‎CHAISSAC, Gaston.‎
‎L. A. S. à une amie [probablement la galeriste Iris Clert] illustrée par le dessin d'un projet de totem.‎

‎S. l. n. d. [Vix, ca 1964 ] 2 feuillets grand in-8 sur papier quadrillé d'écolier, dont une demi-page de dessin. Petites fentes aux coins supérieurs sans atteinte au texte.‎

Reference : 37929

‎ Importante lettre dans laquelle Chaissac évoque ses galeristes et ses projets de totems. C'est en 1961, au moment de son installation à Vix (Vendée) que Chaissac commence à sortir de son isolement et travaille aux peintures qu'Iris Clert expose dans sa galerie parisienne. Sa célébrité internationale commence à se confirmer et il expose régulièrement à New York à la galerie Cordier-Warren puis à la galerie Cordier-Ekstrom, à Milan à la galerie d' Enzo Pagani ou encore à Vence, à la galerie Les mages. "Je comprends, [Arne] Ekstrom a eu des Chaissac chez vous exactement comme Michel Warren ou un autre marchand de New York aurait pu le faire à la galerie Michel Columb, de Nantes ou chez Pagani [Enzo Pagani, marchand d'art et artiste à Milan]". Chaissac mourra quelques mois plus tard, mais évoque ses projets et ceux de ses amis : " Les avances de pagani ont littéralement eberlué ferens qui est venu à Vix hier pour un projet de collaboration dansune revue publiée par le groupe libre création à Benet vendée. Le directeur en est l'armorican paul Keruel". Chaissac retranscrit un poème publié dans la revue L'élan poétique d'octobre 1963 où il est question "d'un crapaud avalant une bestiole". Il espère qu'Iris Clert vendra plein de Chaissac aux américains : "Espérons que vous vendrez plein que Chaissac aux américains avant même que j'ai exposition particulière en amérique ou Dubuffet changera de galerie". Chaissac se réjouit de pouvoir écrire à Iris Clert sans vexer son galeriste New-Yorkais : " Enfin tant mieux que je puisse vous écrire sans que Ekstrom en prenne ombrage". ‎