Paris : 1886 Un fascicules in-18, broché, pages (325) à 365..
Reference : 45147
Papier roux, défauts. Créée par Léo d'Orfer et Gustave Kahn, La Vogue sera reprise par ce dernier dès le sixième numéro en collaboration avec Félix Fénéon. Ils donneront à la revue une tendance exclusivement symboliste. Le tirage fut des plus restreints, Gustave Kahn affirmant n'avoir eu que 64 abonnés !Le premier mérite de La Vogue fut de révéler au public le génie d'Arthur Rimbaud à travers Les Illuminations dont c'est ici la première parution trois mois avant l'édition en librairie, toujours chez La Vogue, corrigée pour certains poèmes.La publication s'étalait sur cinq numéros successifs (5 à 9) et annonçait à la fin de ce dernier : Seront continuées. Or, contrairement à cette promesse, rien dans le numéro 10 ; mais dans le onzième, surprise, un erratum signalant que, deux semaines plus tôt, il fallait lire non pas Seront continuées, mais Fin. Et d’ajouter cette phrase révélatrice du degré d’ignorance où l'on se trouvait au sujet de Rimbaud : "Ici est terminée, en effet et hélas, l’intégrale publication de l’œuvre de l’équivoque et glorieux défunt" (p. 396). Cela n'empêcha pas La Vogue de publier deux mois plus tard Une saison en enfer sans rectifier cet avis mortuaire prématuré puisque le supposé défunt se préparait alors à livrer un chargement de fusils au roi Ménélik (cf. Jean-Marie Seillan, La Revue de poésie, une forme éditoriale hybride. L’exemple de La Vogue en 1886).
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