1866. En 32 sections montées sur toile et pliées, formant une carte de 0,80 x 1,14 m ; étiquette de l'éditeur Lanée au dos de la carte ; sous étui de papier marbré.
Reference : LBW-5780
Grand plan de Paris en 1866, dressé par Sagansan, géographe de l'Empereur et de l'administration des Postes. La ville est divisée en 20 arrondissements, lesquels furent créés en 1859. Autour de la ville figure l'enceinte de Thiers construite entre 1841 et 1844. Les voies projetées sont aquarellées en jaune, les lignes de chemins de fer en orange. Les bâtiments publics sont en noir. Au bas du plan figure un tableau des arrondissements et de leurs quartiers. Bel exemplaire aquarellé à l'époque. Étui usagé. Vallée, 2853.
Librairie Le Bail
Didier Le Bail
13 rue Frédéric Sauton
75005 Paris
France
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Premier tirage du plus célèbre plan ancien de Paris, dit Plan de Turgot. S.l., 1739. In-folio relié en maroquin rouge, plats ornés d’une roulette fleurdelisée, fleurs-de-lys aux angles, armoiries au centre, dos à nerfs orné de fleurs de lys de différentes tailles, d’étoiles et de filets dorés, coupes décorées, roulette intérieure fleurdelisée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 558 x 443 mm.
Premier tirage du plus célèbre plan ancien de Paris, dit Plan de Turgot. James de Rothschild. 2312 ; Cohen 807. Il se compose d’un plan d’assemblage et de 20 planches gravées à double page (800 x 515 mm) représentant la Capitale, maison par maison, en vue panoramique. « On s’est proposé en faisant graver ce plan de faire voir d’un seul coup d’œil tous les édifices et toutes les rues qu’elle renferme » avertit l’éditeur. « Ce plan à vol d’oiseau, le plus vaste en ce genre qu’on ait entrepris, est connu sous la désignation impropre de ‘Plan de Turgot’. Il se compose (outre le plan d’assemblage) de vingt feuilles qui, réunies, forment cinq rangs. Chaque feuille a d’encadrement 79 centim. De largeur sur 50 de hauteur. Les vingt feuilles réunies forment donc un carré d’environ 316 centim. Sur 245, non compris la marge. Cette surface embarrasserait plus d’un amateur parisien, trop étroitement logé pour en garnir son cabinet. Le titre gravé se trouve au bas des feuilles 18 et 19, au milieu d’un cartouche de forme très contournée, entouré de volutes et surmonté de la figure allégorique de la ville de Paris appuyée sur son blason. Ce plan forme, le plus souvent, un atlas grand in-folio ; chaque feuille, tirée sur un papier fort, est pliée en deux et collée sur onglet. Il paraitrait que la plupart des exemplaires furent reliés dans le temps avec plus ou moins de luxe, pour être distribués gratuitement, sans doute, à tous les personnages éminents ; toutes les reliures, en mouton ou en maroquin du Levant, sont ornées au centre des armes de Paris. Il y a des exemplaires tirés sur grandes marges. Ce plan termine la série des plans à vol d’oiseau, et si, passé cette époque, on en voit paraitre encore quelques-uns de ce genre, ce sont des plans plus anciens, copiés ou rajeunis. Louis Bretez, qui le dessina vers 1734, dérogea à l’usage généralement admis d’orienter les cartes selon la méridienne, parce que, voulant donner de Paris une image en élévation, il dut, à l’exemple des anciens géographes, préférer un système qui permît de voir de face les portails de nos anciennes églises, si nombreuses ncore, églises qui, pour la plupart, avaient leur façade tournée vers l’occident. Il est à regretter que le plan, tel qu’il a été conçu, n’ait pas une date antérieure d’au moins un siècle. Il eût été, à raison de sa dimension, d’un bien haut intérêt pour les archéologues d’aujourd’hui. Le dessin ordonné par Turgot était achevé en 1734 ; il représente donc l’état de Paris à cette époque. Claude Lucas, qui le grava, est le même sans doute qui travailla aux plans des quartiers de La Caille, 1714, ou peut-être son fils. Le choix qu’on fit du genre à vol d’oiseau dut entrainer des frais immenses… L’image de Paris qu’il représente offre encore, je le répète, beaucoup d’attraits et de documents à l’archéologie. Le petit nombre de vieux édifices qui ont survécu disaparaît, de nos jours, si rapidement, ou subit de si étranges métamorphoses sous le hideux masque du replâtrage, que la Paris de Turgot, en proie à nos mille projets d’alignements et d’agrandissements, devra bientôt s’appeler à son tour le ‘vieux Paris’ […]. (A. Bonnardot, Etudes archéologiques sur les anciens plans de Paris, pp. 199-203). Ces planches, d’une gravure remarquable, montrent d’une façon très vivante la disposition ancienne, en perspective, des sites, des demeures et des monuments parisiens. Exemplaire imprimé sur papier fort, orné de brillantes épreuves, revêtu d’une reliure de Padeloup aux armes de la ville de Paris. Le titre est gravé au centre d’un assemblage de deux planches (1600 x 540 mm).
