Augsbourg, [circa 1740]. 480 x 556 mm.
Reference : LBW-6412
Belle carte de la France, ornée d'un superbe cartouche de titre décoré des armoiries du royaume de France, de cinq figures allégoriques et de divers attributs des arts et des sciences. La France est divisée en 17 régions administratives. Comme précisé dans le cartouche en haut à droite, cette carte présente l'état du royaume, qui a été fait au roi le 1er janvier 1734. On apprend qu'à cette date, le royaume comptait "20 millions d'hommes, sans compter les femmes et les enfants". La description donne également le nombre de rivières, villes, paroisses, familles nobles, commanderies de l'Ordre de Malte, chanoines, enfants de chœur, etc. Il est dit également que "la France vaut au Roy par an 180 millions de livres", que "les rentes annuelles du Clergé montent par an à 312 millions, de sorte que leurs revenües surpassent de 132 millions celles du Roy". Fils d'un orfèvre, Matthäus Seutter naquit à Augsbourg en 1678. En 1697, il commença comme apprenti à Nuremberg avec Johann Baptist Homann, puis retourna à Augsbourg, où il poursuivit sa carrière dans la maison d'édition Jeremias Wolff. En 1710, il créa sa propre maison d'édition et une imprimerie. La maison d'édition Seutter a produit plus de 500 cartes, atlas et globes. Ses œuvres les plus connues sont l'Atlas Geographicus, publié en 1725, le Grosser Atlas, publié en 1734, et l'Atlas minor en 1744. En 1732, il fut nommé Géographe de la Cour par l'empereur Charles VI. À sa mort en 1756, son fils Albrecht Karl, et son gendre, Conrad Tobias Lotter, lui succédèrent. Exemplaire dans de beaux coloris de l'époque. Pliure centrale brunie.
Librairie Le Bail
Didier Le Bail
13 rue Frédéric Sauton
75005 Paris
France
33 01 43 29 72 59
Anvers, [Genève], Jean Remy, [Jean de Laon pour Louis Du Rozu], 1580. 3 volumes in-8 de [24]-901-[27]-[12]; [16]-836-[20]; [14]-480-[8] pages, plein veau moucheté, dos à nerfs ornés de fleurons et petits fers dorés, pièces de titre en maroquin bordeaux, roulette dorée aux coupes, tranches mouchetées de rouge. Coiffes, mors et coins restaurés.
Marque aux trois guerriers frappant sur une enclume avec la devise « Plus a me frapper on s’amuse, Tant plus de marteaux on y use » répétée aux trois volumes. Édition originale rare de ce texte collectif conçu par Théodore Bèze écrit en collaboration avec Simon Goulart et Nicolas des Gallars. La deuxième édition ne sera publiée que 261 ans plus tard, en 1841. C'est seulement à la suite de cette période que l'attribution d'impression de ces trois volumes fut remise en perspective et que de nouveaux noms et un nouveau lieu fut attesté. Les titres exacts sont les suivants: 1: Histoire ecclesiastique des Eglises reformées au royaume de France, en laquelle est descrite au vray la renaissance et accroissement d'icelles depuis l'an M. D. XXI. jusques en l'année M. D. LXIII. leur reiglement ou discipline, synodes, persecutions tant generales que particulieres, noms et labeurs de ceux qui ont heureusement travaillé, villes et lieux où elles ont esté dressées, avec le discours des premiers troubles ou guerres civiles, desquelles la vraye cause est aussi declarée. Divisée en trois tomes ayans chasque tome leurs tables.2 : Deuxieme volume de l'Histoire ecclesiastique des Eglises reformées au Royaume de France : monstrant l'estat des Eglises, depuis le massacre de Vassy, plus le commencement et continuation des premieres guerres civiles, divers massacres, sieges et prinses de villes, rencontres, batailles, et autres actes memorables.3 : Troisiesme volume de l'Histoire ecclesiastique des Eglises reformées au Royaume de France : contenant la continuation des premieres guerres civiles jusques au premier edit de pacification. Le récit de la prise de Dieppe en 1562 (t. 2, p. 683-684, f. VV6r-v) a fait l’objet d’un carton suite aux réclamations de Jean Le Noble qui est accusé dans la version primitive d’avoir vendu la ville. La modification a entraîné une nouvelle composition du bifeuillet VV6. Dans la composition originale, la ligne 5 de la p. 683 indique « ROYNE » et dans le carton « ROINE ». Dans ce même tome 2, les cahiers VV (pp.673-688) et XX (pp.689-704) ont été intervertis. L’errata des trois volumes est relié à la fin du premier volume. Exemplaire parfaitement complet.Description manuscrite de l'ouvrage à l'un des feuillets blancs du volume 1 signée et datée de 1780 attestant que ce titre était "extrêmement rare" à cette époque. Collation: *-**6; a-z8;aa-zz8; aaa-kkk8; lll4; mmm8; nnn4; A4; B2. A8; A-8; AA-ZZ8; AAA-FFF-8; GGG2; HHH8; III2. titre, Bii, *iii, Biiii, A, Cii, [«Au lecteur»]; Aa-Zz8; Aaa-Ggg8; Hhh4.«Cet ouvrage est fort recherche et l’édition […] est rare et chère» (Brunet I, 843). Adams, B916, 917; Chaix. Dufour, Moeckle, p. 98; Gardy, Bibliographie des œuvres théologiques, littéraires, historiques et juridiques de Théodore de Bèze, 922; GLN-2806.
