La Haye et Amsterdam : aux dépens de la compagnie, 1727 Deux tomes en un volume in-12, (6)-161-(2)-226-(2) pages. Veau moucheté de l'époque, dos lisse orné.
Reference : 40886
Joli exemplaire. Première édition, posthume. "Les vues de Boulainvilliers sont essentiellement un compromis des doctrines de Fénelon, Vauban et Boisguillebert. Pensant, avec Fénelon, qu'il fallait restaurer l'influence de l'aristocratie, il souhaitait l'amélioration de la situation de l'ancienne noblesse et la résurrection de certaines normes féodales. Il partageait d'autre part l'humanitarisme et les sentiments quelque peu anti-mercantilistes de Vauban et Boiguillebert. En accord avec ces trois auteurs, il plaidait pour l'amélioration du sort des masses et, en particulier, de celui des paysans." (Ined I, p. 45). INED 714 ; Quérard I, 455.
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La Haye & Amsterdam, Aux dépends de la Compagnie, 1727 "4 volumes in-12 de (17) ff., 352 pp. - (1) f., 324 pp. - (1) f., 240 pp., (3) ff. de table - (3) ff., 158 pp., & fb. ; (1) f., 230 pp, (1) f. de table et errata, veau fauve, dos à nerfs ornés de caissons de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliures de l'époque)."
"Réunion de deux ouvrages marquants d'un précurseur des Lumières en éditions originales posthumes. Après une carrière dans les armes, le comte Henri de Boulainvilliers (1658-1722) consacre le dernier tiers de sa vie à la réflexion historique, politique et philosophique. Son Histoire de l'Ancien Gouvernement de la France a été rédigée à la suite du travail de mise en forme et d'édition qu'il effectue à partir des résultats de la grande enquête sur l'état de la France lancée par le duc de Bourgogne auprès des intendants en 1697. Faisant le constat de la responsabilité des intendants dans les ""disgraces qui nous accablent"", Boulainvilliers propose dans son Histoire de ""rappeler par le moyen de l'Histoire, nos usages présents à leur véritable origine ; de découvrir les principes du Droit commun de la Nation"". Revenant aux origines de la France, c'est-à-dire à la conquête de la Gaule par les Francs, Boulainvilliers développe une critique radicale de l'absolutisme princier. Selon lui, la liberté originelle des Francs - leur roi n'étant que le primus inter pares - transmise aux seigneurs du Moyen Âge n’a cessé d’être avilie par le pouvoir monarchique. À partir de Louis XI cette évolution (forcément tragique) n’a cessé de s’accélérer, pour culminer sous les Bourbons et singulièrement sous le règne de Louis XIV: démantèlement des fiefs, ascension et anoblissement des roturiers, abandon des fonctions judiciaires au profit de fonctionnaires, clercs et juristes, usurpation des privilèges de la pairie par les parlements, système de cour plaçant l’aristocratie en position de servilité, etc. Pour ce défenseur de la féodalité, la noblesse constitue le meilleur rempart contre un pouvoir royal despotique ""plus convenable au génie des Persans, & des Turcs"". Lié aux conseillers du duc de Bourgogne, appartenant ensuite au cercle du duc Adrien Maurice de Noailles sous la Régence et animant alors un groupe réfléchissant à la nature des institutions, Boulainvilliers est une personnalité bien plus complexe que le chantre de la réaction féodale ou le tenant supposé d’une supériorité ""génétique"" des Francs sur les Gaulois, figure sous laquelle on a souvent caricaturé et déformé ses idées. Le comte de Boulainvilliers est notamment l’introducteur en France des écrits de Spinoza qu’il traduit et commente. À ce titre, cet historien critique tient une place essentielle parmi les précurseurs des Lumières et les penseurs hétérodoxes. Mémoires Présentés à Monseigneur le Duc d'Orléans, Régent de France. Ces deux tomes en un volume rassemblent six mémoires traitant entre autres de la convocation des États Généraux, de la Taille réelle & proportionnelle, des Gabelles & Aides, des domaines du Roi. I.N.E.D., 714. Bon exemplaire en reliures uniformes de l'époque."
A La Haye et A Amsterdam, Aux dépends de la Compagnie, 1727. 2 vol. in-12 reliure pleine basane, dos à nerfs ornés, pièces de titre, tranches rougies. Commentaires en marge in-t. Tome I : 158 p. Avis des libraires. Tome II : 230 p. + Table + p. de "Fautes à corriger". Préface. Très bon état intérieur. Reliure aux coins émoussés, coin inférieur externe du 2e plat du tome I abîmé avec manque coiffe supérieure.Edition originale.
A LA HAYE & A AMSTERDAM 1727 Deux tomes en un volume in-8° (95 x 160mm), (3] ff. (feuillet blanc, titre, avis) 158 [2] ff. (feuillet blanc, titre) 230 pp. [1]ff. (table, errata). Reliure époque en basane fauve, dos à nerfs orné du titre et de filets dorés, double filet doré sur les plats. (charnières en partie ouvertes, dos frotté, deux coins émoussés, un coin légèrement tassé, décharges d'adhésif sur les mors). Titre imprimé en rouge et en noir.
Edition originale
La Haye et Amsterdam : 1754 Deux tomes en un volume in-12, (6)-156-230-(2) pages. Basane marbrée de l'époque, dos à nerfs orné, filet doré sur les coupes.
Restaurations. "Les vues de Boulainvilliers sont essentiellement un compromis des doctrines de Fénelon, Vauban et Boisguillebert. Pensant, avec Fénelon, qu'il fallait restaurer l'influence de l'aristocratie, il souhaitait l'amélioration de la situation de l'ancienne noblesse et la résurrection de certaines normes féodales. Il partageait d'autre part l'humanitarisme et les sentiments quelque peu anti-mercantilistes de Vauban et Boiguillebert. En accord avec ces trois auteurs, il plaidait pour l'amélioration du sort des masses et, en particulier, de celui des paysans." (Ined I, p. 45)La première édition, posthume, de ces Mémoires parut en 1727. Ined II, n° 714 pour l'édition de 1727.