Paris, Imprimerie Royale, 1823. In-8 de (4) ff., 64 pp.; cartonnage de papier marbré marron, pièce de titre marron (reliure moderne).
Reference : LBW-8159
Ouvrage illustré d'un frontispice lithographié par Villain d'après Arago. Inspecteur général du service de santé de la marine, l'auteur livre une synthèse des connaissances sur la fièvre jaune, une fièvre hémoragique présente en Afrique et en Amérique tropicale, avec des incursions dans les port européens. Mais il ne peut trancher sur son caractère épidémique, le rôle des moustiques dans la transmission de la maladie n'étant pas encore connu. La première partie est un examen des motifs d'après lesquels on prétend que la fièvre jaune n'est jamais contagieuse. La deuxième partie montre les nouveaux faits concernant la transmission de la fièvre jaune et traite de la prophylaxie de la fièvre jaune sur les vaisseaux. Bon exemplaire. Quelques piqûres, frontispice rogné un peu court. Polak, 4847 (pour l'édition de 1822 publié sans frontispice). — Sabin, 37610.
Librairie Le Bail
Didier Le Bail
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France
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Paris, Imprimerie Royale, 1823. 1 vol. in-8, (23 x 15,5 cm) ; faux-titre, frontispice, titre, [2] ff., 64 pp. Broché, sous couverture d'attente de papier bleu. Non rogné.
Ouvrage sur la fièvre jaune écrit à une époque où les médecins ne connaissaient pas encore vraiment la nature de cette maladie. En général, ils étaient divisés entre ceux qui croyaient à la contagion et ceux qui n'y croyaient pas. Dans cet ouvrage, qui fut tout d'abord publié, sans frontispice, en 1822 dans la Revue des Deux Mondes, l'auteur expose les deux hypothèses mais ne prend pas parti. Il s'intéresse plutôt à la protection de la fièvre jaune à bord des vaisseaux. Pendant le premier quart du XIXe siècle, la fièvre jaune était le fléau des Antilles, et les vaisseaux contaminés avaient transporté l'épidémie en Europe avec des résultats dévastateurs. Aux Antilles, Napoléon perdit les troupes qui n'avaient pas été déjà décimées par les Haïtiens. En 1821, dix des quinze médecins français qui étaient aux Antilles moururent de la fièvre jaune. Le frontispice, lithographié par Villain d'après Arago, est dédicacé "À la Mémoire des Officiers de santé de la Marine royale victimes de la Fièvre jaune aux Antilles en 1821". Pierre-François Keraudran (1769-1858) était inspecteur général du service de santé de la Marine. La première partie est un examen des motifs d'après lesquels on prétend que la fièvre jaune n'est jamais contagieuse. La deuxième partie montre les nouveaux faits concernant la transmission de la fièvre jaune et traite de la prophylaxie de la fièvre jaune sur les vaisseaux. Y sont données les recommandations nécessaires à suivre pour éviter de convoyer la maladie en France : l'assainissement, la ventilation, et la mise en quarantaine aussi bien des individus malades que des vaisseaux contaminés. Polak, 4847.