Paris, veuve Robinot, Villette, veuve Amaury, 1754 in-12, [2]-7-XX-356-[3] pp., basane fauve, dos à nerfs, encadrement de simple filet à froid sur les plats, tranches rouges (reliure de l'époque). Mouillure à certains feuillets, dos noirci. Ex-libris Yves Louis Mongrollle.
Première édition.Selon "un système ingénieux", l'auteur propose "qu'un bourgeois de Paris puisse se regarder comme voyageant dans les provinces, en vaquant à ses affaires dans la ville, et qu'un homme de province puisse se regarder comme habitant et se promenant dans Paris, lorsqu'il voyage dans le royaume, par l'étude et par le moyen de cette Géographie parisienne, et d'un plan ordinaire de Paris". Pour ce faire, son idée est "d'appliquer" la carte de la France à celle de Paris. Ainsi l'étendue de Paris devient l'image du royaume. "Paris en petit" est placé en l'église de Saint-Leu et chaque rue, selon son orientation, porte le nom d'une des villes de province, ce qui va permettre aux Parisiens de connaître la géographie de la France sans sortir de la capitale.Cat. Lacombe, 1387. Dufour, 505. Vallée, 3007. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Paris, veuve Robinot, Villette, veuve Amaury, 1754 in-12, [2]-7-XX-356-[3] pp., basane fauve, dos lisse orné (reliure de l'époque). Mors supérieur fendu, dos et coupes frottés
Première édition.Selon "un système ingénieux", l'auteur propose "qu'un bourgeois de Paris puisse se regarder comme voyageant dans les provinces, en vaquant à ses affaires dans la ville, et qu'un homme de province puisse se regarder comme habitant et se promenant dans Paris, lorsqu'il voyage dans le royaume, par l'étude et par le moyen de cette Géographie parisienne, et d'un plan ordinaire de Paris". Pour ce faire, son idée est "d'appliquer" la carte de la France à celle de Paris. Ainsi l'étendue de Paris devient l'image du royaume. "Paris en petit" est placé en l'église de Saint-Leu et chaque rue, selon son orientation, porte le nom d'une des villes de province, ce qui va permettre aux Parisiens de connaître la géographie de la France sans sortir de la capitale.Cat. Lacombe, 1387. Dufour, 505. Vallée, 3007. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., 1759 2 vol. in-4, [3] ff. n. ch., 88 pp. ; [35] ff. n. ch., brochés sous couvertures de papier doré à motifs floraux de l'époque. Disparate dans la teinte des motifs floraux sur chacun des volumes.
