Paris et Milan : Vve Nyon, et J.L. Nyon, 1803 Deux volumes in-8, LXXXVIII-360 pages-(4)-VIII-443 pages. Broché, couverture bleue muette d'origine.
Reference : 24931
Traces d'usage sur la couverture. Edition originale. Marie-Nicolas-Sylvestre Guillon (1760-1847) était prédicateur et théologien. "Il a laissé un la Fontaine expliqué ; expliqué de la façon même que demandait Jean-Jacques Rousseau, dans l'Emile. Il y a tout l'abbé Guillon dans ce la Fontaine ; à savoir l'homme à la fois versé dans les sciences naturelles, et dans les langues de l'Orient. […] Personne ici-bas, mieux que cet homme-là, n'était digne de faire aimer les fables de la Fontaine, en les faisant bien connaître." (Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne)
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Paris, Vve. Nyon - Milan, Nyon, Impr. Stoupe, Paris, Vve. Nyon - Milan, Nyon, Impr. Stoupean XI, 1803 ; 2 volumes in-8, demi-veau blond, dos lisses avec décor doré, pièces de titre noires, non rognés. (Reliures de l’époque). LXXXVII pp., 360 pp. - 2 ff., VIII pp., 443 pp.ÉDITION ORIGINALE de cette édition des fables de La Fontaine avec les observations de M. N. S. Guillon. Elle est dédiée “au Citoyen Lucien Bonaparte”. - Rochambeau. Bibl. de La Fontaine 177. C’est une édition complète des fables avec d’intéressantes notes et observations de Guillon, un prélat, professeur et humaniste né à Paris en 1760, mort à Montfermeil en 1847. Élève à Louis Le Grand il avait été le condisciple de Robespierre. Agrégé de rhétorique en 1789 il entra dans les ordres et devint lecteur et bibliothécaire de la Princesse de Lamballe. En 1792 il réussit à se soustraire aux proscriptions et se réfugia à Sceaux sous un faux nom pour y exercer ouvertement la médecine. Bonaparte le désigna pour accompagner à Rome le cardinal Fesch. Sous la Restauration, Guillon se rangea du côté des Bourbons, après la révolution de juillet il se fit orléaniste et salua en chaire l’avènement de Louis-Philippe. La nouvelle dynastie le nomma évêque de Beauvais. Guillon fit beaucoup parler de lui et suscita un scandale lorsqu’il administra l’extrême-onction à l’abbé Grégoire qui l’avait appelé avant d’agoniser. Condamné par l’Eglise, Guillon démissionna de son évêché avant de faire amende honorable. Le St. Siège le nomma alors évêque du Maroc in partibus infidelium. Quand Louis-Philippe se rapprocha du clergé Guillon fut sacrifié et envoyé en exil à la garde de la chapelle funéraire de Dreux. Il y languit quelques années puis se retira à Montfermeil où il mourut. Chateaubriand a maltraité l’abbé Guillon dans les Mémoires d’Outre-tombe. Guillon a beaucoup écrit : des contes arabes, des études historiques, religieuses et médicales, contre Lamennais, sur le suicide ainsi que quelques traités pédagogiques.Bel exemplaire à toutes marges, bien relié à l’époque.