A bord du Formidable, 13 avril 1782. In-folio (32,3 x 20,7 cm) de 2 pp. sur une feuille double.
Reference : LBW-7652
Les conséquences de la bataille des Saintes. Chef d’escadre, François Joseph de Grasse s’illustra lors la guerre d’indépendance américaine, notamment en septembre 1781 lorsqu’il infligea une lourde défaite à la flotte britannique dans la baie de Chesapeake, ce qui rendit inévitable la capitulation de Yorktown. L’année suivante, il fut chargé de rejoindre à Saint-Domingue une escadre espagnole afin d’attaquer la Jamaïque, mais il se heurta au large des Saintes aux escadres réunies de Rodney et de Hood (37 vaisseaux contre 30). Le 12 avril, 5 de ses vaisseaux furent capturés dont le navire-amiral, la Ville-de-Paris, et le comte de Grasse fut conduit prisonnier en Angleterre. La présente lettre, ici en copie d’époque, a été écrite dès le lendemain de la bataille. De Grasse explique au ministre de la Marine les circonstances qui l’ont amené à se rendre, en rejetant sur ses officiers la responsabilité de la défaite : « C’est du bord du Formidable commandé par l’amiral Rodnay [sic] que j’ai l’honneur de vous rendre compte qu’abandonné de presque toute mon armée qui n’a jamais voulu exécuter les signaux que j’ai fait de se reformer en bataille après un premier combat du vendredy 12 avril où j’avais été dégréé de toutes voiles et de tous cordages, mes mâts ne tenoient presque plus, j’ai été entouré par 8 ou 10 vaisseaux anglois qui me canonnant de l’arrière et des deux bords m’ont forcé de me rendre à 7 h du soir […]. Comme on m’a fait passer sur le Formidable je ne puis bien savoir la perte de la Ville de Paris mais le nombre de morts est considérable et la défense de ceux que je dois à tous les officiers et équipages fait plus d’honneur à la France et à la Marine que la fuite honteuse d’une grande partie de l’armée… ». Il cite les noms de plusieurs officiers qui ont été blessés, ainsi que celui de Vaudreuil l’aîné, le seul qui ait tenté de le secourir. Vers la fin de sa lettre, il évoque le cas du marquis de Létanduère, commandant du Tonnant, qui fut sauvé par ses officiers alors qu’il se trouvait sous le feu de l’ennemi : « Je suis un exemple du contraire et j’ai été abandonné par mes deux matelots &c &c, et j’ai été assez heureux pour n’être pas blessé dans cette longue affaire… ». Belle lettre sur cette célèbre bataille. Quelques légères rousseurs. Taillemite, Dictionnaire des marins français, pp. 222-223 (de Grasse) et 523-524 (Vaudreuil).
Librairie Le Bail
Didier Le Bail
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à Versailles le 30 aout 1776, 1 1 feuillet manuscrit de 21 x 32 cm, au bas de la lettre mention: "Pour copie", signature difficilement lisible ( par un secrétaire de cabinet ou secrétaire d'état ?) ;
Le ministre de la Guerre le comte de Saint-Germain, répond au Marquis de Castries, qui lui demande des places de Cadets Gentilhommes dans ses régiments, pour des sujets étrangers.
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