‎BENOIST-MECHIN, Jacques.‎
‎Correspondance adressée à André Sabatier, directeur littéraire chez Albin Michel.‎

‎Paris puis Fresnes, 10 avril 1944 -1948 14 lettres, 20 pages in-4 toutes autographes sauf une lettre tapuscrite signée.‎

Reference : 36823

‎ "Les marques d'amitié et de fidélité comme vous m'en témoignez prennent une valeur inestimable". Il est arrêté et incarcéré à Fresnes en septembre 1944 pour son rôle dans la collaboration et notamment dans la création (finalement refusée par les Allemands) de la Légion tricolore. Son procès se déroule à partir du 9 mai 1947 devant la Haute Cour de justice. Après six audiences, durant lesquelles il est jugé sur son rôle de collaboration tactique et stratégique avec l'ennemi, n'ayant jamais eu de rôle dans la déportation, Benoist-Méchin est condamné à mort et à la dégradation nationale à vie le 6 juin suivant. Il est gracié le 30 juillet par le président Vincent Auriol et le 6 août, sa peine de mort est commuée en travaux forcés à perpétuité, puis à 20 ans. Il bénéficie d'une remise de peine le 24 septembre 1953 et d'une libération conditionnelle en novembre 1954, date à laquelle il est libéré de la centrale de Clairvaux.André Sabatier a soutenu l'auteur, alors en captivité. Outre l'expression de sa gratitude, l'auteur évoque les conditions difficiles de son enfermement, son sentiment d'impuissance et sa solitude. Il évoque aussi dans cette correspondance ses travaux d'écriture et les publications en cours.On joint une lettre tapuscrite du secrétaire de la Présidence de la République, datée du premier octobre 1953, transmise à André Sabatier par le Général Pierre de Bénouville, concernant une demande de grâce pour Benoist Méchin. ‎