Un nombre important de dépôts publics conserve des exemplaires de ces états financiers dressés pendant la Guerre de Sept ans : BnF, Arsenal (exemplaire du marquis de Paulmy), Archives nationales, Bibliothèque de l'Hôtel de Ville (une copie réalisée en 1812 pour Mollien), Reims, Rouen et Valenciennes. À une époque où ce genre de documents ne faisait naturellement l'objet d'aucune publication, il s'agissait de copies destinées à des membres du gouvernement ou de l'administration. Deux détails permettent cependant d'inférer que les copies en étaient réalisées à un nombre relativement important d'exemplaires : les couvrures, toutes de papier doré à motifs floraux, comme ici ; et, sur notre premier volume, la marque "Le prix est de 15 livres", qui atteste d'une circulation monnayée.Pour le premier volume, nous avons un correspondant exact dans le manuscrit coté 1-161 de la Bibliothèque de Rouen (même date, même chiffrage).Le second volume a pour intitulé : Supplément aux affaires généralles concernant les finances du royaume de France, ou Suite des affaires extraordinaires faittes en France depuis et compris l'année 1758 jusqu'à la fin de celle de 1761 à cause des sommes extraordinaires levées dans le royaume pour subvenir aux dépenses extraordinaires au sujet de la présente guerre. Il ne semble pas signalé au CCF.On joint : un bifeuillet également manuscrit de recettes et dépenses pour l'année 1763, avec un extrait de la Théorie de l'impôt [par le marquis de Mirabeau].Séduisant exemplaire dans une élégante brochure dorée. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Lyon, Denys de Harsy, 1536. In-4 gothique de CXXXV-(11) ff. (sign. A-R8), feuillets liminaires manuscrits, maroquin brun janséniste, dos à nerfs, frise dorée intérieure, tranches dorées sur marbrure (Chambolle-Duru).
Édition originale gothique établie par Denys de Harsy, sortie des presses d’Antoine Vincent avec sa grande marque typographique au verso du dernier feuillet : S. Pierre et S. Jacques debout, tenant le voile de la Véronique. Colophon : « imprimées à Lyon par Denys de Harsy, l'an Mil.cccccxxxvi au Moys de Mars ».« La véritable édition originale de ces ordonnances, est de Lyon 1535, au mois de mars, par Denys de Harsy, avec privilège pour trois ans, imprimé au verso du titre qui porte la date de 1536, accordé par François Ier au libraire lyonnais A. Vincent » (M. Rouard, Bulletin du bibliophile 1860, p. 1404, "Note sur les éditions de la 'Meygra Entrepriza' d'Antoine Arena"). Recueil d'ordonnances royales pour la Provence qui marquent la fin de l’autonomie de cette province - les ordonnances constituent les lois applicables à l'ensemble du royaume - promulgués par François Ier et ses prédécesseurs rois de France et comtes de Provence, Forcalquier et terres adjacentes dont l’ordonnance d’Is-sur-Tille (l’édit entend enrayer les abus des magistrats provençaux en leur défendant, entre autres, d’user du latin lors des procès. Il prépare l’ordonnance de Villers-Cotterêts), l’édit de Joinville de 1535, l’ordonnance du roi René, comte de Provence, interdisant aux notaires impériaux et apostoliques d’instrumenter s’ils n’étaient pas revêtus de l’investiture royale, l’érection du Parlement de Provence par l’édit de juillet 1501 et sa confirmation par lettres patentes du 26 juin 1502 etc. « Au cours de la période 1481-1596 la Provence est passée de l’union au royaume à la soumission aux Bourbons. Le recueil d’ordonnances royales montre qu’après une période où le pouvoir royal a souhaité ménager les susceptibilités locales en ne modifiant pas les privilèges et les cadres administratifs et judiciaires hérités de l’époque du passage du comté dans l’orbite française, François Ier a fait imprimer à l’intention des praticiens du droit de la province un recueil de lois destinées à rappeler son autorité de roi à la province exposée aux incursions des Charles-Quint et à rapprocher la justice locale des formes communes » (Julien Broch, Aix-en-Provence, 2021).Titre rouge et noir imprimé en caractères romains dans un encadrement à décor Renaissance, lettrines (plusieurs historiées), texte en bâtardes gothiques. On a relié en tête une copie manuscrite de la fin du XVIe sècle (3 ff.) d'une ordonnance de Henri II, promulguée à Compiègne en 1557. Notes manuscrites pâlies au bas de quelques feuillets.Très bel exemplaire, grand de marges, dont la typographie est remarquable d'élégance et d'équilibre. Exemplaire établi par Chambolle-Duru à la demande du bibliophile Raoul-Édouard Cartier (ex-libris sur le contreplat) neveu du bibliographe Alfred Cartier (Bibliographie des éditions des de Tournes, imprimeurs lyonnais 1937-1939).Brunet, II, 387 ; Baudrier, Supp., I-46 ; Bechtel, Catalogue des gothiques français, O-217 ; Catalogue d'un amateur genevois (1974), n°113 (avec reproduction).