Neuchâtel : imp. de la société typographique, 1782 In-8, iv-146-(2) pages. Demi-veau du XIXe siècle, dos lisse orné.
Reference : 35269
Bel exemplaire en dépit d'une fente en tête de la charnière du premier plat. Première édition de ce roman oriental critiquant la politique de Necker. "Cette brochure fut interdite en raison des allusions critiques qu'elle contenait relativement aux ministres et aux institutions d'alors. L'on voulut voir Necker sous les traits de Mizrim" (INED 3521).Le juriste Jean André Perreau (1748-1813) fut professeur du droit de la nature et des gens au Collège de France, professeur de législation à l'Ecole centrale du Panthéon puis inspecteur général des écoles de droit. L'ouvrage relate l'histoire du gouvernement d'un supposé roi égyptien, avec les chapitres suivants : "de la religion", "du gouvernement", "des gens de lettres, de leurs ouvrages et de la liberté d'écrire", "de l'impôt", "des loix pénales", "moyens de rétablir les mœurs", "de l'instruction publique", "de la réforme des loix", "des mendians, des maisons de force et des hôpitaux", etc. Quérard VII, 63 ; Barbier III, 318.
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Londres (Paris) [et] Neuchâtel, sans nom [et] de l'imprimerie de la société typographique, 1782. 2 tomes en un volume in-8 de VIII-240; IV-146-[2] pages, plein veau brun, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, tranches rouges. Menus défauts. Tampon bleu au verso de la page de garde, 2 M entrelacés, avec la devise "à tout hasard".
Pourvu des charges de Maître des requêtes en 1762, Guemadeuc fut forcé de se démettre de cet emploi en 1779 suite à quelques fâcheuses aventures, dont la principale est la suivante: le garde-des-sceaux Miroménil fut averti qu'on lui volait très régulièrement des couverts en argent à sa table, il découvrit que le coupable était Gemadeuc. Convoqué à son cabinet, Miroménil lui reprocha sa bassesse. Mais celui-ci se voyant découvert ne se déconcerta point, et croyant se tirer d'affaire par une sotte plaisanterie, répondit que M. le garde-des-sceaux lui ayant annoncé qu'il y aurait toujours un couvert pour lui, il avait cru pouvoir s'en emparer sans indiscrétion. L'aventure fut connu de tout Paris, et Baudouin de Guemadeuc fut enfermé durant 15 mois, sans autre vêtement qu'une culotte et une veste de nankin. Il se consola par la culture des sciences, et plus particulièrement l'astronomie. Plus tard il rédigea L'Espion dévalisé, que Mirabeau fit imprimer en Suisse, et que vendait le libraire Fauche à Neuchâtel, ce qui lui attira quelques problèmes de la part du gouvernement prussien, sur demande de la France. En effet, le duc de Choiseul y est maltraité, mais on y croise également M. de Boulogne, intendant de finances, Mme de Gourdan, fameuse proxénète, le chevalier Turgot, frère du ministre, d'Ambrun, le marquis d'Angivilliers, d'Argenson, le cardinal de Bernis, Diderot, etc.. Drujon, I, 331; Michaud, Bio. Universelle, 66, p. 206. Le second ouvrage fut rapidement interdit, car il est une critique Necker (Mizrim) et donc du gouvernement de Louis XVI. L'auteur y forme des considérations assez audacieuses: liberté de la presse, éradication de la mendicité, réforme du système judiciaire et bien sûr de la fiscalité. Drujon, I, 638; INED, 28, 3521. Ces deux titre sont ici en édition originale.