Paris, E. et D. Kaeppelin, et la Revue Municipale, 1860. En 32 sections montées sur toile et repliées, formant un plan de 0,98 x 1,29 m.
Beau et rare plan mural de Paris, réduit du plan monumental en 54 feuilles de l'architecte parisien Théodore Jacoubet, et augmenté par l'architecte Pierre Michel Dalmont. Publié en 1860, c'est l'un des tout premiers plans montrant la nouvelle division de Paris en 20 arrondissements, aquarellés de quatre couleurs. Chaque arrondissement est divisé en 4 quartiers, soit 80 quartiers au total, dont les contours ont été aquarellés en bleu. Les vingt arrondissements de Paris tels que nous les connaissons aujourd'hui ont été créés le 16 juin 1859, lorsque les faubourgs situés entre le mur des Fermiers Généraux et les fortifications de l'enceinte de Thiers, que l'on voit ici encerclant Paris, ont été annexés à Paris. L'enceinte de Thiers, du nom de l'homme politique qui conçut le projet, fut construite entre 1841 et 1844, à la demande de Louis-Philippe, qui souhaitait faire construire autour de la capitale une enceinte bastionnée qui rendrait la ville imprenable. Constituée de 94 bastions, elle englobait non seulement Paris mais aussi les communes environnantes : Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Auteuil, Passy, etc. Le plan de Jacoubet est aussi l'un des tout premiers plans figurant le Paris moderne, avec les travaux d'agrandissement du baron Haussmann qui débutèrent en 1853. Le plan montre les percées récentes, la plus importante d'entre elles étant le boulevard de Sébastopol, inauguré en 1858, et dont la portion sur la rive gauche sera renommée boulevard Saint-Michel en 1867. Les bâtiments publics sont en noir. Le plan montre également le Bois de Boulogne, assez détaillé. En 1852, la propriété du bois de Boulogne fut cédée par Napoléon III à la ville de Paris, qui fut alors chargée d'aménager l'espace vert en quatre ans. Les travaux débutèrent l'année suivante, dirigés par Haussmann, qui créa pour son adjoint Jean-Charles Alphand, le Service des Promenades et Plantations de Paris. L'architecte Théodore Jacoubet était l'un des meilleurs connaisseurs de la topographie et de l'urbanisme parisiens. Il fut le dernier architecte auteur d'un plan de Paris (Pinon & Le Boudec, p. 94). Très bel exemplaire dans de superbes coloris de l'époque. Vallée, 1555.
Paris, A. Bernard, 1859. En 40 sections jointes formant un plan de 580 x 855 mm.
Grand et beau plan de Paris publié en 1859. Il est divisé en 135 cases numérotées, selon la méthode Zugenbuhler. Pour trouver la position d'une rue, il suffit d'en chercher le nom dans la légende, puis de se reporter dans le plan au carré dont le numéro est indiqué à la suite du nom. Les limites de Paris sont marquées par l'enceinte de Thiers construite en 1844. L'enceinte de Thiers, du nom de l'homme politique qui conçut le projet, fut construite entre 1841 et 1844, à la demande de Louis-Philippe, qui souhaitait faire construire autour de la capitale une enceinte bastionnée qui rendrait la ville imprenable. Constituée de 94 bastions, elle englobait non seulement Paris mais aussi les communes environnantes : Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Auteuil, Passy, Grenelle, Vaugirard, etc. Tout autour de cette enceinte, on fit construire 16 forts détachés, tous figurant sur notre plan (forts Saint-Denis, de Rosny, de Nogent, de Montrouge, de Vanves, du Mont Valérien, d'Aubervilliers, de Romainville, de Bicêtre, etc). Ces forts sont représentés par des enceintes fortifiées, aquarellées en rouge et vert. Le plan montre également les limites du Mur des Fermiers Généraux, aquarellées en rose. Le Mur des Fermiers généraux, construit entre 1784 et 1790, était une enceinte dont l'objectif était de permettre la perception, aux points de passage, d'un impôt sur les marchandises entrant dans la ville. Bien que publié en 1859, le plan montre Paris divisée en 12 arrondissements. Les 20 arrondissements furent créés le 16 juin 1859, lorsque les faubourgs situés entre les fortifications de l'enceinte de Thiers et le mur des Fermiers Généraux furent annexés à Paris. Douze vignettes de monuments ornent le plan : Arc de Triomphe, Madeleine, Bourse, Hôtel de Ville, Tuileries, château de Vincennes, cimetière du Père Lachaise, etc. Le plan illustre les travaux d'Haussmann, commencés en 1852, et montre les boulevards et rues projetés, aquarellés en orange. Avec table alphabétique des rues, et listes des bureaux de poste, ministères, bibliothèques et théâtres de Paris. Bon exemplaire, contours aquarellés à l'époque. Rousseurs à quelques intersections. Édition de 1859 omise par Vallée, qui ne cite que celle de 1858 (Vallée, 252).
