à ses débuts, lorsque l'entrepreneur Alexandre Chauvelot acheta les premières parcelles de la future commune en 1845. Plan intéressant pour l'histoire de cette commune, montrant des rues qui ont aujourd'hui disparu ou qui ont été renommées, comme la rue de Bagneux, renommée Avenue Henri-Ginoux en 1996, la rue de Courcelles, actuelle rue Sadi-Carnot, la rue Hortense, renommée rue Louis-Lejeune, l'avenue Orange, aujourd'hui disparue, la rue de la Princesse, renommée rue Armand Barbès, ou encore l'avenue des Trembles, renommée avenue Verdier. Onésime Théodore Lefèvre était ingénieur, géomètre et cartographe du département de la Seine, installé à Villejuif. Il a également dressé en 1871 une carte du département de la Seine, et fut maire de Villejuif de 1856 à 1871. Bel exemplaire aquarellé à l'époque.
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