[Paris, Imprimerie Nationale, 1676-1880]. En deux feuilles pouvant former un plan d'environ 885 x 894 mm.
Magnifique plan de Paris dit de Bullet et Blondel, reproduit en héliogravure et réduit au 1/2 sur papier fort, publié en 1880 dans l'Atlas des anciens plans de Paris, important atlas consacré aux plans de Paris ayant marqué l'histoire de la topographie de la ville entre 1530 et 1799. L'édition originale de ce plan, commandé par la prévôté des marchands et exécuté par Pierre Bullet sous la direction de François Blondel, fut publiée en 1676. Important pour la topographie de Paris sous Louis XIV, le plan de Bullet et Blondel fut le premier "plan projet", c'est-à-dire confectionné pour étudier des projets et les y reporter. Y figurent les édifices et les monuments tels que les couvents, les établissements publics et surtout les hôtels particuliers, présentés en vues perspectives. Un trait en pointillé marque la division de la ville en vingt quartiers de police, telle qu'elle a été fixée par édit en décembre 1701, avec les noms de chaque quartier. Le plan est encadré d'une large bordure de feuilles de chêne, et illustré de grandes vignettes figurant les 4 principales portes de Paris, de 2 médaillons contenant un portrait de Louis XIV et une allégorie de Lutèce, d'un plan des fontaines et d'une carte des environs de Paris. Bel exemplaire. Boutier, 115B, Fac-similé.
DELAGRIVE (Jean, abbé) & ATLAS des ANCIENS PLANS de PARIS.
Reference : LBW-1500
(1728)
Paris, [1728-1880]. En 6 feuilles jointes de 1,11 x 1,33 mètres.
Fac-similé de 1880 du monumental plan de Paris réalisé par l’abbé Delagrive en 1728. Il est orné d'un cartouche de titre surmonté des armes de Paris entourées des déesses Piété et Justice, accompagnées de Minerve, Neptune, Mercure et Vénus. En haut à gauche figure le cartouche de dédicace au roi Louis XV, orné de son portrait. Les bordures sont décorées de divers profils de monuments gravés d’après Blondel : Louvre, Invalides, Tuileries, Luxembourg, Sorbonne, Val de Grâce, Notre-Dame, etc. Le plan de Delagrive fut le premier plan de Paris offert au public en souscription, en janvier 1727. Le projet fut mené à terme au bout de deux années. Soucieux de représenter ce plan avec un maximum d’exactitude, Delagrive déclara avoir employé pendant "près de deux années la toise, la chaînette et la boussole", et affirma avoir toujours fondé son travail sur l’observation directe, et non sur la copie ou la consultation de plans antérieurs. Considéré comme le plan de référence pendant de longues années, il était offert par le bureau de la ville aux nouveaux échevins et personnalités diverses. Le plan original de 1728 est de la plus grande rareté. Graveur-topographe né à Sedan en 1689, Jean Delagrive, prêtre lazariste, professa la philosophie au collège de sa congrégation à Cracovie. De retour à Paris, il se voua exclusivement à la gravure topographique et aux techniques d'arpentage et de triangulation. Ses plans de Paris, de Versailles et des environs de Paris lui valurent les fonctions de géographe de la ville de Paris. En 1733, il participa à la mesure de la perpendiculaire à la méridienne de l'Observatoire. Ce fac-similé, de très belle qualité, a été publié en 1880 dans l'Atlas des anciens plans, atlas réunissant des fac-similés des plus célèbres plans de Paris exécutés entre le XVIe et la fin du XVIIIe. Très bel exemplaire finement aquarellé à l'époque. Boutier, 202. (autre exemplaire en noir sur demande)